POV Ranpo Edogawa :

Après la réussite du test d'Atsushi Nakajima, la jeune femme que j'ai pu rencontrer la veille entra dans la pièce sur la demande de Dazai. Elle eut juste le temps de dire une simple phrase avant qu'elle fut emmenée par Dazai Osamu dans une pièce au fond, indiquée par le Patron. Nous étions tous très confus, sauf moi qui avait déjà une idée sur comment ils se connaissaient. Leur apparence, leur caractère, et leur façon de parler ; tout me menait à une seule conclusion. Ces deux-là étaient sûrement frère et sœur, ou plutôt jumeau.

    Je m'avançai vers le Patron en me plaçant à ses côtés, le sourire au lèvres. Ce dernier me lança un regard que je décidai d'ignorer car je savais ce qu'il signifiait. Après tout je suis entré dans son bureau alors que j'en n'avais pas l'autorisation. Mais je savais que mon supérieur avait l'habitude de mes décisions. Alors je commençai à siffloter joyeusement, toujours en ignorant les regards du Patron. Ce dernier fini par soupirer pour porter son attention sur les autres membres de l'Agence. Ils étaient toujours confus par ce qu'il venait de se passer, et ils avaient commencé à discuter bruyamment entre eux. Les Dazai aiment vraiment semer la pagaille... Je pris la décision de reculer de deux, trois pas afin de me retrouver sur la gauche de Yosano.

    - Je vous demanderai de vous calmer, ordonna le Patron, ce qui amena l'attention de l'Agence vers lui. Vous n'avez pas à vous inquiéter pour eux, ils reviendront et vous donneront l'explication que vous voulez. Donc veuillez baisser le volume sonore en attendant.

    Ils se regardèrent tous, puis le Patron pour finalement se placer en ligne devant lui. Si je devais dire la vérité, j'ai trouvé très amusant la manière avec laquelle ils ont procédé pour se mettre dans leur position actuelle.

    Le temps est passé, et au bout de seulement quelques minutes, les sujets de discussion sont arrivés dans la pièce. En les regardant de près, j'ai pu voir qu'ils étaient heureux d'avoir pu se parler. Cependant, dès que les membres de l'Agence les vus, ils ne restèrent plus en place, et se précipitèrent autour d'eux. Ces derniers étaient très surpris, notamment la jeune femme qui semblait mal à l'aise. Son frère le remarqua et pris l'initiative d'éloigner et de calmer tout le monde. Sa jumelle profita de cet instant de répit pour nous observer. Elle commença par les personnes face à elle, pour finir jusqu'à celle du fond. Lorsqu'elle passa ses yeux sur moi, j'ai pu voir un sourire se former sur ses lèvres. Ah. Elle se souvient de moi il parait. Soudainement, une voix survenue. C'était Kunikida-san. Toujours aussi impatient. Il commençait déjà à s'énerver, mais le Patron intervenu comme je l'avais supposé.

    Donc finalement, la jeune femme pu se présenter sans encombre. Et encore une fois, comme je l'avais supposé, T/P Dazai, tel était son nom, était bien la sœur jumelle de notre cher Osamu Dazai. De plus, elle faisait partie de l'Agence depuis déjà quatre ans. Bien qu'elle a affirmé ceci, il me semblait qu'elle avait des affinités avec notre chez directeur depuis bien plus longtemps...

    D'un autre côté, Osamu-san affichait une mine étonnée et dépitée. Par la suite, il avoua qu'il voulait organiser le test d'entrée pour sa sœur. Cette dernière commença à rire de plein cœur, et au final tout le monde, y compris moi, rit plus ou moins fort. Elle fini par proposer qu'il lui fasse quand même un test, mais seulement si le président acceptait. Avec le Patron, on pensa la même chose. Laisser deux Dazai s'occuper d'une tâche ensemble, était une mauvaise idée. Cependant, le Patron, contre toute attente, accepta à condition que bien sûr cela ne prenne pas une trop grande ampleur.

    Les jumeaux se regardèrent dans les yeux, avant d'esquisser un sourire qui voulait tout dire. Je sens que cela va être dangereux de laisser ces deux-là ensemble...

POV T/P Dazai :

    Après m'avoir introduit aux autres membres de l'Agence, ils reprenaient leur occupation du jour. De mon côté, je décidai d'aller enfin voir la personne qui m'intéressait depuis le début : Ranpo Edogawa. Il était avachi sur une chaise tout en mangeant des friandises. De mon angle de vision, c'était une vue amusante à voir, donc par réflexe, mes lèvres s'étirèrent légèrement. Apparemment, il me vit car il se redressa en regardant dans ma direction, mais cette fois-ci, les yeux fermés contrairement à la veille.

    - Ravie de te revoir, m'élançais-je. Tu dois être Ranpo Edogawa ?

    Il ne me répondis pas, mais il abhorra un grand sourire, qui forma de petites pommettes sous ses yeux entrouverts. Il finit cependant par me répondre d'une voix enjouée.

    - Le Patron t'as parlé de moi il semblerait, dit-il. J'espère que tu ne m'en veux pas pour hier. Je suis un peu rentré à l'improviste.
    - Oh, ne t'inquiète pas, j'étais juste surprise car je m'attendais à ce que cela soit Fukuza- euh le Patron qui entre, plutôt que le meilleur détective du monde.

    Lorsque j'observai sa réaction, j'ai vu qu'il avait maintenant les yeux ouverts. Ses yeux couleur jade scintillaient de surprise et de joie. Sur le coup, cela me prit de court.

    - Tu connais mes talents de détective ?, s'exclama-t-il soudainement.
    - Oui, bien sûr, dis-je. Malgré mon temps passé à l'étranger, je suis tout de même au courant de ce qu'il se passe dans mon pays natal.

    Je lui avais répondu en essayant de cacher ma surprise, car je pensais qu'il serait au courant de sa réputation mondiale. Surtout lorsque son nom était écrit dans les rapports de cet homme... J'allais lui faire la remarque, mais une voix venant de derrière moi, me coupa.

- Tu étais à l'étranger T/P ?

Je me retournai brusquement pour ne découvrir seulement mon frère qui avait espionné notre conversation. Je replaçai immédiatement mon masque et fis un petit sourire.

- Ce n'est que toi, dis-je. Mais dis moi, tu as espionné notre conversation, n'est-ce pas ?
- Héhé... Excuse-moi je suis naturellement curieux, je ne peux pas m'en empêcher. Mais... réponds à ma question veux-tu ?

Mon sourire se dissipa au fur et à mesure qu'il parlait. Je pouvais sentir le regard intéressé de Ranpo-san derrière moi. Mais malheureusement pour lui, il n'aura pas les réponses à ses questions tout de suite. Je remis mon attention sur mon frère et lui donna la réponse qu'il attendait.

- Ravie de te décevoir Osamu, mais tu vas devoir attendre ce moment pour pouvoir avoir la réponse à ta question.

    Ses yeux s'écarquillèrent de surprise, puis la seconde suivante, je vis mon frère avec les joues gonflées comme un enfant qui boude.

    - Pas juste, dit-il en tournant sa tête sur le côté.

    Cela me faisait rire de le voir comme ça, mais l'homme derrière moi ne devait pas être en possession de ses informations pour le moment.

- Allez, viens par là espèce de grand enfant, répliquai-je.

Je le tirais vers moi, pour ensuite nous diriger vers la porte de sortie. Mais c'était sans compter l'apparition soudaine de Kunikida-kun.

- Où est-ce que vous comptez aller, dit ce dernier.
- Dehors ?, répondis-je.

Il fronça les sourcils, et commença à parler d'un ton énervé que nous devrions pas sortir tant que nous avions pas terminé nos travaux respectifs. Avec mon frère, on se regarda, partageant la même idée. Pendant que Kunikida-kun parlait, on se faufila derrière lui, pour ensuite se dépêcher de sortir de l'immeuble. Durant ce temps, on pouvait entendre un Kunikida en colère crier derrière nous. Mais nous avions aussi laissé un Ranpo confus. Cette réflexion me faisait rire. Osamu et moi adorions mettre le bazar et la confusion partout. C'était un peu notre seule raison de vivre...

Mon jumeau et moi étions dès à présent en train de marcher dans la rue, ne disant rien à l'autre. Les passants passaient à côté de nous, soit en marchant ou en courant. Les rires des enfants pouvaient s'entendre, accompagnés par le doux son de la baie de Tokyo. Nous étions seulement en début d'après-midi, mais j'avais l'impression qu'une dizaine d'années s'étaient écoulées.

Osamu commença à ralentir, et puisque je le vis, je ralentis aussi et tournai ma tête vers mon jumeau.

- Il y a quelque chose qui te traçasse ?, demandais-je.

Il me regarda avec nostalgie et esquissa un faible sourire.

- Rien, dit-il. Juste le fait que cela fait si longtemps...

    J'écarquillai mes yeux légèrement par surprise, mais mon visage s'assombrit bien vite, en repensant au passé...

    - Il est vrai que l'on a été séparé durant une longue période, mais nous sommes finalement réunis mon cher frère !

    C'était maintenant à son tour de me regarder avec surprise, malgré la touche d'amusement dans ses yeux.

    - Tu choisis l'endroit, dit-il soudainement.
    - Ai-je le choix ?, répliquais-je.
    - Sûrement pas, répondait-il joyeusement.
    - Alors, suis moi...

    On reprit un rythme de marche rapide, comme si nous avions peur de manquer de temps. Je décidai de l'emmener dans mon appartement, vu que moi seule connais son emplacement. Sur le chemin, je réfléchissais à la manière dont j'allais lui expliquer les informations importantes qui lui concernaient. Au bout d'une cinquantaine de mètres, je tournai à droite dans une étroite et sombre ruelle. Je jetai un coup d'œil derrière moi pour savoir si Osamu me suivait toujours. Et, sans surprise, je le vis marcher tranquillement, le sourire aux lèvres. Je continuai mon chemin, prenant ensuite à gauche au bout de la première ruelle, puis à nouveau à droite seulement deux mètres après. A la sortie du labyrinthe que nous avions emprunté, un petit immeuble de deux étages se trouvait devant nous. C'était un bâtiment datant de l'époque contemporaine, comportant un mélange de style ancien avec une peinture rougeâtre, et de style moderne avec sa matière lisse et agréable au touché. Devant cet immeuble, se trouvait une simple court décorée de quelques feuillages et d'immenses arbres surplombant l'endroit, et le cachant par le même biais.

    J'avançai, suivant le sentier de pierres qui menait à la porte principale du bâtiment, lorsque je décidai de jetais un coup d'œil à l'expression faciale de mon frère. Je ne fus pas étonnée lorsque je vis ses yeux légèrement écarquillés d'admiration. Je pouvais le comprendre car j'ai eu la même réaction le jour où j'ai découvert cet endroit. Pour moi, c'était un peu comme un jardin secret dans lequel je vis. Après tout, cet endroit d'une beauté surprenante m'a été indiqué par un simple inconnu dans la rue, dont le visage m'était toujours inconnu.

    J'arrivais face à la porte principale, et je me retournai pour regarder en direction de mon jumeau.

    - Je te fais visiter, commençais-je. Ou devrions nous directement commencer à discuter ?
    - Je crois que c'est mieux que nous discutions de ces sujets en premier avant de visiter, répondit-il.
    - Très bien alors, suis moi.

    J'entrais dans l'immeuble, et je montais à l'étage d'un pas silencieux. Nous arrivions devant mon appartement, donc j'ouvris et enlevais mes chaussures et mon manteau, avant de me diriger vers la pièce située à ma droite et de m'asseoir sur l'un des fauteuils présent. Osamu fit de même, avant de me rejoindre dans la pièce et de s'asseoir face à moi.

    - Ne perdons pas plus de temps, veux-tu ma très chère sœur ?

    Mes lèvres s'étirèrent sous le coup de l'excitation qui venait d'apparaître en moi.

    - Je ne pouvais pas être plus en accord avec toi, très cher frère.

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Chapitre très descriptif mais dans le suivant nous aurons droit à la suite du partage d'informations entre nos deux frère et sœur...
Matana !