Chapitre 5.

  « Do you ever wonder what your life looks like through somebody else's eyes ? »

J-300

[Pdv : May ]

Je n'étais pas vraiment heureuse de revenir ici. A vrai dire j'avais détesté cet endroit la dernière fois, puis j'avais détesté cette vieille femme aussi. Cette fois-ci c'est l'idée d'Anderson, mais ça n'a toujours pas changé mon point de vue, je pense que ça sert toujours à rien. Mais cette fois-ci on y va tous. Absolument tous, et pour des problèmes différents, même s'il y en a un central qui nous relie : Carrie. Pour ma part ce n'est pas quelque chose dont je vais réussir à parler facilement parce-que je risquerai fortement de déclencher plus de problèmes que ce que j'en réglerais. Après les présentations formelles, et tout le blabla inintéressant, j'avais fini par me lâcher sur le divan gris. Les yeux tournés vers le plafond histoire de n'avoir à affronter aucun regard supplémentaire.

May- Ça a commencé, il y a un mois et demi environ. J'essuyais la vaisselle avec un torchon, pendant qu'il feuilletait son magasine de moto, où je ne sais quoi. Je l'entendais râler sur les nouveaux modèles sortis et j'avais ris de le voir se tracasser pour autant.

?- Ca me rappelle étrangement quelque chose, vous savez avec-

May- Oui je sais, moi aussi. Enfin bref, disons que ça se passait bien malgré le fait que je le trouvais un peu étrange ces derniers temps, même si tout le monde n'allait pas vraiment bien, je ne pensais pas que ça le changerait et l'affecterait autant. Puis les jours suivants, j'avais moins ris à ses râles et lui, haussait un peu plus le ton chaque jour. On finissait par se disputer. D'abord ce n'était qu'à base de phrases courtes et sèches que l'on arrivait facilement à oublier. Puis les dernières n'étaient faîtes que de cris et de gueulantes, sans ni queue ni tête, on ne savait même plus pourquoi on s'engueulait. Peut-être que l'on arrivait juste plus à se supporter comme on a toujours su le faire avant. C'était un ras-le-bol général, et l'ambiance de ces derniers temps n'avait fait qu'aggraver notre situation, j'imagine ?

May- La vrai collision s'est faîte il y a de cela un mois. Quand j'étais rentrée et qu'il n'était pas à la maison. Pour faire court, il n'est rentré que le lendemain midi, complètement saoul, et peut-être même sous l'effet de la drogue. Il avait passé sa journée puis sa soirée dans le même bar, à boire comme un trou, puis avait prétexté avoir vu Zayn, l'avoir suivi sans raison apparente, puis l'avoir perdu lui aussi. Ça a été la goutte de trop je pense, j'étais arrivée à saturation, puis j'avais de quoi m'énerver, je savais désormais pourquoi je l'étais. Avoir une raison c'était devenu pire que de s'énerver pour tout et rien, vous saviez comme on le faisait d'habitude quoi. Une vraie raison me portait à croire que c'était un bon motif pour une chose à laquelle j'avais énormément pensé ces derniers temps, je ne voulais juste pas me l'avouer.

?- Ce motif, c'était la rupture ?

May- Exact, ce mot là en question, était devenu le centre de mes intérêts, de mes questionnements, de mes doutes et de mes peurs.

May- Parler de Zayn c'était sûrement ce qui m'avait le plus mis en rogne mis à part le fait qu'il rentre saoul. Lui aussi, [Zayn] il ne s'était pas pointé depuis un très très long moment, voir depuis qu'elle [Carrie] était partie. Je savais que Zayn n'était sûrement pas dans une bonne position à l'heure qu'il était, mais de là à l'avoir vu traîner dans les rues, tel un brigand, je n'en n'étais pas si sûre et honnêtement je ne voulais pas le croire, c'était trop dur à entendre.

May- Alors ça a éclaté, de tels sujets ne sont jamais abordables, parce-que ils sont justement dits « sensibles ». J'y ai alors dit de tout, prétextant ne pas le croire, parce-que c'était trop dur pour moi de réaliser que cela pourrait être vrai. Quand j'y pense, je me dis que finalement c'était juste plus facile pour moi d'accuser de menteur un homme saoul, que de pouvoir imaginer la possibilité qu'il dise la vérité, vous savez celle que je ne veux pas entendre, celle dont je parle depuis le début en fait. L'alcool avait été une bonne excuse pour nous deux à ce moment je pense.

?- Qu'est-ce qui vous a finalement poussé à penser à la « vraie »rupture ? C'est cette dispute si j'ai bien compris ?

May- Non, non, je ne voulais pas me le dire, mais ça faisait bien longtemps que la pression me poussait à penser à de nombreuses choses de ce genre. Je ne voulais pas me l'avouer et puis c'est tout. Non, ce qui m'y a poussé c'est eux, vous savez ces personnes qui me manquent énormément. Cette situation nous a tous bouffé, nous ne sommes bien que dans le danger mais quand il devient trop grand alors c'est le danger qui se sent bien en nous. Il s'installe et nous mange la chair, le danger est carnivore.

May- Depuis ce jour, je me suis rapproché physiquement d'Orlane et Kaya. J'étais déjà proche d'elles mais disons que l'aspect physique s'est plus fait ressentir quand j'ai emménagé à leurs côtés. Au début ce n'était que pour quelques jours, le temps que tout ça se calme, mais aujourd'hui ça fait des semaines, voire bientôt un mois que j'y suis. Disons, qu'en plus de cela, elles ne sont pas à la maison depuis un moment, elles cherchent quelques personnes utiles dans leurs vies. A ce que j'ai compris. Mais je les ai tous les soirs au téléphone et elles m'ont encore poussées vers vous. Je n'étais pas pour je dois le dire, car j'ai l'impression que tout ça ne sert vraiment à rien, entre nous.

?- Est-ce que les choses ont-elles toujours eu une utilité précise dans votre vie, je veux dire par là est-ce que vous avez toujours fait des choses utiles dans votre vie ? Ça n'est peut-être pas visible en surface, mais au fond peut-être que ça vous libère de quelque chose que ce soit, vous n'en ressentez pas forcément l'effet de suite, mais c'est à voir dans le futur disons-le.

Cette fois-ci c'était moi qui avait hoché la tête bêtement, ne sachant que répondre. En fait, elle ne fait pas qu'écouter ce que je dis. Tout compte fait, avoir une discussion normale était peut-être ce pourquoi j'étais finalement venue aujourd'hui.

[Pdv : Harry]

Je n'étais pas vraiment heureux de revenir ici. A vrai dire j'avais détesté cet endroit la dernière fois, puis j'avais détesté cette vieille femme aussi. Cette fois-ci c'est l'idée de Morgan, et franchement je m'en serais bien passé.
Je m'étais minablement enfermé dans les toilettes avant mon rendez-vous et avait appelé la première personne qui m'étais passée par l'esprit. Liam. Tous les deux nous nous étions bien rapprochés depuis que Carrie était partie. Faut dire que perdre une sœur, on connaît tous les deux m'voyez. Le seul truc qui diffère dans nos situations respectives, c'est que lui ne l'a pas perdu pour de bon. Tout du moins je l'espère.

Harry- Allo ? Chuchotais-je.

Liam- Tu n'es pas à encore à ton rendez-vous ?

Harry- Je ne veux pas y aller, mec.

Liam- Harry, fais pas ton gamin et vas-y bon dieu ! S'exclama-t-il.

Harry- Liam, tu sais très bien que je déteste ça.

Liam- Tu préfères les conflits avec ta copine dans ce cas ?

Harry- On sait tous les deux que ça ne résoudra rien.

Liam- Alors vas-t-en si ta décision est déjà prise, ne fais pas d'efforts comme d'habitude, et n'essaie pas, tu sais bien qu'on laisse tous tomber au premier coup, tous des lâches.

Le ton qu'il avait pris à mon égard m'avait un peu blessé je dois le dire, il me disait clairement que je devenais lâche, comme je l'ai été, et je serai toujours comme ça si je n'essayais pas de m'investir un peu plus. C'est vrai que je me suis relâché ses derniers temps. Faut dire que c'est très dur pour nous en ce moment, et j'agis comme si ça n'était dur que pour ma petite personne à l'égo surdimensionné. Je sortis finalement de ma cachette, qui je le répète était minable, en n'oubliant pas de jeter le mouchoir que j'avais dans ma poche depuis un moment dans la poubelle des toilettes. Celui-ci était venu directement se coller à côté d'une petite tige blanche et bleue, et d'un truc qui ressemblait sûrement à sa boîte.

Je fonçais droit vers la porte transparente, dont le nom de la dame à qui j'allais parler était inscrit dessus, puis je n'eus pas le temps d'appuyer sur la poignée que la porte s'ouvra. J'eus un mouvement de recul et le temps que je réalisais qui était la personne qui sortait de ce bureau, elle avait disparue. Elle m'avait jeté un regard noir, mais bizarrement je cru distinguer un faible sourire sur ses lèvres, une fois qu'elle s'était rendue compte que c'était moi. J'étais restée stoïque tout ce temps, pensant au fait que May avait, elle, fait l'effort de venir sans s'être cachée comme une enfant dans les toilettes. Elle était ressortie de manière triomphante comme toujours, sans pour autant me jeter de regard. Comme si j'étais devenu un inconnu.

Et moi j'étais restée con, comme à chacune des fois où je la voyais. Même si notre situation n'est pas bonne en ce moment, elle est même catastrophique, je me rendais compte que non, ma décision n'était pas prise. Et contrairement à ce qu'a dit Liam, bien sûr que cette situation ne me convenait pas, mais il avait raison sur un point cependant : je n'allais pas faire le lâche encore une fois.

J'entrais à pas feutrés dans le bureau que je détestais tant auparavant, et que j'apprenais à apprécier désormais. La séance s'était déroulée sans problèmes, et quelques-unes des questions m'avaient interpellées :

?- Qu'est-ce qui vous a poussé à penser à la rupture ? C'est cette situation ?

Harry- Maintenant que j'y pense je me dis que non. Que ce n'est qu'une excuse qu'on s'est donnés tous les deux pour se rassurer. C'est plus facile de croire au mensonge que de voir la vérité. Je suis sûr qu'on vous a dit quelque chose dans le genre y a pas si longtemps... Dis-je non sous-entendu.

Harry- Pour tout dire, ce n'est qu'une question de répartie. Dans le sens où ce n'est ni uniquement de ma faute -même si je dois le dire, je me tiens responsable d'une grande partie de tout ça- ni uniquement de la sienne.

?- Développez, monsieur Styles.

Harry- Tous les jours, j'arrive à tomber amoureux.

?- Comment ça ?  

Harry- Tous les jours j'arrive à tomber amoureux de cette même personne. J'ai cette chance-là, de tomber amoureux d'elle chaque putain de jours dans ma vie. C'est une question d'équilibre, de partage ou de répartie, appelez ça comme vous le voulez.

Harry- Parce-que c'est un peu de sa faute, et un peu de la mienne. Si je peux appeler ça une faute, car pour moi ce n'est pas une erreur de l'avoir choisie. Vous voyez on partage autant la haine, que le reste, donc non, ce n'est pas cette situation qui nous a poussé à penser cela. Je pense que c'est tout ce que l'on partage, que l'on ne partage pas, ou que l'on ne partage plus qui nous a poussé à cette situation. Et non cette situation qui nous a poussé à l'idée de la séparation.

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YO TOUT LE MONDE C'EST QUEENIE !

Je suis vraiment désolée de tout ce retard, et je m'en excuse vraiment, j'espère que vous êtes toujours là ! La fac c'est vraiment dur à gérer et je suis désolée encore de tout ça vraiment. J'attends un max de commentaires, je préfère limite que vous me grondiez plutôt que de me rendre compte que plus personne ne suit. 

Je vous aime . xx C  

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