Chapitre 4

« Le choix c'est l'absence de liberté » - Carrie Holmes.

J-302

[Pdv: Carrie] 

Il était quinze heure trente et il était temps que je parte, c'était maintenant ou jamais. Mais comment le traîner jusque là-bas sans qu'il ne pose plus de questions ? Pour tout dire, il était déjà pas mal au courant de ce qu'il se tramait mais je ne savais pas comment lui expliquer s'il venait à me poser plus de questions. La vérité c'est que moi non plus je ne connaissais pas vraiment la raison de tout ça. Je savais juste qu'il ne fallait pas qu'ils m'oublient. C'était ma seule réponse.

Quinze heure trente deux, qu'est-ce que je devrais faire ?

Carrie- Isaac ? Demandais-je d'une voix forte.

J'étais dans le salon, et lui dans la salle de bain, je craigne qu'il puisse m'entendre de là où je me trouve. Je me levais alors du canapé et me dirigeais vers la salle d'eau lorsque dans le couloir je m'arrêtais devant le miroir. Depuis que j'étais ici, je n'avais jamais vraiment fait attention à ce miroir dans le couloir, mais maintenant que je le vois j'y prête un peu plus attention. Ça me faisait presque bizarre de me regarder parce-que je n'avais pas vraiment l'impression que celle que je regardais était en fait moi. Je touchais mes joues plusieurs fois d'affilée, malaxais mon front, puis touchais mes cheveux avec une lenteur impressionnante.

Isaac- Il me semble que c'est toi en effet. Me dit soudainement Isaac, les cheveux mouillés et une serviette posée autour des hanches.

Il m'avait fait sursauté et j'avais gardé ma main sur mon cœur par réflexe, ma position devenait un peu ridicule désormais. Il m'avait souris et avait tracé son chemin dans le couloir. J'emboîtais le pas jusque dans la cuisine puis lui redemandais :

Carrie- Isaac.

Isaac- C'est moi, me répondit-il tout en se servant du café dans une tasse que je venais de laver.

Carrie- Tu peux m'amener faire deux-trois courses quelque part il faut que je...

Le ton de ma voix avait baissé au fur et à mesure que je continuais ma phrase. Ses sourcils froncés m'avaient plus ou moins déstabilisés. Il s'était arrêté de verser son café, en avait bu une gorgé puis reprit son air interrogateur.

Carrie- Quoi ? Tentais-je.

Isaac- Ce n'est pas ça que tu veux.

Carrie- Non, mais je, tu sais...

Cet air qu'il avait en permanence scotché sur le visage lorsqu'il déjouait mes plans persistait encore sur sa face, j'avais beau chercher une excuse c'était impossible pour moi de mentir encore une fois. Je crois que les derniers mois m'ont servis de leçon. Je soufflais presque de soulagement et j'avouais :

Carrie- J'ai besoin de ton aide.

Isaac- Comme toujours, fit-il fier de lui, presque enjoué d'avoir détourné mes plans premiers.

Carrie- Non, j'ai vraiment besoin de ton aide. Répétais-je en insistant sur le « vraiment ».

Son regard changea soudainement, il devait se demander dans quelle connerie j'allais encore l'embarquer. Pour dire vrai ce n'était pas vraiment une connerie, je devais aider quelqu'un et je ne pouvais pas m'y rendre toute seule.

Isaac- Tu sais conduire, ne me mêle pas, plus dans tes histoires. Changea-t-i soudainement.

Carrie- Mais c'est toi qui m'a toujours demandé si j'avais besoin d'aide, et maintenant que je t'en demande tu ne veux plus ?

Il y eut un petit moment de silence et je rajoutais honteuse :

Carrie- Et pour le fait de savoir conduire, je ... Bah en fait tu vois, je sais conduire, mais..

Isaac- Oh noon... Comprit-il.

Isaac- Carrie t'as pas le permis ? Reprit le châtain.

Carrie- Non, avouais-je honteuse.

Isaac- Mon dieu c'est pas possible, mais quel cas ai-je encore récupéré !

Carrie- Encore ? Dis-je étonnée le sourire aux lèvres.

Isaac- Non. En fait, la question c'était : quel cas ai-je récupéré, tout court.

J'avais ris, et je cru voir ne serait-ce qu'un petit instant, même un millième de seconde, un petit sourire se décrocher de ses lèvres.

Isaac- C'est pour ça que tu t'es plantée en ligne droite dans un champ de blé quand je t'ai ramassé, me taquina-t-il.

J'avais souris faiblement et voyant que ces souvenirs me faisaient plus de mal qu'autre chose, -c'était plus au moins tout frais vu que cela ne faisait que deux mois-, Isaac se rendit compte de la chose et préféra rajouter :

Isaac- Du coup tu, euh... Tu sais conduire, c'est juste que le permis, légalement... Tu l'as pas ?

J'avais hoché la tête à court de mots, et il m'avait souris compatissant cette fois-ci.

Isaac- Du café ? Me proposa-t-il avec une tête toute mignonne.

J'avais pouffé de rire le trouvant trop mignon lorsqu'il était gêné ou qu'il s'en voulait. Il n'y avait pas de quoi s'en vouloir, c'est moi, pas lui. J'avais tout de même décliné sa proposition prétextant ne pas vraiment en avoir envie. C'était en partie vrai, mais c'est surtout que je n'aimais pas vraiment ça et il devrait le savoir depuis le temps. Je préfère le thé, mais les goûts et les couleurs hein, on ne se refait pas.

J'y avais ensuite rapidement expliqué ce que je comptais faire et étonnement il avait répondu positivement à ma requête sans vraiment prendre le temps de me poser plus de questions que ce dont je m'étais préparé à répondre. J'avais dit le strict minimum et ça ne le gênait pas plus que ça.

Carrie- Ok ? Euh.. Ok, alors allons-y.

Il enfila ses chaussures, se munit de sa veste en cuir pendant que je prenais la mienne et le bruits des clés dans ses mains me fit presque frémir. C'était maintenant ou jamais.

/Time/

Pendant le trajet je lui avais expliqué un tas de trucs n'ayant aucun rapport avec ce que je comptais faire et pour une fois j'avais l'impression que l'on m'écoutait. C'était bête, parce-qu'il pouvait tout simplement hocher la tête sans m'écouter, mais je sentais qu'il voulait vraiment m'aider et j'avais du mal à croire qu'il ne voulait pas de contrepartie et qu'Isaac faisait seulement ça par gentillesse. Peut-être que l'homme était bon finalement.

Nous arrivions à destination bien vite, et Isaac commençait à ralentir afin de trouver le bon quartier. Il tourna à l'angle de la rue et nous nous mîmes à chercher la bonne résidence. C'était vraiment joli ici. Une fois la maison trouvée, nous nous garâmes plus loin et décidâmes de remonter la rue à pieds pour plus de discrétion. Le sac sur le dos, je me dirigeais en direction de la maison sans vraiment me cacher car il y avait très peu de chance que l'on me reconnaisse. Sauf peut-être ceux qui habitaient dans la maison en question. Tant que je ne mettais pas beaucoup de temps à faire ce que j'avais à faire, il n'y avait pas beaucoup de risque. Je venais, je le faisais, et je repartais, c'était ça le plan. Pour tout dire je ne tenais pas vraiment à ce qu'ils me voient, alors j'allais être discrète un point c'est tout.

Au moment de franchir le petit muret qui séparait la maison de la route, je me tournais vers Isaac et lui demandais gentiment si je pouvais finir ce que j'entreprenais de faire, seule. Il accepta et me prévint qu'il m'attendrait au bout de la route. Je soufflais un bon coup, les poings serrés et escaladait le petit mur avec plus ou moins de facilité. Une fois dans le jardin, je soufflais encore un bon coup et m'apprêtais à sonner.

[Pdv : Omniscient]

Les personnes vivants dans cette maison ne se doutaient pas de ce qu'il allait se passer cet après-midi. Tout du moins, la personne présente dans cette maison ne s'en doutait pas. Le deuxième propriétaire logeait autre part à ce moment précis.

Pourtant une fois qu'elle verrait ce qui l'attendait à l'entrée, sa vie et celle de son compagnon, même s'il n'était pas là, serait quelque peu chamboulée, encore une fois.

La sonnette retentit finalement, et la brune au ventre rond, se précipita pour ouvrir. Depuis que son ventre avait grossit, il était dur pour elle ne serait-ce que de marcher. C'était vraiment encombrant elle qui avait toujours eu l'habitude d'un ventre plat, être enceinte changea complètement sa façon de vivre. Elle avait abandonné tout ses anciens pantalons, jeans, et robes près du corps pour des survêtements sans réelle forme, mais elle s'en foutait, tant qu'elle était à l'aise.

En traversant le couloir pour se rendre à la porte, son esprit pensa furtivement que c'était peut-être une bonne nouvelle qui sonnait à sa porte, pour une fois depuis ces derniers mois, ce n'était pas vraiment de refus, pensa-t-elle. Une fois la main sur la poignée en fer, elle la tourna doucement puis passa sa tête dehors.

Personne n'était là. Absolument personne.

Sur le coup elle s'était dit que peut-être son cerveau lui jouait des tours. Elle attendait tellement que quelqu'un de bien revienne dans sa vie, elle ne demandait que cela. Elle se toucha le front comme si ça pouvait l'aider à réfléchir plus vite. Peut-être que des enfants du quartier avaient joué à tape-sonnette pour rire. Oui c'était sûrement ça.

Elle s'était caressé le ventre, puis juste avant de fermer la porte une nouvelle fois, elle se rendit compte qu'à ses pieds se trouvait une boîte beige entourée d'un ruban blanc.

Elle ressortit une nouvelle fois pour voir si le destinataire de ce colis était toujours ici, mais personne n'était là. La brune s'était immédiatement dit que si son copain savait qu'elle allait ouvrir une boîte de nature inconnue trouvée devant chez elle sans avoir prévenu personne, il la tuerait. Avec les temps qui courent et la situation dans laquelle ils s'étaient trouvés, ouvrir une boîte déposée devant chez soi n'était pas la meilleure chose qu'elle pouvait faire, en effet.

Un petit moment après s'être mise à genoux afin de récupérer la boîte, elle la trouvait plus légère qu'elle ne l'eut cru pourtant la brune peinait à se relever. Elle avait râlé puis immédiatement pensé : « Allez Selena plus que quatre mois à tenir avec ce gros bide ». La porte une fois refermée, depuis dehors on pouvait voir la brune s'empresser d'ouvrir le colis.

Et c'était justement depuis dehors que l'auteure du colis l'observait. Elle espérait pouvoir voir sa réaction depuis l'extérieur, en l'observant par la fenêtre de la cuisine. Et en effet, tout était plus ou moins clair vu d'ici.

Selena défit le nœud blanc de la boîte beige avec délicatesse, et attrapa la petite carte en dessous de celui-ci.

« Je l'avais promis, je ne vous lâcherai pas. Jamais.

P.s : je ne savais pas exactement ceux que tu préférerais du coup je les ai tous pris. Xx C »

La brune fronçait les sourcils, mais ne s'attarda pas plus sur la carte n'ayant pas saisis le sens de la chose et se pencha sur ce que contenait la boîte.

Trois peluches vraiment douces étaient déposées dans cette boîte et sur chacune de ces peluches étaient brodées les lettres suivantes : « DF ».

Selena ne comprenait toujours pas ce que signifiait tout ça et c'est lorsque celle-ci relevait la tête vers l'extérieur qu'elle eut un choc. Le « C » en question se montra rapidement puis disparue le temps d'un sourire. Selena avait accouru jusque l'entrée tout en tenant son ventre mais la jeune fille avait disparue. Prise de frustration, la brune au bidon rond sentit quelques larmes perler sur ses joues. Le D, et le F, pour « Don't Forget », c'est ce que Carrie avait promis à celui que la brune aimait.

Selena s'empressa de se munir des trois peluches et de les serrer bien fort contre elle, comme si cela pouvait la réconforter. La jeune fille lui manquait terriblement, et elle se demandait si son cerveau ne lui avait pas joué un tour une nouvelle fois en la montrant à sa fenêtre. Comme un mirage, une image qu'elle avait toujours voulu voir et qu'elle s'était imaginée comme réelle. D'une manière presque automatique Selena caressa son ventre, et garda les peluches près d'elle toute la journée.

[Pdv : Carrie]

Isaac- T'es malade t'aurais pu te faire choper ! Cria-t-il.

Carrie- Je m'en fou Isaac, à ce moment là je m'en foutais , je sais pas si tu le sais ! Criais-je moi aussi.

Isaac- T'es inconsciente ma pauvre !

Carrie- C'était Selena, elle m'aurait jamais dénoncé !

Isaac- Peut-être que Selena ne l'aurait pas fait, mais le voisinage si ! On ne sait pas de quoi sont capables les gens pour un peu de fric, tu peux pas rester si longtemps à l'extérieur !

Le ton commençait à monter crescendo, tout comme les battements de mon cœur et ma colère.

Carrie- Arrête de toujours exagérer, c'est bon je suis là, je suis vivante si tu veux tout savoir !

Isaac- Pourquoi t'as fait ça. Dit-il si calmement que c'en était flippant.

Carrie- Je te l'ai déjà dit, je sais pas, j'avais envie qu'elle sache que j'allais bien. J'ai fais un choix, si tu l'estimes mauvais c'est ton problème mon pote.

Isaac- T'as fait qu'attiser sa peine, c'est comme ça que tu marches ? Recommença-t-il.

Carrie- Je...

Isaac- C'était décidément pas une bonne idée, t'es irresponsable ma pauvre. Me coupa-t-il.

Carrie- Mais tu...

Isaac- T'es incroyable, j'arrive pas à le croire. Pauvre fille. Déclara-t-il en me coupant une nouvelle fois.

Carrie- Attends pauvre fille ? T'es-

Isaac- Tu sais quoi je-

Carrie- C'EST MOI QUI PARLE MAINTENANT ! M'énervais-je.

Isaac mit un coup de frein et symboliquement il mettait un stop à notre conversation. Décidément il avait l'habitude de nous arrêter violemment à chaque fois que nous prenions la route. Se disputer en route était devenu une habitude pour nous deux.

Carrie- Tu sais quoi Isaac, tu sais ce que c'est ta spécialité ? Ta spécialité c'est toujours reprocher des trucs aux autres alors que tu étais partant au départ. Tu sais ce que c'est ton problème ? Tu t'énerves pour rien, parce-que t'as peur pas pour les autres, non. T'as peur pour ta gueule simplement.T'es qu'un putain d'égocentrique. Et quand tu te rends compte que t'es en partie responsable de la situation tout ce que tu trouves à faire c'est rabaisser l'autre pour te décharger de toute culpabilité. Alors ouais, je sais qu'elle est sûrement triste, mais qu'est-ce que ça peut te faire tu ne la connais pas ? Et puis, enchaînais-je, moi aussi, je suis triste tous les jours. Alors ouais je suis pas la meilleure des potes, des sœurs, des copines, et encore mois la meilleure des humaines sur cette putain de Terre mais tu sais ce que j'ai que TOI tu n'as pas ? Hein ? Criais-je.

Carrie- J'ai conscience que je ne suis justement pas parfaite et que j'ai dû et que je dois faire du mal de temps en temps parce-que c'est comme ça qu'on s'en sort il me semble. Alors si ta façon à toi de faire du mal c'est de me rabaisser et bien vas-y, lâche-toi ! Vas-y dis-le, dis ce que tu penses ! Criais-je encore plus fort.

Isaac- Euh...

Carrie- Tu vois c'est presque plaisant de savoir que t'es comme moi, et même peut-être pire. Si la voiture est ton lieu préféré pour m'emmerder alors démerdes-toi justement pour arrêter ça. J'ai pas besoin de toi pour me rabaisser, je sais très bien le faire toute seule crois-moi. Allez roule, j'ai plus envie de plus parler avec toi, c'était gentil de m'avoir accompagné, maintenant fais de ton mieux pour me ramener en toute sécurité, tout en la fermant.

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Yooo, tout le monde c'est Queenie.

Oui je sais j'ai 3080 ans de retard, je suis vraiment désolée, mais les études avant tout, j'ai bac blanc à la rentrée en plus:( #forceàmoi

Bref ! Je vous aime, merci pour les 28K sur DF onfidjbnxvik

Ah, et je sais spas si vous êtes au courant mais j'ai besoin de votre aide, alors go voir le segment « Help me ! ».

Voilaaa, bisous, love love Xx Chloé

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