WHERE IS MY MIND ?
quatre | anita
IL SENTAIT DES GOUTTES de transpiration couler le long de ses tempes ainsi que de sa nuque et il se demandait si c'était normal d'avoir une réaction pareille en présence de sa mère.
Du moins, à la seule pensée d'être en sa présence.
Cela faisait plusieurs jours que Ambrose pensait à une façon de demander correctement à sa maternelle pour aller voir le groupe d'Annie jouer.
Il n'était pas forcément fan de rock, pas du tout à vrai dire, mais Annie était gentille avec lui et il ne voulait pas qu'elle pense qu'il n'était qu'un nul incapable d'aimer autre chose que de la musique classique.
Le garçon n'avait même pas encore questionné Bill à ce sujet, il ne préférait pas. Si sa mère le lui interdisait, il savait que Bill serait déçu. Et décevoir son meilleur ami était une chose qu'il détestait affreusement.
Tout en triturant les manches longues de son pull, Ambrose entra dans la salle à manger en traînant les pieds.
« — Lèves tes pieds lorsque tu marches, Ambre. Tu sais que je déteste quand tu ne le fais pas. »
À peine eut-il entendu la voix froide de la femme assise au bout de la table rectangulaire, il se redressa considérablement et marcha normalement, tout en mettant ses mains derrière son dos afin qu'elle ne le voit pas jouer nerveusement avec ses doigts. Ça aussi, elle détestait.
Avec délicatesse, Ambrose tira la chaise devant lui, située en face de sa mère, et s'assit sans un bruit, dépliant la serviette devant lui pour la déposer sur ses genoux.
Il ne savait pas vraiment comment s'y prendre, même après 17 ans de vie commune. Il détestait demander des choses à sa mère. Même lorsqu'il avait besoin de vêtements, il n'osait pas vraiment en réclamer, bien qu'elle ne disait jamais non.
Mais en ce qui concernait d'autres sujets, c'était bien plus délicat.
Ambrose était mort de peur rien qu'à l'idée de demander à sa mère de sortir.
Il n'était jamais vraiment allé en soirée de sa vie, mais rien que sa petite virée de la semaine dernière chez Bill rendait la tâche un peu plus compliquée.
Comme tous les weekends, le jeune bouclé devait aller chez son meilleur ami pour leur soirée film hebdomadaire, mais pour une raison qui lui échappait, Anita Demptak, sa chère et tendre mère, avait décidé qu'il était hors de question qu'il y aille.
Ambrose était tellement en colère que, pour la première fois de sa vie, il désobéissa à sa mère et fit le mur pour rejoindre Bill.
Lorsque sa mère vint le chercher, il cru qu'il allait y rester pour de bon. Parce que sa mère ne venait jamais le chercher nul part. Que ce soit à l'école, au musée ou chez Bill, c'était Charlie, son chauffeur, qui était chargé de le conduire et le récupérer partout où il allait.
Elle lui cria tellement dessus qu'il en eut mal à la tête et quand elle attrapa son poignet gauche, il sentit les larmes lui monter dangereusement aux yeux. Il dû se faire violence pour ne pas qu'elles s'échappent et coulent sur ses joues.
Elle haïssait le voir pleurer, ça la mettait d'autant plus en colère.
Il avait réussi à s'en tirer en lui promettant de ne plus jamais recommencer et en lui disant à quel point il se sentait mal, honteux et qu'il était un mauvais fils.
C'était étrange la façon avec laquelle ces mots marchaient sur elle. Il n'avait qu'à dire qu'il était un fils ingrat ou indigne pour qu'elle soit d'accord avec lui et le laisse tranquille.
Ambrose ne savait pas vraiment s'il devait trouver ça bien ou pas.
Tout en essayant de retrouver une respiration normale qui ne trahissait pas sa nervosité, il rentra ses poignets un peu plus dans les manches de son pull. Bien que presque une semaine se soit passée, la poigne de sa mère avait été tellement forte que des traces bleues et jaunâtres traînaient encore sur son avant bras.
Lorsque Giovanna, la "bonne à tout faire" (comme l'appelait Anita), apporta leur repas, Ambrose la remercia en souriant légèrement, qu'elle lui rendit gentiment.
Il commença à manger, ne sachant pas vraiment comment aborder le sujet.
Devait-il le lui dire d'entrée de jeu ? Ou bien glisser la question plus subtilement ?
Il s'avéra qu'il n'eut même pas besoin d'en parler.
« — Je vais m'absenter ce weekend, Ambre chéri. »
Le concerné leva vivement la tête, le cœur battant.
Aussi cruel que ça pouvait paraître, Ambrose était toujours content quand sa mère partait pour des affaires.
« — Où vas-tu ?
— En Italie. Elle répondit sans lever les yeux du téléphone sur lequel elle tapait un message. Il s'agit d'une affaire très sérieuse sur une sculpture assez spéciale.
— Et tu pars quand ?
— Demain matin, certainement avant que tu ne te lève. Et je reviens lundi. »
Quatre jours. Il aurait quatre jours pour souffler. C'était plus qu'il n'avait eu depuis longtemps.
Après avoir prit une profonde inspiration, il se risqua à poser une question.
« — Est-ce que... Bill pourrait venir à la maison ? »
Il sursauta presque lorsque le regard gris perçant de sa mère croisa le sien.
En plissant les yeux, elle déposa son portable sur la table.
« — Est-ce que tu te moques de moi, Ambre ? Il n'eut même pas le temps de répondre qu'elle continua. Il me semblait pourtant avoir été clair lorsque je t'ai dis que je ne voulais plus que tu vois ce garçon en dehors des cours.
— Mais-
— Il n'y a pas de mais qui tiennent. Elle fronça les sourcils et Ambrose senti que ses joues chauffaient désagréablement. Je ne crois pas que tu aies besoin de ce William Tomens, tu sais que je n'apprécie pas ses parents. Il se demandait bien qui elle pouvait apprécier. Et puis, Giovanna se fera un plaisir de te tenir compagnie, si tu te sens seul. N'est-ce pas ? »
La femme âgée d'une quarantaine d'années se trouvant à l'entrée de la pièce hocha vivement la tête en souriant, mais Ambrose reconnaissait bien là le sourire faux d'une mère qui refusait de rester avec un gamin dérangé plutôt que ses propres enfants.
Ambrose savait parfaitement que Giovanna terminait à midi les samedis et dimanches, il était hors de question qu'il l'oblige à rester plus longtemps.
« — Bien, maman.
— Parfait. Elle sourit, mais son sourire n'avait rien de sympathique. Il n'évoquait que du malaise chez Ambrose, et provoquait chez lui des frissons qu'il se désolait d'avoir. Maintenant que nous sommes d'accord, je ne veux plus entendre parler de Bill. Je me suis bien faite comprendre ? »
Ambrose hocha la tête et morda sa lèvre inférieure tellement fort qu'il sentit le goût métallique du sang dans sa bouche.
Une fois qu'il eût mangé le strict minimum du contenu de son assiette, il se leva précipitamment dans l'espoir de rejoindre sa chambre au plus vite.
« — Ambre, mon ange, tu n'oublies pas quelque chose ? »
Le bouclé se stoppa net, trouvant soudainement le sol particulièrement mou, comme s'il pourrait tomber dans l'instant. Alors qu'il se retournait, il sentait ses jambes trembler et sa respiration se couper.
Ambrose se dirigea vers sa mère, et avec une certaine nervosité, déposa ses lèvres sur sa joue.
À son tour, la femme prit le visage du garçon entre ses mains et embrassa son front.
Puis, d'un mouvement de main se voulant décontracté, elle le congédia, et il courut presque jusque dans sa chambre en manquant le regard peiné de la femme à tout faire.
Tout en fermant la porte derrière lui, sa respiration saccadée ne se calmait pas alors qu'il glissait au sol en laissant des larmes de frustration couler le long de ses joues.
Ambre. Ambre. Ambre.
Ce qu'il pouvait détester son prénom.
▌▌▌
HELLO HELLO !
CHAPITRE UN PEU PLUS DARK SI JE PUIS DIRE
OUI OUI
vous pouvez haïr cette conne qui sert de mère à bby Ambrose
N'HÉSITEZ PAS À ME DONNER VOS AVIS !
(PS: j'vais poster le chapitre 5 dans la soirée NORMALEMENT)
AUSSI !
j'ai enfin refait la couverture de l'histoire avec les noms que je voudrai qu'elle ait, mais je n'arrive pas à me décider !
Français ou Anglais !
Commentez sur la couverture que vous préférez svp !
ET PETIT PLUS
pour les gens qui ne me suivent pas sur Instagram, j'ai posté hier des dessins de ces deux bébés mdrr les voici
@kiickxss
Sur insta si ça intéresse bref
LA BISE !
kickass-
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