🌕Chapitre 58.
Du coin de l'oeil, je vis Lydia baisser la tête sur son téléphone et partir, ce qui me fit froncer les sourcils. Mais ce qui m'intrigua également, c'était Isaac, Chris et Allison qui arrivaient. Sachant que Scott allait être là pour gérer et inquiétée par la raison pour laquelle était sortie Lydia, je sortis de la salle par le même endroit que ma meilleure amie. Je la cherchais sans la trouver. Je rentrai à l'intérieur du lycée en fronçant les sourcils, toujours en cherchant où elle avait pu aller et pourquoi elle était partie comme ça. Le problème, c'est que toutes les salles étaient fermées et que je n'avais aucune idée de quelle salle elle pouvait se trouver. J'hésitais à monter à l'étage supérieur, mais j'entendrai ses talons si c'était le cas. Du moins, je crois. J'entendis des voix, puis soudain un cri résonnant dans les couloirs. Strident.
"- Lydia ?" Criai-je alors que le cri me détruisait les tympans.
Je me mis à courir jusqu'à la salle d'où provenait le cri avant qu'il ne s'arrête. En arrivant devant la porte, j'attendis un moment, écoutant à la porte. Mais j'ouvris la porte en entendant la voix de Mlle. Blake dire qu'il était trop tard. J'ouvris la porte avec violence.
"- Lydia !"
La femme que j'avais commencé à haïr encore plus qu'avant et qui me paraissait fausse se tenait derrière Lydia et avait commencée à vouloir l'étrangler. Elle serrait quelque chose autour de sa gorge, ce qui commença par me pétrifier avant qu'elle ne sorte un couteau en vu de l'égorger. Au moment où je voulu me précipiter vers elle pour l'en empêcher, j'entendis quelqu'un à ma gauche que je n'avais pas vu rentrer ni entendu arriver.
"- Lâchez ça !"
Je tournai la tête vers mon père qui pointait son arme vers Mlle. Blake.
"- Lizzie, sors d'ici !"
En voyant Blake reprendre en main son couteau en direction de mon père, je me mis à crier.
"- Papa, attention !"
Mais le couteau était déjà lancé et venait de l'atteindre. Il lâcha son arme et je me mis à crier avant de baisser les yeux sur sa fameuse arme que j'attrapai en un instant. Je me tournai vers Blake qui posa les yeux sur moi, un sourire malsain en coin avant de se tourner vers la porte de laquelle provenait le grognement de Scott, transformé. La main de mon père vint m'attraper la cheville et il me demanda son arme. Je la lui rendis rapidement alors que Scott se faisait projeter à l'autre bout de la salle et tomba au sol, crachant du sang.
"- Papa...
- Mets-toi à l'abri." Dit-il alors que Blake ferma la porte pour empêcher Stiles de rentrer.
Je croisai le regard de mon frère au travers de la vitre de la porte. Pourquoi j'avais pas putain de tirer merde. Je l'avais écouté et voulu me cacher sous des tables mais Blake m'empêcha de bouger de cette cachette en décalant des dizaines de chaises et d'autres tables devant moi. Je pouvais cependant encore voir ce qu'il se passait et Papa la pointait toujours de son arme, le couteau planté dans lui.
"- Il y a des années, on a trouvé une fille dans les bois, le visage et le corps lacérés." Commença Papa alors qu'elle avançait vers lui. "C'était vous, non ?" Demanda-t-il.
"- J'aurais dû commencer par les philosophes, remplis de connaissances et de stratégie."
Il lui tira dans la jambe alors qu'elle s'avançait encore, mais elle guérit instantanément.
"- Les guérisseurs."
Elle s'avança encore, plus rapidement, et l'attrapa avec l'aide du couteau pour le soulever de terre.
"- Papa !" M'écriai-je alors qu'il gémissait de douleur et que le choc de son arme résonna en touchant le sol.
Elle le recula jusqu'au fond de la salle contre des tables et des chaises empilées qu'elle n'avait pas utilisé pour me bloquer.
"- Les guerriers."
Elle attrapa son badge et l'arracha. Je sentis mes yeux me piquer. Les larmes affluaient et j'en sentis tomber sur mes joues en continuant d'appeler mon père, essayant de me dégager de ce piège dans lequel elle m'avait enfermée fait de simples tables et de simples chaises que je n'arrivai pourtant pas à dégager.
"- Les gardiens."
Elle le serra dans sa main et le laissa tomber au sol. J'essayai de faire glisser ma main jusqu'à l'arme de mon père qui était malheureusement trop loin pour que j'y arrive.
"- Les vierges."
Elle l'embrassa et je déviai le regard en grimaçant sans comprendre pourquoi elle avait fait ça avant de rejeter un coup d'oeil vers elle... Elle s'était transformée en créature ignoble et je me mis à hurler en continuant à essayer de bouger les chaises et tables sous lesquelles j'étais bloquée avant de réussir à bouger une chaise qui fit tomber toutes les autres, mais il était trop tard quand j'attrapai l'arme pour la pointer sur le Darach qui était déjà parti par la fenêtre.
Avec mon père.
"- Non..." Commençai-je avant de baisser les yeux sur l'insigne de mon père que je ramassai, plié en deux. "Non, non, non..."
Stiles se dirigea vers la fenêtre brisée avec Scott alors que j'observai l'arme et l'insigne. Je sentis les larmes rouler sur mes joues de nouveau. Des larmes de rage. On devait le retrouver. Le retrouver au plus vite. Le retrouver dès que possible. Je refusais que mon père soit un putain de sacrifice. Je le refusai.
J'essuyai mes larmes rapidement et me relevai.
"- On doit trouver Derek." Dis-je soudainement.
Les garçons se retournèrent vers moi. Je jetai un oeil à Lydia, toujours sous le choc de ce qu'il venait de se passer.
"- On demande à quelqu'un de s'occuper de Lydia et on va chercher Derek."
Stiles essuya ses yeux et hocha la tête alors que je m'approchai de lui pour lui donner l'insigne de Papa.
"- J'aurais dû tirer dès que j'avais l'arme." Dis-je en reniflant et regardant la fameuse arme.
"- Tu m'as vu arrivé, je sais ce que tu pensais.
- J'aurais quand même dû tirer. Déjà, elle plante mon père devant mes yeux juste après avoir essayé de tuer Lydia. J'ai servi à rien du tout j'étais une putain de plante verte dans le décor. Et encore plus con, j'ai écouté mon père et je me suis cachée plutôt que l'aider.
- Lizzie."
Stiles se tourna vers moi et m'attrapa par les épaules.
"- C'est pas ta faute. Moi non plus j'ai rien fait."
Je sentis les larmes remonter jusqu'à mes yeux de nouveau et je ne pus m'empêcher de pleurer dans les bras de mon jumeau qui me serra contre lui avec force. On ne pouvait pas perdre notre père. On ne le voulait pas, mais surtout, on ne le pouvait pas. Je ne suis pas sûre de pouvoir supporter ça. Pas une seconde fois, et je savais que Stiles aussi ne pouvait pas l'envisager.
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