🌕Chapitre 17.

     Sortie des cours, Allison m'avait proposé de venir chez elle. Lydia étant occupée, nous n'étions que toutes les deux. Je saluai ses parents et sa tante, Kate, qui étaient là, avant de monter avec elle. Nous nous installâmes sur son lit et commençâmes à discuter de ce dont elle avait besoin. Quand elle eut terminé, elle changea de sujet.

"- Et toi, du coup ?"

Je tournai la tête vers elle.

"- De quoi "et moi" ?"

Elle eut un sourire en coin.

"- Je suis quand même curieuse, je t'avoue... Raconte-moi cette amourette.

- Tu veux vraiment parler de ça ?" Grimaçai-je.

"- On n'est pas forcément en mauvais termes avec Scott... Et puis c'est toujours intéressant d'en apprendre plus sur son amie !"

Je soupirai en posant ma tête à côté de la sienne, croisant les mains sur mon ventre.

"- Même après ce qui s'est passé en cours tout à l'heure ?"

Elle soupira et tourna la tête vers moi. Nous étions toutes les deux allongées sur son lit, elle du côté droit, et moi du côté gauche, nos têtes côte à côte. Bien que je pensais repartir bientôt, je n'allais pas la laisser toute seule, surtout si elle me demande de lui raconter.

"- J'ai compris, ne t'inquiète pas." La coupai-je alors qu'elle allait ouvrir la bouche, car je ne voulais pas que les choses dégénèrent ou qu'elle se sente mal. "Tu veux savoir quoi, exactement ?

- Un peu tout." Commença-t-elle. "Quand est-ce que tu étais amoureuse ?

- Oh, j'étais amoureuse de lui avant ma fugue." Souris-je en me rappelant. "Stiles et moi, on connaît Scott depuis qu'on est enfant et il a toujours été là pour nous. Et de ce que j'ai pu comprendre, il l'a encore plus été pour mon frère quand j'ai disparu... Et quand on est enfant et qu'un autre enfant mignon te donne autant d'importance, il se peut que tu commences à être obsédée par lui. Un peu comme Stiles avec Lydia. Depuis le CE2 jusqu'à mes douze ans, quand je suis partie. Et mon périple de quatre ans à Sacramento m'a fait disparaître cette obsession et ce que je pensais être des sentiments. Enfin voilà. C'est pas très intéressant." Ricanai-je. "J'avais juste douze ans et je pensais déjà avoir trouvé le grand amour. J'essayais de découvrir mes sentiments, mais résultat des courses, je doute savoir ce que ça fait d'être réellement amoureuse.

- C'est mignon." Sourit-elle. "Mais... Tu penses vraiment ne jamais être tombée amoureuse ?"

J'hochai la tête.

"- Clairement.

- Mais tu n'es sortie avec personne à Sacramento ?

- Si. J'avais besoin de me changer les idées. C'était quand même la raison principale de ma fugue. Je devais penser à autre chose que Beacon Hills. Et les garçons occupent l'esprit.

- Tu as eu plusieurs copains ?

- Ouais, mais j'essayais de rester dans le sérieux donc pas des tas non plus. C'était vraiment pas des cadeaux quand j'y repense. Encore plus après nos séparations.

- D'après Lydia, tu as toujours attiré les idiots.

- "D'après Lydia" n'est pas un argument à réutiliser." Ris-je.

     Plus la discussion avançait, plus je m'ouvris à Allison. Elle et moi n'étions pas amies avant ma fugue... Nous ne nous connaissions même pas. C'était peut-être la raison pour laquelle lui parler était plus facile. Disons qu'elle n'avait pas une image erronée de moi-même. Cette image qui datait du collège. Elle n'avait connu que la Lizzie post-fugue. Et aussi surprenant que ça avait pu être pour moi, me confier à la Argent avait été libérateur. Et pourtant, je détestais me mettre dans des états pareils devant quelqu'un. Personne n'avait besoin de me voir pleurer autant. En rentrant à la maison, j'avais essuyé les traces de mascara sous mes yeux et les larmes qui les accompagnaient avant d'entrer. Stiles était dans la salle, et en entendant la porte, il releva la tête vers moi. Il me fit un petit signe de main et fronça les sourcils avant de se lever.

"- Où est-ce que tu étais ?" Demanda-t-il. "Je croyais que tu terminais les cours plus tôt.

- C'est le cas. Mais j'étais chez Allison. Elle m'a invitée." Expliquai-je.

Il râla.

"- Merde, t'aurais dû me prévenir, on doit trouver un truc chez elle..."

Quand il arriva à ma hauteur, il me demanda.

"- Tout va bien ?

- Ouais. Pourquoi ?"

Il m'observa longuement, ce qui me fit lever les yeux au ciel.

"- Stiles.

- Non, mais..." Commença-t-il, semblant chercher ses mots. "Je suis ton frère. Qui plus est, ton jumeau. Et j'ai toujours senti quand quelque chose allait mal chez toi. Et là, je vois bien que tu mens. T'as le droit d'aller mal, Liz, c'est pas une honte.

- Je t'assure que tout va bien." Répondis-je, simplement. "Je te le promets."

Il hocha doucement la tête et sourit doucement avant de passer un bras autour de mes épaules, ce qui me fit sourire à mon tour.

"- Allez, viens, je vais te montrer ce qu'on cherche."

     Il m'entraîna à l'étage avec lui et s'installa à son ordinateur. Il y avait une dissertation d'anglais en fond. Il commença à m'expliquer qu'ils cherchaient un collier, celui d'Allison. Je lui appris qu'elle ne le portait pas ce soir, ce qui fit réfléchir Stiles. Scott allait se charger d'aller chercher le pendentif. Soudain, Papa appela mon frère, et en nous retournant pour lui répondre, je retins un cri de surprise.

"- Derek ?"

Il nous fit signe avec le doigt de nous taire avant de dire silencieusement à Stiles d'aller voir notre père pour éviter qu'il rentre dans la chambre.

"- Qu'est-ce que tu as dit ?" Entendis-je alors que j'étais restée dans la chambre, fixant Derek.

"- J'ai dit "Oui Papa"."

Je soupirai et levai les yeux au ciel. Jamais mon frère ne pourra donc devenir acteur...

"- Bon, j'ai un truc à faire, mais... Je serai là ce soir pour ton premier match."

C'est vrai que Stiles était titulaire ce soir ! J'avais complètement oublié !

"- Mon premier match. Super, extra, génial... Bien."

Il y eut un léger silence et je pus voir par la porte de la chambre que Papa souriait.

"- Je suis ravi pour toi. Et très fier de toi.

- Merci. Moi aussi, je suis ravi et fier. De moi."

Je vis du coin de l'œil que Derek levait les yeux au ciel et je me levai discrètement de ma chaise pour aller auprès de lui en le fusillant du regard.

"- Qu'est-ce que tu fiches ici ?" Murmurai-je.

La porte de la chambre se referma et Derek attrapa mon bras, me ramenant vers lui, puis il me fit signe de me taire, le visage sévère, ce qui me fit sourire. Je secouai la tête en levant les yeux au ciel.

"- Ce que tu peux flipper pour un rien." Soupirai-je.

     Alors, la porte s'ouvrit sur Stiles qui posa les yeux sur nous en fermant la porte, sourcils froncés. Il allait s'approcher quand Derek relâcha légèrement mon étreinte pour plaquer mon frère contre le mur.

"- Si l'un de vous deux dis ne serait-ce qu'un mot..." Commença-t-il en pointant Stiles du doigt, puis de tourner ce même doigt vers moi.

"- Comme "Papa, Derek Hale est dans ma chambre. Sors ton flingue" ?

- On sait que t'as pas beaucoup d'estime pour nous, mais on n'est pas débiles à ce point."

Il soutint mon regard, mâchoire serrée, et me lâcha le bras.

"- C'est ça. Si on te planque, c'est nos règles, notre maison, mon pote." Dit Stiles en tapant l'épaule du brun qui l'observa, les yeux glacés.

Celui-ci hocha alors lentement la tête alors que je croisai les bras sur ma poitrine. Il replaça correctement la veste de mon frère qui ricana avant de faire la même chose. Alors qu'il regagnait son ordinateur, Derek avança la tête pour lui faire peur, chose qu'il réussit.

"- Vous, les hommes." Soufflai-je.

Derek tourna la tête vers moi, arquant un sourcil tandis que j'allais m'asseoir sur le lit de Stiles, qui lui, s'installa sur son fauteuil.

"- Bon. Scott a le collier ?

- Non, pas encore. Lizzie aurait pu, mais je savais pas qu'elle allait chez Allison. Cependant, on peut tenter autre chose."

Derek s'avança légèrement et lui fit signe de continuer, intéressé.

"- La nuit au lycée, Scott a demandé à Allison de venir, par SMS.

- Et ?

- Ce n'était pas Scott." Affirmai-je.

"- Vous pouvez trouver qui l'a envoyé ?

- Pas nous, non.

- Mais on connaît quelqu'un qui le peut."

     Stiles échangea un regard avec moi, et je compris immédiatement qui il voulait faire venir. Ce sourire que nous partagions signifiait que nos cerveaux venaient à nouveau de se connecter.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top