« -Nick, putain... Lève toi ! J'suis en retard !
-Hum... »
Il roule dans le lit pour enfouir son visage dans le coussin. A moitié nu, il grogne lorsque j'ouvre les volets, laissant ainsi pénétrer la lumière dans la chambre. Je saute dans mon jean, enfile mon tee shirt ma veste et mes chaussures puis attache mes cheveux en une queue de cheval tout en descendant, courant dans les escaliers. Tandis que je bois d'une seule traite mon café Nick arrive en caleçon, en se grattant très gracieusement le derrière, sans retenir un bâillement.
« -Nick Jonas, représentant universel de la classe. Je suppose que tu ne veux pas m'emmener en cours aujourd'hui ?
- Tu supposes bien. »
Je m'avance vers Nick et renverse la fin de mon café dans ses cheveux, après lui avoir aplatit ma main derrière le crâne. Tout en courant vers la sortie, je lui cri un "7-6", en claquant la porte. Je saute dans un taxi, et une fois à l'intérieur du véhicule, j'appuie ma tête contre la vitre froide, et j'attends patiemment que mon lycée apparaisse dans le paysage.
***
(Nick, point of vue. )
Je mets plusieurs secondes avant de me rendre réellement compte qu'un liquide brûlant coule sur mon crane et dans ma nuque. Temps d'adaptation qui a laissé à Kayleen le temps de s'enfuir lâchement après ce crime. Tel le pire des idiots, et surement grâce à l'imbécillité matinale qui m'est propre, je secoue mes cheveux avant de me rendre compte que ça ne fait qu'empirer. Je peste à voix haute contre Kayleen avant de me lever et de partir vers la salle de bain. Je quitte mon caleçon, la jette à terre et entre dans la cabine en frottant énergiquement mes bras. Je laisse couler l'eau sur ma peau tout en revisionnant les images de la nuit passée. Deux fois. Deux fois que je couche avec Kayleen, la cousine de Jimmy, dans le lit de celui ci. Si il l'apprend, ma vie est foutue. Je ne peux m'empêcher de rire à cette idée. Après de longue minutes sous l'eau brûlante, je sors de la douche en passant une serviette de bain dans mon dos et mon cou pour éviter de laisser des gouttes d'eau sur le plancher. Je pars vers la chambre et enfile mes habits de la veille. Une fois habillé, je fais courir mes yeux dans chaque recoin de la pièce et sont attirés par un objet brillant sur la commode. Je m'approche et me mets a rire face à mon pendentif en forme d'avion en papier que je croyais disparu depuis plusieurs jours. Je fais glisser la chaîne entre mes doigts puis le laisse retomber sur le bois de la table de chevet. J'attrape le tee shirt de Kayleen que j'ai jeté au sol la veille et le plie. J'observe la chambre et en déduit qu'elle est rangée ou que, du moins, elle ressemble à ce dont elle a l'air d'habitude. Je sors de la chambre en réfléchissant a une vengeance vis à vis de Kayleen. Je pars vers sa chambre et me souviens soudainement qu'étant partie a toute vitesse ce matin, elle a surement oublié son paquet de cigarette. Je me mets a sa recherche et enfonce dans mes poches chacun des paquets de cigarette que je trouve. Je sors, satisfait, et écris un mot a Kayleen qu'elle retrouvera surement a son retour.
« Hi, Bethy.
Merci pour le café, j'espère que tu appréciera tes cigarettes.
7-7 Darling. »
Un mot, deux phrases. Oui, cela suffit à accroître l'envie meurtrière de Kayleen et a faciliter mon passage en tête dans la partie. Satisfait, je sors en claquant la porte et attrape mon téléphone dans ma poche tout en marchant dans la rue, en direction de mon appartement. Cet après midi, mes frères et moi avons une conférence de presse. L'écran de mon cellulaire affiche 6 messages non lus.
« De : Joe
A : Nick
Nick, où à tu passé la nuit ? Ça te dérangerait de passer un coup de fil ?? »
« De : Kevin
A : Nick
Nick, en rentrant, passe acheter de quoi manger tu sera mignon déjà que tu es en retard pour la conférence de presse...»
« De : Jimmy
A : Nick
Ne touche pas a ma cousine, elle est pure. »
« De : Bethy
A : Nick
Ne détruis pas ma maison, Jonas. »
Si je résumais simplement, Jimmy profère une menace plutôt comique, Kayleen me met en garde, Kevin joue les affamés...Je déglutis difficilement, en pensant à mon retard et après m'être arrêté chez le traiteur chinois, rentre à la maison au pas de course. Je tourne mes clefs dans la grande porte de bois et dépose le sachet plastique rempli de nourriture au sol le temps d'enlever ma veste. Lorsque j'arrive dans le salon, tout sourire, Joe et Kevin m'attendent, les bras croisés sur la poitrine.
« -Je suis désolé, d'accord ? Je vous promets, je pensais pas passer la nuit la bas, puis sa s'est fait si vite... Fin, voilà quoi...»
Je me passe la main dans la nuque en me mordant la lèvre, et cherche désespérément a m'excuser de mon absence de la veille.
- J'men fou Nick, je me suis embrouillé avec ma meuf et comme d'habitude t'étais pas là. J'en ai ma claque Nick, j'en peux plus tu comprend ? Répond Joe avant de me pousser du passage et monter les escaliers.
- Bravo Nick, sincèrement bravo.
Kevin part alors s'asseoir sur le canapé, en me laissant avec un sentiment de culpabilité immense debout dans le couloir. Et voilà, ils ont gagné, j'sais plus quoi faire. J'observe mes chaussettes quelques instants avant d'inspirer un bon coup pour rejoindre Joe. Faut que je me l'avoue, j'y vais un peu fort avec eux ces temps ci. Mais c'est pas ma faute si Kayleen m'attire a ce point, j'y suis pour rien. Je grimpe les marches une a une sans relever la tête. Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir lui dire moi ? Que j'ai passé la nuit a balader mes mains sur le corps de la cousine de Jimmy ? Que j'ai pas pensé une seule seconde a eux ? Et je suis la à chercher des excuses alors que la porte de Joe est juste en face de moi.
J'appuie sur la poignée timidement avant de me rendre compte que Joe est affalé sur son lit, le visage enfoui dans son coussin. Mon frère est donc au plus bas. Comment je vais lui expliquer que j'arrive plus à penser à autre chose qu'aux plaisir que j'ai quand je passe du temps avec elle ? Et comment je vais lui dire que je suis qu'un lâche qu'a pas le courage de lui dire la vérité ? Je m'allonge à ses côtés.
Sa copine et lui ces derniers temps ce n'est qu'histoires chaotiques et douloureuses. Après quelques secondes, , j'ai juste envie de lui faire comprendre qu'il n'y a plus que lui et moi, que sa copine et Kayleen sont loin derrière. Mais comme l'imbécile que je suis, je reste assis la sur les draps froissés.
- Je suis désolé Nick, de m'être énervé...
- C'est ma faute, j'aurai du te prévenir que je dormais chez Jimmy. Explique moi ce qui c'est passé cette fois avec ta copine, Julie c'est ça?
- Comme d'habitude. Elle ne comprend pas que je ne veuille pas habiter avec elle, que j'ai autant de conférences de presses, de séances de dédicasses...
- Mais putain, c'est ton travail ! Elle n'y pourra rien !
Joe fait la moue. Il le sait. Il sait que Julie lui demande secrètement de tout abandonner pour elle, et il sait qu'il n'en est pas capable. Il me regarde, il cherche au fond de mes yeux ce que je pense, et comme à chaque fois il le comprend. Il esquisse un sourire en coin, et change immédiatement de sujet.
- Comment va Kayleen ?
- Heu... Elle... Elle va bien.
- Arrête de bafouiller comme un enfant, c'est pitoyable.
Tout en éclatant de rire, j'enfoui mon visage dans l'oreiller. Comment fait il pour toujours tout savoir alors que je n'ouvre pas la bouche ?
- Tu l'aimes, Nick ?
Je pouffe de rire. Je ne peux pas l'aimer. C'est Kayleen et je suis moi. Je ne suis jamais tombé amoureux, ça ne va pas commencer aujourd'hui. Ce n'est qu'un malheureux béguin passager. Encore un désir soudain maîtrisé uniquement par des hormones. Saloperies d'hormones. Mais faut l'avouer, Kayleen est quand même belle. Elle, sa peau douce, son sourire, ses yeux, sa voix, son caractère attachant... Oh, Nick, reprend toi bordel, c'est Kayleen.
- A ta place, j'aurai pas lancé ce jeu débile de celui qui craquera le premier Nick. Sa se voit comme le nez sur la figure qu'elle te plait et que tu l'aimes. Tu va perdre Nick.
- Je ne perds jamais.
Joe pouffe de rire a son tour. Je viens lui frotte instinctivement le haut du dos avant de partir dans ma chambre. Je me jette sur mon lit, puis décide de me glisser dans mes draps. Je n'aurai jamais du faire ça. Elle n'aurait jamais du oser. J'allais l'étrangler. Je regarde, un air de dégoût au fond des yeux, mes draps noircis de cendre avant de m'emparer de mon téléphone pour composer le numéro de la fautive.
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