Chapitre n°16
Chapitre spécial dans le Présent
Décembre 2017 – Louis
Après le départ de Tyler hier soir, j'ai passé une mauvaise nuit. Mais je ne sais pas ce qui m'a le plus peiné. L'idée que nous nous soyons disputés et presque quittés ? Ou bien le fait de savoir que je serais seul toute la journée aujourd'hui. Je pense qu'en définitive, c'est l'idée de me retrouver seul avec moi-même tout le week-end qui me fait le plus de mal. Ça fait des mois que je n'ai pas passé un seul week-end seul. Que ce soit avec lui ou Lily, j'ai toujours eu quelqu'un à mes côtés. Je me voile la face depuis trop longtemps à penser que je l'aime alors que c'est sans doute sa compagnie qui me réconforte, plutôt que lui en tant que personne.
En tout cas j'ai très mal dormi. J'ai conscience de mes torts dans cette histoire. Je sais que tout est de ma faute et que Tyler a raison. Si Harry ne comptait plus dans mon cœur, je lui aurais parlé de ce rôle de parrain dès que je l'ai appris. Le fait d'avoir attendu aussi longtemps, et inconsciemment d'avoir attendu que ce soit une autre personne qui le lui dise, le prouve bien. Je comprends qu'il soit blessé que je l'ai tenu à l'écart de cette nouvelle. Mais en mon fort intérieur, je crois que j'ai fait ça pour que nous en arrivions là aujourd'hui.
J'aurais dû me douter que de passer à nouveau du temps avec Harry me ferait replonger. Je me suis tellement débattu contre lui lorsque je l'ai rencontré, que le jour où je me suis livré, j'ai plongé tête la première, sans plus jamais réfléchir. Je crois que je n'ai jamais cessé de l'aimer, même après qu'il m'ait trompé. Je lui en veux terriblement et affreusement, mais je suis toujours éperdument amoureux de lui.
Ce matin, je me lève d'une humeur plutôt maussade et triste. Le temps ne m'aide pas franchement. Si hier nous avons eu du beau temps à peu près toute la journée, ce matin il pleut. Je soupire en tirant les rideaux de ma chambre, et regarde le temps gris quelques secondes avant de partir vers mon armoire. J'enfile une tenue de sport et sors pour aller courir. Je crois que ça me fera du bien. Je n'ai pas envie de croiser qui que ce soit, alors j'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et je sors de chez moi avec mon iPod, et ma musique à fond.
Courir me vide la tête, je suis obligé de me concentrer sur moi-même et ma respiration pour ne pas m'étouffer. Je suis un bien piètre sportif à la base, alors c'est toujours un exercice fastidieux. Mais ça me permet de faire le vide, et de penser à autre chose que tous mes ennuis.
Je cours pendant une quarantaine de minutes avant de rentrer chez moi. J'ai eu la chance de ne croiser personne. Nous sommes samedi, mais il est encore tôt. Une fois arrivé, je file à la douche, enfile une tenue décontractée pour la journée, et me prépare une grande tasse de café avant de m'installer devant mon écran d'ordinateur. Je fixe l'écran noir pendant un long moment avant de me décider à allumer l'appareil. J'ouvre une nouvelle page de traitement de texte et je commence à écrire.
Alors que je devrais reprendre mon travail là où je l'ai arrêté hier, je commence à écrire quelque chose de totalement nouveau. Je sais que Zayn attend la suite et fin de mon roman avec impatience, mais je ne me fie qu'à mon cœur et à mon instinct. Je ne sais pas ce que je fais, ni pourquoi, mais en tout cas je me sens entraîné dans un tourbillon d'inspiration.
Mes doigts écrivent de plus en plus rapidement, ma tasse de café se vide, mais je ne me lève pas pour aller en chercher une autre. Lorsque j'étais dans ce genre de transe, Harry prenait soin de moi. Il remplissait ma tasse de café et me faisait même de quoi manger, parce qu'il savait que je ne décollais pas de mon écran tant que je n'avais pas terminé.
Ce n'est que plusieurs heures plus tard que je prends conscience de tout ce que j'ai écrit, et surtout du contenu. Je me mordille l'intérieur de la joue en parcourant rapidement les dizaines pages que je viens d'écrire d'une seule traite. Mon cœur s'emballe tandis que mon regard passe d'une ligne à l'autre. Si j'envoie ça à Zayn, il va me tuer. Il va me trancher la tête et me découper en petits morceaux. Il ne me laissera JAMAIS publier l'histoire de ma rencontre avec Harry.
Je ferme les yeux, rabats l'écran de mon ordinateur et inspire profondément.
J'ai besoin d'une pause.
Je me lève de mon bureau et me dirige vers la cuisine. Je me fais réchauffer les restes d'hier soir. Je n'ai aucune idée de l'heure qu'il peut être. Si bien que lorsque je vois qu'il est presque quinze heures sur l'horloge analogique du four je suis très étonné. J'ai travaillé si longtemps que ça ?
Je soupire, secoue la tête et récupère mon repas qui vient de terminer de chauffer dans le micro-ondes. Je m'installe sur le bar qui sépare la cuisine du salon et commence à manger en silence.
Je suis bien rapidement coupé par la sonnerie de mon téléphone portable. Je fronce les sourcils tout en me demandant qui cela peut bien être. J'espère seulement que ce n'est pas Tyler, je n'ai pas envie de lui parler aujourd'hui. Je crois que comme lui, j'ai besoin de temps et de recul mais, pas forcément pour les raisons qu'il espère.
Je pense que j'ai besoin de revoir Harry pour m'assurer que...c'est bien fini. Ou pas justement.
Je suis tellement absorbé par ma réflexion que j'en oublie de me lever pour répondre. De toute façon, je ne sais même pas où est mon portable. Je secoue la tête et reprends mon repas. Sauf, qu'il sonne une seconde fois. Ok, ce doit être important.
Je me lève en repoussant mon assiette et je vais vers la verrière où j'ai dû laisser mon téléphone hier soir. Lorsque j'arrive enfin à mettre la main dessus, la communication se coupe. Je n'ai pas été assez rapide. Cependant je fronce les sourcils en voyant le prénom de Harry affiché sur mon écran. Il y a quatre appels manqués depuis ce matin.
LILY !
Je recompose tout de suite son numéro, le cœur battant, mais ça sonne occupé. Putain ! Je le fais une seconde fois, toujours occupé. Je m'apprête à hurler de colère contre mon téléphone et mon ex-mari lorsque j'entends le téléphone fixe sonner. Je crois que je n'ai jamais couru aussi rapidement jusqu'à ma cuisine pour répondre.
« HARRY ?
-Putain Louis, mais tu fous quoi ?! J'essaie de t'appeler depuis ce matin ! S'exclame mon ex-mari la voix clairement inquiète, c'est Lily, elle a de la fièvre depuis ce matin. J'arrive pas à la faire tomber, je vais l'emmener aux urgences, je m'inquiète beaucoup et...
-QUOI ?!
-J'ai appelé le médecin tôt ce matin, il est venu et m'a dit que si sa fièvre ne redescendait pas avant ce soir, il faudrait que je l'emmène à l'hôpital.
-Tu l'emmènes, tout de suite Harry ! Je vous rejoins là-bas ! » je m'exclame, hystérique à l'autre bout du fil.
Je fonce avec le téléphone à l'étage pour récupérer mon portefeuille, mes papiers et le dossier médical de Lily, ainsi que son carnet de santé. Harry me beugle des trucs incompréhensibles à l'oreille. Mais je crois que je ne l'écoute même plus. Je redescends les escaliers en courant, attrape mes clés dans l'entrée et sors sans prendre mon manteau. Ce n'est qu'une fois dans ma cour que je me rends compte que je suis en train de partir avec mon téléphone fixe.
Putain que je suis con.
La voix de Harry me rappelle à l'ordre dans mon oreille et je m'arrête net à mi-chemin entre mon garage et ma porte d'entrée :
« Louis, j'ai vraiment très peur. Et si...
-TA GUEULE. OK ! Tais-toi. Notre fille va bien, elle est en bonne santé et elle va bien aller. Alors ta gueule. Je...j'arrive. Emmène là à la clinique, appelle le Docteur Robbins, ou Karev si elle n'est pas là et...j'arrive.
-Je...oui... »
Je crois qu'à ce moment-là, je suis certain de l'entendre pleurer à l'autre bout du fil. J'ai très rarement entendu Harry pleurer. L'entendre comme ça alors que nous sommes au téléphone et que je ne peux pas le prendre dans mes bras pour le réconforter me déchire le cœur. Je ferme les yeux et murmure alors :
« Harry...Nous sommes une famille. Lily est forte. Elle va s'en sortir. D'accord ?
-Louis, fais vite...je t'en prie.
-J'arrive. »
Je soupire, raccroche et retourne à l'intérieur. Je récupère mon téléphone portable dans la cuisine. Je referme la porte rapidement derrière moi, je fonce jusqu'à ma voiture et je démarre sur les chapeaux de roue. Jamais je n'aurais cru que ça arriverait.
Je crois que sur une échelle de un à dix de l'inquiétude je suis à dix-huit milles.
*
J'arrive à la clinique quelques minutes plus tard. Je suis dans un état second. Je me suis rarement autant inquiété de ma vie.
Je crois que j'ai fondu en larmes au milieu du chemin et que j'ai même dû m'arrêter pour me calmer. Mais, maintenant que je suis arrivé à bon port, je me gare rapidement et fonce vers le service de pédiatrie. Je m'annonce à l'accueil, et la réceptionniste m'indique le chemin. Sauf que je le connais par cœur, j'ai arpenté ces murs pendant des semaines à une époque.
Ce n'est que lorsque je me retrouve face à un agent de la sécurité, une fois devant le service de pédiatrie, que je comprends que Harry est bien arrivé. Au moins, Lily est entre de bonnes mains, et ça me rassure un petit peu. C'est déjà ça.
Je m'avance vers lui et lui demande de se pousser pour que je puisse entrer. J'ai besoin de voir Lily, Harry, les médecins, je veux savoir ce qu'il se passe, comment elle va. Mais le vigile m'interpelle et m'empêche de passer.
« La zone est sécurisée, personne n'a le droit d'entrer sans badge.
-Vous vous foutez de ma gueule ? C'est ma fille qui est à l'intérieur là ! je m'exclame en le regardant
-Désolé, nous avons un invité de marque, il a demandé à ce que la zone soit sécurisée. Je ne laisse personne entrer.
-MAIS PUTAIN ! JE SUIS L'EX MARI DE HARRY STYLES ! C'est MA fille ! » je m'exclame en hurlant hors de moi.
Le vigile me regarde d'un air froid et lugubre avant de secouer la tête.
« Et moi je suis la reine d'Angleterre. Maintenant, tu dégages.
-MAIS NON ! Lily est ma fille ! Tu vas me laisser passer espèce d'idiot sans cervelle ?!
-Je te demande pardon ? Comment tu m'as appelé là ? » me demande-t-il en s'avançant d'un pas vers moi.
C'est un cauchemar.
Ma fille est à l'hôpital, et il y a ce gros tas sans cervelle qui ne veut même pas me laisser passer ! Je secoue la tête de gauche à droite, prêt à craquer lorsque la porte du service derrière le vigile s'ouvre à la volée. Je découvre alors John, le garde du corps et chauffeur de Harry.
« Mais c'est pas bientôt fini ce bordel ?!
-Ce gamin essaie de me faire croire qu'il est le mari de ton client.
-Mais putain Paul, c'est son mari ! » explose John en nous regardant tour à tour hors de lui.
Je lance un regard foudroyant à ce Paul d'un air de dire ah tu vois ?!, puis il fait un pas en arrière pour me laisser passer. S'il pouvait se faufiler dans un trou de souris, je crois qu'il le ferait. Je passe à côté du vigile sans un regard pour lui et j'arrive à la hauteur de John. Il m'offre un sourire réconfortant, m'ouvre la porte et me laisse entrer dans le service à ses côtés. Je ne peux alors m'empêcher de murmurer :
« Ex-mari... »
John se tourne vers moi, m'offre un sourire désolé et m'accompagne en silence. Je vois la silhouette de l'homme qui hante toujours mes pensées se dessiner à l'autre bout du couloir. Il est adossé contre le mur, les bras croisés, le regard fixant une porte close en face de lui. Lily est dans cette chambre, surement avec les médecins, et on lui a demandé de sortir pour les examens.
Je presse le pas, et finis par courir jusqu'à lui. Il se tourne vers moi en m'entendant, mes larmes commencent à rouler le long de mes joues lorsque j'arrive à sa hauteur. Instinctivement, je me retrouve dans le creux de ses bras, il les referme autour de moi, embrasse ma joue et mon front et me sers serre contre lui. Je ferme les yeux, inspire profondément et laisse son parfum me rassurer. Il me berce pendant un long moment pour me calmer, et lorsque mes pleurs cessent enfin, il se détache lentement de moi et glisse une main contre ma joue.
« Lily est avec le Docteur Robbins, et le Docteur Karev, tout va bien se passer. »
Je hoche lentement la tête en essayant de reprendre ma respiration avant de fermer les yeux et de plonger mon visage dans son cou. Il laisse un de ses bras autour de moi, et cale son menton contre le haut de mon crâne.
*
Une fois que les deux médecins ont eu terminé de faire tous les tests et prélèvements, ils nous ont laissés aller auprès de Lily dans sa chambre. Ils ne peuvent malheureusement rien nous dire tant que rien n'est revenu du labo.
Mais, à première vue, ça ressemble à une grippe. Sauf que Lily est trop faible pour avoir ne serait-ce qu'une petite grippe. Je suis maintenant assis contre elle dans son lit, et elle dort dans le creux de mes bras. Harry est à l'extérieur de la chambre. Nos téléphones n'ont pas arrêté de sonner depuis que nous sommes arrivés. Je crois que j'ai été vu sur le parking, et que Harry et Lily aussi. Tout le monde s'agite. Que ce soit nos familles, amis, entourage ou bien nos fans sur les réseaux.
La porte de la chambre s'ouvre doucement, et Harry apparaît. Je relève les yeux vers lui, il me sourit tristement et se rapproche de Lily et moi. Il s'assoit sur le rebord du lit, et glisse une main contre la joue de notre petite fille.
« Elle semble si paisible lorsqu'elle dort...
-Tu te souviens les premières nuits qu'elle était à la maison ?
-Oui...on avait tellement peur qu'elle arrête de respirer qu'on a passé des heures à la regarder dormir» répond Harry en souriant tendrement.
Il est si beau. Harry est si beau lorsqu'il regarde Lily de cette manière-là. Il n'y a aucun doute, Harry est bien son père et il l'aime plus que tout. Je me mordille l'intérieur de la joue et nos regards se croisent. Pendant un instant, j'ai l'impression que le temps s'arrête. Il se rapproche de moi et...vient embrasser ma joue. Je ferme les yeux à son contact, et il se redresse lentement.
« C'était Liam. Les paparazzis sont sur le parking, il essaie de régler ça.
-Ils sont partout de toute façon...je souffle en secouant la tête, reposant mon regard sur Lily.
-Il va les faire dégager. Je n'ai aucun doute là-dessus. Sinon, John sera là pour nous sortir de là. »
Je souris en hochant la tête. Je sais que Liam fera ce qu'il faut, sinon comme Harry vient de le dire, John sera là pour nous aider à sortir de là. Je soupire largement et sens le regard brûlant de Harry sur moi. Je relève les yeux et il murmure pour ne pas réveiller la petite fille.
« Je suis désolé d'avoir fichu en l'air ton week-end, j'imagine que...tu avais des choses de prévues.
-Tu n'as rien foutu en l'air Harry. Lily passe avant tout.
-Oui...Tu crois que... » il commence en me regardant avec inquiétude.
Evidemment que je crois. Evidemment que je ne fais qu'y penser depuis qu'il m'a appelé pour me dire qu'il emmenait Lily à l'hôpital. C'est même uniquement pour cette raison-là, que j'ai craqué dans la voiture, puis dans le creux de ses bras en le voyant tout à l'heure.
« J'ai envie de croire ce que les médecins nous ont toujours dit. Ils nous ont toujours assuré qu'il y avait très très peu de chances que la leucémie revienne un jour. Elle a été traitée à temps, et elle est en rémission depuis deux ans. Lorsque nous l'avons adoptée, sa vie n'était déjà plus en danger.
-Mais ils ont dit que...
-NON, je dis un petit peu trop fort avant de reprendre la parole en me pinçant les lèvres et murmurant, non... s'il te plait Harry, ne craque pas. Pas toi. Tu es mon roc...je t'interdis de craquer. »
Je le regarde alors en essayant de trouver du réconfort dans son regard, et j'inspire profondément. Il me sourit tristement et va chercher une de mes mains pour la serrer entre ses doigts. Nous les entrelaçons et je renifle légèrement. Il me regarde avec tellement de tendresse que je serais capable de fondre face à ses yeux.
Je détourne le regard et il murmure alors.
« Toi aussi tu es ma force Louis...
-Nous devons rester forts, et soudés pour Lily. Nous savions dans quoi nous nous engagions. Nous savions que le moindre rhume pouvait se révéler dangereux. Nous savions que ses défenses immunitaires allaient être affaiblies pour quelques années. Mais, Lily est une battante. Elle...va y arriver. Ce n'est qu'une grippe. Elle est en bonne santé, elle est heureuse, et on l'aime... » je finis en murmurant tout en baissant le regard sur elle.
Je sens les doigts de Harry serrer les miens et je relève les yeux vers lui. Il me sourit et reprend.
« Il lui ont fait une ponction lombaire, nous serons fixés de toute façon.
-Je suis certain que tout va bien aller. Ok ?
-Oui... » répond-il en hochant lentement la tête.
Je le couve du regard pendant quelques secondes avant de le sentir relâcher ma main. Alors que je m'apprête à la récupérer, parce que j'ai besoin de le sentir près de moi, à mon plus grand étonnement, je le vois se rapprocher. Il dépose un baiser contre ma joue avec une infinie tendresse et il murmure :
« Tu me fais une place ? »
Je souris comme un gamin à sa question, me décale et le laisse monter sur le lit à mes côtés. Il passe un bras autour de moi, je me cale correctement contre lui et je ferme les yeux.
Tout va bien se passer.
*
C'est vers dix-neuf heures que Lily a ouvert ses petits yeux. Elle a semblé toute étonnée, mais heureuse de me voir. Harry était toujours avec nous, contre moi dans le lit. Lily a tout de suite souri sourit en nous voyant aussi proches. Ce que je comprends, parce que moi aussi ça me fait du bien de pouvoir rester avec Harry comme ça. Je ne me sens même pas coupable de l'être, après tout, Tyler est parti hier soir non ? Et j'en avais besoin.
Même si Lily est fatiguée, elle semble aller bien. Sa température est redescendue, mais elle a à toujours les yeux brillants. Elle nous a réclamé à boire et Harry est donc allé lui chercher un jus de fruit, après avoir vérifié auprès des médecins qu'il avait bien le droit de lui donner quelque chose de sucré. Puis, il est revenu et nous avons patienté tous les trois dans la chambre.
Il est presque vingt-heures quand la porte s'ouvre sur les deux pédiatres de Lily. Le Docteur Robbins a le sourire, et son jeune collègue aussi. Des bonnes nouvelles... !
Harry qui avait pris place dans le fauteuil dans un coin de la chambre se lève, pendant que je fais de même en m'extirpant du lit. Nos regards se posent tout de suite sur les deux médecins, et le Docteur Robbins rompt le silence.
« C'est bien une petite grippe. Avec ses défenses immunitaires au plus bas, elle a fait une forte poussée de fièvre, mais les médicaments semblent faire effet. Elle va aller bien.
-La leucémie n'est pas revenue ? je demande prudemment.
-Non, les résultats du labo sont revenus négatifs. »
Je sens le soulagement s'emparer de moi et je ne peux m'empêcher de me tourner vers Harry. Nos regards se croisent, il me sourit et je me précipite sur lui pour le prendre dans mes bras. Il me serre contre lui, et j'embrasse sa joue avec douceur. Puis, je me détache de mon ex-mari pour retrouver ma petite Lily qui nous regarde avec de grands yeux. Elle ne doit pas bien comprendre la situation. Elle est encore petite pour tout assimiler. Je me penche sur elle et la serre contre moi pendant que Harry prend la parole.
« Vous la gardez en observation pour la nuit ou nous pouvons la ramener à la maison ?
-Sa fièvre est descendue grâce à la perfusion. Les résultats sont bons, nous n'avons aucune raison de la garder. Cette petite a passé bien trop de temps ici. Elle peut rentrer à la maison. Elle sera bien mieux dans son lit, qu'ici avec nous. » affirme le docteur Karev en souriant.
Je hoche la tête, soulagé de savoir que Lily ne va pas passer la nuit ici. Je me voyais déjà dormir sur le petit fauteuil ou dans un lit de camp près de ma fille.
« Nous allons préparer les documents de sortie, et l'ordonnance. J'envoie un interne à la pharmacie de l'hôpital récupérer les médicaments pour Lily, avant qu'elle ne ferme. Vous devriez être sortis dans une heure.
-Merci beaucoup Arizona, je murmure en hochant la tête.
-Elle risque d'être encore fatiguée demain. Surveillez-là bien et elle sera en forme la semaine prochaine. Je préférerais qu'elle ne retourne pas à l'école tout de suite et qu'elle reste bien au chaud, ajoute le médecin en nous regardant tour à tour, Harry et moi.
-Pas de soucis, affirme Harry en hochant la tête.
-Allez, laissons-la se reposer encore un petit peu, nous vous ramenons les médicaments et les documents dans moins d'une heure. » termine le Docteur Karev avant de quitter la chambre au côté de sa supérieure.
Je me retourne vers Harry en souriant. Je crois que j'ai rarement été aussi soulagé de ma vie. Nous savions que Lily avait été malade avant que nous l'adoptions. C'est d'ailleurs une des raisons qui nous a poussés à nous battre pour elle. Mais je n'avais pas réalisé ce que ça impliquerait si ça arrivait réellement. Après la journée d'aujourd'hui, je crois que j'en mourrais si je devais perdre Lily, et je serais incapable de le gérer sans Harry...
Mon ancien amant se rapproche du lit de Lily et s'assoit sur le rebord. La petite fille se redresse et vient se blottir contre lui. Je souris en les voyant ainsi. Lily est tellement attachée à son père, je suis fière de la famille que nous formons, même si nous sommes un petit peu atypiques et que nous ne vivons plus ensemble.
« J'ai eu très peur papa Harry. J'ai cru que j'allais devoir rester ici. Toute seule. Comme avant que Papa Lou il venait me voir... »
Je sens mon cœur se serrer aux mots de ma petite princesse. Je me rapproche d'eux et m'assois de l'autre côté du lit. Je glisse une main dans le dos de la petite fille et me penche sur elle pour embrasser son front. Elle me sourit et ferme les yeux en se blottissant contre Harry. Je vois le regard de mon ex-mari croiser le mien et il laisse une de ses mains venir caresser ma joue. Je ferme les yeux à mon tour en me reposant contre le creux de sa main. Je ne résiste pas longtemps et vient contre eux. Je passe un bras autour de Harry. Je sens Lily se détendre entre nous deux et murmurer de sa toute petite voix, adorable :
« Je vous aime grand comme tout l'univers vous savez...
-Et nous bien plus encore...je souffle en souriant sincèrement.
-Tu n'en as pas idée ma princesse de comment je vous aime » ajoute Harry dans un souffle
Comment je vous aime...
Je me mordille l'intérieur de la joue et me redresse lentement au bout d'un moment. Je laisse Harry faire de même et Lily nous regarde tour à tour avec ses yeux fatigués.
« Jveux que papa Lou il reste avec nous....je veux pas rentrer qu'avec toi...dit-elle en regardant Harry avec ses grands yeux.
-Chérie...Papa Lou à a peut-être d'autres choses de prévues. »
Je souris et secoue lentement la tête. Même si j'avais prévu quelque chose, je crois que j'aurais tout annulé pour me rendre disponible pour eux. Pas question que j'aille loin d'eux après la journée que nous venons de vivre. Je caresse doucement la joue de ma fille avant de poser les yeux sur Harry. Je le regarde pendant un instant et réponds alors :
« Je suis tout seul ce week-end. Vous pourriez venir tous les deux à la maison, je propose en souriant sincèrement.
-Mais et...il commence avant que je ne le coupe.
-Il n'est pas là. »
Harry hoche lentement la tête, semble réfléchir quelques secondes et il retourne finalement son attention sur Lily. Elle nous regarde avec incompréhension. Elle nous a rarement vus aussi proches lui et moi. Elle était si jeune lorsque nous nous sommes séparés. Harry la regarde pendant un long moment puis il dit finalement :
« Bon, que dirais-tu que nous allions tous les trois chez Papa Lou ?
-Oh oui, tous les trois pour toute la nuit ? »
Je rigole légèrement et hoche la tête de haut en bas.
« Oui princesse.
-J'aimerais beaucoup ! » affirme-t-elle
Harry se tourne vers moi en souriant en coin et j'approuve d'un signe de tête.
*
Lorsque nous sortons de l'hôpital aux alentours de vingt et une heures trente, Liam n'a malheureusement pas pu faire dégager tous les paparazzis. John a avancé la voiture jusqu'à l'entrée et nous avons caché le visage de Lily avec une veste. Heureusement elle n'a pas été prise en photo, mais nous n'avons pas pu y échapper avec Harry.
Je suis tellement en colère que le monde se fasse du fric sur notre vie privée ! Surtout lors de moments comme ceux-là. J'imagine que Liam n'a rien pu faire. Ça fait des mois que nous n'avons pas été vus ensemble avec Harry, c'est du pain béni pour tous les paparazzis qui étaient là ce soir ! Surtout d'avoir des clichés de nous, sortant de l'hôpital avec notre fille malade. Ils sont à vomir. C'est à cause de tout ça que nous avons été obligés de partir avec John et la voiture de Harry, en laissant la mienne sur le parking. Je demanderai à Liam de venir la chercher avec moi demain. J'en ai une autre à la maison en cas de besoin de toute façon.
Une fois dans la voiture, Je m'installe confortablement, Lily dans mes bras. Harry se glisse à mes côtés, remettant correctement sa veste sur Lily qui dort contre moi.
« Où est-ce que je vous conduis ? interroge John en nous regardant dans le rétroviseur alors qu'il démarre pour échapper à la foule.
-Chez Louis, tu pourras repartir chez toi de là-bas, je me débrouillerai ensuite, répond Harry naturellement en souriant tendrement devant la bouille adorable de Lily.
-Parfait, en route » répond John sans cacher son sourire face aux paroles de son client.
La route jusque chez moi se fait en silence. Harry regarde son téléphone, traquant la moindre photo de nous. Il n'y avait pas que des paparazzis, quelques fans étaient là et ont déjà osé mettre des photos en ligne. Lorsque la voiture s'immobilise devant chez moi, il n'y a personne. Tout le monde a dû croire que nous irions chez Harry puisque nous sommes partis avec sa voiture.
Je descends prudemment en laissant Lily contre Harry, et je vais déverrouiller le portail. Le bip automatique est resté dans ma voiture. Je laisse John s'engager dans l'allée. Je remonte jusqu'à la maison et arrive à la hauteur de la voiture quand Harry en sort avec Lily dans les bras. Nous remercions John et le laissons repartir pendant que nous entrons dans la maison. Je referme le portail depuis l'interphone et laisse Harry monter à l'étage pour mettre Lily au lit.
Lorsque je les rejoins en haut, Harry l'a déposée dans son lit à baldaquin et est en train de troquer la chemise d'hôpital qu'elle n'a pas voulu enlever, pour un pyjama qu'il a dû trouver dans son armoire. Je le laisse faire, appuyé contre l'embrasure de la porte. Je me suis souvent imaginé ce genre de scène avant l'adoption de Lily. Moi, en retrait, en train d'observer Harry s'occuper de notre bébé, avec mes grands yeux d'amoureux...
Une fois Lily changée et bordée, Harry se retourne vers moi et je lui souris. Il se rapproche et nous quittons la chambre. Je referme la porte derrière nous et je lui propose de boire un thé une fois que nous sommes dans le couloir. Il est encore tôt. Même si toutes ces émotions m'ont réellement épuisé, je ne suis pas prêt à aller me coucher. Et...j'ai peur que Harry revienne sur sa décision et rentre chez lui.
Il accepte ma proposition et nous descendons en silence vers le rez-de-chaussée. Je passe par la cuisine pour préparer deux thés et je le retrouve dans le salon. Il est déjà assis dans le canapé. Je vois son téléphone sur la table basse du salon. Il n'arrête pas de s'illuminer pour montrer de nouvelles notifications. Il soupire, le coupe et le repose. Je m'assois à côté de lui et lui tends une tasse.
« merci...
-Longue journée, je commente en soupirant.
-J'ai vraiment eu peur Louis, tu sais.
-Moi aussi.
-Heureusement que ce n'est qu'une grippe. »
Je hoche la tête de haut en bas en soupirant largement. Je crois que je n'ai pas envie de parler de Lily, sa maladie et tout ce qui pourrait pu se passer si nous avions appris qu'elle était de nouveau malade. Lily va bien, elle n'a qu'une petite grippe, rien de grave ! Nous devons positiver et aller de l'avant !
« Tu ne crois pas que nous pourrions parler d'autre chose ? » je lui propose en faisant une grimace.
Il sourit sincèrement et hoche la tête de haut en bas. Je crois que je ne me souviens pas de la dernière fois que nous nous sommes installés comme ça, de notre plein gré, au calme pour discuter de tout et de rien. Je commence même à stresser à cette idée, mais naturellement Harry prend la parole, et je sens que je suis idiot de m'en faire.
Il commence à me parler de son film, de la promo qu'il vient de terminer, et de ses prochains projets. Il m'avoue hésiter entre deux productions, mais rien avant l'été. Il me dit avoir besoin d'un petit peu de vacances, et surtout vouloir profiter de Lily pendant ses semaines de garde. Ce qui me réconforte, une fois de plus dans ce choix- là.
« Et toi ? Ton prochain bouquin est en route ? me demande-t-il finalement au bout d'un moment après avoir terminé sur ses films.
-Ouai. Mais l'écriture est fastidieuse. Si au départ l'histoire m'inspirait et me donnait envie de m'investir, je crois que je bloque. Je n'ai pas écrit pendant des semaines tu sais. Je pensais que c'était reparti j'avais recommencé, mais ce matin je suis parti sur totalement autre chose...
-Je ne t'ai jamais connu avec des problèmes d'écriture et d'inspiration Louis...me dit-il avec sérieux.
-Moi non plus je ne me suis jamais connu comme ça » je lui avoue finalement en rigolant légèrement.
Il sourit à mes mots et reprend en me demandant de quoi parlent ces deux projets. Je réponds alors en toute honnêteté.
« Le premier sur lequel je bloque est un roman d'amour, mais je ne sais pas, c'est plat et insipide, y'a aucune saveur...quant à ce que j'ai écrit ce matin...je ne préfère pas en parler.
-Je t'ai connu plus bavard sur tes projets » me fait-il remarquer en posant sa tasse de thé vide sur la table basse.
Il est vrai que lorsque j'ai une idée et de l'inspiration, j'ai besoin d'en parler. J'ai toujours une personne dans la confidence avec qui j'en parle et j'échange. Il s'agit souvent de Zayn, mais lorsque j'étais avec Harry, il participait toujours à mes projets. Il adorait parler de tout ça avec moi. Il m'avait avoué lors du tournage de Lost on you qu'il avait dévoré tous mes romans de l'époque. De ce fait, nous en parlions très souvent lui et moi.
« Je sais, mais...j'ai encore besoin de m'y plonger et de réfléchir.
-Ok...Tu sais, je me suis fait la réflexion que tu n'avais pas sorti de bouquin depuis une éternité l'autre jour.
-Oui, ça va faire un an...je lui avoue en haussant des épaules, c'est pour cette raison que je dois m'agiter. Zayn a la pression de la maison d'édition et mes fans s'impatientent.
-Je suis certain que ça reviendra, me dit-il en hochant la tête.
-Je voudrais te croire, mais je ne sais pas, j'ai l'impression que je n'y arrive plus, comme si j'avais un blocage.
-Tu...voudrais me faire lire tout ça ? Comme avant ? » me propose-t-il en souriant sincèrement.
Je me tourne vers lui, étonné de sa proposition. Il est vrai que pendant longtemps Harry a été mon premier lecteur. Il adorait ça. Il lisait les chapitres au fur et à mesure que je les écrivais. Il les corrigeait, m'engueulait quand l'intrigue prenait un virage qui ne lui plaisait pas, et il pouvait passer des nuits blanches avec moi pour m'aider à écrire. Je crois que ces souvenirs-là font partie des meilleurs que j'ai avec lui.
« Tu ferais ça ?
-Oui, je pense que ça me rappellera de bons souvenirs. Et puis, je suis en manque de tes écris. » me dit-il en hochant la tête.
Je ne peux réprimer un sourire à ses mots. Je crois que ça m'aiderait beaucoup, j'ai envie de lui montrer tout ça. Je suis certain qu'il va reprendre ses vieilles habitudes de maître d'école autoritaire dès que quelque chose ne lui ira pas ! J'en souris d'avance. Je vais lui partager avec lui le roman sur lequel je travaille depuis des mois avec Zayn, mais...je vais attendre pour lui montrer ce que j'ai écrit ce matin. Je ne pense pas que ce soit le bon moment. De toute façon, je ne suis pas prêt à le lui montrer.
Je termine mon thé et le vois alors se redresser en s'étirant. Je jette un œil à la pendule et réalise qu'il est minuit passé. Je n'ai pas vu le temps passer ! ça faisait si longtemps que je n'avais pas passé un moment comme celui-ci avec Harry. Ça m'a fait un bien fou.
Harry se lève alors et se tourne vers moi, légèrement gêné. Je crois qu'il ne sait pas trop ce qu'il doit faire.... Je m'apprête à lui proposer d'aller se coucher quand il prend finalement la parole.
« Je vais y aller...je ne vais pas t'embêter plus longtemps, il commence à se faire tard. Après la journée d'aujourd'hui, tu dois être crevé en plus. Je...pourrais revenir demain pour le petit-déjeuner ? Comme nous avions dit que nous resterions tous les trois à Lily... »
Je le regarde, pas réellement étonné qu'il finisse par s'en aller. Je ne sais pas si nous sommes prêts après tout. Je finis donc par hocher la tête de haut en bas et lui réponds.
« Oui, tu peux revenir demain, il n'y a pas de soucis.
-Je vais embrasser Lily alors...
-Je viens avec toi. »
Il me sourit en hochant la tête, et nous montons vers l'étage pour retrouver Lily. Sauf qu'au lieu de la retrouver dans son lit en train de dormir, nous la voyons s'extirper de sa chambre, dans sa petite chemise de nuit toute rose. Avec son doudou dans les bras, ses yeux fatigués et ses cheveux emmêlés, elle est adorable.
Harry sourit, se rapproche et se met à sa hauteur pour la prendre dans ses bras. Je souris à son geste et me m'avance à mon tour. Lily se détache lentement de son papa et nous regarde tour à tour.
« Jpeux dormir avec vous deux... ? »
Je sens mon cœur légèrement s'emballer, avant d'entendre Harry prendre la parole, gêné :
« Princesse j'allais...il commence avant qu'elle ne le coupe.
-On a dit tous les trois cette nuit. »
Harry se tourne vers moi et je hoche la tête. Je me penche sur Lily, l'attrape dans mes bras et la serre contre moi. Je fais signe à Harry et nous partons tous les trois vers ma chambre. Je dépose Lily au milieu du lit et regarde Harry venir se mettre instinctivement de son côté du lit. J'ai l'impression d'être dans une dimension parallèle, où nous n'avons jamais divorcé...
Je l'observe depuis l'autre bout, et lui souris. Lily s'assoit en tailleur dans le lit, nous regarde l'un après l'autre et j'inspire profondément en commençant à me déshabiller, les mains tremblantes. Harry me regarde, sans me quitter des yeux. Je vois ses pupilles suivre chacun de mes gestes, mais lui ne bouge pas. Si bien que lorsque je me retrouve torse nu, il est toujours entièrement habillé. Lorsqu'il le réalise, il se retourne pour commencer à retirer ses vêtements.
J'éteins la lumière du plafonnier, après avoir allumé ma lampe de chevet, et je m'assois sur le rebord du lit. Je retire mes chaussures, mon pantalon et me glisse dans les draps. Lily vient contre moi, je rabats le drap sur nous et je ferme les yeux.
Quelques secondes plus tard, je sens Harry s'installer de l'autre côté du lit. Lily se tortille contre moi tout en cherchant les bras de son second papa. Elle l'attire vers nous, alors que mon cœur s'emballe dans ma poitrine. Je me force à me calmer pour ne pas qu'Harry remarque quoi que ce soit. Je sens sa présence de plus en plus proche, si bien que nos pieds viennent se toucher. Je sursaute lorsqu'un de ses orteils, gelé, entre en contact avec ma peau. J'entends alors son rire s'élever et je souris. Il est toujours aussi adorable...
« Désolé...
-Tu as toujours les pieds affreusement froids » je murmure alors que Lily somnole déjà entre nous deux.
Il hoche lentement la tête de haut en bas tout en me fixant. Sans un mot, nos corps se rapprochent encore, bien que Lily soit entre nous deux. Nos pieds se retrouvent et nos jambes s'emmêlent naturellement, le tout sans que le lien entre nos regards ne se brise.
Je le vois me sourire et j'inspire profondément en fermant les yeux. Ses lèvres viennent s'écraser contre ma joue, ma pommette, le bout de mon nez et finalement mon front. Je ne peux m'empêcher de sourire à ce geste tendre et laisse mon visage venir trouver refuge dans son cou. Un de ses bras vient se glisser dans mon dos, serrant Lily et moi contre lui, et il vient caresser ma peau nue du bout de ses doigts.
J'inspire profondément en souriant comme je n'ai pas souri depuis une éternité, et je me laisse happer par le sommeil. Je crois que je ne me suis pas endormi aussi rapidement depuis bien trop longtemps.
Qui aurait cru que ma journée se terminerait ainsi, sincèrement ?
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#WIWYMfic __ BON. Un chapitre qui risque de répondre à quelques questions, et qui a pu vous donner des sueurs froides. Je suis sorry pour ça, mais c'était nécessaire ! C'était un chapitre important pour connaitre l'histoire de Lily et de ses deux papas.
Et puis sérieusement cette petite n'est pas adorablement parfaite ? :p Elle a réussi à faire dormir L & H dans le même lit la coquinette !
Je tiens à remercier Amélie et Christine pour leurs corrections !
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