Chapitre n°11


Partie 1 – Présent / Novembre 2017 – Louis

Quand les lumières se rallument, je n'ai pas envie de sortir de cette salle. La présence de Harry à mes côtés, les éclats de rire de ma Lily à chacune des blagues durant la projection du dessin-animé, tout ça, me donne envie de rester-là, à jamais.

Je crois que j'ai passé la meilleure après-midi de tous les temps. Oui, bon, j'exagère peut-être un tout petit peu. Mais, ça faisait bien longtemps que je n'avais pas pu profiter d'un moment comme celui-ci, en famille.

Parce que, malgré le temps qui passe, et les blessures de notre divorce, Harry est ma famille. Lui et Lily sont ma famille.

Je sens Harry bouger à ma gauche, et je me redresse lentement en soupirant. Nos mains se frôlent et mon cœur s'emballe dans ma poitrine. Je me lève peut-être un petit peu trop vite après ça, et Harry rigole à côté de moi. Je le déteste ! A ça, pour se moquer, il y a toujours du monde au balcon !

Je sens le rouge me monter aux joues, mais j'oublie bien rapidement mon malaise en sentant les petites mains de Lily s'accrocher au revers de mon pull.

« Papaaaa ! Il était trop bien le dessin-animé, même que il était mieux que la reine des neiges, dit-elle avant de se tourner vers Harry. Hein Papa Harry que c'est vrai ? »

Harry se rassoit pour être à sa hauteur et il hoche la tête de haut en bas à ses paroles. Elle se détache de moi et va tout de suite demander de l'attention auprès de son autre père. Je souris à cette vision et inspire profondément tout en réalisant combien Lily et Harry sont proches. Je ne les vois plus interagir ensemble depuis qu'il a quitté la maison. Mais là, ça me saute aux yeux.

Ils se voient bien trop peu...

« Oui, c'était un super film ma chérie, assure-t-il en hochant la tête de haut en bas en me regardant. Tu es d'accord avec nous, Lou ? »

Lou... mais à quoi il joue ?

Je sens le rouge me monter aux joues et je détourne le regard. Je me racle la gorge, mal à l'aise, et inspire profondément avant de répondre en hochant la tête.

« Oui, oui, oui, très bon film ! Vous avez bien choisi » j'affirme en souriant comme je peux.

Mais le sourire en coin de mon cher Harry ne me trompe pas une seule seconde. Il a vu le rouge sur mes joues, et ça le fait rire. Je roule des paupières, il rigole et je ne peux m'empêcher de me joindre à ses rires.

C'est fou comme les rôles sont inversés. Lorsque nous nous sommes rencontrés, il m'a couru après pendant des semaines avant que je ne lui accorde ne serait-ce qu'un petit peu d'attention. Puis il y a eu cette rencontre avec sa mère... Anne avait été tellement difficile envers son fils. De mon côté, je me battais depuis si longtemps pour être père, que je m'étais senti presque obligé de soutenir Harry dans ce combat. Même s'il m'avait mis dans une merde pas possible en me roulant une pelle devant sa mère le matin même, prétendant que j'étais son petit ami. Après ça, même si nous sommes devenus amis, j'ai mis des mois à m'ouvrir et à lui accorder un petit peu plus de place dans ma vie.

Et six ans plus tard, me voilà donc aujourd'hui, divorcé, père, et encore amoureux de Harry. Je ne peux malheureusement plus le nier, c'est un fait.

Je quitte mes pensées lorsque j'entends les rires de Lily et de Harry se mélanger. Je retourne mon attention sur eux et je souris tendrement. Mais, il va être l'heure d'y aller. A contrecœur, je récupère la poche de sucreries tout en mettant de côté ce qui doit aller à la poubelle, et prends mon manteau sur mon bras. Harry me regarde faire en m'imitant.

Je le vois hésiter à prendre la parole. Je lui souris et l'incite à parler en faisant un petit signe de la tête.

« Tu m'as dit qu'il fallait que nous ayons une conversation l'autre jour au téléphone...tu veux qu'on aille prendre un café quelque part ? »

Je dois dire que je ne m'attendais pas à cette proposition. Je le regarde avec de grands yeux, je le vois se pincer les lèvres, et faire un pas en arrière avant de finalement détourner le regard en levant une main en l'air.

« Tu dois avoir autre chose à faire... c'est pas grave, une autre fois, murmure-t-il.

-Non, non, c'est une bonne idée. Mais... il nous sera impossible d'aller boire un café où que ce soit tranquillement sans être vus... Que dirais-tu de venir boire un café chez moi et je pourrai préparer un sac pour Lily si elle veut venir dormir chez toi ce soir ? »

Il me regarde en souriant grandement et hoche la tête de haut en bas. Il se pince les lèvres et se retourne vers Lily qui est toujours accrochée à lui. Elle était cependant trop absorbée par son sucre d'orge pour écouter notre conversation.

« Que dirais-tu de venir à la maison avec moi ce soir ma princesse ? »

Je vois le regard de ma fille s'illuminer, et elle ne tarde pas à approuver en agitant sa petite tête.

« Oh OUI, OUI ! Papa Lou, je peux ?! s'exclame-t-elle de sa petite voix aiguë.

-Evidemment que tu peux ma princesse.

-John m'attend dans le parking souterrain du cinéma. Il peut nous ramener jusque chez toi en toute discrétion, propose Harry en me regardant.

-Parfait, alors allons-y. »

*

« Lily, va préparer un sac pour aller chez Papa Harry, soit mignonne. Ok ?

-Ouiiiii ! Papa Lou, je fais vite, vite, vite ! s'exclame-t-elle en se ruant à l'intérieur de la maison.

-Oui, enfin pas trop vite quand même, et... fais attention à ce que tu mets dans ton sac ! » répond Harry en rigolant.

La petite disparaît dans les escaliers pendant que Harry pénètre à l'intérieur de la maison. Je le vois s'arrêter dans l'entrée, retirer son manteau et le poser. Il regarde autour de lui comme si c'était la première fois qu'il entrait ici et... je réalise que c'est le cas. Tout comme moi je n'ai sûrement jamais passé la porte d'entrée de sa nouvelle maison.

Lorsque nous avons divorcé, nous avons vendu la maison. Il s'est tout de suite trouvé un manoir à quelques rues de notre ancienne propriété alors que moi, j'ai préféré prendre un appartement le temps de trouver LE coup de cœur. J'ai emménagé ici il y a sept mois à peine. J'ai mis du temps à trouver cette propriété. C'est un véritable havre de paix dans Londres. La maison n'est pas immense, elle doit faire trois cents ou trois cents cinquante mètres carré, mais ça nous suffit à Lily et moi. Je suis tombé amoureux du parc, en visitant le domaine il y a quelques mois. Il dispose de grands arbres, principalement des chênes et quelques saules pleureurs, une piscine, et surtout un petit kiosque où j'aime travailler l'été.

Je souris doucement à Harry, et retire mon manteau à mon tour. Je le pose à sa place et prends la parole :

« Tu veux un café ?

-Je veux bien. »

Je lui fais signe de me suivre, et nous nous dirigeons vers la cuisine. Elle donne sur une petite véranda où nous aimons déjeuner les week-ends avec Lily et Tyler. Elle est exposée d'une telle façon que les premiers rayons du soleil viennent tranquillement réchauffer l'atmosphère... La vue y est agréable. Nous voyons l'arrière de la maison avec le coin piscine, le petit kiosque et une partie du parc. On voit même la cabane en bois de Lily. Je ne sais pas comment j'ai pu céder ce dimanche après-midi là. Mais en tout cas, je me suis un jour retrouvé avec Liam, un plan entre les mains, une Danielle architecte, et une Lily déchaînée. Au moins, nous avions bien rigolé.

« C'est vraiment joli chez toi, me complimente Harry en s'avançant vers la véranda, les mains dans les poches.

-Merci », je murmure en m'approchant de la cafetière.

Je prends deux tasses, fais couler le café et le rejoins là-bas. Nous nous installons à la table ronde en fer forgé. Il me regarde un moment, et je comprends qu'il attend que je parle. Je me pince les lèvres, réalisant que ce que je m'apprête à faire va me briser le cœur. Sauf que je sais que Lily en a besoin. Elle se sentira mieux et je sens que je peux faire confiance à Harry. Si après notre divorce je ne le faisais pas, aujourd'hui, les choses ont changé.

La preuve, quand Lily a dit qu'elle ne voulait pas passer de temps avec Barbara, Harry l'a mise de côté lors de ses moments avec sa fille. Il a évolué, grandi et mûri. Même si le Harry chiant, égoïste et égocentrique que j'ai rencontré ressort parfois un petit peu trop.

« J'ai eu une conversation avec Lily qui m'a fait réalisé qu'elle ne te voit pas assez...

-Où veux-tu en venir ? me demande-t-il en fronçant les sourcils.

-Quand... nous nous sommes séparés, je ne t'ai pas laissé le choix. C'était un week-end sur deux, et la moitié des vacances. Lily était petite et elle n'a pas eu son mot à dire. Mais aujourd'hui, elle grandit et elle demande ton attention. En début de semaine, elle m'a fait comprendre que tu lui manquais. »

Je le vois se pincer les lèvres pour ne pas sourire. Il comprend où je veux en venir. Il comprend ce que je vais lui demander, et ça me réchauffe le coeur de réaliser qu'il le veut vraiment. Sa main pianote sur la table comme lorsqu'il est impatient, et sa jambe tressaute de haut en bas. Il le veut lui aussi.

« Peut-être que nous pourrions faire un essai. Une semaine chez toi, une semaine chez moi, je lui propose alors.

-Tu es certain que c'est ce que tu veux ? me demande-t-il alors.

-Non, mais Lily le veut », je réponds en baissant les yeux.

Je sens sa main venir se poser sur mon avant bras, et je relève les yeux vers lui. Je ne sais pas exactement à quel moment nous avons fait la paix lui et moi, mais depuis une semaine, j'ai l'impression que le drapeau blanc est hissé. Je crois que ça a commencé le lendemain de l'anniversaire de Danielle. Même si les sms que nous avons échangés n'étaient pas tous courtois, j'ai senti qu'il avait besoin de se confier à moi.

« Donc... qu'en dis-tu ? je l'interroge.

-J'en serais heureux, Louis. Je sais que, lorsque nous avons adopté Lily, tu m'as dit que j'étais aussi son père, mais je n'ai jamais osé m'imposer comme toi.

-Tu aurais dû.

-Je l'aime plus que tout, Louis. Je ferais n'importe quoi pour elle.

-C'est bien pour ça que nous en sommes là aujourd'hui, Harry. Je sais que je peux te faire confiance. Donc, si tu veux, je peux monter retrouver Lily, lui annoncer qu'elle va passer la semaine avec toi et tu me la ramènes disons... dimanche soir ? »

Le regard de Harry s'illumine, il hoche la tête de haut en bas et je le vois se lever pour contourner la table dans un mouvement rapide. Sans que je ne réalise quoi que ce soit, il se penche sur moi pour me prendre dans ses bras. Je crois même sentir une larme rouler le long de sa joue quand son visage trouve refuge dans mon cou. Je ferme les yeux, le serre contre moi et il me souffle un « merci » à l'oreille qui vaut tout l'or du monde.

Le voilà mon Harry, doux et attentionné, celui que j'aime et que je regrette un petit peu plus chaque jour.

Mon Hazz.

*

Je dois dire que passer mon dimanche soir seul, ne pas amener Lily à l'école ce matin, et avoir toute la journée devant moi sans me préoccuper de l'heure de sortie de ma fille m'a fait très bizarre. Je me suis retenu de rappeler Harry hier soir pour savoir comment ça se passait, de le réveiller ce matin pour ne pas qu'il oublie d'emmener Lily, et de le rappeler cet après-midi pour lui donner l'heure de la cloche. Je crois que je suis un petit peu psychopathe sur les bords lorsqu'il s'agit de ma fille. Ce n'est pas la première fois qu'il emmène Lily ou qu'il va la chercher à l'école. Mais c'est la première fois qu'il va le faire toute une semaine ! Une semaine entière !

J'ai passé une journée assez compliquée. Entre le stress de savoir Lily loin de moi si longtemps, le fait que je n'ai pas réussi à écrire une seule ligne et que je n'ai toujours pas de nouvelles de Tyler... j'ai passé une très très mauvaise journée, je n'ai pas peur de le dire ! J'ai même été tenté d'appeler Danielle pour passer le temps, ou Zayn... mais je me suis abstenu.

Finalement, la journée s'est longuement étirée avant que vingt-heures n'arrive et que je me retrouve à manger mon plateau repas, seul, devant ma télé. Je ne me suis pas senti aussi seul depuis une éternité. Même après mon divorce, je n'avais pas ce trou dans la poitrine, parce que Lily était avec moi. Je devais rester fort pour elle. Mais, ce soir, c'est pire que tout. Je ne sais pas. Je suis à mi-chemin entre l'envie dévorante d'appeler Harry pour lui demander si je peux venir embrasser Lily ce soir, proposer à Danielle d'aller boire un verre en ville, même si elle est enceinte, elle peut bien aller boire un jus de pomme non ? Ou de proposer à Zayn de sortir. Je suis à deux doigts de mettre un film d'Harry et de pleurer comme une madeleine sur mon sort. Putain, je me déteste. J'aurais mieux fait de fermer ma gueule au lieu de laisser Lily avec lui. Au moins, je ne serais pas au fond du trou aujourd'hui. Et dieu sait qu'il est profond...

Je ferme les yeux, m'apprête à me lever pour aller mettre un des films de Harry, quand j'entends la porte sonner. Je sursaute en manquant de faire tomber mon plateau repas, et je mets quelques secondes à m'en remettre. Je fronce les sourcils en me redressant lentement et pose le plateau sur la table basse du salon. Je traverse la pièce et vais jusqu'à la porte d'entrée.

Qui peut bien être là ? Peu de personne a le bip de mon portail ou le digicode pour rentrer dans la propriété...

Je m'avance jusqu'à la porte d'entrée, la déverrouille et l'ouvre.

« Tyler ?

-Je... surprise ? » dit-il, mal à l'aise, en me tendant un bouquet de roses.

Je regarde le bouquet avec de grands yeux étonnés, ne m'attendant absolument pas à cela. Je crois que je m'attendais à tout, sauf à lui. Il me regarde pendant de longues secondes, attendant de voir ma réaction face à sa présence. Je m'approche en me pinçant les lèvres, attrape le bouquet, et le porte à mon visage. Je souris en laissant les effluves de rose caresser le bout de mon nez, puis je relève les yeux vers lui.

« Je peux entrer ? »

Je hoche la tête, silencieux et me dégage de la porte pour le laisser pénétrer à l'intérieur. Il retire son manteau pendant que je referme derrière lui. Je me dirige ensuite vers la cuisine pour mettre les fleurs dans un vase. Tyler me suit, glissant une main dans le bas de mon dos quand il arrive à ma hauteur. Je me retourne vers lui, l'interroge du regard parce que je ne sais pas comment réagir face à lui. Il m'offre un magnifique sourire qui me fait oublier mes doutes le temps d'un instant et, sans réfléchir, je pose mes lèvres contre les siennes.

Je sens son soulagement au contact de ma bouche, et un sourire se dessiner sur cette dernière. Je ne réfléchis plus à rien. Je laisse ses lèvres parcourir les miennes, puis finalement, il remonte le long de ma mâchoire pour aller retrouver le lobe de mon oreille qu'il mordille. Je m'abandonne complètement à lui. Ses mains commencent à me déshabiller, sa bouche m'embrasse et me caresse. Je ne fais plus attention à rien, mais juste à lui.

« Je suis tellement désolé, murmure-t-il contre mon cou alors que je rejette lentement la tête en arrière.

-Ty'... tout est oublié, je laisse échapper entre deux soupirs alors que ses mains commencent à défaire la boucle de mon pantalon.

-Je n'aime pas me disputer avec toi, Louis.

-Puisque je te dis que tout est oublié, Tyler », je répète en gémissant légèrement lorsque je sens ses mains arriver à défaire mon pantalon pour le baisser lentement le long de mes jambes.

Je sens son sourire contre ma peau. Il embrasse mon cou avec douceur et tendresse, se met à genou face à moi. Je m'appuie contre les rebords du plan de travail. Mes jambes commencent à trembler lorsqu'il embrasse mon érection à travers le tissu de mon pantalon. Puis finalement, il libère mon membre pour le prendre en bouche et je me laisse totalement aller lorsque sa langue commence à me caresser.

Je me laisse totalement aller en fermant les yeux, essayant d'oublier à qui appartient la bouche autour de mon pénis.

Je me laisse totalement aller en réalisant que c'est Harry que j'imagine à la place de Tyler.

Mais Tyler est le bon choix. Le choix rationnel. Celui qui ne me décevra pas, qui ne me trompera pas, qui ne me quittera pas. Celui qui m'aimera et qui m'aidera à agrandir ma famille. Celui qui élèvera Lily et mes futurs enfants. Tyler est le bon choix.

Pourtant, je voudrais, j'aimerais... je rêverais que Harry soit CE bon choix.

*

Passé / Septembre 2012 – Harry

Je dois dire que les photos de ma fameuse soirée avec Niall ont fait un buzz pas possible. Ma tronche, totalement arrachée, écrasée sur les marches de l'hôtel de Louis ont fait le tour du monde en quelques jours à peine.

J'ai reçu un nombre incalculable de soutien pour mon alcoolisme notoire, des messages haineux des fans de Louis parce que j'ai une mauvaise influence sur lui, des excuses de ma sœur, mais aucun commentaire de ma mère à ce propos. Ce qui m'a étonné.

Liam m'a engueulé, évidemment, mais il s'est vite radouci en m'expliquant que mon couple avec Louis passe extrêmement bien auprès de mes fans. Elles trouvent ça, je cite, trop cool que je sorte avec un homme, et que je commence enfin à m'assumer pour qui je suis réellement ! J'ai même réussi à avoir le soutien d'un groupe LGBT de Londres par je ne sais quel moyen ! Mais, en tout cas, cette affaire de couple m'arrange bien. Au delà de cette histoire avec ma mère, mon image de bad-boy a changé en l'espace d'un petit peu plus d'un mois. Et les photos de cette soirée, qui datent d'il y a quinze jours, ont fait plus rire qu'autre chose. Et ça, c'est grâce à Louis. J'ai été pris en photo avec lui. Si j'avais été seul sur les photos, je crois que ça aurait été différent.

Liam n'a d'ailleurs toujours pas compris que nous n'étions pas vraiment en couple. Il y croit dur comme fer. Je pense que Louis a gardé notre arrangement pour lui. Je sais que Liam est toujours en contact avec Danielle. Il projette même d'aller la voir à la fin du tournage. Il l'aime bien. Il n'aurait jamais jeté Sophia sinon. Il était tellement accro à cette fille, qu'il n'y a que pour les beaux yeux d'une autre qu'il a pu le faire. Quoi qu'il en soit, Louis n'a rien dû dire à son amie, sinon Liam serait au courant, et il m'aurait déjà fait chier avec ça.

Contre toute attente, je passe de plus en plus de temps avec Louis. Nous nous voyons pour nos sorties « officielles », mais pas que. Nous passons le plus clair de notre temps libre tous les deux. A mon plus grand étonnement, il n'a toujours pas eu envie de m'étriper, même s'il m'a souvent insulté d'égoïste égocentrique. Comme la plupart des gens lorsque je les agace.

Nous terminons le tournage dans une semaine. Nous avons pratiquement tout bouclé. Je crois qu'il me tarde d'arriver à la fin de ce projet. Même si ce film me tient à cœur pour le message qu'il porte, il est tout de même difficile à tourner. Je ne suis pas gay. Enfin, je veux dire, j'aime les femmes, et les hommes quand ça m'arrange bien, mais fourrer ma langue dans la bouche de Cole commence à m'épuiser. Il me déteste de plus en plus et il est temps que tout ça se termine.

Quoi qu'il en soit, ce soir je suis en compagnie de Louis. Nous dînons chez moi. Dans un sombre moment de faiblesse, passablement alcoolisé en fin de semaine dernière, je lui ai proposé de lui cuisiner ma spécialité : des pâtes à la Carbonara. Il s'est ouvertement moqué de moi en me disant que ma bonne n'était pas seulement femme de ménage. Il m'a dit qu'elle me faisait mes courses, cuisinait quand je le lui demandait, et me commandait mes repas dès que je le voulais. Soit, il m'a accusé d'être incapable de faire un pauvre plat de pâtes.

Evidemment, je n'ai pas pu m'empêcher d'essayer de lui prouver le contraire !

« Le repas est prêt dans longtemps ? » me demande-t-il en apparaissant dans la cuisine.

Il est torse nu, une serviette autour des hanches. Il sort tout juste de la piscine où nous avons passé une bonne partie de la fin de l'après-midi après être rentrés du studio. Je dois dire qu'il est affreusement sexy comme ça...

Putain, il faut que je me ressaisisse, ou je vais finir par baver comme un gamin de quinze ans !

J'avale difficilement ma salive en me retournant vers ma casserole pour quitter cette magnifique vue que j'ai sous les yeux.

« Bientôt. Dans genre... dix minutes, je réponds en hochant la tête comme pour me convaincre.

-Cool. Je vais prendre une douche et j'arrive alors ! »

Je me retourne pour le regarder quitter la cuisine, observant les muscles de son dos avec adoration. Ok, il faut absolument que j'arrête. Je secoue la tête, coupe le feu pour éviter que les pâtes brulent et attrape de quoi mettre le couvert. Je mets tout sur un plateau, sors sur la terrasse et installe tout sur la table de l'extérieur. Louis ne tarde pas à revenir, les cheveux encore mouillés, en bataille. Il est habillé avec un pantalon en toile simple et un t-shirt blanc. Il me sourit et m'aide à terminer de mettre le couvert.

« Je vais chercher le plat. »

Il sourit en hochant la tête et je vais jusqu'à la cuisine. J'attrape ma casserole dans laquelle j'ai tout mélangé. Après avoir goûté, assaisonné et rectifié les dosages une bonne dizaine de fois, je crois que mes pâtes ne sont pas trop mal réussies. J'espère seulement que Louis va aimer.

Je pose le plat sur la table et m'installe en face de Louis. Il a sorti des bières du mini bar de la piscine et s'en boit une, tranquillement. Il a l'air ailleurs en pianotant sur son téléphone. Il a arqué un sourcil et semble inquiet. Préoccupé.

« Il y a un souci ? je lui demande en attrapant la bière qu'il a posée à côté de mon verre.

-Non, rien d'important, dit-il finalement en verrouillant son téléphone dans un soupir. Alors, est-ce que tes talents culinaires sont à la hauteur de tes paroles ? »

Je roule des paupières en lui tirant la langue, et il rigole à mon geste. Je secoue la tête, me redresse et attrape son assiette pour le servir. A l'aspect, ces pâtes ont tout de pâtes carbo ! Je suis certain que ça va lui plaire ! Enfin... en théorie, ça devrait lui plaire. ET PUIS MERDE. Ce ne sont que des pâtes après tout !

Il me remercie en récupérant son assiette. Je me sers puis lui souhaite un bon appétit, le laissant goûter en premier. Je sais quel goût elles ont vu le nombre de fois que je les ai goutées. Je crois que je n'ai même plus faim d'ailleurs ! J'ai mis plus d'une heure à faire ces pâtes ! Alors, il a intérêt de les aimer !

Il prend une fourchette, la porte à ses lèvres et sourit en machouillant. Il relève les yeux vers moi et hoche la tête de haut en bas. Je crois que ça lui plait !

« Elles ne sont pas trop mauvaises, ça aurait pu être pire ! »

Je roule des paupières en le regardant, blasé, et il pouffe de rire comme un enfant. Je suis à deux doigts de lui envoyer l'intégralité de ma bière à la figure, mais je m'abstiens. La dernière fois que j'ai voulu faire ça, je me suis pris une violente tarte dans la gueule de la part de ma sœur. On va peut-être éviter.

« Pff, jalousie. Tu voudrais savoir en faire des aussi bonnes, je bougonne en secouant la tête.

-J'avoue qu'elles sont très bonnes, Styles.

-AH ! Ca ne t'a pas arraché la langue de me faire un compliment ? »

Il rigole, et évidemment je me vexe, donc ça le fait encore plus rire. Je porte ma bière à mes lèvres en soupirant. Il finira bien par se calmer à un moment.

Louis est quelqu'un d'adorable. Mais, putain, qu'il est chiant quand il s'y met. Il est très joueur et passe sa vie à me taquiner. Je crois que ça fait bien longtemps que personne ne s'est permis de le faire. C'est ça qui me plait avec lui. Il ne se met pas de barrière parce que je suis Harry Styles. Non, à ses yeux, je suis juste Harry, et j'aime n'être qu'Harry. Être Hazz.

Comme je l'avais prédis, Louis finit par se calmer et reprend une discussion plus civiliser en arrêtant de se bidonner comme un idiot.

« Alors, tu avances dans ton prochain bouquin ? »

Je lui ai avoué, il y a quelques jours, que j'avais dévoré la plupart de ses romans. J'adore en parler avec lui. Il est tellement passionné par ce qu'il fait ! Il m'a même livré quelques anecdotes sur certaines de ses intrigues. J'ai appris beaucoup de choses ! Comme par exemple, parfois, ses personnages se rebellent et ne lui laissent pas le choix de l'issu de certaines actions. Ou bien, que Zayn le bride dans certaines scènes plutôt... chaudes qui pourraient choquer. Son agent littéraire ne veut surtout pas qu'il se retrouve à être le dernier auteur de bouquin X à la mode. « Non, tu ne seras pas le prochain E. L. James ou Anna Todd, Louis ! Pas question ! » m'a-t-il une fois imité son agent. Il m'avait même envoyé par mail une de ces fameuses scènes censurées. Putain, j'en avais eu des envies pas très catholiques à l'issue de ma lecture.

Louis relève les yeux vers moi et hoche la tête de haut en bas.

« Oui, j'ai envoyé quelques chapitres à Zayn et Danielle, hier. Elle m'a dit qu'elle adorait. Mais bon, c'est Danielle, elle est incapable d'être impartiale avec moi. Je pourrais écrire de la chiotte en boite, que ce serait pareil.

-Je suis certain que ce sera très bon, j'affirme en hochant la tête.

-Merci Harry, me dit-il avec sincérité. D'ailleurs, en parlant de Danielle, elle m'a dit que Liam allait venir la voir quelques jours à l'issue du tournage. Je ne veux pas jouer au meilleur ami protecteur ou quoi que ce soit, hein, mais... il est comment avec les filles ? »

Nous n'avons jamais réellement parlé de nos deux amis qui se fréquentent. Je ne voyais pas bien l'intérêt. Louis ne m'a jamais posé de questions avant aujourd'hui, et j'estime que je n'ai pas à me mêler de l'histoire de Liam. J'ai déjà bien trop souvent ouvert ma gueule lorsqu'il était avec Sofia, donc je ne veux pas refaire les mêmes erreurs. Surtout que cette Danielle n'est pas aussi « Miss Connasse » qu'elle en avait l'air au départ. En plus, elle est canon. Mon pote a raison de se la faire !

Mais une chose est certaine, Liam ne joue pas avec Danielle. J'en suis certain. Sinon, il n'aurait pas cessé de voir Sofia. Je crois que je peux au moins lui confier ça.

« Tu sais, Liam n'est pas quelqu'un qui s'engage à la légère. Il voyait une fille avant, Sofia. C'était une vrai gourdasse. Ok, elle avait des jambes qui faisaient dix-huit kilomètres de long, elle était belle à tomber, mais putain qu'elle était conne ! Bref, il la voyait avant de rencontrer Danielle. Et quand il a commencé à fréquenter ton amie, il a arrêté de voir Sofia. Alors que ça faisait bien... trois ans ? Ouais, je crois que ça faisait trois ans qu'ils étaient dans une non-relation décomplexée.

-Danielle est une fille géniale, je la connais depuis que je suis gamin et elle mérite un gars bien.

-Si tu veux mon avis, Liam ne se fout pas de sa gueule. Il n'irait pas traverser un océan juste pour la sauter.

-D'autant plus que justement, ils n'ont pas couché ensemble.

-Je sais bien. C'est bien pour ça que je te le dis. »

J'ai été le premier à être étonné de l'apprendre. Mais à part se faire des séances de spéléologie buccale dégueulasses à une ou deux soirées, ils n'ont pas baisé. Ce qui ne fait que confirmer mes dires sur Liam. C'est le premier à sauter sur l'occasion dès qu'une jolie fille est prête à écarter les jambes. Mais lorsqu'il se la joue patient, il peut l'être des semaines, voire des mois, et quand il l'a, il ne la lâche plus. Liam arrive à un moment de sa vie où je crois qu'il voudrait trouver la femme qui l'accompagnera jusqu'à la fin. Il a longtemps pensé que ce serait Sofia, mais visiblement, il a changé son fusil d'épaule.

« Tu n'as pas à t'en faire pour ton amie, Louis. Je t'assure. »

Il hoche lentement la tête de haut en bas et porte sa bière à ses lèvres. J'en profite alors pour ajouter :

« Tu sais, elle a clairement plus de chance que toi. Liam est quelqu'un de sérieux. Quand il s'engage, il ne le fait pas qu'à moitié, elle peut être confiante, et y croire.

-Je le lui dirai alors. Je le sens bien en plus. Enfin... je veux dire, je ne le connais pas réellement? hein, je ne l'ai pas souvent vu, mais à chaque fois, il m'a fait bonne impression.

-C'est un gars bien ! » je lui assure en haussant des épaules.

Je relève les yeux sur lui pendant qu'il hoche lentement la tête. Il m'observe quelques secondes en silence, et je fronce les sourcils. Pourquoi il me regarde comme ça ?

« Qu'est-ce qu'il y a ?

-Tu as dit qu'elle avait plus de chance que moi... ça veut dire que si nous étions réellement en couple, je ne devrais pas te faire confiance ? »

Je ne sens aucune critique dans sa voix. Juste de la curiosité. Il ne cherche pas à me juger ou quoi que ce soit, je sens qu'il veut juste savoir. Je hausse donc des épaules et le regarde en répondant :

« Je ne suis pas le genre de gars avec lequel on se marie, on a des enfants, ou on achète une maison. Je ne suis pas comme ça. »

Je l'entends rigoler en roulant des paupières. Je fronce les sourcils à son geste et il ajoute.

« Tu as vingt-trois ans, Harry. Evidemment que tu n'en as pas envie maintenant. Mais peut-être que dans cinq, six, dix... ou quinze ans, tu le voudras. Non... ce n'est pas peut-être, c'est même certain ! Nous pourrons en reparler dans quelques années, Harry !

-Arrête, on dirait ma grand-mère quand tu parles comme ça ! » je réplique en soupirant.

Je le vois secouer la tête, comme déçu par ma remarque. J'arque un sourcil, le regarde pendant un instant et je réalise alors...

« Toi, c'est ce que tu veux alors... un mari, un bébé, une maison... c'est ça ? Non, mais sérieux, tu crois encore au prince charmant, Louis ? Désolé, hein, mais ils finissent toujours avec une princesse, pas avec un mec !

-Au risque de te décevoir, c'est bien ce que je veux. Je voudrais juste pouvoir vivre normalement. Pourquoi tu crois que j'ai écrit « Lost On You » ? Ca parle du combat de deux hommes qui s'évertuent à prouver que l'on peut être un couple homosexuel ET normal ! Ce n'est pas parce qu'il s'agit de deux hommes qu'ils n'ont pas le droit de faire les choses comment ils le désirent. Comme si... être homo était déjà un tel bordel, que ça empêche d'avoir une vie normale. Sauf que je ne suis pas d'accord ! Être homosexuel ce n'est peut-être pas facile tous les jours, mais ça ne fait pas de moi quelqu'un d'anormal. Je veux pouvoir trouver une personne avec laquelle construire quelque chose de stable, m'installer dans une belle maison, avoir des enfants, et un chien !

-Laisse-moi deviner, un golden-retriever... ou un labrador peut-être. Et, tu l'appelleras Medor, c'est ça ? »

Je vois ses yeux se froncer et se teinter d'incompréhension. Je soupire et secoue la tête en reprenant alors la parole :

« Mais la vie c'est pas ça, Louis. La vie c'est de la merde en barre ! Personne n'a la chance d'avoir une histoire rangée et heureuse jusqu'à la fin de sa vie. C'est semé d'embuche. L'amour éternel, ça n'existe pas ! Les gens s'aiment, se trompent, changent de partenaire. Ils meurent, on passe à autre chose, et on recommence. Inlassablement. Il faut que tu évolues un peu. Désolé, mais ça ne fonctionne pas comme ça, Louis ! Je crois que tu te berces d'illusions.

-Ce n'est pas parce que tu penses que ta vie sera pourrie, que je dois croire que ce sera la même chose pour la mienne. » me réplique-t-il amèrement en se redressant.

Je le regarde alors sans comprendre ce qu'il fait, mais lorsque je le vois commencer à récupérer ses affaires qui sont au bord de la piscine, je réalise qu'il est en train de se barrer. Je secoue vigoureusement la tête de gauche à droite ! Il ne peut pas partir, juste parce que nous sommes en désaccord sur quelque chose ! Il ne peut pas prendre la mouche pour si peu !

« Tu ne vas pas te barrer pour ça quand même ?

-Tu viens clairement de me traiter d'abruti de penser que je pourrais avoir une belle vie, Harry. Que je pourrais vivre pleinement, comme je le veux. Je crois que tu ne réalises pas la chance que tu as ! Tu es en bonne santé, tu es entouré, et malgré ton comportement de connard, tu as des amis qui t'aiment et qui tiennent à toi ! Et même si tu penses que ta mère et ta sœur te détestent, je pense que c'est tout le contraire. Elles n'attendent qu'un geste de ta part pour baisser leur garde et revenir dans ta vie ! J'espère seulement que le jour où tu te réveilleras, il ne sera pas trop tard, et que tu ne regretteras pas d'avoir laissé passer ta vie, dit-il en finissant de rassembler ses affaires

-Attends, attends, tu ne vas quand même pas t'en aller là ?! » je réplique en le voyant foncer vers la maison pour récupérer le reste.

Il se retourne vers moi, m'offre un sourire légèrement narquois et réponds.

« Putain, mais Harry, redescends sur terre, on n'a peut-être pas toujours ce qu'on veut dans la vie ! Mais c'est clair que, toi, tu n'y mets pas du tien pour y arriver ! Si tu avais ouvert les yeux au lieu de te comporter comme un débile égoïste tu aurais vu !

-J'aurais vu quoi ? je lui demande en fronçant les sourcils tout en m'approchant de lui.

-Qu'au moindre claquement de doigt, qu'au moindre pas en avant vers moi, je t'aurais sauté dessus. Tu crois que j'te vois pas baver sur moi comme un ado devant son premier crush ?! »

Je m'arrête net, comme pris la main dans le sac. Ma respiration se bloque au creux de ma poitrine.

Je pensais avoir été discret à chaque fois que je le matais, mais putain non, je le dis et je le répète, je ne suis pas gay. Je n'aime pas les hommes. J'ai expérimenté ce genre de choses plusieurs fois et, à chaque fois, je me suis dis que ce n'était pas aussi cool que ça en avait l'air au départ. Evidemment que j'ai pris mon pied une ou deux fois, mais je préfère malaxer une bonne paire de seins en prenant une fille en levrette plutôt que de caresser la bite d'un gars.

« Je crois que tu t'es trompé de personne, Louis.

-Ah ouais ? Alors pourquoi tu m'as fait un sketch pour que je dorme avec toi l'autre soir à l'hôtel ? Pourquoi tu veux TOUJOURS être près de moi lorsque nous sommes au studio ? Pourquoi tu as tapé une crise monumentale en apprenant que j'avais couché avec Cole ?!

-Mais j'en ai rien à foutre de toi et ton Médor à la con ! »

Je l'entends rire en tournant les talons. Je sens les larmes me monter aux yeux lorsque je réalise la connerie que je suis en train de faire. Mon cœur se serre, je suis vite à bout de souffle et j'ai l'impression que je vais m'étouffer.

« Louis ! Louis ! » je m'exclame à travers la maison pour essayer de le rattraper.

Mais il ne me laisse pas le temps de le faire. J'entends la porte d'entrée claquer, je me précipite là-bas, et je lui crie de s'arrêter avant qu'il ne sorte dans la rue. Il se retourne vers moi et secoue la tête de gauche à droite :

« Tu sais que tu peux être un sacré connard quand tu t'y mets, Harry ! J'espère au moins qu'un jour, tu oseras allez au-delà de tout ça, et que tu sauras prendre la bonne décision. Parce que, Big News Harry, tu es gay, ou au moins Bi ! Sinon, tu ne me regarderais pas comme tu es en train de le faire, et tu ne pleurerais pas comme une petite fille. Sur ce, je te souhaite une bonne soirée ! Bye ! »

*

Jamais je n'aurais cru que le départ de Louis hier soir m'aurait autant affecté. Pourtant, quand il a quitté ma maison en me balançant toutes ces horreurs à la gueule, je me suis effondré. J'ai réalisé que tout ce qu'il avait dit était vrai ! J'ai réalisé que mon bonheur, ou mon manque de bonheur justement, ne dépendait que de moi ! A chaque fois que j'ai eu l'occasion d'arranger les choses avec ma famille, j'ai tout foutu en l'air. Je passe ma vie à bousiller mes amitiés, sans oublier que je suis un véritable handicapé de l'amour. Ma première et dernière relation date du lycée !

Mais putain, qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

Quand je me suis réveillé ce matin, je crois que j'avais à peine dormi. J'ai appelé Tom pour lui dire que j'étais malade et que je ne pouvais pas aller bosser. Il m'a dit de bien me soigner et de revenir demain sans faute ! Nous finissons le tournage à la fin de la semaine ! Ils ne peuvent pas prendre plus de retard par ma faute !

Je sais que ce n'est pas bien, mais je n'ai pas envie d'y aller. J'ai besoin de temps pour prendre du recul. Même si la journée ne sera sûrement pas suffisante pour ça, j'en ai besoin. Je ne peux pas croiser Louis aujourd'hui. J'en aurais été incapable. Pas après notre soirée d'hier.

Je suis roulé en boule dans mon lit depuis ce matin. Mon téléphone n'a pas cessé de sonner mais je n'ai répondu à personne. J'ai fini par le couper un petit peu avant midi. Je ne me suis même pas levé pour manger. Je suis resté avachi dans mon lit.

C'est vers treize heures trente que j'entends du bruit en bas. Je fronce les sourcils en me redressant lentement dans mon lit, et finalement, je vois Liam apparaître sur le pas de la porte de ma chambre. Il me regarde avec de grands yeux, sûrement étonné de me voir dans un état pareil. Tom à dû l'appeler pour lui dire que j'étais absent aujourd'hui.

Je soupire en me laissant retomber dans mes draps, et je me cache sous ma couette.

« Et ben putain, la situation doit être catastrophique pour que tu réagisses comme ça ! »

Je grogne comme toute réponse et je l'entends s'approcher. Quand je le sens s'asseoir sur le rebord de mon lit, je soupire et découvre mon visage. Je me redresse lentement et Liam m'observe quelques secondes.

« Qu'est-ce-qu'il se passe ? » me demande-t-il très sérieusement.

Je ne réponds rien et soupire en secouant la tête. Il grimace et reprend :

« Tu t'es disputé avec Louis ?

-Mais putain, je ne suis même pas en couple avec Louis ! je m'exclame alors en me rallongeant dans mon lit.

-Attends, attends, ce n'est qu'une rumeur, tu ne sors pas vraiment avec lui ? Mais vous êtes TOUT le temps ensemble. »

Je soupire largement en ouvrant les yeux de nouveau et je fixe le plafond au-dessus de moi. Liam se penche sur moi et m'interroge du regard. Je roule des paupières en répondant alors.

« NON, je ne suis pas en couple avec lui. On joue la comédie.

-Mais pourquoi ? NON, ne me dis pas que c'est la prod du film qui.... »

Je secoue la tête en me redressant pour l'arrêter.

« Non ! ça n'a rien à voir c'est... pour ma mère.

-Ta mère ? » dit-il choqué.

Je hoche la tête en me pinçant les lèvres. Je le vois alors soupirer en se redressant. Il me fixe pendant un instant avant de s'exclamer, en colère. Parce que, de toute façon, je ne sais faire que ça d'après Louis, me mettre les gens à dos !

« Ne me dis pas que tu fais semblant d'être en couple avec un mec pour faire rager ta mère ?! Tu te fous de ma gueule ! Mais tu as quel âge, putain ?!

-Elle me prend pour un demeuré, incapable de me poser et d'être sérieux ! J'ai... Louis m'a aidé à lui prouver le contraire ! Mais on s'est disputé hier soir et ...

-Tu as vraiment fait ça. Ce que tu me déçois Harry. Moi qui pensais que tu te ressaisissais enfin ! Je me suis fourré le doigt dans l'œil.

-La situation n'est pas aussi grave que tu le penses enfin, Liam, ce n'est... je commence avant qu'il ne me coupe

-Tu n'es qu'un putain de manipulateur. Si tu as besoin de ça pour attirer l'attention et l'affection c'est grave ! Achète-toi un chien ! » s'exclame-t-il en quittant ma chambre en claquant la porte.

Je regarde la scène, spectateur, et totalement choqué de ce qu'il se passe devant moi.

« Mais qu'est-ce-que vous avez tous avec vos chiens ?! »



#WIWYMfic __ Bien le bonjour les amis ! BON Nous avons là un chapitre très important quand même. Un rapprochement Larry dans le présent que nous ne pouvons pas nier ! On voit que ces deux là sont encore bien attachés l'un à l'autre O:) Ils ne peuvent pas nous le cacher ! ;) Même si nous avons ce bon vieux Tyler qui revient comme une fleur et qui amadoue Louis....ne m'en voulez pas s'il vous plait.

Dans le passé, nous avons une discussion sérieuse entre Louis & Harry, où Louis avoue ce qu'il espère de sa vie, Harry qui lui rit au nez, et ils finissent par s'engueuler et Louis se barre ! .... Nous qui pensions que Harry avait commencé à grandir, nous nous sommes visiblement trompés ! ^^

Je tiens à remercier Amélie et Christine pour leurs corrections !

Mes autres fictions?

auphildesmots

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