Chapitre 17
Bon et bien finalement, ce fut rapide à traduire! Savoir qu'il ne me reste plus qu'un chapitre est aussi ultra motivant, il faut dire ahaha.
J'ai traduit en faisant un méga marathon Spider-Man, avec @odinsonswife.On s'est refait tous les Spider-Man depuis ceux de Tobey Maguire en... une journée et demi, aha.
Enfin bref, parlons peu, parlons bien : ceci est donc l'avant-dernier chapitre avant la fin !
Bonne lecture !
Chapitre 17
- Et nous avons d'incroyables nouvelles, ce matin, même si vous en avez sans doute déjà entendu parler puisque c'est ce dont tout le monde parle depuis que Pepper Potts –
- Pepper Stark, marmonna Tony pour lui-même, assis sur le canapé, un café à la fin, tandis qu'il regardait la télévision qui diffusait les informations.
- ... PDG de Stark Industries, a révélé au cours d'une conférence de presse, hier soir, que Tony Stark était en vie. Il est nécessaire de le répéter, alors laissez-moi le répéter. Tony Stark, Iron Man, se trouvait dans le coma au Wakanda, et il s'est réveillé la semaine dernière. Il se trouve actuellement chez lui, ici à New-York. On ne sait pas encore quand il s'adressera à la presse. Mais je suis sûre que je parle pour tout le monde ici à New-York et le reste du monde, pour dire : merci, M. Stark, du plus profond de notre cœur.
Les lèvres de Tony s'arquèrent en un demi-sourire, demi-grimace. Il avait toujours détesté qu'on le remercie pour quoi que ce soit, surtout quand c'était quelque chose pour lequel il méritait d'être remercié. Et il savait qu'il fallait qu'il réfléchisse au moment où il allait réapparaitre aux yeux du public et donner sa propre conférence de presse, parce qu'il allait falloir, à un moment donné, mais en cet instant, tout ce à quoi il pouvait penser, pouvait s'inquiéter, c'était son garçon.
Peter avait fait des progrès en thérapie, du moins, c'était ce que disait sa thérapeute. Le petit lui-même devenait complètement muet quand on abordait le sujet. Il ne parlait jamais à Tony de ce dont ils discutaient en thérapie, même quand Tony essayait gentiment. Et même si cela pouvait aider le gamin d'échanger avec Tony, il respectait le souhait de Peter et son intimité. Enfin, Tony respectait son intimité autant qu'il le pouvait, étant donné que la thérapeute partageait les informations avec lui et que, lui, en retour, les partageait avec May. Il ne savait pas trop si Peter savait ça, ou s'il pensait que May et Tony étaient complètement ignorant de ce qui se passait, mais il ne voulait pas prendre de risque.
Tony soupira et vérifia sa montre. Il était presque dix heures du matin. Il jeta un œil par-dessus son épaule, vers le couloir vide. Pas de signe de Peter. Tony était surpris qu'il dorme encore. Pepper et Morgan étaient parties quelques heures plus tôt, même si elles n'avaient plus besoin de partir aussi tôt qu'avant, quand ils habitaient la maison du lac. C'était l'une des choses que Morgan appréciait le plus dans leur nouveau penthouse. Plus de longues virées en voiture. Mais c'était une chose parmi beaucoup d'autres. Quitter la solitude de la campagne avait été plus difficile pour elle que ce que Pepper et lui avaient imaginé, mais ils faisaient des progrès. Tony, lui, aimait être de retour. Il ne s'était pas rendu compte que la vie en ville lui avait autant manqué.
Et ils avaient trouvé l'endroit parfait. La localisation était idéale et l'agencement était presque un miroir de leur ancien penthouse à la Tour Stark, mais en plus accueillant et sans bar. Peter avait passé près d'un quart d'heure à observer les fenêtres qui allaient du sol au plafond, offrant une vue incroyable sur la ville. Tony avait presque oublié que Peter n'avait jamais été à la Tour avant qu'elle soit vendue, et même si le Complexe avait une belle vue sur la nature, ce n'était rien comparé à celle-ci.
Le changement d'endroit n'avait pas fait cesser les cauchemars de Peter. Qu'il soit à la maison du lac, ou ici, au penthouse, Tony avait passé chaque nuit dans la chambre de Peter, le réconfortant après ses cauchemars. Il aimait à penser qu'ils devenaient moins critiques, mais c'était probablement pour se rassurer lui-même. Cependant, Peter devait sans doute aller mieux étant donné que sa thérapeute l'avait autorisé à reprendre l'école lundi. Ce qui voulait dire que Tony avait cinq jours encore avec son gamin. Et il avait prévu d'en profiter pleinement. Si le gamin en question se réveillait un jour...
- Hey, Tony, intervint doucement la voix de Peter, interrompant ses pensées.
Quand on parle du loup.
- Hey, petit, répondit-il en tournant la tête pour le voir.
Peter était encore en pyjama et ses cheveux ressemblaient à un nid d'oiseau, mais il avait l'air reposé pour une fois. Bien.
- Tu as faim ? demanda Tony en éteignant la télévision avant de se lever, avec pour objectif de préparer le petit-déjeuner, ou quoi qu'il ait envie.
- Ouais, mais j'ai juste envie de céréales, dit Peter avec un sourire.
- Tu es sûr ? Je peux préparer quelque chose, ou commander. Ce qui te fait envie.
- Des céréales, ça me va, répondit Peter en prenant une boite de Lucky Charms dans le placard.
- Tu sais qu'il y a plus de sucre qu'autre chose là-dedans, hein ? commenta Tony en pointant le paquet du doigt avant de se rasseoir dans le canapé.
- C'est meilleur que les céréales pour vieux que toi tu manges, répliqua Peter en versant les céréales dans un bol.
- Hey, qui est-ce que tu te traites de vieux ? et les flocons d'avoine ne sont pas des céréales de vieux.
- Bientôt tu vas manger du muesli.
- C'est quoi le problème avec le muesli ?
- Oh mon Dieu ! c'est sans espoir, soupira Peter avec un air dramatique, souriant, tandis qu'il versait du lait dans son bol.
- Hmmm, peut-être, mais continue comme ça et je n'achèterai que du muesli, le menaça Tony.
- J'ai quatre mots, pour toi, lâcha Peter en le regardant. Cruel, et punition inhumaine.
- Je préfère dire que c'est une punition créative, répliqua Tony avec un rictus.
Peter roula des yeux puis traversa la pièce avant de se laisser tomber sur le canapé, à côté de Tony.
- Qu'est-ce que tu regardais ? demanda Peter, la bouche pleine de céréales, en faisant un signe de tête vers l'écran noir de la télévision.
- Les infos.
- Quoi de beau ?
- Ils célèbrent mon incroyable résurrection.
Peter souffla un rire.
- C'est vrai. Pepper a dit à tout le monde hier que tu étais toujours en vie.
- Et oui, acquiesça Tony en regardant Peter manger ses céréales avec un sourire.
- Donc...
Peter fronça les sourcils et s'interrompit pour finir de mâcher.
- C'est quoi l'histoire, déjà ?
- Heum, quelque chose à propos d'un coma au Wakanda, dont je me suis miraculeusement réveillé. Un truc comme ça. Je sais pas, répondit Tony en secouant vaguement la main.
- Tu ne devrais pas connaitre les détails ? demanda Peter en haussant un sourcil.
- Quand j'en aurai besoin, si. Je suis sûr que je vais devoir donner une conférence de presse à un moment donné, mais étant donné que je suis toujours en train de me rétablir...
Tony s'appuya contre le dossier du canapé.
- Je suis en sursis avant l'exécution. Pas d'apparition publique dans un futur proche.
- Je pense que ce sera plus tôt que ce que tu crois, si Pepper a son mot à dire, plaisanta Peter.
- Peut-être, acquiesça Tony en fronçant le nez. Elle m'a dit un truc ce matin, comme quoi il allait falloir que je sorte de la maison, parce que j'étais dans les pattes. Mais pour ma défense, cet endroit est un peu plus étroit que la maison du lac.
Peter eut un raclement de gorge moqueur.
- Avec un peu de chance, elle sera plus heureuse quand elle saura que j'ai fini d'installer l'atelier en bas, cette nuit, sourit Tony.
Ils ne possédaient pas seulement le dernier étage, ils avaient aussi celui d'en-dessous, pour que Tony puisse avoir son atelier personne ou, comme Pepper aimait l'appeler, son petit endroit pour bricoler.
- Génial, dit Peter, souriant, la bouche pleine de Lucky Charms.
- Yep, alors qu'est-ce que tu dirais du fait qu'on descende quand tu auras fini ton petit-déjeuner ?
- Ce serait génial, acquiesça Peter et il finit le reste de ses céréales en silence, tandis que Tony regardait ses mails sur son téléphone. Heum, en fait, il y a quelque chose dont je voudrais te parler, dit-il ensuite avec fronçant légèrement les sourcils, une fois qu'il eut avalé sa dernière bouchée.
- Ok. Dis-moi, répondit Tony.
Il remit son téléphone dans sa poche puis fronça les sourcils quand Peter se leva pour aller à la cuisine.
Tony se leva automatiquement et le suivit. Il attendit, s'appuyant contre l'îlot de cuisine tandis que Peter rinçait sa cuillère et son bol, avant de les mettre dans le lave-vaisselle.
Peter se retourna et leva ses deux mains en l'air, faisant en sorte que l'îlot de cuisine soit entre eux deux, et dit :
- Ok, alors écoute-moi.
- Je sens déjà que je ne vais pas aimer ça, commenta Tony en haussant les sourcils.
- Tony.
Peter lui lança un regard frustré, qui était incroyablement similaire à ceux que pouvait lui lancer Pepper, tellement qu'il faillit rire. Pepper et lui n'avaient donné aucun marqueur d'ADN à Peter comme ils l'avaient fait pour Morgan, mais ils étaient ses parents de la même manière, et il était avec eux si souvent, dernièrement, que cela commençait à se voir. Il commençait à prendre leurs mimiques. C'était adorable.
- Ok, j'écoute, dit Tony en croisant les bras, mais incapable de retenir un sourire face à l'amour qui étreignait sa poitrine à cause de l'adorabilité de Peter Parker, pensant que rien ne pourrait venir altérer sa bonne humeur.
- Je veux sortir patrouiller en tant que Spider-Man ce soir, dit rapidement Peter.
Ok. Presque rien.
- Non.
Le refus passa ses lèvres sans qu'il ait à y réfléchir. C'était instantané et automatique.
- Tony – commença Peter, presque en gémissant.
- Non, Peter, répéta-t-il, plus fermement cette fois étant donné que son gamin avait eu l'audace de protester.
- Mais –
- Tu n'es pas autorisé à aller à l'école pour l'instant, pourquoi tu penses que je te laisserais sortir en tant que Spider-Man ? l'interrompit de nouveau Tony, fronçant les sourcils.
- Mais Spider-Man, c'est différent de l'école, contra Peter.
- En effet. C'est plus dangereux.
- Je peux gérer ça. J'ai juste – j'ai besoin d'une distraction. Je pense que ça aiderait avec... tout ça.
- Comme ça t'avait aidé la dernière fois ? demanda-t-il.
Peter comprenait-il à quoi il faisait référence ?
- Ce n'est pas juste.
Tony pouvait dire beaucoup de choses en réponse à ça, comme le fait que ce n'était pas juste pour lui de voir son gamin manquer de s'écraser comme un pancake par terre, mais il savait que c'était la mauvaise chose à dire, alors il se retint. Il était en colère, mais il ne voulait pas blesser Peter.
Au lieu de ça, il inspira et tenta une approche différente.
- Pourquoi tu veux sortir en tant que Spider-Man ?
Il essaya d'ignorer l'expression pleine d'espoir de Peter quand il répondit :
- Ça m'aide à me vider la tête. Ça m'aide à comprendre les choses. Et je me sens... plus vivant, j'imagine, plus moi-même quand je suis Spider-Man. Et je – j'ai juste envie de me sentir moi-même à nouveau, Tony. S'il-te-plait.
- La réponse est toujours non, répondit-il en secouant la tête. Désolé.
La colère assombrit les traits de Peter.
- Pourquoi tu m'as demandé si tu savais que tu n'allais pas changer d'avis ?
- Parce que je voulais savoir, répondit Tony, et sa franchise sembla énerver Peter davantage.
Il ouvrit la bouche, sans doute pour lui crier dessus ou pour élaborer de nombreuses très bonnes raisons, mais Tony leva la main pour l'arrêter avant qu'il ne puisse le faire.
- Ecoute, petit, dit Tony, gardant sa voix égale, pour ne pas laisser ressortir sa frustration. Je comprends ce que tu me dis. Vraiment. Mais écoute. La première règle, quand on est un super-héros, c'est que tu ne dois pas sortir et risquer ta vie si tu n'es pas au mieux de ta forme. Ça veut dire que tu dois aller complètement bien, physiquement et émotionnellement.
Peter ne répondit rien mais souffla de frustration.
- Le seul moment où tu peux briser cette règle, c'est lorsqu'il s'agit d'une question de vie ou de mort, ou s'il y a la possibilité d'une fin du monde. Tu comprends ce que je dis ?
- Mais les gens du Queens meurent en ce moment, contra Peter. Ils ont besoin de Spider-Man.
- Ce n'est pas la même chose, rétorqua Tony en secouant la tête.
- En quoi ? demanda Peter, et Tony voyait qu'il avait sincèrement envie de savoir, il n'essayait pas d'être juste pénible.
- La possibilité théorique de sauver la vie de quelqu'un ne vaut pas la tienne, expliqua Tony.
Peter fronça les sourcils, mais sembla réfléchir aux mots de Tony.
- Si Thanos –
Tony s'interrompit pour grimacer.
- Si Thanos apparaissait maintenant. Je dirais, bien. Tu y vas. Parce que c'est le genre de situation où on a besoin de monde. Sortir pour patrouiller en tant que Spider-Man, c'est différent.
Le visage de Peter se fronça, mais il ne répondit pas. Tony contourna l'îlot de cuisine et agrippa les épaules de Peter pour regarder dans ses yeux tourmentés.
- Ecoute, on prend des responsabilités en tant que héros. L'une d'elle c'est d'accepter qu'il y a des choses pour lesquelles nous devons risquer notre vie. Parfois, il y a des choses plus importantes que nous, qui valent la peine de mourir pour elles. Ça fait partie de notre rôle.
Cela fit mal à Tony de le dire, parce qu'il n'avait jamais voulu que son propre enfant se retrouve dans ce genre de situation.
- Et... certaines choses valent ce sacrifice.
Peter pâlit. Aucun doute sur le fait qu'il pensait au sacrifice de Tony.
- Mais la plupart du temps ce n'est pas le cas. Comme le fait de patrouiller en tant que Spider-Man, continua Tony, en laissant transparaitre la fermeté dans ses mots. Risquer ta vie quand tu ne vas pas bien n'est pas courageux. C'est stupide. Tu comprends ?
Peter acquiesça à contre-cœur.
- Bien. Quand tu n'es pas au top niveau, tu ne te concentres pas suffisamment, continua Tony en essayant de lui faire comprendre son point de vue. Et il suffit d'une seconde d'inattention, et juste comme ça –
Il claqua des doigts.
- Un couteau, ou une balle t'atteint, et soudain, tu te retrouves par terre en train de te vider de ton sang.
Les yeux de Peter s'écarquillèrent et il s'écarta d'un seul coup.
- Pete ? s'étonna Tony en clignant des yeux.
Il ne pensait pas que sa description avait été si terrible, pas assez pour obtenir ce genre de réaction.
Il vit son gamin faire quelques pas en arrière avant que ses pieds ne s'emmêlent et qu'il s'effondre au sol.
- Pete !
Tony franchit la distance qui les séparait et s'agenouilla à côté de lui. Il voulut agripper son épaule, mais son gamin ne cessait de battre des jambes pour reculer et se mettre hors de sa portée, comme s'il essayait d'échapper à une terrible menace.
Tony ne pensait qu'il essayait de le fuir lui, mais sa peur était difficile à regarder. Peter se retrouva bloqué quelques secondes plus tard. Son dos se cogna contre le placard de la cuisine, et sa tête suivit quand il essaya de reculer davantage, alors même qu'il n'avait nulle part ailleurs où aller. Tony grimaça quand il entendit le craquement que cela provoqua.
- Mon Dieu, marmonna Tony, et il rejoignit Peter.
Il plaça une main entre le crâne de Peter et le placard, au cas où il essaie de nouveau.
- Hey, Pete. Peter. Regarde-moi, ordonna-t-il, et il posa une main sur la joue de Peter en essayant de diriger son regard vers le sien.
Cela ne fonctionna pas. Peter continuait de regarder droit devant lui, ses yeux agrandis de terreur tandis que sa respiration était courte et rapide.
- Oh merde, jura Tony quand il comprit finalement ce qui se passait.
Un genre de flashback ou d'attaque de panique. Peut-être les deux. Il n'arrivait pas à croire que cela lui avait pris si longtemps pour le reconnaitre, étant donné son expérience en la matière. Il détestait le fait que Peter en souffre, mais il repoussa le sentiment pour l'instant afin de se concentrer sur la façon dont il allait pouvoir aider le petit.
Quand il sembla que Peter n'allait plus tenter de cogner sa tête contre le placard, Tony se déplaça de façon à se retrouver agenouillé devant lui, ses yeux au niveau des siens. Il prit le visage de son gamin entre ses mains, et s'exprima d'une voix douce et rassurante :
- Hey, mon grand. Tu es en sécurité. Tu es là, avec moi. Tu n'es pas là-bas. Tu es à New-York, dans un penthouse génial que Pepper nous a trouvé. Et je suis là avec toi. Tu m'entends, Pete ? Peter ?
Le trouble dans les yeux de Peter commença doucement à disparaitre, et après quelques secondes terrifiantes, il cligna des yeux et se concentra sur le visage de Tony devant lui.
- Tony ? murmura-t-il, effrayé mais plein d'espoir en même temps.
- Ouais, lui sourit Tony. Tu es avec moi ?
Peter regarda autour de lui avec confusion, se rendant compte qu'il était sur le sol de la cuisine, avant de croiser de nouveau le regard de Tony.
- Je crois ?
Il avait l'air un peu plus présent qu'avant, mais sa respiration était toujours saccadée.
- Ok.
Tony laissa retomber une main qui était sur son visage pour prendre la main du gamin et la poser contre sa poitrine.
- Tu respires toujours un peu vite, mon grand. Tu peux sentir ma respiration et essayer de faire la même chose ?
Peter acquiesça et Tony coiffa ses cheveux vers l'arrière avec son autre main, puis la laissa sur la base de sa nuque.
- Ok. Inspire... et expire. Bien. Prends une grande inspiration... et expire. C'est bien, mon grand. Beau travail. Inspire. Expire. Inspire. Expire, lui indiqua Tony, ignorant la douleur dans ses genoux que lui provoquait cette position. Là, continua Tony une fois que la respiration de Peter fut redevenue normale. Ça va mieux ?
Peter acquiesça.
- Ouais. Désolé.
- Ce n'est pas ta faute, lui dit sérieusement Tony avant de demander : tu sais ce qui s'est passé ?
- Ouais. Je – j'ai flippé, en quelque sorte.
- Mh.
- Cette fois c'était pire que la dernière fois.
- La dernière fois ? Comment ça, la dernière fois ? C'était quand la dernière fois ? demanda Tony en fronçant les sourcils, incapable de cacher l'inquiétude dans sa voix.
- Tu te rappelles de cette fois où je t'ai envoyé un message quand j'étais dans les toilettes, à l'école ?
- Tu veux dire, cette fois où tu m'as dit que tu allais bien ? C'était après que quelque chose comme ça soit arrivé ?
- Heum... ouais ?
- Bordel.
Tony pinça l'arête du nez.
- Tu m'en veux ? lui demanda Peter avec angoisse.
- Non. Je suis pas –
Il s'interrompit pour prendre une grande inspiration lui aussi.
- Je t'en veux pas. Je suis juste... c'est le genre de choses qu'il faut que tu me dises.
- Je t'ai envoyé un message.
Tony secoua la tête avec incrédulité.
- Et comme je viens de le dire, ce n'était pas aussi terrible, ajouta Peter.
- Je t'ai dit que je pouvais venir te récupérer.
- Je n'en avais pas besoin.
- Peter, dit Tony avec exaspération, tu as eu une attaque de panique à l'école. C'est le genre de chose pour lequel tu prends un jour pour te reposer.
Le visage de Peter se fronça de scepticisme, ce qui aurait pu être mignon si le sujet n'avait pas été aussi sérieux.
- Une attaque de panique ?
- Oui, acquiesça Tony, et il passa une main dans les cheveux de Peter à nouveau. C'est ce que c'était, petit.
Peter cligna des yeux et le regarda avec de grands yeux.
- Comment tu sais ?
- L'habitude d'en avoir moi-même.
- Vraiment ? T'en as eu ?
- Ouais. Après New-York.
Il ne prit pas la peine de spécifier étant donné qu'il savait que Peter comprendrait de quoi il parlait.
- Et ensuite après... après Thanos. Après t'avoir perdu.
Peter inspira brièvement.
- Oh. Je suis désolé.
- Ne le sois pas, lui sourit Tony en lui tendant une main. Mais qu'est-ce que tu dirais si on se relevait hein ?
- Ok.
Peter prit sa main.
Tony la prit et se levant, tirant Peter avec lui avant de passer un bras autour de ses épaules.
- On va s'asseoir et parler, dit Tony en le guidant vers le canapé.
- Mais l'atelier..., protesta faiblement Peter.
- L'atelier peut attendre. Ça c'est plus important.
Ils s'assirent et Tony garda son bras autour des épaules de son gamin. Peter s'appuya contre lui. Ils étaient passé d'une dispute à une étreinte dans le canapé en l'espace de dix minutes. C'était suffisant pour donner le vertige à Tony.
- Combien de fois tu as eu ça ? demanda doucement Tony.
- Juste deux fois, rétorqua Peter avec un raclement de gorge moqueur. Ce n'est pas assez ?
- Mh, se contenta de répondre Tony, puis il demanda, après quelques secondes de silence : est-ce que tu as parlé de la première à Ruth ?
- Non.
- Pourquoi ?
- Je sais pas. J'y ai pas pensé, répondit Peter en haussant les épaules. Je ne pensais pas que c'était si grave.
Tony prit une autre inspiration pour se calmer. Il ne savait pas comment son gamin pouvait avoir une attaque de panique et la qualifier ensuite dans son esprit comme quelque chose d'insignifiant, même s'il ne savait pas ce que c'était à ce moment-là.
- Est-ce que tu veux le dire à Ruth, ou tu préfères que je le fasse ? demanda Tony.
La thérapeute de Peter venait plus tard, cette après-midi.
- Heum... est-ce que tu peux le faire ?
- Bien sûr, gamin. Tu sais ce qui les provoque ? demanda-t-il.
Il savait que Ruth voudrait savoir, et il voulait lui aussi le savoir.
Peter hocha la tête contre son épaule.
- Ouais, heum, c'était la même chose à chaque fois.
Tony fronça les sourcils en essayant de se rappeler de ce qu'il avait pu dire ou faire qui avait pu provoquer ce genre de réaction.
Avant qu'il puisse lui demander, Peter dit avec hésitation :
- Est-ce que, peut-être, tu pourrais essayer de ne plus claquer des doigts devant moi ? Au moins pour quelques temps ?
La respiration de Tony se coupa dans sa gorge et il se raidit. Peter le sentit et tourna de grands yeux vers lui.
- Heum, si ça te dérange pas ? demanda-t-il avec inquiétude.
- Non. Non, évidemment que ça ne me dérange pas, répondit rapidement Tony, puis il secoua la tête avec frustration. Merde, gamin. Je suis désolé.
- C'est rien, marmonna Peter.
Mais ce n'était pas rien. Tony aurait dû penser à ça, mais ça ne lui avait même pas traversé l'esprit. Probablement parce que, même s'il avait regardé la vidéo de ce qui s'était passé, ce n'était pas lui qui l'avait pas. L'autre Tony l'avait fait, ou son lui du passé, ou bref. Quoi qu'il en soit, la dernière fois que Peter l'avait vu claquer des doigts, il en était mort.
- C'est ce qui s'est passé à l'école aussi ? Quelqu'un a claqué des doigts ?
Peter acquiesça.
- Mon prof. Et je sais que c'est stupide. Je sais que ça ne devrait pas m'atteindre comme ça, et c'est complètement irrationnel, mais quand ça arrive, c'est comme si tout le reste disparaissait, et tout ce que je vois c'est toi. En train de claquer des doigts. Et de mourir.
Tony vit que rien que le fait d'en parler le remuait de nouveau, alors il passa une main dans ses cheveux pour le rassurer.
- Ce n'est pas stupide.
- Ça en donne l'impression en tout cas, marmonna Peter.
- Et bien ça ne l'est pas. Merde, gamin, après ce truc avec les aliens, à New-York, si quelqu'un parlait de l'espace ou de trou de ver, ça me faisait flipper.
- C'est vrai ?
- Yep.
Tony continuait à passer une main dans les cheveux de Peter.
- Comment ça s'est arrangé ?
- Avec le temps. Et des thérapies. Beaucoup de thérapies.
Peter eut un raclement de gorge moqueur.
- Mais ça finit par s'arranger, gamin. Je te le promets. Hey, j'ai fini dans l'espace avec toi, et j'ai carrément géré, tu te souviens ?
- J'irais pas jusque-là, se moqua Peter, se sentant visiblement mieux.
- Et bien, au moins, je n'ai pas eu d'attaque de panique.
En tout cas, pas que le gamin ait pu voir. Il y avait eu deux moments difficiles, et un breakdown complet quand il s'était retrouvé bloqué sur le vaisseau avec Nebula.
- Ouais, soupira Peter, et Tony entendit la désolation dans sa voix.
- Hey, dit Tony en tapotant le menton de Peter avec son doigt. Relève la tête, Underoos. Ça ira mieux. Il faut prendre le temps.
- Ça prend une éternité déjà.
- Ça fait seulement deux semaines, Pete.
- Ouais, des semaines, se plaignit Peter.
Tony sourit.
- Prends quelques mois, et tu verras où tu en es. Tu verras que tu te sentiras mieux dans quelques fois, comparé à maintenant.
- J'espère.
- J'en suis sûre.
Peter soupira de nouveau mais au lieu de continuer la conversation, il changea de sujet et demanda :
- Est-ce qu'on peut descendre à l'atelier maintenant ?
- Tu es sûr de te sentir suffisamment bien pour ça ?
Peter hocha la tête.
- D'accord. Tout ce que tu veux, mon grand, dit Tony en se levant.
Cela tira un sourire à Peter qui le suivit, et ils entrèrent dans l'ascenseur.
- Je vais te demander une dernière chose, et ensuite on n'aura plus besoin d'en parler, ok ? dit Tony.
- Ok, acquiesça Peter.
- Est-ce que tu comprends pourquoi je pense que tu n'es pas encore prêt à sortir en tant que Spider-Man ? demanda-t-il en posant sa main sur son épaule pour la serrer, afin que Peter comprenne qu'il n'avait pas l'intention d'être blessant.
Peter fit la moue.
- J'imagine que ça serait super embarrant si Spider-Man mourait parce qu'il était trop occupé à faire une crise de panique pour penser à éviter de se faire tirer dessus.
La poitrine de Tony se serra d'angoisse à la vision de cette exacte situation.
- Hey. Ne parle pas de toi comme ça.
- Désolé, dit Peter en n'ayant pas du tout l'air désolé.
Tony serra de nouveau son épaule.
- Tu te rappelles de ce que j'ai dit. Ça va s'arranger. Prends le temps. Tu iras bientôt voltiger entre les immeubles.
- Ouais.
Peter n'avait pas l'air d'en être persuadé.
- Tu verras. Je te le promets, dit Tony en tapotant le dos de Peter, tandis que les portes de l'ascenseur s'ouvraient sur l'atelier. Maintenant, viens. Tu vas pouvoir m'aider à faire quelques améliorations sur une armure.
- C'est vrai ? demanda Peter avec des yeux plein d'espoir.
Peter et lui avaient travaillé dans l'atelier ensemble, avant Thanos, mais il le laissait rarement l'aider avec ses armures d'Iron Man.
- Ouais, dit Tony en sortant de l'ascenseur.
- Super, sourit Peter, l'excitation illuminant son visage.
A ce moment-là, il ressemblait exactement à l'ancien Peter, celui dont Tony se rappelait. Tony sourit en retour. Ouais. Son gamin irait mieux. Il avait juste besoin d'un peu de temps. Et Tony allait exactement lui donner ce dont il avait besoin.
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