27.
C'est étrange cette sensation de bonheur qui nous entoure quand on aime quelqu'un aussi fort. Peu importe qu'on aime notre famille, des amis ou notre premier amour, ça fait naître en nous des tonnes de choses qu'on n'attendait pas.
Ces derniers mois, ma vie a tellement changé que je ne me souviens même plus de ma vie avant. Et je ne souhaite pas m'en souvenir. La solitude, la peur, l'angoisse d'être seule. Tout ça s'est envolé quand j'ai commencé à sortir avec Zayn. Il m'a en quelque sorte sauvé de la noyade.
L'année scolaire est terminée, nous sommes en plein été. Rien n'a changé entre Zayn et moi. Nous sommes toujours aussi complices et fous l'un de l'autre. Et pourtant d'ici un mois nous serons à des milliers de kilomètres l'un de l'autre. 8784 kilomètres très exactement. Je me suis inscrite dans une école de droit à Londres, et Zayn dans une école d'art à Los Angeles. Je ne saurais pas dire ce que ça me fait de savoir qu'il va partir si loin. J'ai des doutes sur la survie de notre couple à distance. J'ai de nouveau peur de cette solitude que je sens revenir autour de moi. Mais je l'aimerais toujours. Quoi qu'il arrive. C'est pourquoi nous sommes là, dans ce salon de tatouages, tous les deux. L'aiguille s'enfonce dans ma peau tandis que je gémis de douleur sous les rires de Zayn.
- Ah mais ça fait mal!
- Ça va ? demanda le tatoueur.
- Oui oui.
- La tête que tu fais! pouffa Zayn.
- Rigole pas putain!
Il sort son portable et me filme avant de m'afficher sur Snap. Merci Zayn. Aucun soutien. Je souris néanmoins quand sa main serre la mienne pour me rassurer. Je sens l'aiguille traverser ma peau, juste derrière l'oreille, pour marquer à tout jamais ce « Z » sur moi. Zayn est déjà passé par là et je souris en regardant le petit « H » sur son poignet. Au bout d'un moment qui me semble interminable à cause de la douleur mais aussi de la position de ma nuque, l'aiguille s'arrête finalement et le tatoueur me déclare que c'est fini. Je découvre alors mon tout premier tatouage et souris. J'embrasse Zayn et nous filons après que le tatoueur ai protégé nos tatouages et nous ai donné tous les conseils d'entretien pour le début. Mais je pense que Zayn les connaît depuis le temps. Nous rentrons, main dans la main, et je profite des derniers moments avec mon métis.
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Il est officiellement parti. J'ai entendu l'avion décoller. Je suis assise devant l'aéroport à fumer ma cigarette, retenant ces foutues larmes qui ne demandent qu'à sortir. J'ai envie de hurler tant ça me fait mal. J'ai l'impression qu'il a arraché mon cœur en partant. J'en tremble. Je soupire alors que les filles me rejoignent. Waliyha me prend dans ses bras et j'éclate finalement en sanglot contre son épaule. J'ai mal comme jamais. Je dois attendre onze heure avant d'avoir des nouvelles de lui, et avec le décalage horaire ça va être invivable. Je sais que j'en aurais de moins en moins, jusqu'à peut-être ne plus en avoir du tout. Et ça me tue.
Quelques heures plus tard, je suis finalement calme et suis rentrée chez moi. Je me suis douchée, mise en pyjama et couchée sans manger. Mes cours commencent dans une semaine, je vais avoir l'air d'un zombie. Je me pose dans mon lit et regarde un film. Mon téléphone vibre enfin et je vois son nom s'afficher. Zayn.
- Bébé! dis-je en répondant.
- Coucou princesse! Ça va ?
- Oui. Plus ou moins.
- Déprime pas je t'ai dis, grogna-t-il.
- Facile à dire, toi t'es à L.A. Moi je suis à Londres. Sans toi.. je vois tous les endroits où on a été ensemble, je dors dans un lit qui sent encore ton parfum mais où tu n'es pas..
- Je t'avais dit de venir avec moi.
- Impossible. Cette école est parfaite pour moi Zayn.
- Je sais chaton. Et c'est pour ça qu'on va avoir nos diplômes et qu'on se retrouvera très vite! Tu verras. Et je t'épouserais Hailey Stevens.
Pourquoi m'avoir raconté toutes ces salades ? Un beau parleur, rien de plus. Dès l'instant où il est parti, ça n'a été qu'une succession de publications de filles toutes plus belles les unes que les autres sur son mur Facebook, jusqu'à ce que je n'ai plus du tout de nouvelles. Il a supprimé son compte Facebook et Snapchat et je n'ai plus jamais entendu parler de Zayn Malik.
Alors oui, j'avais mal. J'ai encore mal d'ailleurs. J'aurais voulu qu'il soit honnête avec moi, après ce qu'on avait vécu ça aurait été la moindre des choses. Mais j'ai juste eu droit à un silence lourd et pesant, angoissant, interminable.
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Cela fait cinq ans. Cinq ans qu'il est sorti de ma vie, et j'ai toujours un pincement au cœur quand je vois une photo de nous ou mon tatouage. Depuis j'en ai fais d'autres mais le petit « Z » derrière mon oreille reste le plus magnifique même s'il me rappelle une époque que je souhaiterais bien oublier par moment. J'ai gardé le contact avec les filles - pourquoi ne l'aurais-je pas fait après tout ? - elles sont tout ce qu'il me reste. Ça et ma carrière. Après mes études de droit arrêtées en cours de cycle, j'ai tout de même été embauchée dans un cabinet d'avocat, d'abord comme secrétaire pendant deux ans, et je suis maintenant avocate depuis presque deux ans également. Ma vie n'est pas si mal après tout. Et je sais que tout le monde a eu des chagrins d'amour à l'école. Pas la peine d'en faire une montagne.
- Maître ? lança le juge.
- Oh pardon, j'étais ailleurs, dis-je.
- J'ai bien vu. Un problème ?
- Non tout va bien.
- Bien. Alors pouvez-vous m'expliquer pourquoi votre client porte un short à fleurs et un marcel au tribunal ?
- Aucune idée votre honneur. Je lui avais demandé de s'habiller convenablement mais il ne doit pas savoir ce que ça veut dire.
- Bien. Dans ce cas, je crois que monsieur Thompson devrait passer vingt-quatre heure en cellule pour apprendre le respect.
Son marteau s'écrase sur le pupitre et je me lève pendant que mon client est emmené. Seigneur, qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Je vais dans mon bureau et retire l'élastique de mes cheveux avant de soupirer. Je prends mon sac et rentre chez moi, en emportant bien sûr des dossiers pour travailler à la maison. Lorsque je passe la porte, je sens une bonne odeur de pizza qui me réconforte comme jamais. Shannon est dans la cuisine et je la rejoins.
- T'es un amour! dis-je.
- Je sais, tu devrais accepter de m'épouser sinon on va finir seule toutes les deux!
- T'avais pas rencontré un mec l'autre soir ?
- Que peut bien vouloir un mec qui aborde une fille dans une boîte de nuit ? dit-elle ironiquement.
- Je vois. On finira par trouver, soufflais-je.
- Tu crois qu'on a un seul grand amour ?
- Oui, lâchais-je après quelques secondes de réflexion.
J'en suis même persuadée. Je ne dis pas qu'on ne peut aimer qu'une seule personne dans notre vie. Je dis juste que je ne pense pas pouvoir aimer quelqu'un aussi fort et inconditionnellement que lui. Je soupire en attrapant une part de pizza, tandis que Danielle pointe le bout de son nez en me faisant un bisous sur la joue. Je souris. Nous habitons toutes les trois. Waliyha aurait bien voulu venir aussi mais elle vit encore chez ses parents tant que sa petite sœur n'est pas majeure. Mais elle n'est pas bien loin. La maison d'à côté. Je vis toujours chez mon père qui est mort il y a un an maintenant. J'ai hérité de la maison, et jamais je ne m'en séparerais. C'est ici que j'ai eu tous les plus beaux souvenirs de ma vie. Comment tirer un trait sur toutes les belles choses qu'on a vécues ?
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J'imagine que les personnes qui aimaient le couple Zayn/Hailey doivent me haïr, je me hais aussi mdrrrr 🙄 j'espère quand même que ce chapitre vous plait! Dites-moi ce que vous attendez pour la suite, et si vous vous attendiez à ça 😘 bisouuuuuuuuuuuus 💓
PS : passez voir ma nouvelle fiction « Love Me, Daddy » avec Zayn 💗
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