Chapitre unique
Qu'est ce qu'il se passe dans la tête de quelqu'un ?
On en sait rien. Tout comme on ne connait pas la vie de quelqu'un, pourtant on ne peut s'empêcher de lui en inventer une.
Sait on vraiment quand et à quel moment quelqu'un souffre ?
Que cache un sourire bienveillant ? Que cache une bonne action ?
Sait on vraiment déchiffrer le moindre petit geste, le moindre petit détail, qui nous permet de dire qu'une personne ment sur son état ?
Il est tellement simple de berner le monde avec un simple sourire, et un simple " ça va ".
C'est pathétique de voir que personne ne cherche à voir plus loin que les apparences.
Du moment qu'on se préoccupe d'eux, ils n'ont pas besoin de se préoccuper de ceux qui souffrent en silence.
Après tout, chacun ses problèmes.
Jimin fait partie des gens qui sourit tout le temps au monde qui l'entoure. Il est là posé tranquillement au sol, à observer ce qui l'entoure, comme s'il cherchait à graver pour la dernière fois ces instants. Il voulait immortaliser le moment présent, arrêter le temps pour pouvoir profiter pleinement de ces derniers moments qui lui étaient accordés. Il inclina sa tête vers le ciel, et respira le plus d'air qui lui était possible de respirer, avant de souffler lentement. Après tout, il n'était pas pressé. De ses petits doigts délicats, il se mit à caresser les pétales des fleurs qui l'entouraient, un léger sourire figé sur sa bouille enfantine. Certains passants le prenaient pour un fou, d'autres le trouvaient adorable. Plus le temps passait, plus le ciel se couvrait de son manteau de nuages. Puis, comme si le ciel était au courant de son sort, et le pleurait, il se mit à pleuvoir. Jimin qui offrait toujours un visage de gratitude au ciel, se mit à rire, trouvant la scène drôle. Les passants se bousculaient pour ne pas être trempés, alors qu'ils ne pouvaient pas gagner contre la pluie, et finiraient malgré tout leurs efforts, trempés. Le brun aux mèches blondes se releva doucement, et se mit à danser. Il était heureux, et se sentait libre. Il voulait profiter du peu de temps qu'il lui était permis d'avoir. Soudain, sans qu'on put s'y attendre, il se mit à courir. Il courait dans ce parc agité. Il courait de plus en plus vite. Il courait à en perdre haleine. Il courait afin d'oublier. Il accéléra toujours plus. Ses poumons commençaient à le brûler. Il voulait oublier la réalité, mais son corps malade était là pour le ramener à la raison.
Après avoir courut un moment, il ralenti le pas, jusqu'à marcher. Il souriait toujours. Il était trempé, mais ne le remarqua même pas. Perdu dans ses pensées, il finit par bousculer une jolie jeune fille qui tentait vainement d'échapper à la pluie. Elle se retourna pour s'excuser, et fut surprise par l'être qui se tenait devant elle.
- Tu sembles si heureux. Il pleut, tout le monde court pour se mettre à l'abri, mais pas toi.
- Je suis hors du temps, tellement il ne m'atteint plus.
- Je t'envie d'être aussi innocent et heureux.
- Pourtant, tu sembles toi aussi heureuse.
- Oui, j'ai appris une bonne nouvelle.
- Et quelle est t-elle ? Sans indiscrétion.
La jeune fille prit le temps de remettre derrière l'une de ses oreilles, l'une de ses longues mèches brunes, avant de répondre.
- J'ai découvert que j'avais un grand frère, alors je pars à sa rencontre. Je le cherche depuis 2 ans.
- Eh bien j'espère que tu vas enfin le rencontrer.
Jimin commençait à se retourner pour partir, lorsqu'il fut interpellé par la jeune fille.
- Au fait, comment t'appelles tu ?
- Jimin, et toi ?
- Rosé. J'espère qu'on se reverra.
Pour toute réponse, le brun aux mèches blondes lui offrit un sourire triste. Avant de se retourner, et de s'en aller. Il marchait dans les rues de Séoul, les mains dans les poches. Toujours souriant. Les passants le dévisageaient mais il n'en avait que faire. Pendant sa marche, il se mit à chanter les paroles d'une chanson qui représentait à ses yeux, ce qu'il vivait.
" Je suis venu te dire
Faut être heureux
Alors arrêtes de courir
Et de croire que ça ira mieux
Je suis venu te dire
Faut être heureux
On a cas se sourirent
Et croire que ce n'est qu'un jeu
....
Chuis juste venu te dire
Faut être heureux
Il y a des paroles en l'air
Un souffle
Des gens hargneux
Du vent, des idéaux
Pour aller mieux
...
Mais un ruisseau qui coule au fond de tes yeux
Et puis une lumière qui brûle au creux de tes joues
Je voulais juste l'a voir avant de devenir fou
Chuis juste venu te dire
Faut être heureux
On lève nos verres
À tous ces gens parfait, cupide, asservie au système qui les paies
On cri notre haine aux yeux de la justice
On marche solidaire, mais on sait qu'on y croit plus
...
Parce qu'on nous a dit
Un jour ça va péter
Chuis venu te dire
Faut être heureux
Puis après on verra qu'est ce que tu veux
C'est des conneries la vie elle est belle et c'est tant mieux
Chuis venu te dire
Faut être heureux "
Tellement concentré par les paroles de sa chanson, qu'il ne se rendit même pas compte, qu'il était arrivé chez lui. Il tata ses poches avec un air las, tout en cherchant ses clés. Une fois celles-ci dans sa main, il s'empressa d'ouvrir sa porte, afin de pénétrer dans son appartement. Il referma la porte derrière lui, afin d'analyser son chez lui. Sur les murs, des mots avaient été écrit vulgairement dessus. Mais les plus flagrants étaient ceux écrit en gros comme " you said " ou encore " Help me ". Il se rapprocha pour les regarder de plus près. Il leva lentement, très lentement sa petite main vers le mur, et toucha du bout de ses petits doigts boudinets ces mots écrits avec détresse. Il contempla son œuvre un long moment, avant de se diriger vers sa chambre. Il alluma la lumière, et la première chose qu'il vit, fut l'énorme papillon en plein envole, qui prenait la quasi totalité d'un de ses murs. Un sourire triste prit place sur ses tendres lèvres pulpeuses, face à cette vue. Il y avait juste un matelas posé au milieu de la pièce. Et des boîtes ainsi qu'une bouteille d'eau, étaient posées à côté. Le brun aux mèches blondes s'assit sur son matelas, avant d'attraper ses boîtes de médicaments et sa bouteille, afin de prendre ses médicaments. Une fois cette tâche faite, il s'allongea confortablement, avant de sombrer dans les bras de Morphée.
Le lendemain, Jimin ouvrit difficilement ses magnifiques yeux noisettes. Il était fatigué, mais il avait cours. Il se leva lentement, et tendit sa petite main vers son portable, pour voir l'heure. Il vit qu'il avait reçu un message de Jin.
" Ça fait un moment qu'on ne s'est pas parlé et tu me manques. Ça te dit qu'on se voit après les cours ? ^^ "
Un sourire nostalgique apparu sur le visage d'ange du tourmenté. Il ne lui répondit pas, ne voulant pas lui montrer que ça n'allait pas.
Il se regarda une dernière fois dans le miroir, détestant ce qu'il voyait, et partit en cours.
Arrivé dans le lycée, le brun aux mèches blondes aperçu ses amis avec une bande de filles. Ne voulant pas s'imposer, le petit être souffrant alla directement dans sa salle de cours. Au bout de deux heures de cours, Jimin sentit son portable vibrer dans sa poche. Il le sortit et vit un message d'un de ses amis, qui lui donnait rendez vous le midi.
Arrivé à l'heure fatidique, l'adorable coloré se dirigea vers le parc en face du lycée, et se rendit à la barrière attachée au pont, où l'attendait ses amis. Dès qu'un d'eux le vit, il se mit à courir pour se jeter sur son ami. Il le serra dans ses bras, et se mit à frotter leurs joues ensembles.
- Jimin !!! Tu m'as manqué !!
- Bambam arrête tu étouffes Jimin. Lui cria Yugyeom.
Ledit Bambam finit par lâcher sa victime à contre cœur.
Ils passèrent deux heures ensembles, à profiter de la présence des uns des autres. Jimin se dit qu'ils allaient lui manquer, et qu'il ne voulait pas les quitter. Mais il était obligé. Il essaya de profiter au maximum de ce moment qui lui était offert.
Ils durent retourner malheureusement en cours. Jimin attendait avec impatience la délivrance. Il voulait quitter ce lieu, car après tout, il n'allait pas pouvoir utiliser ses connaissances pour quoique ce soit. Enfin l'heure de la libération sonna. Le brun aux mèches blondes se releva et rangea soigneusement ses affaires avant de quitter la salle, puis l'établissement. Il se dirigea pour la deuxième fois de la journée vers le parc, et se rendit au même endroit. Il sortit son portable de sa poche, et regarda une dernière fois ses messages. Il en avait un de Jin.
" Tu ne m'as pas répondu, ça va ? S'il te plaît dis moi qu'on va se voir... "
Il sourit à ce message, avant de ranger son portable dans sa poche. Il posa son sac à terre, et escalada la barrière. De ses lèvres pulpeuses et tentatrices, il prononça doucement " I need... Help me... ". Il prit une grande inspiration, puis se laissa tomber. Durant sa chute, il se mit à sourire, heureux, avant que son corps ne rencontre la surface de l'eau glacée. Il ne chercha pas à se débattre, trouvant du réconfort dans cette froideur. Son corps sombrait de plus en plus vers le fond. Il avait les bras tendus vers le ciel, comme s'il attendait un dernier câlin. Puis ses paupières se fermèrent doucement, et il ouvrit la bouche, laissant l'air s'échapper et laisser place à l'eau. Il se laissait emporter par cet élément plus fort que lui. Il repensa à Bambam, Yugyeom et Chin-Hae qui l'attendait sûrement pour une partie de jeux vidéos. À Jin qu'il considérait comme son frère, qu'il n'avait pas pû voir et prendre une dernière fois dans ses bras. Il aurait voulu leur dire à quel point il tenait à eux, à quel point ils avaient pris une place importante dans sa vie. Il aurait voulu les remercier d'avoir été son ami. Ils n'étaient pas au courant de son état de santé, il n'avait pas voulu les rendre triste ou les inquiéter. Il avait passé de très bons moments avec eux, et il comptait bien emmener ses souvenirs avec lui dans sa mort. L'eau continuait petit à petit à faire son chemin dans le petit corps malade, lui faisant perdre petit à petit sa chaleur. Sa peau commença à pâlir, et à bleuir au niveau de la bouche et des yeux. Malgré sa mort imminente, il ne bougea pas, restant tranquille. Il était serein.
Il se mit à repenser à d'autres souvenirs qui avaient marqué sa vie. L'époque où on ne lui avait pas encore annoncé qu'il avait une maladie rare mais grave, et que malgré un traitement, il était condamné à mourir s'il ne se faisait pas opérer. Malheureusement les médecins n'avaient pas réussi jusque là à trouver un donneur, scellant le destin du brun aux mèches blondes à la mort. Celle-ci lui pris la main, comme maintenant, le rassurant et lui disant que tout allait bien se passer, que c'était bientôt fini. Il n'arrivait plus à bouger le moindre muscle de son corps endormi. Il voulait juste se laisser plonger dans les bras du sommeil. D'un sommeil profond. D'un sommeil éternel. Il se mit à se demander comment ça sera après qu'il aurait rendu son dernier souffle. Il avait toujours été curieux de savoir ce qu'il y avait après la mort. Il se dit qu'il allait enfin pouvoir rejoindre ses parents et enfin ne plus être séparé d'eux. Il se souvint de la fille de la veille qui espérait le revoir, ce qui ne serait pas possible.
La dernière chose que Jimin perçu avant de sombrer dans un profond sommeil, fut une présence près de lui, qui passa ses bras autour de son corps malade.
Après son sauvetage, Jimin fut transporté à l'hôpital. Les médecins ne cessaient de courir dans tous les sens, tellement ils étaient paniqués.
- Monsieur, excusez moi ! Est-ce qu'il va s'en sortir ?
- Nous avons faillit le perdre à plusieurs reprises car il a fait une série d'arrêt cardiaque. Pour l'instant il est dans le coma, mais il risque de mourir si on ne trouve pas un donneur pour sa maladie.
- Je vois... Est-ce que je peux aller le voir ?
- Qui êtes vous pour lui ?
Le noiraud réfléchit quelques secondes, avant de mentir.
- Je suis son petit ami.
- Très bien, alors vous pouvez allé le voir.
- Merci.
Le jeune homme se dirigea vers la chambre du malade, et y entra sans faire de bruit. Il approcha une chaise du lit, et s'y assis, avant d'attraper une des petites mains de Jimin. Il l'a caressa du bout des doigts, souriant doucement.
- Tu pensais vraiment m'échapper aussi facilement ? Tu comptais vraiment partir sans me laisser ma chance d'entrée dans ta vie et te dire ce que je ressens pour toi ?
Il fut interrompu dans son petit moment avec celui qu'il aime par une infirmière qui l'informait que les visites étaient terminées pour aujourd'hui.
- Encore quelques secondes, que je puisse lui dire au revoir. Supplia le noiraud.
L'infirmière fit une moue triste, compatissant pour le jeune homme. Elle lui accorda donc le temps de lui dire au revoir.
Une fois de nouveau seul avec le malade, le noiraud se pencha sur lui, et posa ses fines lèvres sur celles pulpeuses de son vis à vis, lui offrant un chaste baiser. Puis il lui souffla à l'oreille.
- À demain mon amour.
Puis il se retourna, et sortit de la pièce.
Pendant plusieurs mois, le noiraud rendait visite à son petit brun aux mèches blondes, lui tenant la main, ou lui caressant les cheveux ou même en l'embrassant. Maintenant qu'il avait l'occasion d'être proche de lui, il en profitait au maximum, sauf malheureusement quand les amis de son bien aimé lui rendaient visite. Plus le temps passait plus le noiraud allait même jusqu'à s'allonger sur le malade pour lui faire un câlin. Profitant du corps sous lui, et lui apportant de la chaleur. Il savait que ce n'était pas bien ce qu'il faisait, mais cela faisait quelques années qu'il se retenait, et cédé malheureusement petit à petit à ses fantasmes.
Soudain il entendit du bruit provenant du couloir. Les pas semblaient se rapprocher de la chambre où il se trouvait. Au cas où, il s'assit sur la chaise et reprit la main du malade. La porte s'ouvrit rapidement, laissant voir plusieurs médecins.
- Que se passe t'il ?
- Nous avons enfin trouvé un donneur !
Sous le choc, le noiraud ouvrit la bouche, n'en revenant pas. Puis la joie envahie tout son être. Son bien aimé allait enfin être guérit.
Il suivit les médecins jusqu'à la salle d'opération, puis fut contraint de s'assoir et d'attendre la fin. Il voulait rester jusqu'au bout aux côtés du petit malade.
L'attente fut interminable pour le jeune homme. Il commençait à perdre espoir, quand soudain, les portes s'ouvrir. Il se jetta sur le premier médecin.
- Comment il va ?!
- Nous avons réussi à guérir sa maladie. Maintenant il faut attendre qu'il sorte du coma pour dire qu'il est sorti d'affaire.
Deux mois passèrent encore, et le petit brun aux mèches blondes ne s'était toujours pas réveillé.
Il faisait noir. Il n'arrivait pas à bouger, ou même à ouvrir les yeux. Il ne savait pas où il était. Était il au paradis ? Il sentait une pression sur sa main. Soudain, une magnifique voix s'éleva à ses côtés.
" Moi je suis né ici pour n'être qu'avec toi
Comme quelqu'un qui te sera et dont on parlera
Moi je suis né ici pour n'être qu'avec toi
Je serai quelqu'un qui sera, tu verras
Nous irions faire la vie, réussir au moins ça
Nous irions faire la nuit, aussi loin que tu pourras
Moi je suis né ici pour n'être qu'avec toi
La vie est belle et cruelle à la fois, elle nous ressemble parfois
Moi je suis né pour n'être qu'avec toi
La vie est belle aussi belle que toi, elle te ressemble parfois
Moi je suis né pour n'être qu'avec toi
J'étais pourtant si fier de vivre près de toi
La vie va trop vite, ton cancer est le mien
C'était pourtant si clair de finir avec toi
Ton sang est le mien, on ne fera plus qu'un
Et nous serions invincibles, réussir au moins ça
Nous voulions tous les possibles, aussi loin que l'on pourra
La vie est belle aussi cruelle que ça, elle nous ressemble parfois
Moi j'étais né pour n'être qu'avec toi
Nous, on y aurait cru, seuls et tristes à la fois
Tout ne finira pas juste ici
On y aurait vu que nos sourires et nos joies
Moi je suis né ici pour n'être qu'avec toi
La vie est belle mais cruelle parfois, elle nous ressent parfois
Ma vie est belle aussi belle que toi
La vie est belle mais cruelle parfois, elle nous ressemble toi et moi
Moi je suis né pour n'être qu'avec toi
Nous on y aurait cru à nos sourires à nos joies
Moi je suis né ici pour n'être qu'avec toi "
Soudain la voix se tue, et la lumière apparue. Une fois que ses magnifiques yeux noisettes furent habitués à la lumière, la première chose qu'il vit, fut un adorable visage souriant, penché sur lui.
- Tu es enfin réveillé.
Au bout d'un mois et demi, Jimin put enfin sortir de l'hôpital, accompagné de celui qui était désormais son amant.
Ils se dirigèrent vers l'appartement du plus vieux, et celui-ci fut étonné de voir la fille de la veille de sa tentative de suicide chez lui. Celle-ci se leva, en souriant, et se dirigea vers lui.
- Je t'avais dit qu'on se reverrait.
- Tu ne devais pas chercher ton frère ?
- Si, et je l'ai trouvé.
La brune prit le jeune homme dans ses bras, avant de lui souffler.
- C'est toi mon frère.
Puis elle partit ranger les affaires de son frère, qui était sous le choc. Le noiraud s'approcha de l'être mignon à ses côtés, et l'embrassa délicatement.
- Tu n'es plus seul mon ange.
- J'ai de la chance de vous avoir, sinon je ne sais pas ce qu'il se serait passé.
- Tout est bien, qui finit bien....
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Oh my god ! Ça faisait un moment que je voulais faire cette histoire, mais je n'osais pas, car je pense que je ne suis pas assez mature pour la faire bien 😢
D'ailleurs je crois que je n'ai pas réussi à retransmettre des sentiments 😢
Enfin bon, Bon anniversaire ( en retard ) kae-min-yeon !!! ❤
J'espère que ce os te plaira même si il n'est pas aussi bien que celui de Kika.
Je remercie ma fille SundayWorld pour cette magnifique couverture ❤
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