Chapitre 8 : Aveux et coups de foudres


Bonsoir tout le mooonde !! Je suis de bonne humeur depuis deux jours puisque mon recours a été acceptée et que, finalement, j'ai été admise en master ^^ Donc je suis joie et je suis surtout inspirée pour toutes mes histoires, y comprit les Chroniques ! En attendant je vous propose ce nouveau chapitre, bonne lecture, n'oubliez pas la dose habituelle de commentaire <3

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Alec soupira en boutonnant sa chemise bleue sombre couverte d'insignes de l'hôpital. Il n'avait pas envie d'aller travailler, pas après la soirée catastrophique qui était survenue trois jours plus tôt. Le noiraud avait passé le weekend à ranger et nettoyer son appartement, faisant l'inventaire de chaque placard, il avait repassé ses vêtements, ceux d'Isabelle, réarrangé son dressing, celui de sa soeur, il avait tout fait, n'importe quoi pour s'occuper l'esprit et ne pas penser à Jace. Jace. Ses lèvres chaudes à la douceur amère contre les siennes. Son souffle court juste après leur baiser échangé comme s'il ne leur restait qu'une minute à vivre pour profiter de sa saveur. Son regard, à l'arrivée de Clary et de Lydia. Son sourire, à l'approche de la rousse. Tout ceci éveillait les sens de l'ambulancier et lui donnait envie de pleurer. Malheureusement, il avait déjà passé une nuit entière à verser des larmes pour le blond, et même s'il ne rêvait que de sangloter jusqu'à ce que son corps soit totalement déshydraté, il savait parfaitement qu'il ne le pourrait pas. Pas devant Isabelle. A la mort de leurs parents et de leur petit frère Max, Alec s'était juré de toujours veiller sur sa cadette, de toujours être fort pour elle, pour qu'elle ait quelqu'un sur qui elle pourrait s'appuyer chaque fois qu'elle en aurait besoins. Que la danseuse l'ait vu dans un tel état de détresse émotionnel était une erreur de parcours, un moment difficile qu'il fallait désormais effacé de sa mémoire, même s'il connaissait assez sa petite soeur pour savoir qu'elle ne lâcherait pas le morceau si facilement. 

Le noiraud, donc, n'avait aucune envie d'aller travailler et de voir Jace, mais il devait continuer à payer les factures, à aider Isabelle a payer pour les locaux de la danse, alors il se rendrait à l'hôpital, comme chaque jours, niant tout ce qui avait pu le briser à peine quelques jours plus tôt. Terminant de se préparer, le jeune homme se rendit à la cuisine pour se servir un rapide café. Isabelle était déjà partie depuis quelques heures, comme chaque fois et comme il prenait toujours le petit déjeuner en route, il ne s'attardait jamais. Alec vida sa tasse à peine tiède en quelques secondes, empocha ses clés, ses papiers et son paquet de cigarettes qu'il glissa dans la poche avant de sa chemise, ainsi que son briquet qu'il coinça dans dans le maigre espace restant avant de quitter l'appartement et de conduire, comme de coutume, jusqu'au Starbucks où travaillait sa meilleure amie, Camille. Une pensée soudaine traversa alors l'esprit de l'ambulancier : et si les choses avaient changé à cause de ce qu'il s'était passé entre Jace et lui ? Et s'il n'y avait plus de petits déjeuners, plus d'amitié, plus de complicité ? Et si Jace le détestait pour l'avoir laissé à son stupide double rendez-vous ? Pire encore : quelle explication donnerait le jeune homme à son ainé ? Alec était sans nulle doute le plus mauvais menteur de la terre. Et s'il lui disait toute la vérité ? Son meilleur ami le détesterait à coups sûr ! Tant de pensées et de tourment dans l'esprit embourbé du noiraud, épuisé de cette journée à peine commencée...

- Alec ? Alec tu m'entends ? Questionna une voix inquiète. 

L'ambulancier releva les yeux et constata que Camille le fixait de ses yeux si bleus qu'ils en étaient presque aussi translucide que de l'eau. Empêtré dans ses réflexions, le noiraud ne s'était même pas rendu compte qu'il avait garé la voiture et était entré dans le Starbucks, agissant comme un automate cassé en mal d'amour. Le regard de sa meilleure amie, sa presque-unique confidante pesant sur lui, Alec sentit les larmes lui monter aux yeux, brouillant sa vue, et il eut de plus en plus de mal à les retenir, un étau de resserrant autour de son coeur meurtrit. La serveuse, elle, comprenant le mal-être de son ami, annonça à son patron qu'elle prenait sa pause et fila à la réserve quelques instant avant de revenir avec un sachet en papier kraft et deux gobelet. Passant de l'autre côté du comptoir des commandes, Camille prit la main d'Alec et l'entraina à sa suite dans la ruelle de l'autre côté de la boutique et qui se terminait par une impasse. C'était leur coins autrefois, lorsque le plus jeune n'était qu'en stage et qu'il pouvait venir voir Camille pendant sa pause. Quel que soit le temps, en été comme en hier, leur petit coins les attendait, un banc et une table de jardin vieillit par les années et les intempéries mais qui tenait toujours debout malgré les mois et les jours passant. La jeune femme déposa ses victuailles sur la petite table branlante et regarda son meilleur ami s'effondre sur le banc à ses côtés. Dès qu'il fut assis, Alec sentit un premier sanglot trop longtemps retenu lui échappé, puis deux, puis cinq, et finalement il ne put plus les compter, les laissant simplement sortir alors que Camille passait ses bras autour de son torse pour le calmer et le consoler. Camille n'était pas tactile, jamais, mais quand Alec avait besoins d'elle, comme elle pouvait avoir besoins de lui, elle n'hésitait pas à faire des efforts, comme dans toutes relation. 

- Qu'est-ce qu'il t'arrive Alec ? Parle moi, s'il te plait, la dernière fois que je t'ai vu comme ça on était encore au lycée....C'est à cause de ton blondinet ? C'est ça ? 

Hochant piteusement la tête, le noiraud lui raconta alors tous les événements du vendredi précédant, parlant sans filtre, car avec Camille rien n'était jamais tabou. La jeune femme écouta en silence, opinant de temps à autre et maugréant aux actes de Jace et à son manque de tact vis à vis de son meilleur ami. Lorsqu'il termina son récit, Alec du avouer qu'à défaut de se sentir mieux, il se sentait au moins plus léger de ses tourments, capable d'aligner deux mots et de penser correctement par lui-même. D'une main légèrement tremblante, il sortit son paquet de cigarette de sa poche, en alluma une et tira dessus avec un soupire de soulagement, la toxine rentrant dans ses poumons le faisant se sentir bien, détendu. Il savait qu'il ne devrait pas fumer, bien sûr, il travaillait dans un hôpital et il connaissait les risques du tabac, mais il avait prit cette habitude en école de médecine afin de gérer son stress et ses insomnies, notamment de devoir laisser sa soeur seule et ses cauchemars sur la mort de ses parents le hantant de culpabilité. Camille laissa son ami fumer en paix, patientant silencieusement le temps qu'il se remette de ses émotions. Si elle désapprouvait son comportement, elle n'en avait jamais rien laissé paraître et Alec ne se sentait pas gêner de fumer ou de pleurer en sa compagnie. 

- Qu'est-ce que je dois faire à ton avis ? Soupira-t-il en se passant une main distraite dans les cheveux. Si j'y vais...qu'est-ce que je lui dit ? 

- Pas si, mais quand, parce que tu ne peux pas te permettre de perdre ton boulot Alec Lightwood, donc....quand tu iras le voir, attend d'entendre ce qu'il aura à te dire puis déballe lui tout ce que tu as sur le coeur. C'est ton meilleur ami, alors il comprendra, quoi que tu es sur la conscience. Et si ce n'est pas le cas, je me ferais un plaisir de passer son service trois pièce au mixeur et de le lui faire boire ! 

Alec éclata de rire aux paroles de sa meilleure amie. Camille avait toujours eu un sens de l'humour exacerbé, même dans les situations les plus critiques. C'était comme une carapace pour elle, il le savait, mais Dieu que cette fills était drôle ! La remerciant chaleureusement pour ses conseils, Alec accepta le sac de viennoiserie et des gobelets de café avant de se rendre au travail, le nœud dans son ventre diminuant peu à peu mais se reformant, nouant ses tripes d'angoisse, alors qu'il se garait enfin sur le parking du personnel. Le noiraud inspira et expira lourdement pour se donner du courage avant de rejoindre son meilleur ami. Jace était déjà là, ayant vérifié leur équipement, et se trouvait assis à l'avant de la cabine, côté passager. Ce constat fit déglutir douloureusement Alec. Jace conduisait toujours lors de leurs interventions, les rares fois où il lui avait laissé le volant, c'était ces moments où le blond était énervé de sa journée ou d'une nouvelle qu'il avait apprise et qu'il avait trop peur d'être déconcentré et de mettre la vie de quelqu'un en danger. Quelque peu anxieux, Alec grimpa côté conducteur où un silence pesant régnait dans l'habitable. Jace ne lui décrocha pas un mot, pas un bonjour, rien. Mais le plus jeune ne voulait pas qu'ils se détestent, pas comme ça, pas sans explications. 

- Je...j'ai apporté le petit déjeuner, déclara presque timidement l'ambulancier en tendant le sac de sucreries à son ami qui s'en saisit sans même le regarder, le déposant sur le tableau de bord. Jace....s'il te plait, dit quelque chose....

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise, Alec ? Je t'ai envoyé une centaine de message, de mails, je t'ai appelé une bonne trentaine de fois et tu n'as pas daigné me répondre de tout le weekend ! J'étais inquiet pour toi, et toi tu t'en foutais complétement. Et maintenant tu veux que je te parle ? Désolé mais c'était avant qu'il fallait réagir !! 

- Je suis désolé Jace...

- Désolé ?! Bon sang Alec mais je ne connaissais même pas ton adresse, j'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose ! Explosa de colère le blond, Alec réalisant qu'il était simplement inquiet de son état. Tu étais...tu es partit tellement précipitamment l'autre soir, j'ai cru que tu avais apprit une mauvaise nouvelle ou....je sais que tu as un terrain fragile, surtout quand on était à l'école de médecine et...merde j'ai passé le weekend à m'inquiéter de savoir si t'avais pas fais une connerie ! 

Le noiraud baissa les yeux. Jace avait raison.  Même s'il avait été blessé par cette soirée, un simple message ne lui aurait rien couter, mais il n'y avait pas pensé, il avait tout simplement voulu occulter le fait que Jace l'ait tant fait souffrir, bien que ce n'était sans doute pas son but au premier abord, et avait donc tout bonnement ignoré le blond pendant trois jours. Peut-être ferait il mieux de suivre le conseil de Camille et de tout lui avouer ? Il ne s'en sentirais sans doute que mieux, après tout. Mais il n'eut pas le temps d'ouvrir la bouche que Jace reprennait déjà parole. 

- Les filles aussi étaient inquiètes, Lydia était sur le carreau, Clary ne comprenait pas non plus. C'est à cause d'elle que tu es partit ? Je sais que j'aurais du te prévenir mais tu as manqué quelque chose, sérieux ! 

- Jace....

- En plus elle est drôle, jolie, intelligente, je ne vois vraiment pas ce que tu peux lui reproch....

- Oh pour l'amour du ciel Jace je suis gay !! Hurla pratiquement Alec en frappant violement le volant devant lui. 

C'était sortit d'un coup, comme un cri venu du fond de son âme, libérateur et puissant, et bon sang ce que ça faisait du bien. Alec se sentait à bout de souffle, le coeur battant follement dans sa poitrine comme s'il venait de courir un marathon. Jace, lui, le regardait avec des grands yeux de merlan frit, ces derniers prêt à sortir de leurs orbites.

- Je suis gay..., répéta Alec plus doucement cette fois, ses yeux s'embuant de larmes d'émotions. J'aime les hommes...et...et je suis amoureux de toi...Je ne voulais pas te le dire, j'avais peur que tu sois effrayé ou que tu me trouve dégoutant...Pas que j'ai un quelconque problème avec ma sexualité, je sais qui je suis, mais j'avais peur de perdre ton amitié....Je n'ai rien contre Lydia elle n'est juste pas mon type d'homme, lança-t-il dans une veine tentative d'humour. 

- C'est pour ça que tu m'as embrassé au restaurant ? Tu pensais que je t'invitait en rendez-vous ? Demanda le blond d'une voix posée. 

- C'est ça, moque toi de moi, grinça le noiraud en essuyant les larmes qui coulaient sur ses joues. Je m'y attendais....

- Hey, Alec...c'est moi, c'est Jace, ton meilleur ami, tu te rappelle ? Sourit doucement le plus vieux en glissant deux doigts sous son menton pour lui faire relever la tête. Je suis flatté, mais tu sais, ce n'est pas parce que je ne t'aime pas de cette manière là que je ne t'aime pas du tout, ok ? Tu es comme mon frère et je me fiche que tu sois gay, bi, trans, asexuel ou que sais-je encore ! Tu es mon ami, mon meilleur ami, point barre. Je te garde comme tu es....Ey je suis désolé pour ce rendez-vous, je crois qu'au fond je me cherchais une excuse pour ne pas être seul...mais de toute façon ça n'a pas marché avec Clary, je pensais qu'elle était faite pour moi mais en fin de compte...je me suis trompé. 

Le plus jeune sentit un élan d'affection lui étreindre le coeur, et bien qu'il soit triste pour son ami, savoir que rien ne changeait entre eux le rassura. Pour la première fois de sa vie, Alec vit son meilleur ami autrement que comme un béguin d'adolescent. Il le vit comme Jace, simplement Jace, sans amour romantique, simplement son frère de coeur qui ne le laisserait pas tomber. Trinquant à leur paix autour de leur gobelet de café, les deux hommes partirent en mission pour plusieurs heures, la sérénité revenue entre eux. La journée passa rapidement et à vingt-heure, laissant l'équipe de nuit prendre la relève, Alec quitta son meilleur ami le sourire aux lèvres pour aller chercher sa soeur à sa troupe. Le noiraud se gara et, ne la voyant pas sortir, entra dans le bâtiment pour se réchauffer. Isabelle était devant la scène, observant ses danseurs. Le noiraud s'approcha d'elle et glissa une main sur son épaule, déposant un baiser tendre dans ses cheveux pour lui signifier son arrivée. 

- Alec ! Je suis heureuse que tu sois là ! On a bientôt finit, plus qu'une chanson et on rentre, ça te va ? 

- Pas de soucis j'ai tout mon temps, la rassura le plus vieux. 

- Oh, tant que je t'ai sous la main...Magnus ! Appela-t-elle vers le fond de la scène. Tu peux venir mon chou s'il te plait ? S'enquit-elle alors que le susnommé s'avançait prudemment vers elle, descendant de scène un instant. Alec, je te présente Magnus Bane, mon nouveau danseur. Magnus, je te présente Alec, mon frère. 

Alec observa le jeune homme avec attention. Ses yeux mordoré en amande, couvert d'une pluie de paillettes d'or, ses traits asiatiques, sa peau caramel, ses muscles finement dessinés apparaissant sous sa tenue ample de danseur, un sarouel gris perle et un débardeur sans manche, ample, couleur cuivre. Ses cheveux noirs aux reflets bleus étaient coiffés en pointe au sommet de sa tête et le noiraud le trouva tout simplement magnifique. Soudain, ce fut comme si le monde s'arrêtait de tourner, tandis que son coeur battait plus vite que jamais auparavant. Oublié Jace, oubliés les inquiétudes passées, l'esprit d'Alec n'était tourné que vers cet homme, Magnus. Le noiraud mit plusieurs minutes avant de mettre des mots sur ce qu'il ressentait, mais quand il y parvint, un feu nouveau embrasa son coeur et une nuée de papillon s'envola dans son estomac. Il n'était pas malade mais c'était tout comme. De quel mal souffrait-il ? Un coup de foudre....

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Tadaaaaa !!! Des avis ? Des théories ? La suite bientôt !!! ^^

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