Chapitre 6 : Les auditions
Bonjour tout le monde !! Je suis inspirée aujourd'hui !! Je vous conseil de lancer le média à partir de l'audition de Magnus, je mettrais ce symbole pour que vous sachiez quand : (*), voilà bonne lecture !!!!
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Après l'incident du Starbucks qui s'était soldée par sa crise d'angoisse et le sauvetage incongru de la part d'un ambulancier inconnu, Magnus rentra chez lui en courant pour se réfugier dans son refuge. Chez lui, avec son parrain, c'était là où il se sentait le mieux, en sécurité, loins du chaos du monde qui l'entourait, loins du bruit et des angoisse, du stress. Heureusement pour lui, ils étaient vendredi et Ragnor fermait toujours sa boutique de bonne heure ce jour-là, souvent aux alentours de midi par ailleurs, afin de profiter de son weekend avec son filleul, les deux hommes faisant des sorties, cuisinant ensemble, se prélassant dans le canapé ou jouant à des jeux de sociétés qui calmait Magnus et l'aidait à canaliser son énergie. Le jeune homme rentra donc chez lui et se laissa tomber à plat ventre sur le divan, épuisé par sa petit sortie. Le Président Miaou, leur chat depuis qu'ils étaient ici, vient s'enrouler sur son dos, ronronnant agréablement et prêt à s'endormir. Malheureusement pour le pauvre minet, son maitre n'était pas du genre à tenir en place.
- Parrain rentre dans deux heures..., souffla l'Indonésien pour lui-même. Qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire, Président, une idée ?
Le chat au pelage gris releva la tête et fixa ses yeux jaunes sur le visage de l'humain qui le dérangeait dans sa sieste. Se contentant de miauler de mécontentement quand Magnus commença et s'agiter sous lui, le félin déguerpit la queue haute d'orgeuil, s'enfuyant dans la chambre de Ragnor pour dormir en paix sur son couvre lit. L'asiatique, lui, réfléchit quelques instant, son esprit vagabondant ici et là à la recherche d'une idée pour s'occuper, jusqu'à ce que son estomac ne crie famine. N'ayant pu aller se chercher un petit déjeuner digne de ce nom au Starbucks, le danseur prit une banane dans la corbeille de fruit sur la table de la cuisine et, tout en la dégustant, décida que ce serait une bonne idée de préparer le repas pour faire une surprise à son oncle. Il sortit donc tout ce qu'il trouva dans le frigo et entreprit de préparer le repas pour son Pembi.
Deux heures plus tard, Ragnor ferma sa boutique en sifflotant, prêt à rentrer chez lui. Le britannique n'avait pas eut beaucoup de clients et beaucoup de touristes simplement curieux de passer la porte de son magasin. L'homme aux cheveux blancs avait hâte de rentrer à son appartement et de retrouver son neveux qui devait être rentrer depuis un moment déjà. La pensée de Magnus le fit sourire avec nostalgie. Le jeune homme était le portrait craché de sa mère, avec sa douceur, sa bonne humeur et sa joie de vivre. Pourtant, ça n'avait pas toujours été le cas. Il se souvenait de l'époque où la mère de Magnus était décédé, quand il n'était encore qu'un enfant de six ans à peine, triste et effrayé, martyrisé par un homme mauvais qui ne lui portait aucun amour. Ragnor, lui, aurait tout fait pour ce petit garçon qu'il chérissait par dessus tout et qui, au fil des années, était devenu en quelque sorte le centre de son univers. D'abord tuteur, il s'était découvert parent aux côtés de Magnus. Les deux êtres avaient chacun apprit de l'autre, et le libraire chérissait çà plus que tout. N'ayant pas vu le trajet de retour passer, le quadragénaire se retrouva au bas de son immeuble, gravissant les marches une par une pour rejoindre son foyer.
- Magnus ! Je suis rentré ! Lança-t-il d'un ton joyeux en refermant la porte derrière lui.
Le parrain trouva son filleul dans le salon, dansant au rythme d'une chanson qu'il aimait, les yeux clos et le corps emporté par son art, son esprit déjà dans le lointain. Ses vêtements étaient tâchés de sauce tomate, ce qui fit froncer les sourcils au plus vieux. Se rendant à la cuisine, prit d'un doute, le britannique écarquilla les yeux comme un hiboux. La cuisine était sans dessus dessous, des casseroles sales s'empillaient, des tâches de sauce et de nourriture étaient dispersées ça et là, et même le sol semblait couvert d'une substance gluante qui faisait coller ses semelle au parquet vernis. Ragnor poussa un profond soupire agacé avant de se diriger à grandes enjambées pour couper la musique de son cadet et le tirer de sa rêverie. Lorsque les notes cessèrent subitement, Magnus s'arrêta au beau milieu de sa danse et planta son regard ambré dans celui noisette de son parrain.
- Pembi tu es là ! S'écria-t-il avec bonheur. Tu vas bien ?
- J'irais mieux si la cuisine n'était pas devenue un champ de bataille pendant mon absence ! Mais qu'est-ce qu'il s'est passé bon sang ?
- Oh je...je voulais te faire une surprise et te cuisiner un repas puis le Président Miaou est arrivé et en passant devant la chaine hifi sa queue à frôlé le bouton marche et comme la musique était sympa...Désolé parrain...
Ragnor souffla en se pinçant l'arrête du nez. C'était pourtant habituel chez Magnus. Souffrant de TDAH, littéralement un trouble de déficience de l'attention avec hyperactivité, il était normal et courant que le jeune homme commence une activité sans la finir et se laisse distraire par tout et n'importe quoi. Le plus vieux ne lui en voulait pas, bien au contraire ce n'était pas sa faute, mais il ne pouvait pas non plus faire comme si de rien n'était. Faire comprendre à Magnus le situation faisait aussi partit de sa thérapie pour apprendre à vivre avec son trouble et ne pas se laisser envahir par lui.
- Tu veux bien aller nettoyer la cuisine maintenant ? Ensuite on mangera tous les deux d'accord ? Et j'apprécie que tu ais voulu cuisiner pour moi, mon grand. Aller, au boulot, sourit-il avec un clin d'oeil pour lui signifier qu'il n'était pas fâché après lui.
Magnus hocha la tête, rassuré, puis le jeune homme fila en cuisine pour nettoyer le carnage qu'il avait créé en voulant faire une surprise à son parrain. Ragnor le regarda faire en souriant, amusé de voir son filleul fredonner et danser tout en balayant, astiquant, faisant la vaisselle. Malgré tout, malgré ses effort pour rendre à la cuisine tout son lustre, l'asiatique se perdait dans des détails, passant de longues minutes sur une seule tache ou en commençant plusieurs à la fois. Alors le britannique le guida par la voix, d'un ton calme et posé, lui indiquant ce qu'il fallait faire en priorité, comment le faire. Avec son aide, le jeune homme parvint à se concentrer, plus ou moins longtemps, sur une seule et même tâche à la fois. Ce n'était facile pour personne, mais c'était un rythme à prendre et tous deux formaient une bonne équipe. L'Indonésien faisait aveuglement confiance en son parrain qui lui avait sauvé la vie des années plus tôt en l'emmenant loins de son père et de ses maltraitances. Pendant longtemps, d'ailleurs, Ragnor avait même supposé que le TDAH et l'hypersensibilité aux sons de son cadet pouvaient venir de ce qu'il avait vécu dans sa petite enfance, mais ce genre de traumatisme n'était pas facile à prouver et surtout d'ordre psychologique.
Finalement un peu après midi, la cuisine retrouva tout son charme et toute sa brillance, et les deux hommes purent prendre leur repas ensemble, bavardant joyeusement et riant ensembles. Ils passèrent le reste de l'après-midi au calme, le plus vieux lisant un livre dans son fauteuil et Magnus répétant sa chorégraphie dans sa chambre avec un casque sur les oreilles pour ne pas déranger son parrain. Leurs activités étaient souvent de ce genre, calmes et culturelles : ensembles, les deux hommes peignaient, dansaient, lisaient, sculptaient même parfois. Ragnor écrivait aussi et Magnus avait apprit le body painting, art qui le calmait grandement. De temps à autre, ils faisaient une sortie à Central Park ou au musée, dans des galeries d'arts également. Tout ce qui était bon pour nourrir leur esprit et principalement pour calmer les terreurs, les angoisses, et l'hyperactivité de Magnus. Car là était tout le paradoxe : l'asiatique avait de l'énergie à revendre, mais toute activité contenant trop de bruit le plongeait dans une crise d'angoisse mordante et destructrice. Au final, seule la danse lui permettait de combiner les deux. Ce soir-là, à dix-neuf heure tapante, Ragnor vint toquer à la porte de son neveux. Le libraire avait revêtu un jean et un pull gris en laine à col roulé. Avec ses lunettes transparentes sur son nez et ses longs cheveux blancs attachés en queue de cheval, il ressemblait à un professeur de lettres à la retraite.
- Magnus ? L'appela-t-il en entrant. Magnus, on va bientôt y aller, tu es prêt ?
- On ? S'étonna le plus jeune en relevant la tête vers lui. Tu viens avec moi ?
- Evidement ! Quoi, tu pensais que j'allais rester ici pendant que tu passe ton audition ? Hors de question, je t'accompagne et je vais t'applaudir. Peut-être même soudoyer le jury s'ils hésitent à te prendre ! Plaisanta-t-il, arrachant un sourire à son cadet qui tremblait presque de nervosité. Hey, écoute moi, ça va bien se passer, tu es fait pour danser, c'est qui tu es. Je suis sûr que tu vas faire des merveilles.
- Merci, Pembi, sourit le jeune homme en hochant la tête, déposant un baiser sur la joue de son parrain.
Ragnor lui ébouriffa les cheveux avec tendresse puis ils quittèrent l'appartement pour se rendre en voiture jusqu'au studio de danse de la Troupe de l'Ange. Heureusement à cette heure là il n'y avait pas d'embouteillage. Ils arrivèrent donc rapidement au lieu dit et s'engouffrèrent dans la chaleur des locaux. Le studio, gigantesque, était composé de quatre pièces : les vestiaires femmes, hommes, la salle d'entrainement, et la salle de représentation comprenant une scène et des sièges de velour rouge comme ceux qu'on trouve au théâtre. C'était dans cette dernière pièce que se déroulaient les auditions pour intégrer la troupe de l'Ange. Au milieu de ce flot sanguinolent de sièges écarlates, se tenaient la directrice de la troupe, ainsi que les autres danseurs actuels. Il y avait deux hommes et deux femmes présentes. Les deux danseurs, l'un aux cheveux bleus nuit aux pointes bleu ciel, tenait la main du second, blond à la peau bronzée comme de l'or. La première jeune femme avait la peau couleur caramel et de long cheveux sombres et frisés. La seconde avait la peau noire, les cheveux attachés en chignon et une carpe koi à l'encre dorée était tatouée sur sa joue gauche. De l'autre côté, dans l'autre rangée, plusieurs candidats, hommes et femmes de tous âges, attendaient leur tour pour pouvoir passer leur audition. Lorsque la porte se referma dans leur dos, Isabelle Lightwood se retourna et se leva pour s'approcher d'eux en souriant largement.
- Bonsoir ! Je me souviens de toi, Magnus Bane, c'est ça ? S'enquit-elle en notant son nom sur la fiche d'enregistrement. Je suis contente que tu sois venu. Bonsoir, vous participez aussi aux auditions ? Demanda-t-elle avec bonne humeur en regardant dans la direction de Ragnor.
- Non, non, s'amusa le plus vieux. Je suis trop vieux pour ça, je me casserais le cou à coup sur. Non, j'accompagne simplement Magnus, je suis son parrain, Ragnor Fell, se présenta-t-il en lui tendant la main.
- Isabelle Lightwood, enchantée. Bon très bien alors Magnus tu peux aller t'asseoir avec les autres et tu pourras monter sur scène quand je t'appelerais. Monsieur Fell, vous venez avec moi vous asseoir ? Je vais vous présenter les autres danseurs si vous le voulez.
Magnus, dans un reflexe de protection, saisit la main de son parrain, les yeux soudainement embués de larmes. C'était idiot, d'une certaine manière, mais il ne supportait pas que quelqu'un, qui que ce soit, le force à être séparé de son parrain, même s'il restait dans la même pièce que lui. Ce traumatisme datait de l'époque où il était terrorisé que son père ne les retrouve tous deux. Si le jeune homme ne décidait pas de lui-même, ou si son parrain ne le prévenait pas qu'ils seraient loins l'un de l'autre, il ne supportait pas la moindre distance entre eux. Ragnor soupira tristement, attristé par cette réaction, puis il se tourna vers la jeune directrice de la troupe pour lui expliquer le coeur du problème, avouant à voix basse que Magnus souffrait de certaines angoisses et qu'il serait peut-être mieux de rester avec lui pour le calmer. La jeune femme lui assura qu'il n'y avait aucun problème et elle leur sourit avec bienveillance et gentillesse. Les deux hommes s'assirent donc tous deux auprès des autres candidats et Ragnor rassura son neveux, lui chuchotant qu'il allait réussir et que ce serait une prestation magnifique. Les autres prétendants à la troupe passèrent les un après les autres et Magnus fut le dernier appelé sur scène.
- Magnus Bane, c'est à toi ! Sourit Isabelle en vérifiant qu'il n'y avait plus personne après lui.
- Courage mon grand, danse avec ton coeur, tout se passera bien, l'encouragea Ragnor en chuchotant.
L'Indonésien hocha la tête et se rendit sur scène, sous les regard attentifs de son parrain et des autres danseurs. Pour le soutenir, un franc sourire barra le visage du libraire qui leva ses deux pouces en l'air pour lui signifier que tout allait bien. Magnus, habillé d'un sarouel couleur crème et de bande de tissus de même couleur pour couvrir certaines parties de son torse, ne put s'empêcher de rire gentiment, se détendant quelque peu. Il inspira profondemment et, alors que les lumières se tamisaient, commença sa danse. (*) Le jeune homme commença sa chorégraphie à terre, recroquevillé sur lui même. Il leva lentement la tête vers le ciel, tendant un bras vers celui ci dans un geste emplit de délicatesse et d'amour. Puis il le ramena vers son coeur avant de le draper autour de lui, se balançant au rythme de la musique, la tête plongée vers l'arrière. L'asiatique se redressa et sembla déambulé, perdu, son corps semblant battre comme un coeur sur le point de s'arrêter, ses bras flottant dans l'air avec poésie dans des pas dansant avec douceur et poésie d'une danse aérienne et légère, emplie de mouvement gracile et protecteur, comme un enfant cherchant à se replonger dans des souvenirs tendres, dans les bras de sa mère qu'il chérissait plus que tout. Alors que les dernières notes imprégnaient l'air, l'Indonésien baissa les yeux et Isabelle vit une unique larme couler sur sa joue tandis que son dernier mouvement le conduisit au sol, dans la position du début, comme s'il refermait la boite de ses secrets, en ayant déjà trop dévoilé.
La musique cessa enfin et les lumières revinrent. Ragnor, admiratif du talent de son cadet et ému de l'homage qu'il venait de rendre à sa mère disparut au travers de son art, se leva pour l'applaudir, les larmes dévalant ses joues pales. Magnus se releva en souriant, fier de ce qu'il venait de leur montrer. Dans leurs sièges, Isabelle et ses autres danseurs discutaient de sa prestation, argumentant sur les qualités et les défauts dont il avait fait preuve. Le libraire rejoignit son neveux et le serra dans ses bras pour le féliciter tandis que le reste de la troupe se levait finalement pour les rejoindre sur scène eux aussi.
- Magnus, c'était très impressionnant. J'aimerais te présenter la troupe : voici Kieran, Mark, Cristina et Diana, mes meilleurs danseurs. Et nous sommes tous unanime, tu as un vrai don. Est-ce que ça te plairait de rejoindre la troupe ? Sourit-elle avec bienveillance.
Magnus sentit son coeur exploser de joie et il serra ses nouveaux collègues dans ses bras. Il avait réussit, il était danseur professionnel, pour son plus grand bonheur.
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Et voilà ! Un peu de douceur pour changer ! Des avis ? Des théories pour la suite ? A bientôt ! ^^
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