Chapitre 4 : Craindre le passé mais avancer


Bonjour tout le monde !!! Je suis tellement heureuse de pouvoir vous offrir la suite de cette fiction ^^ Je commence mes deux semaines de partiels de fin de licence donc svp bombardez moi de commentaires je vais en avoir besoins T_T Bonne lecture ! 

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Magnus courut dans les rues de New York à en perdre haleine, la tête pleine d'idée et de musique, de futures danses se jouant sous ses yeux alors qu'un sourire éclatant illuminait son visage heureux. La neige avait cessée de tomber sur la ville et le soleil commençait à briller, signe que la journée serait exceptionnellement belle. Le jeune homme rejoignit la boutique de son parrain en quelques dizaines de minutes à peine. Pour une fois, il n'avait pas été distrait par tout ce qu'il voyait, trop pressé de confier à son tuteur la bonne nouvelle qu'il venait d'apprendre et qui pourrait changer sa vie. 

La boutique de Ragnor se trouvait dans une petite allée adjacente à la Grande Avenue. Elle ressemblait à un magasin d'antiquitées et donnait l'impression aux clients de plonger dans le siècle précédent, voire dans un tout autre monde complétement fou et merveilleux, magique et fantastique. Depuis qu'il était enfant, son parrain lui faisant l'école à la maison, Magnus passait ses journées à la boutique, feuilletant de temps à autre les vieux livres dont l'odeur d'ancien lui était devenue apaisante et familière. Ragnor avait toujours su jongler avec habileté entre ses devoirs envers son neveux et ceux envers ses acheteurs, et le jeune homme l'admirait notamment pour ça, entre autre chose. 

- Parrain ! Parrain tu ne vas pas en revenir !! Cria l'Indonésien de joie en arrivant devant la vitrine. Parrain ? 

Peu à peu, l'asiatique perdit son sourire. Le magasin était plongé dans le noir et les stores étaient baissés. Lorsqu'il essaya de forcer la porte, cette dernière resta désespérément close. Il ne devait pas paniquer. Peut-être que son parrain se trouvait dans l'arrière boutique en train de se préparer un thé avant l'ouverture de son échoppe ? Le danseur frappa doucement à la vitre, l'appelant de plus en plus fort, mais personne ne lui répondit. Sentant la panique le gagner et les larmes lui monter aux yeux, le jeune chercha fébrilement son téléphone avant d'appeller le plus vieux. 

- Décroche..., supplia-t-il dans un souffle,...décroche parrain...

Mais, après plusieurs sonneries, personne ne décrocha et le répondeur automatique se déclencha. Magnus réessaya de nombreuses fois sans cesser de frapper à la porte. Le plus jeune sentit un poids lui écraser la poitrine et son souffle se raréfier alors que tous les scénarios se jouaient dans sa tête. Et si il était revenu ? Et si il les avait enfin retrouvé, malgré toutes ces années ? Ragnor lui avait dit que ça ne pouvait pas arriver, mais si c'était le cas ? Inquiet à l'idée qu'il ait pu arriver quoi que ce soit à son parrain, Magnus décida de retourner chez eux au pas de course, oppressé et prêt à fondre en larmes. 

Il ne mit que quelques minutes pour rejoindre leur appartement de Brooklyn. Gravissant les volées de marches quatre à quatre, il sortit ses clés de sa poche et les fit tomber plusieurs fois, son angoisse grandissante. Ses doigts tremblaient tant qu'il n'arrivait même plus à les rattraper. Lors qu'il y arriva, il ne sut toutefois plus ouvrir la porte, tellement son corps était prit de soubresauts. Un gémissement de frustration lui échappa alors qu'un sanglot déchirait sa poitrine et que les larmes dévalaient ses joues en torrents. C'est alors que la porte s'ouvrit, dévoilant un Ragnor à la mine inquiète lorsqu'il reconnu son neveux. 

- Magnus ? Mais qu'est-ce que...?

Le jeune homme fondit en larme alors qu'il se précipitait dans les bras protecteurs de son parrain. Ses épaules tressautaient au rythme de ses pleurs et de ses sanglots douloureux. Les larmes baignaient son visage et il bredouilla des paroles incompréhensible dans sa langue maternelle que même Ragnor, qui comprenait parfaitement l'Indonésien, fut incapable de traduire en anglais. Le plus vieux passa ses bras autour du corps frêle de son cadet et le ramena avec bienveillance à l'intérieur de leur appartement pour le faire s'asseoir sur le canapé. Au milieu des coussin, Magnus se recroquevilla comme un enfant dans le giron de son parrain qui caressait ses cheveux, son corps se balançant d'avant en arrière avec angoisse. 

- Tout va bien, Magnus, je suis là tout va bien, le rassura-t-il. 

- J'ai cru...j'ai cru qu'il était venu..., avoua le plus jeune en sanglotant. J'ai cru qu'il revenait pour nous faire du mal...

Ragnor sentit son coeur se pincer. Son neveux était terrorisé à l'idée que son père ne revienne dans leur vie et ne les retrouve après toutes ces années. Mais le libraire s'était assuré que ça n'arriverait pas et qu'ils seraient tous deux à l'abri du danger, loin de ce monstre qu'ils avaient fuit quatorze ans plus tôt. L'homme aux cheveux blancs embrassa le front de son cadet dans un geste d'amour infini et de tendresse presque paternelle. 

- Je te promet qu'il ne nous fera plus jamais de mal, d'accord ? Je ne laisserais jamais personne toucher à un seul de tes cheveux et surtout pas lui. 

- Mais...mais tu étais pas à la boutique, renifla l'asiatique. J'ai eu peur....Pourquoi tu as pas ouvert ta boutique comme tu avais dit ? 

Magnus releva la tête et fronça les sourcils, essuyant ses larmes. Son parrain portait un tablier couvert de farine alors que le plus vieux ne cuisinait pour ainsi dire presque jamais. Passant son regard sur la pièce, il se figea, la bouche entrouverte. La table de la salle à manger avait été dressée pour deux, des ballons gonflés à l'élium couvraient le plafond et un banderole avec l'inscription "Joyeux anniversaire" pendait en travers de la pièce. L'Indonésien revint à son parrain qui le regardait avec un sourire amusé, l'affection et la tendresse se lisant dans ses yeux noisettes et fatigués de rides par des années de vie bien remplies. 

- Tu...Tu n'avais pas oublié ? Souffla le jeune homme avec émotion, la gorge nouée. Tu n'as rien dit ce matin alors j'ai cru que je m'étais trompé de jour, comme l'année dernière. 

- Magnus, crois tu vraiment que je sois capable d'oublier un seul de tes anniversaires ? Tu sais bien que je ne t'oublierais jamais ! Je voulais te faire une surprise pour quand tu rentrerais ce soir mais étant donné que tu es là, autant faire la fête maintenant ! 

Heureux et soulagé, ses inquiétudes derrières lui, Magnus serra de nouveau son parrain dans ses bras et le plus vieux l'entraina à sa suite dans la cuisine. Tout était prêt, sauf le gâteau, que Ragnor proposa à son neveux de terminer ensemble. L'asiatique, enthousiaste à l'idée de participer, mélangea le chocolat tandis que son ainé beurrait le moule. Ils versèrent la pâte dans ce dernier et le mirent à cuire au four. Magnus, cependant, abandonna bien vite l'idée de nettoyer le plan de travail et entreprit de lécher tous les ustensiles de cuisine couverts de chocolat fondu. Comme à son habitude, il réussi à s'en mettre sur le nez et les joues, comme un enfant qui apprendrait à manger. Avec un rire cristallin, Ragnor entreprit de le débarrasser et ils s'installèrent à table pour porter un toast à la santé du plus jeune, midi approchant à grands pas. 

- Joyeux anniversaire mon grand ! Que tous tes voeux se réalisent ! Lui souhaita le plus vieux. 

- Merci parrain, sourit Magnus. 

- Alors dit moi, reprit le libraire, pourquoi être revenu aussi précipitamment ? Tu as dit que tu étais passé à la boutique, il s'est passé quelque chose ? 

Magnus fronça les sourcils, cherchant dans sa mémoire ce qui l'avait poussé à retrouver son parrain et il sourit en se rappelant ce qui lui était arrivé le matin même. Le jeune homme se leva et fouilla dans les poches de son blouson à la recherche de l'affiche pliée que lui avait confié Isabelle Lightwood, la gérante de la troupe de danse itinérante. Lorsqu'il remit la main dessus, l'Indonésien poussa un cri de victoire et revint vers son Pembi en trottinant pour lui tendre. Ragnor lui prit l'affiche, la déplia et glissa ses lunettes de vue sur son nez avant de lire attentivement les inscriptions. 

- Apparemment il y a un salaire et un contrat si je suis prit, cru bon de préciser le jeune homme. Tu en penses quoi parrain ? 

- Oh Magnus...,soupira le plus vieux, je suis tellement désolé.....désolé pour tous ces pauvres bougres qui vont louper leur audition pendant que tu vas la réussir, rit malicieusement le libraire. Je suis tellement heureux pour toi, Mags ! C'est une super nouvelle une troupe de danse, c'est tout ce que tu as toujours voulu ! Et elle est itinérante, tu pourras voir du pays comme ça ! 

- Tu le pense sincèrement ? Tu pense que j'ai mes chances ? S'enquit le danseur en se grattant nerveusement la nuque, sa jambe tremblante sur place. 

- Magnus, déclara son parrain d'une voix solennelle en posant une main sur la sienne, tu es le meilleur danseur que je connaisse, tu es fait pour ça. Je crois en toi, alors crois-y toi aussi, pour moi. 

L'asiatique sourit et sautilla sur place, excité à la perspective d'entrer dans une troupe de danse, de faire partie d'un groupe, d'une unité, être un membre à part entière, un élément indispensable. Il rêvait de s'intégrer quelque part, de compter aux yeux de quelqu'un, quelqu'un d'autre que son parrain, et c'était enfin sa chance d'y parvenir. Il remercia son parrain pour ses encouragement et ils dinèrent enfin, dans la joie et la bonne humeur, profitant d'un moment de complicité entre eux, comme ceux qu'ils vivaient régulièrement. Les deux hommes passèrent l'après midi à manger, boire, danser et chanter, fêtant dignement l'anniversaire du plus jeune. 

Face à sa joie, redevenue une vraie pile électrique, Magnus ne remarqua pas les coups d'oeil légèrement anxieux que lui lançait son aîné. Il ne remarqua pas la nervosité derrière ses gestes, l'inquiètude sous ses traits, ou le léger tremblement de ses mains lorsqu'il prenait son verre pour boire une gorgée de champagne et se donner un peu de courage. Lorsqu'il trouva enfin la force de parler, le four sonna pour annoncer que le gâteau était prêt. Magnus exprima sa joie et, face à son impatience de manger du chocolat, Ragnor se leva non sans avoir gentiment pressé son épaule et se rendit à la cuisine pour garnir la patisserie. Il ne revint que quelques minutes plus tard après avoir éteins les lumières et allumé les bougies. Vingt et une pour être précis. 

- Selamat ulang tahun, Selamat ulang tahun, Selamat ulang tahun Magnus, Selamat ulang tahun ! Chanta-t-il la chanson traditionnelle des anniversaire, déposant le gateau devant son neveux. 

Magnus ferma les yeux pour faire un vœux, le même qu'il faisait tout les ans et que Ragnor n'avait jamais réussi à percé, puis il rouvrit ses yeux ambrés et souffla ses bougies d'une seule traite sous les applaudissement du plus vieux. Il ralluma ensuite les lumière et coupa le gâteau en part égales. Alors que le plus jeune engloutissait déjà le siens, la bouche pleine et couverte de miettes, les joues gonflées, l'homme aux longs cheveux blancs lui tendit un petit paquet, pas plus gros qu'une boîte d'allumette. Magnus le regarda comme s'il lui présentait une bombe. 

- Qu'est-che que ch'est ? Demanda-t-il la bouche pleine. 

- Avale ce que tu as dans la bouche déjà, le réprimanda gentiment son tuteur, alors que son cadet avalait le tout. 

- Pardon. Qu'est-ce que c'est ? Répéta Magnus. 

- Ouvre le, tu verras. Joyeux anniversaire mon rand. 

L'Indonésien se saisit délicatement de la boite aux reflets argentés. Il retira le ruban vert qui l'attachait et en souleva le couvercle. Sur un lit de velour noir, le danseur en extirpa un médaillon en argent, sertit d'un rubis éclatant couleur de sang. Au dos, une seule inscription en latin "Amor". Le jeune homme regarda son parrain sans comprendre et Ragnor lui donna des explications plus détaillées, une certaine nostalgie cohabitant avec des larmes dans son regard mi-triste mi-heureux. 

- Amor verus nunquam moritur, souffla-t-il d'une voix émue. L'amour véritable ne meurt jamais. Ce collier appartenait à ta mère, Magnus...

- Mama ? C'était à elle ce bijoux ? Il est magnifique..., confia le plus jeune. 

- Quelques mois avant sa mort, j'avais discuté avec elle. Elle m'avait confié vouloir te l'offrir à ton vingt et unième anniversaire, lorsque tu aurais atteint ta majorité, pour que tu n'oublie pas qu'elle t'aime toujours, même de là où elle est. 

Touché par cette attention, Magnus passa le collier autour de son cou et sourit de bonheur. Ragnor sentit de nouvelles larmes lui monter aux yeux. Il s'excusa un instant, affirmant qu'il revenait vite et fila à sa chambre. Dans le tiroir de sa table de nuit, il en extirpa une enveloppe blanche avec écrit "Made", dessus. Le nom biologique de Magnus. Avec un soupire quelque peu angoissé, Ragnor prit son courage à deux mains et quitta sa chambre, se disant qu'il était temps pour Magnus de comprendre toute l'histoire, ce pourquoi ils étaient ici. Cependant, en arrivant dans le salon, il trouva son neveux en train de danser avec le Président Miaou, leur chat, dans ses bras. 

- Pembi ! On peut mettre un film et reprendre du gâteau ? 

Ragnor resserra sa prise sur l'enveloppe avant de la ranger discrètement dans la poche arrière de son jean. Magnus était si heureux en cet instant, il n'avait pas le coeur de voir son sourire se faner. Il lui donnerait l'enveloppe plus tard. Rien ne pressait. Ils avaient toute une vie devant eux pour discuter de tout ça. Hochant la tête pour lui signifier qu'il était d'accord, le libraire vit son protégé sauter sur place et déposer un baiser sur museau de son chat qui s'enfuit de ses bras sous ses éclats de rire. Non, définitivement, cette journée était trop belle pour être gâchée. Et voir Magnus heureux était le plus beau des cadeaux pour Ragnor. Il ne demandait rien de plus. Simplement son bonheur. 

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Tadaaa !! J'espère que vous avez aimé ! 

Des avis ? Des théories pour la suite ? 

Je tiens à remercier Newmoon301208 pour l'inscription sur le collier de Magnus et dont e ne me souvenait plus ^^ 

La suite bientôt ! 

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