Chapitre 3 : Une vraie famille
Bonjour à tous ^^ Je sais que ça fait longtemps que je n'ai pas publié de chapitre sur cette fiction alors je profite de ce petit retour d'inspiration entre deux révisions de partiels pour vous offrir ce petit cadeau <3 Bonne lecture !
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Alec s'étira longuement, faisant craquer les articulations de son cou et de son dos. Le noiraud venait de finir son service avec Jace et se trouvait dans les vestiaires, profitant pour discuter avec lui. Le blond gardait toujours une tenue de rechange dans son casier qu'il pouvait enfiler après avoir prit une douche rapide, contrairement à son collègue qui préférait être rentré chez lui pour se détendre et se prélasser tranquillement. Le plus jeune s'assit à califourchon sur le banc en bois tandis que son aîné passait sr lui un sweat à capuche qui datait de son internat de médecine. Ses cheveux clairs étaient encore ruisselant de la douche qu'il venait de prendre et Alec détourna brièvement le regard lorsqu'il sentit l'envie irrésistible d'y fourrager ses mains grimper en lui.
- Alors, tu viens ce soir ? Demanda Jace.
- Venir où ? S'étonna l'ambulancier en se demandant s'il n'avait pas loupé une date importante.
- Au Pandémonium, comme tous les vendredis quand on finit la semaine, répondit le plus vieux sur un ton suspicieux. Tu as l'air tendu toi, ces derniers temps, ça va ?
- Oui, oui excuse moi, soupira Alec. J'ai juste oublié et de toute façon je ne peux pas. Je dois aller chercher ma soeur au boulot, on va manger chez notre oncle et notre tante.
Tous les vendredis depuis qu'ils se connaissaient, Alec et Jace, ainsi que certains de leurs collègues, allaient au Pandémonium, un club du coeur de ville qu'ils affectionnaient depuis le début de leurs études. Ils s'y retrouvaient pour bavarder, boire des verres et échanger sur les péripéties de la semaine. Parfois, ils s'y rendaient également pour fêter un anniversaire ou, plus tristement, boire un coup à la mémoire des patients qu'ils n'avaient pas pu sauver. Mais Alec avait promis à son oncle Jem, qui l'avait appelé en début de semaine, de venir diner chez lui avec sa soeur. Le noiraud affectionnait sa famille, la seule qui lui restait, et il n'aurait voulu manquer ce diner pour rien au monde, malgré son envie de passer du temps avec le blond.
- Tu n'as qu'à demander à Clary de venir avec toi, reprit le plus jeune. Ce serait comme un premier rencard !
- C'est vrai que ce serait une bonne idée, admit Jace avant de se faire interrompre par la porte des vestiaires s'ouvrant violemment.
Un homme de taille haute au teint halé et à la silhouette longiligne fit son entrée. Ses cheveux sombres étaient coupé courts et il portait un sac à dos gris sr l'épaule. Son visage aux traits délicats était fermé par la contrariété. Avec un soupire, le nouvel arrivant en tenue d'ambulancier ouvrit son casier avec fracas, sans prêter attention à ses deux collègues. Alec échangea un regard surprit avec Jace qui haussa les épaules, signe qu'il n'en savait pas plus que lui sur la situation. Le noiraud se racla la gorge et osa se lancer pour adresser la parole à l'homme contrarié face à eux.
- Tout va bien Raphaël ? Tu as l'air un peu énervé...
Raphaël Santiago se tourna vers lui en refermant brusquement son casier en métal. L'ambulancier faisait partit de l'équipe de nuit et venait se préparer pour prendre son service. Alec savait ce que travailler de nuit signifiait : faire face aux interventions les plus sanglantes, les comas éthyliques, ce genre de joyeusetés. Mais Raphaël, avec son sang froid à toute épreuve, son calme olympien et son sarcasme légendaire savait faire face à n'importe quel type de situation sans sourciller. Du haut de ses vingt-trois ans, l'hispanique était le plus vieux d'entre eux mais aussi le plus fêtard. Le voir aussi énervé était donc curieux et même inquiétant.
- Je viens d'apprendre la meilleure nouvelle de ma vie ! Ironisa-t-il en croisant les bras sur son torse. Lily a appelé et elle prolonge son congé maladie.
- Comment ça se fait ? S'enquit Jace. Elle devait revenir lundi !
- Elle est enceinte, marmonna Raphaël. Elle a appelé pour dire qu'elle démissionnait pour faire une reconversion professionnelle et elle m'a simplement envoyé un texto pour me dire qu'elle me souhaitait bonne chance et qu'elle avait été heureuse de travailler avec moi. Un texto ! Mais c'est pas le pire ! Tu veux savoir la meilleure ? Je viens de voir le boss dans son bureau.
Le boss, c'était leur chef de brigade, Luke Garroway, directeur du service ambulancier. C'était lui qui gérait les équipes, les horaires et les lieux d'intervention. C'était l'homme a aller voir en cas de soucis. Toujours attentifs et à l'écoute de ses équipes, il avait rapidement su gagner leur respect et leur dévouement. Malheureusement, en dépit de son affection pour son patron, Raphaël semblait plus remonté que jamais.
- Et qu'est-ce qu'il t'a dit ? Demanda Alec. Il t'a annoncé avec qui tu allait faire équipe maintenant, pas vrai ?
- Exactement, et figure toi que je vais devoir me coltiner le stagiaire pendant le reste de ma carrière !
- Le stagiaire ? Simon Lewis ? S'assura le plus jeune.
- Apparemment il se plait dans notre service et un poste lui est assuré à la suite de son stage ! Et comme la seule place se libérant est celle de Lily, c'est moi qui en hérite...Ce gamin va me rendre fou ! Il n'est pas capable de garder son estomac en place, hier encore j'ai bien cru qu'il allait rendre sur la jambe du patient qu'on emmenait pour une amputation.
Alec fit la moue, déçut pour son ami. Raphaël était un passionné de son travail et son stagiaire le rendait plus difficile encore que ce qu'il n'était déjà. D'un autre côté, au moins, il pourrait lui apprendre les ficelles du métier et lui permettre de s'accrocher et de ne pas craquer face aux horreurs de leur quotidien. Jace serra brièvement son collègue et ami et lui offrit une tape amicale dans le dos en s'écartant.
- Pourquoi tu viendrais pas avec nous au Pandémonium demain soir ? On devait s'y rendre aujourd'hui mais Alec ne peut pas de toute façon alors autant décaler à demain ! Tu en dis quoi ?
- J'imagine que ça ne peut pas me faire de mal ! Soupira l'hispannique. Très bien, j'en suis, on se retrouve demain alors !
Avec un clin d'oeil en direction du blond, Raphaël agita la main et quitta le vestiaire, prêt à prendre son service. Jace sourit et souffla comme s'il était soulagé. Alec le regarda fixement, tâchant de comprendre ce qui venait de se produire, comme un secret auquel il aurait assisté et qu'il ne comprendrait pas. Secouant la tête, le noiraud se dit qu'il devait se faire des films, prenant ses rêves pour des réalités. L'ambulancier se leva de son banc et récupéra ses affaires, sur le départ.
- Je vais y aller moi aussi, annonça-t-il. J'ai encore deux heures pour rentrer me changer avant de récupérer Isabelle à son local et d'aller dîner. On se voit demain au club.
- Rentre bien, lui sourit son meilleur ami en enfilant son blouson.
Alec hocha la tête et quitta les vestiaires, la tête rentrée dans les épaules pour affronter le froid hivernal. Il n'était que dix-huit heures mais la nuit était déjà tombée depuis longtemps. Rejoignant sa voiture sur le parking, le noiraud vit la neige recommencer à tomber et il grommela dans sa barbe. Il détestait conduire sous la neige mais, n'ayant pas le choix, il ferait avec. Après deux essaies infructueux, sa voiture démarra finalement et il s'enfonça dans l'obscurité. La circulation se fit, étonnement, de manière plutôt fluide et le noiraud rentra chez lui avec facilité. L'ambulancier prit une douche et se changea, revêtant une chemise aussi bleue que ses yeux et un jean sombre. En allant chercher sa soeur, il s'arrêta chez un fleuriste où il demanda un bouquet de rose pastel pour sa tante qui les adorait et il se gara sur le trottoir devant le local qui accueillait la troupe de danse de sa soeur. Le jeune homme sortit de la voiture et regarda sa montre. Constatant qu'il lui restait une dizaine de minutes avant que sa cadette ne le rejoigne, il alluma une cigarette qu'il coinça entre ses lèvres.
De la musique rythmée émanait de l'intérieur et Alec ferma les yeux, profitant des sonorités qui lui parvenait. Expirant la fumée grisâtre de ses poumons, il rouvrit ses paupières en sentant une main fraiche se poser sur sa joue. Sa jeune soeur au regard sombre l'observa avec un mince sourire sur les lèvres. Ses cheveux étaient attachés en un chignon déstructuré et elle portait un robe fluide et bleu sombre, couverte de paillettes multicolores. Ses yeux sombres étaient soulignés de noir et elle déposa un baiser sur la joue de son aîné alors que ce dernier jetait son mégot au loins. Il la serra dans ses bras, inspirant son parfum, et déposa à son tour ses lèvres sur son front pâle. Ils montèrent dans la voiture et Alec roula jusqu'à chez leur oncle et leur tante.
- Tu as passé une bonne journée ? Demanda-t-il alors, sa voix couvrant les chansons passant à la radio.
- Super ! Méliorn est définitivement partit de la troupe, Mark et Kieran se sont enfin réconcilié et Cristina fait de bons progrès ! S'enthousiasma la plus jeune.
Alec ne put s'empêcher de sourire. Il adorait entendre sa soeur lui parler de danse. Non pas qu'il soit particulièrement amateur de cet art, mais il aimait la voir sourire, la voir aussi épanouie dans cette passion qu'elle nourrissait depuis toujours. Il aurait pu l'écouter des heures sans se lasser, rien que pour avoir la chance de voir, encore et encore, cette étincelle de bonheur briller dans ses yeux enfantins. Un peu inquiet quand à la première nouvelle, cependant, il posa une main protectrice sur celle de sa cadette.
- Comment ça se passe, maintenant que Méliorn est partit, tu tiens le coup ? S'enquit-il avec sincérité. Vous étiez proches, lui et toi. Vous êtes sortit un moment ensemble.
Isabelle avait rencontré le jeune homme à son école d'art. Spécialisé dans la mode, il avait bifurqué sur le parcours danse peu de temps après avoir rencontré la plus jeune des Lightwood. Alec savait que ni sa soeur ni son petit ami ne cherchaient quelque chose de sérieux pour le moment et qu'ils ne se voyaient que pour le plaisir, mais depuis peu, Isabelle avait développé plus que de l'attirrance pour le danseur et maintenant qu'il avait quitté la troupe, les instincts protecteur de l'aîné refaisaient surface.
- Je vais bien, lui assura la jeune femme. Je t'assure, ça va super. Et puis je n'ai pas vraiment eu le temps d'y penser. J'ai collé des affiches aux quatre coins de la ville pour trouver un nouveau membres à la troupe. J'ai organisé des auditions dans deux semaines. J'ai même croisé un garçon, assez mignon d'ailleurs, qui m'a demandé s'il pouvait auditionner. Il t'aurait plu je pense.
- Izzy, arrête d'essayer de me caser avec tous les mecs mignons que tu croises, rit le noiraud. Tu n'es même pas sûre que je lui plairais ! Je parie que tu n'as même pas son nom.
- Et bien si, figure toi ! Il s'appelle Magnus Bane, il a été adorable avec moi et c'est vraiment ton type d'homme, sourit-elle avec un clin d'oeil.
- Tu es vraiment infernale ! S'amusa le plus vieux. Maintenant dit-moi, tu en aurais quelques unes en plus de ces affiches ? Je pourrais en coller à l'hôpital, ça te ferait des candidatures en plus.
La jeune femme sourit et se pencha pour embrasser la joue de son frère une nouvelle fois, le remerciant de s'impliquer autant dans son projet. L'ambulancier lui assura que c'était normal et se gara quelques instants plus tard en bas de chez leur famille. Leur oncle et leur tante vivaient un peu à l'écart du coeur de ville, dans une charmante petite maison qui rappelait à Alec les maisonnettes de pain d'épice des contes de fée. Sa tante, Tessa, était auteure et publiait des livres pour les enfants. Son oncle Jem, lui, était thérapeute spécialisé dans les troubles du comportement chez l'enfant et malgré sa soixantaine approchant, il se partirait en retraite pour rien au monde. Alec lui avait demandé, une fois, pourquoi il ne s'arrêtait pas de travailler. L'homme lui avait alors répondu que ses patients grandissaient avec lui, et qu'ils avaient besoins de son soutient, de son aide et de son écoute. Alec n'avait jamais été aussi fier d'être son neveux.
Les deux jeunes Lightwood se prirent la main, comme dans leur enfance, et toquèrent à la porte. Tessa leur ouvrit et les étreignit avec ferveur. Leur tante les avaient toujours considérés comme ses propres enfants et elle les aimait plus que tout au monde. Elle entraina Isabelle à la salle à manger, Alec sur leurs talons. Le noiraud entendit sont oncle fredonner dans la cuisine alors qu'il préparait leur repas et Isabelle mit de la musique tout en discutant avec leur tante. L'ambulancier sourit, reléguant Jace et les problèmes de la journée dans un coin éloigné de son esprit. Ici il pouvait lâcher prise et se sentir bien. Ici il était à la maison, à sa place, auprès de sa famille.
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Tada ^^
Je sais les chapitres sont plus courts que les Chroniques Lightwood-Bane mais c'est plus simple pour moi d'écrire des chapitres plus petit lorsque je passe en Univers Alternatif <3 J
'espère malgré tout que vous avez aimer celui-ci ^^
Des théories pour la suite ? A bientôt !
PS : Surprise, suprise : demain je publie le chapitre 4 de True Love Last Forever Partie 2 ; )
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