Chapitre 16 : Un, dos, tres, amour et stress


Bon, ça fait un an aussi sur celle-ci ! Mais je suis revenue hihi ! Je me suis bien amusée à écrire ce petit chapitre tout mignon et feel good et j'espère que vous rejoindrez Alec sur son nuage de barbe à papa ! Bonne lecture ! 

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Alec avait l'impression d'avoir des ailes et de marcher sur un nuage. Le cœur léger, le corps détendu, ses pieds et son esprit n'avaient plus touchés terre depuis la veille au soir, lorsqu'il avait embrassé Magnus. Il avait encore la sensation des lèvres de l'Indonésien sur les siennes, la chaleur de son corps touchant à peine le sien malgré leur souffle glacé par le froid hivernal, l'unisson de leur cœur, le feu d'artifice dans sa poitrine. Il ressentait tout ça avec la même intensité que la veille et le manque de la présence de son cadet qui brûlait dans ses veines comme de la lave en fusion. Il lui enverrait un message bientôt, pour lui proposer un nouveau rendez-vous. Magnus ne quittait déjà plus son esprit, et il ne rêvait que d'être à ses côtés, là, tout de suite, et non pas...

- Alec ? Alec ? Youhou jolie blonde à meilleur ami, tu m'écoutes ?

...Au Starbucks où travaillait Camille. Reprenant peu à peu conscience de la réalité, l'ambulancier regarda autour de lui et constata qu'il avait passé les cinq dernières minutes devant le comptoire de sa meilleure amie dans le silence le plus total et que la file d'attente derrière lui s'était allongé d'une bonne quinzaine de personnes. Déglutissant difficilement, il bredouilla qu'il prendrait la même chose que d'habitude. La jeune blonde, pas rancunière pour deux sous, s'amusa de le voir aussi étourdi, lui qui était d'ordinaire si concentré dans tout ce qu'il faisait et fredonna joyeusement en lui préparant sa commande. En lui tendant les gobelets de café et le sachet de viennoiserie, elle informa ses collègues qu'elle partait en pause et suivit le noiraud jusqu'à sa voiture en gloussant gentiment comme si elle se souvenait d'une bonne blague.

- Toi alors tu es un cas, vu ton état j'imagine que ton rendez-vous s'est bien passé ? Présuma-t-elle en se recoiffant rapidement.

- Tu n'imagines même pas, il est parfait ! Sourit Alec de toutes ses dents, le rouge commençant même à lui monter aux joues. Il est doux, sensible, plus gentil que n'importe qui, innocent, drôle à sa manière et beau comme un dieu ! Le pire c'est qu'il n'en a même pas conscience, il est tellement humble...

- Et monsieur parfait à un prénom au moins ? Plaisanta la serveuse en haussant un sourcil.

- Magnus, souffla rêveusement le plus vieux. Je te promets de te le présenter, Cam', tu verras tu vas l'adorer !

- Nah, tu sais trop parfait c'est pas vraiment mon style, je préfère les âmes torturées, sourit-elle avec un clin d'œil. Mais je suis heureuse, vraiment heureuse pour toi. Tu mérites d'être heureux, depuis le temps que tu attends ton prince charmant.

L'ambulancier éclata de rire pour masquer sa gêne mais la rougeur sur ses joues le trahissait encore. Il ne savait pas s'il avait réellement trouvé le prince charmant, mais il devait bien avouer que sa présence avait transformé sa vie et son cœur plus qu'il n'y paraissait au premier abord. Camille, elle, n'était pas dupe. Elle connaissait suffisamment le noiraud pour savoir que ce Magnus était différent des autres et que, au vu du résultat provoqué sur Alec, il valait au moins dix fois mieux que la plupart des garçons avec lesquels Alec étaient sortis. La jeune serveuse avait l'habitude, depuis le temps qu'elle connaissait l'ambulancier. Que ce soit au lycée, peu après leur rencontre, ou au cours de ses études de médecines, Alec lui avait toujours présenté ses petits amis, bien qu'ils furent peu nombreux, en définitive. La plupart du temps, ils n'étaient que des simulacres de sosies de Jace, que le noiraud avait bien du mal à sortir de son esprit et jamais il n'avait parut aussi amoureux qu'il ne l'était actuellement. Camille comprit donc sans difficulté que le rêve d'une potentielle idylle avec son collègue était oubliée, reléguée à l'arrière-plan de son esprit embrumé d'amour, de paillettes et de barbe à papa rose. Malgré tout, la jeune femme le fixa un long moment avant de prendre la parole pour s'assurer qu'ils étaient sur la même longueur d'onde.

- Donc, toi et ton beau blond....ça y est, c'est terminé ? Tu as tourné la page ? S'enquit-elle en croisant ses bras sur sa poitrine. Non, parce que même si je ne le connais pas, je n'ai pas envie que ton Magnus souffre parce qu'il ne serait qu'un pansement pour compenser la blessure "Jace Herondale"..., marmonna-t-elle en faisant la moue.

- La blessure "Jace Herondale", carrément ? S'étonna le plus vieux avant d'éclater de rire. Cam', tu parles de lui comme s'il s'agissait d'un traumatisme d'enfance dont j'aurai besoin de parler avec un psy !

- On en est pas très loin, je te signale ! S'offusqua-t-elle en secouant la tête. Sérieux, Alec, tout le monde se porterait bien mieux. Dis moi que tu as tourné la page...

- Oui, c'est promis, rassure toi tout va bien. J'ai dit à Jace que j'étais gay, j'ai tourné la page sur mes sentiments et maintenant j'ai Magnus et...il est vraiment incroyable, si tu savais, souffla-t-il réveusement en reprennant son air lointain qu'il arborait dans le café.

- Pas besoin d'imaginer, tu m'en donne un très bon aperçu. Mais bon, monsieur parfait a beau avoir fait chavirer ton petit cœur, ce serait pas mal d'aller bosser, tu crois pas ? Non, parce que tu vas finir en retard et après tu diras que c'est de ma faute !

Le jeune ambulancier secoua la tête en gloussant mais, avisant sa montre, il constata qu'il allait effectivement arriver en retard à son travail s'il ne se mettait pas en route dès à présent. Remerciant sa meilleure amie et lui promettant de revenir bientôt pour lui présenter son petit ami, il la laissa descendre de sa voiture pour retourner au Starbucks avant de démarrer pour se rendre aux urgences de l'hôpital. Empruntant la voie réservée au personnel, il se gara rapidement, trouvant heureusement une place de libre presque immédiatement, et le noiraud s'empressa de rejoindre son collègue et meilleur ami qui avait déjà vérifié tout le matériel et le bon fonctionnement de leur véhicule. Un sourire d'excuse peint sur les lèvres, Alec le serra rapidement dans ses bras et lui tendit son petit déjeuner que le blond accepta avec reconnaissance, en dépit de son maigre sourire qui témoignait de sa fatigue. A bien y regarder de plus près, le plus vieux des Lightwood constata que son ami de toujours avait les traits quelque peu tirés et les yeux cernés, comme s'il n'avait pas dormi de la nuit. Ou bien étaient-ils gonflés à cause de larmes versées ? Trop obnubilé qu'il était par son bonheur, le noiraud ne s'était pas donné la peine de s'intéresser au bien être de Jace qui paraissait pourtant à bout de nerf, bien qu'il fit tout pour lui cacher son état. Se giflant mentalement, Alec secoua la tête et s'installa à l'arrière de l'ambulance, ses jambes dans le vide, invitant le plus vieux à faire de même. Avec un soupir, Jace s'installa à son tour et grignota sa pâtisserie mollement.

- C'était bien ton weekend ? Demanda malgré tout le blond avant que le noiraud n'ait pu ouvrir la bouche. Ta sœur m'a dit que tu avais un rendez-vous.

- Isabelle ne sait pas tenir sa langue, marmonna Alec en souriant tout de même, les yeux levés au ciel. Oui j'ai eu un rendez-vous, et c'était...c'était génial, avoua-t-il le rouge toujours aux joues. Il est doux, gentil...Je crois que je suis amoureux, sourit-il en baissant les yeux.

- C'est vrai ? S'étonna Jace alors qu'un sourire sincère venait enfin éclairer son visage terne. Alec, mais c'est génial ! C'est une super nouvelle, je suis heureux pour toi. Je comprend mieux pourquoi tu as l'air d'aussi bonne humeur ce matin, je ne crois pas t'avoir jamais vu aussi souriant. Ton chéri t'aurait-il décoincé pendant le weekend ? S'amusa-t-il avec un clin d'œil entendu.

- Quoi ? Non, non, absolument pas ! On a rien fait du tout, en tout cas pour l'instant, mais je te promet que c'était parfait, on s'est embrassé et c'était...incroyable, rêva-t-il une nouvelle fois. Mais toi alors, tu ne m'as pas dit, et tu n'as pas l'air dans ton assiette ce matin...

- Si seulement mon weekend avait pu être comme le tien..., soupira le blond en se passant une main sur le visage avant de secouer la tête. Enfin, c'est comme ça. Ne t'en fait pas, ça va aller.

- Jace, tu sais que tu peux tout me dire. Si tu as besoin de me parler, tu sais que je peux tout entendre. Je suis là pour toi, on est meilleurs amis, tu te rappelles ?

L'ambulancier au teint hâlé secoua la tête, les yeux baissés. Si Alec, au premier abord, prit sa réaction comme une manière de lui faire comprendre qu'il n'avait pas envie de lui parler et qu'il n'avait pas confiance en lui, réalisa rapidement au vu des larmes dans ses yeux que le plus vieux était simplement trop perdu pour savoir par où il devait commencer son récit. D'un geste tendre, il passa son bras dans son dos, se tenant en figure de grand frère pour son meilleur ami qui paraissait plus perdu que jamais. La gorge nouée, déglutissant difficilement, Jace posa sa tête contre l'épaule de son frère de cœur et ferma les yeux pour empêcher ses larmes de couler. Les deux hommes restèrent un moment dans cette position de calme et de quiétude avant qu'il ne se décide enfin à prendre la parole.

- Qu'est-ce que tu as ressenti...quand tu as compris qui tu étais...? Demanda-t-il d'une voix éteinte en reniflant pour se calmer.

- Je ne suis pas sûr de te suivre, Jace...

- Quand tu as su que tu étais gay, grommela Jace en baissant les yeux un peu plus, si tenté que ce soit possible.

- Oh...Et bien, je l'ai accepté très vite, ça me paraissait naturel et...attends, Jace, tu es en train de faire ton coming out ? Hey, je ne te juge pas, enchaîna-t-il en sentant le plus vieux s'écarter de lui brusquement. Je veux juste t'aider. Tu....Tu es amoureux ?

- J'en sais rien, je...je comprends pas ce que je ressens, avoua l'ambulancier en secouant la tête. Je ne suis toujours sorti qu'avec des filles, et depuis le rendez-vous raté avec Clary...Il me fait quelque chose mais j'ai du mal à comprendre ce que je ressens.

- Est-ce que "il" a un prénom ? Supposa le noiraud avec un sourire engageant.

L'urgentiste haussa un sourcil et Alec comprit que l'identité du potentiel coup de cœur de son ami devrait attendre avant de se dévoiler. Peu importe, après tout lui-même ne lui avait pas donné le nom de Magnus. Soufflant doucement, il lui donna tous les conseils qu'il pu, sur le fait qu'il n'y avait aucune honte à aimer les hommes, et que même s'il ne s'en rendait compte que maintenant, ce n'était pas mal. Contre lui, Jace se détendit quelque peu, emagasinant les paroles de son amis comme un baume sur son coeur inquiet et il comprit, bien qu'avec quelques réticences, que oui, il pouvait être gay même en étant sortit avec des femmes par le passé. Retrouvant son calme, le blond se redressa en remerciant son ami de toujours, lui promettant de le tenir au courant pour l'avancé avec son crush. Rassuré, Alec se leva à son tour pour s'installer à l'avant, attendant le premier appel des urgences pour se mettre en route, quand l'ambulance de Raphaël et de Simon arriva sur le parking. L'hispanique descendit de sa place conducteur et fut suivi par le jeune stagiaire qui, bien qu'ayant l'air toujours malade, paraissait moins vert que la dernière fois qu'ils s'étaient croisés. Peut-être qu'il commençait à s'habituer, en fin de compte ?

- Holà, souffla l'urgentiste en arrivant à leur hauteur. Bonne nouvelle, le nouveau a appris qu'il existait des sacs à vomi : pour une fois, il n'a pas rendu sur le patient.

- Je comprends mieux pourquoi il a toujours l'air un peu vert, observa pensivement Alec.

- Tu dois être fier de ton protégé, s'amusa Jace avec une légère rougeur sur les pommettes.

- Il fait ma fierté, c'est un grand garçon maintenant, ironisa Raphaël en levant les yeux au ciel. Allez, chicos, la nuit est finie et moi je vais dormir, souffla-t-il en secouant la tête. Bon courage pour aujourd'hui.

- Repose toi bien, souffla le blond avant de baisser les yeux quelques microsecondes pour les relever comme si de rien n'était.

Derrière le volant, Alec haussa un sourcil et il dû se mordre la lèvre pour éviter de laisser jaillir le sourire presque béat qui menaçait d'étirer ses lèvres. Visiblement, il n'avait pas besoin de chercher bien loin pour trouver le "il" de Jace. Imaginant un instant ses deux amis ensemble, il réalisa qu'ils formeraient un magnifique couple et il se promit de les aider à se rapprocher sans toutefois montrer à Jace qu'il avait déjà compris le secret qu'abritait son cœur. A la place, il se tourna vers lui avec un regard confiant.

- Et si on allait tous ensemble au Pandémonium, ce soir ? Toi, moi, ma sœur et Camille ? Tu en dis quoi, ça pourrait nous faire du bien ! Et puis je pourrais te donner quelques conseils pour séduire un homme, si tu veux ?

Oh regard ébahi et au sourire rayonnait qu'arborait le blond à sa suggestion, Alec su qu'il avait fait mouche. Fier de lui, il démarra en se promettant d'aider son ami de son mieux. Mais pour l'heure, il avait des vies à sauver, et Jace répondit au premier appel tandis qu'il s'engageait dans les rues de New York, la sirène résonnant annonçant le début de leur journée de travail. 

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J'espère que ça vous a plu, des théories pour la suite ? A vendredi, comme toujours ! 

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