Chapitre 10 : Amoureux
Bonsoir tout le monde ! Je suis épuisée, fatiguée, à bout, et j'ai passé une journée loins d'être agréable donc là j'ai réellement besoins d'écrire et de décharger cette journée en mots et en phrases qui me feront du bien tout autant qu'à vous <3 Bonne lecture. Attention passage lémoneux.
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- Qu'est-ce qui ne va pas mon trésor ? S'enquit Ragnor en remuant la pâte à pancakes dans son saladier, les sourcils froncés d'inquiètude.
Son filleul, Magnus, était juché sur le plan de travail juste à ses côtés, assis en tailleur. Le Président Miaou était niché dans son giron et le jeune homme caressait son pelage distraitement, le regard vague, la mine triste comme celle d'un enfant boudeur. Pourtant, Magnus ne boudait jamais. Quand il était enfant, certes, il avait connu de longues périodes de tristesse et de douleur, notamment à cause des sévices que lui faisait subir son père mais également après leur arrivée à New York, lorsque l'asiatique avait du réapprendre à vivre comme n'mporte quel enfant de son âge, ce qui s'était avéré finalement impossible dans de telles circonstances. Pourtant, l'Indonésien avait su remonter la pente et était devenu un jeune homme souriant, solaire et éclatant de vie. Le voir ainsi, aussi terne dans son attitude, soulevait nombres d'interrogation et de soucis chez le libraire qui s'était déjà fait bien trop de cheveux blancs pour son jeune protéger. Le danseur, vêtu d'un pantalon rayé couleur bleu roi et lie de vin, surmonté d'une chemise à paillette bleue nuit et argent, releva ses yeux soulignés de noir vers son parrain et tendit les bras pour que le plus vieux le serre tout contre son coeur, ce que Ragnor s'empressa de faire avec bonheur.
- Je pense à lui tout le temps, avoua Magnus avec une pointe de douleur dans la voix. Je ne pense qu'à lui, et je ne pense qu'à ce qu'on pourrait faire ensemble et à ce que mon corps voudrait mais je ne comprend pas moi même ce que je veux, Pembi, je suis complétement perdu..., chouina-t-il presque, les yeux embués et bas.
- Oh, mon petit chat, sourit le britannique en prenant en coupe le visage de son cadet. C'est normal de se sentir perdu. Ton cerveau et tes hormones sont en pleine ébullition, tu rattrapes tous ces plaisirs adolescents que tu n'as pas connus jusqu'ici, et penser à Alec de cette manière est tout à fait naturelle, même si elle ne doit pas t'empêcher cependant de vivre ta vie normalement.
- Mais il n'y a que lui parrain, je ne pense qu'à lui ! C'est comme si...comme si j'avais du feu dans tout mon corps et j'arrive pas à l'éteindre...tu comprend ?
- Je comprend tout à fait mon grand. Ce désir est dévorant, comme bien souvent, mais tu ne dois pas non plus le laisser te consumer...Regarde, le désir c'est un peu comme ces pancakes, expliqua-t-il en reprenant la cuisson des dits-pancakes. Imagine que cette pâte, c'est Alec et que ton désir, c'est le feu de cuisson. Si tu t'emballe trop, trop vite, ça brule le pancakes et il n'y a plus d'Alec, plus de désir. Par contre, si tu laisse monter la chaleur petit à petit à feux doux et que de temps à autre tu t'autorise à lâcher prise, alors le gout n'en sera que meilleur, pas vrai ? Alors essaie de découvrir peu à peu ce que ton corps souhaite réellement. Je ne te dis pas de faire ça tous les jours à chaque instant, sinon tu brûlera comme ce pauvre pancakes, mais laisse toi du temps pour comprendre les réactions de ton corps, cherche ce qui te plait lorsque tu pense à Alec, quelles parties de ton corps te font le plus de bien, et quand tu seras prêt pour l'étape supérieure, alors ce sera aussi bon que le plus moelleux et croustillant des pancakes, s'amusa-t-il avec un clin d'oeil.
Magnus pencha la tête sur le côté, réfléchissant aux paroles de son parrain. Oui, il pouvait faire ça, prendre le temps, même si ce n'était pas sa grande spécialité, de découvrir sa sexualité, à taton, par hésitation, par questionnements. De toute manière, son Pembi avait promis de toujours être avec lui et de répondre à la moindre de ses questions, pas vrai ? Retrouvant peu à peu son sourire, l'Indonésien sauta du plan de travail pour atterri gracieusement sur ses pieds, faisant feuler le Président de mécontentement, puis il embrassa son parrain sur la joue avant de filer s'enfermer dans sa chambre. Le jeune homme se déshabilla, dévoilant sa peau caramel, puis il s'étendit sur ses draps doux qui chatouillèrent agréablement son corps. Magnus ferma les yeux et inspira profondément pour calmer sa respiration. Il devrait prendre le temps, alors il prendrait le temps. Son esprit divagua jusqu'à se focaliser sur la seule pensée cohérente qui l'habitait depuis plus d'une semaine à présent : Alexander. La boule de chaleur dans son bas-ventre s'embrasa et il commença à haleter, ressentant cette douce et divine pression dans son entre jambe. Mais il ne se toucherait pas là, pas tout de suite. Le jeune homme effleura du bout de ses doigts chaque parcelle nue de son corps à la recherches des zones les plus érogène, et il ne tarda pas à les trouver en gémissant lorsqu'il passait sur l'une d'elle. Le creux de sa clavicule, de ses oreilles, la peau fine de ses chevilles et de ses poignets étaient parmi celles qui lui procuraient le plus de frissons et de plaisir, ainsi que l'intérieur de la cuisse. Le danseur aux yeux ambrés sentit alors un nouveau besoins grandir en lui, un besoins situé bien plus bas, au sud de son anatomie.
Sur cet anneau de chair rose qu'il caressa doucement d'un doigts timide, l'Indonésien sentit son corps perdre le contrôle et se tortiller en gémissant, suppliant instinctivement pour plus, beaucoup plus. Forçant doucement cette intimité chérie et désirée, Magnus cria son plaisir, perdus dans les limbes de la luxure. La pression dans son bas-ventre augmenta encore d'un cran, prête à céder à tout instant. Glissant deux, puis trois doigts à l'intérieur de son antre, le jeune homme enroula sa main autour de son sexe tendu pour s'accorder une dernière délivrance qui le faucha la seconde suivante dans un hurlement d'extase pure portant le nom d'Alexander Lightwood. L'asiatique resta un long moment sur son nuage, le sourire béant et le corps recouvert de sueur. C'était bon, Oh si bon, et pour une fois il se sentait simplement bien, les pensées d'Alec refluant doucement le temps de le laisser se reposer. Ragnor avait eu raison, comme de coutume. Il avait prit le temps et finalement, ce plaisir solitaire n'en avait été que plus jouissif, littéralement. Magnus revint peu à peu sur terre et décida d'aller prendre une douche avant de se rhabiller, son estomac affamé grondant de famine. Retournant à la cuisine, le plus jeune se jeta sur l'assiette de pancakes encore fumante, dévorant les mets préparés par son parrain.
- Et bien, on dirait bien que tu as hérité ça de moi, sourit le plus vieux en se retenant de rire. La faim après les plaisirs, j'étais pareil à ton age. J'avais même caché un frigo dans ma chambre étudiante à la fac, se souvint le libraire avec un brin de nostalgie dans la voix.
- Je meurs de faim, opina Magnus en fourrant deux pancakes pleins de chantilly en même temps dans sa bouche, le tout débordant à la commissure de ses lèvres. Ech qu'on a enchore du ché chi te plait ? Demanda-t-il tout en ressemblant à un hamster glouton.
- Non, je dois aller en racheter ce matin et il ne reste que du café, répondit un Ragnor amusé, expert en décodage de Magnus crypté. J'ai laissé de l'argent sur le buffet, passe au Starbucks que tu aimes bien et prends toi un thé comme tu les aimes. Ensuite tu vas à ton rendez-vous, d'accord ? Je ne voudrais pas que tu sois en retard avec le docteur Carstairs.
Magnus acquiesça et débarrassa son assiette avant de sortir de l'appartement pour y revenir cinq minutes plus tard, ayant oublié l'argent sur le buffet.
- Magnus ! Le rappela Ragnor une fois de plus. Je vais finir par t'en faire un collier, ronchonna-t-il sans méchanceté en lui tendant son téléphone alors que le plus jeune embrassait son front légèrement ridé par ses années de vie.
L'asiatique quitta cette fois son parrain pour de bon et s'enfonça dans les rues de New York à la recherche du précieux Starbucks qu'il connaissait tant et auquel il se fournissait lorsqu'il tombait à court de thé. Ses écouteurs vissés dans les oreilles pour ne pas entendre les bruits assourdissants de la Grosse Pomme, Magnus soupira de bien-être et atteignit la café en quelques minutes à peine, soulagé lorsqu'il constata que seuls quelques rares habitués s'y trouvaient. Il fit la queue, attendant son tour, jusqu'à ce qu'une main posée sur son épaule ne le fasse se retourner. Sursautant contre son gré face à ce contact imprévu avec un inconnu, le jeune homme se crispa tout entier avant que son corps ne fonde comme de la guimauve devant un feu de camp en constatant qu'il ne s'agissait que d'Alec qui lui souriait avec malice. L'asiatique aurait dû s'y attendre : Alec aussi était un habitué des lieux et il avait tout autant le droit que lui de se trouver là. Heureusement, d'un autre côté, que l'Indonésien venait à peinde de se soumettre à son plaisir solitaire, auquel cas il ne savait pas comment il aurait pu réagir devant l'ambulancier cette fois vêtut en vêtements de civil.
- Je savais bien que c'était toi, Magnus, s'enthousiasma le plus vieux. Je suis content de te voir ! Après cette semaine, j'ai bien cru que tu avais effacé mon numéro ou que tu avais peut-être juste oublié, ce que je comprendrais tout à fait tu sais.
- Non j'ai juste...je n'ai pas encore eu le temps...Les répétitions et..., bredouilla-t-il en se tordant nerveusement les mains, désespérant intérieurement que le noiraud les prenne dans les siennes pour le rassurer mais n'osant pas faire le premier pas.
- Ce n'est rien, assura Alec en lui accordant un clin d'oeil. Dis moi, je peux t'offrir quelque chose ? Cela me ferait très plaisir et puis on pourrait parler un peu, à moins que tu ais déjà quelque chose de prévu ?
- Je dois aller à un rendez-vous médical..., marmonna Magnus en baissant les yeux, se mordant la lèvre de dépit.
- Je pourrais quand même te payer quelque chose à boire ? Insista doucement le noiraud en frôlant délicatement les doigts vernis de son vis à vis, cherchant à établir un contact mais laissant au plus jeune toute la possibilité de se dérober s'il ne le souhaitait pas. Peut-être...que je pourrais aussi faire un bout de chemin avec toi jusqu'à ton rendez-vous, si tu es d'accord ?
Le danseur aux yeux dorés releva la tête avec espoir et hocha cette dernière vigoureusement, un sourire éclatant illuminant son visage pur et magnifique. D'une voix timide, mais le rose aux joues et le regard pétillant de ce qu'il apprenait peu à peu comme étant l'amour, Magnus souffla qu'il avait un faible pour les thé verts au citron et Alec commanda pour eux, les deux hommes quittant alors le café en bavardant de tout et de rien, d'eux même et de la vie en générale, bien que Magnus ne dévoila rien de sa vie ou de son passé. Au dehors, les bruits divers de la ville le firent paniquer quelques peu, mais bientôt, ils furent étonnement couverts par la voix du noiraud à ses oreilles, apaisante et douce, presque aussi calmante que les bruits blancs qu'il écoutait d'ordinaire. Magnus réalisa, avec plus d'étonnement encore, qu'aux côtés du noiraud, il semblait à la fois plus agité, prêt à sauter partout sous le trop plein d'énergie qu'il ressentait, mais aussi infiniment plus calme et posé, son esprit parvenant enfin, tout doucement, à se concentrer sur une seule chose à la fois. Il se sentait si bien, tellement en sécurité, qu'il faillit en oublier de se rendre à son rendez-vous. Par chance, Alec était attentif et s'en était souvenu pour lui.
- Tu veux bien que je t'accompagne jusque là ? Je serais plus rassuré si je savais que tu arrivais en un seul morceau.
Magnus sourit simplement et s'émerveilla du monde autour de lui, pointant dans diverses directions et commentant chaque scène sous ses yeux comme un enfant, faisant rire Alec joyeusement. L'asiatique lui donnait l'impression d'être un enfant en pleine aventure au parc, mais le noiraud, pour avoir fait des études de médecines et travaillé des années dans un hôpital, savait que ce comportement cachait bien souvent des troubles plus profonds, sans être forcement grave. Mais, quelque part, l'ambulancier s'en fichait bien. Il aimait voir ce Magnus aussi vif qu'une pile électrique, ça mettait un peu de piment dans sa vie, et il adorait ça. Les deux hommes ne mirent que quelques minutes pour arriver au cabinet et, dans la salle s'attente, Alec se tourna vers son cadet, souriant toujours de bonheur d'avoir pu passer au moins un peu de temps avec lui.
- Je vais te laisser à ton rendez-vous, s'excusa-t-il en se levant. Mais j'étais heureux de passer du temps avec toi. Si tu veux, on pourrait se revoir bientôt ? Je ne veux pas te forcer la main, loins de là, et ça me va aussi si tu dis non, mais j'ai vraiment passer un super moment avec toi et ça me ferait vraiment plaisir si tu acceptais qu'on remette ça.
- Je...je pense que..., bredouilla Magnus avant qu'une voix ne les interrompe avec douceur.
- Bonjour Magnus, souffla la voix du docteur Carstairs en ouvrant la porte de son cabinet. Nous allons pouvoir commencer ta...Alec ? S'étonna le psychologue en reconnaissant le dénommé.
- Oncle Jem ?! Et bien ça, Izzy avait raison, le monde est vraiment petit ! S'amusa l'ambulancier en se tournant vers Magnus, prêt à partager cette douce ironie de l'existence avec lui.
Pourtant, Magnus n'avait pas envie de rire, du tout. Jem Carstairs, son psychologue, était le seul au courant de sa véritable histoire, de la raison de son départ d'Indonésie. Et si Alec l'apprenait ? Pire, et si Alec connaissait tout pour son trouble, son passé ? Et si Alec était un envoyé de son père ?!
- Magnus ! S'écrière Jem et Alec d'une même voix tendit que le jeune homme perdait connaissance sous la panique.
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Tadaaa ! Oui je suis sadique je m'en fiche. Des avis, des théories ? La suite bientôt^^
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