Chapitre 1 : Ainsi va la vie
Bonjour ! Je suis heureuse de vous présenter le premier chapitre de cette fiction ^^ On commence en douceur cette fois et vous verrez les chapitres seront plus cours que ceux des Chroniques Lightwood-Bane (je n'ai pas autant l'habitude avec les UA alors j'espère que vous ne m'en tiendrez pas rigueur). Bonne lecture !
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Le réveil sur sa table de nuit sonna, assourdissant. L'homme tendit un bras en direction de l'appareil et tâtonna quelques instants avant de trouver le bouton arrêt sur lequel il appuya avec vigueur, lâchant un soupire soulagé lorsque l'alarme cessa enfin de lui vriller les oreilles aussi tôt. Un coup d'oeil au cadran digital l'informa qu'il était six heures et demie, l'heure pour lui de débuter sa journée de travail, bien qu'il aurait vendu père et mère pour quelques minutes de sommeil en plus.
Alexander Lightwood se redressa en position assise, les yeux mi-clos, le dos reposant sur la tête de lit. Ses cheveux noirs et courts étaient ébouriffés et ses yeux bleus cobalt encore embués de sommeil, les vestiges de sa nuit s'étendant sous ses yeux en deux cernes sombres qui lui creusaient le visage. Le jeune homme se passa une main molle sur le visage pour tenter d'échapper à l'appel tentateur de quelques heures de sommeil supplémentaires mais il ne pouvait y céder. Prenant son courage à deux mains, le noiraud posa pied à terre et se leva finalement, titubant d'un pas incertain jusqu'à la salle de bain adjacente à sa chambre.
L'endormis se glissa sous le jet d'eau chaude de la douche et sentit ses muscles engourdis se détendre, les minutes passant. Il prit le temps d'émerger totalement et ne sortit de la cabine qu'une fois sûr qu'il pourrait faire un pas sans s'écrouler de fatigue. Il se sécha rapidement et enfila sa tenue de travail, constituée d'un pantalon et d'une chemise à manches mi-longues de couleur bleu nuit unis ainsi que des bottes noires et résistantes. A vingt-deux ans, Alec était l'un des plus jeunes ambulanciers de l'hôpital newyorkais dans lequel il travaillait.
Le noiraud avait passé un diplôme de médecine, se prédestinant à une carrière de pédiatre, lui qui aimait les enfants, mais s'était finalement décidé pour le poste d'ambulancier urgentiste après un stage effectué pendant ses études. Il travaillait en équipe avec Jace Herondale, son meilleur ami. Il avait rencontré le jeune homme de deux ans son aîné pendant son bref séjour professionnel aux urgences et les deux jeunes s'étaient tout de suite parfaitement entendus.
Jace était blond, grand et musclé. Alec lui avait dit une fois qu'il était le cliché même du surfeur californien décoloré. Le jeune homme avait éclaté de rire avant de déclarer que ses cheveux étaient naturellement blond, sans pour autant démentir le reste. Il était drôle, vif d'esprit, séducteur et malgré ses blagues de mauvais goût, Alec l'appréciait énormément. S'il devait être tout à fait sincère avec lui-même et avec les autres, le noiraud aurait admis avoir un coup de coeur pour son collègue, mais il savait que Jace était hétéro et qu'il convoitait, depuis quelques temps déjà, une infirmière qui travaillait, justement, au service psychiatrique pédiatrique.
Alec n'avait aucun problème avec sa sexualité. Il savait qu'il était gay et il s'assumait tout à fait. Pourtant, paradoxalement, ce n'était pas un sujet qu'il abordait avec facilité. Il avait eu de la chance que sa soeur le soutienne lors de son coming out. Ses parents n'en avaient jamais rien sû. Ils étaient décédés d'un accident de voiture quelques années plus tôt avec leur petit frère Max, laissant les deux derniers enfants Lightwood orphelins. Le frère et la soeur, n'étant âgés que de seize et quatorze ans, avaient été placé chez leur tante Tessa Grey, et leur oncle Jem Carstairs à New York. Aujourd'hui, Alec avait vingt-deux ans et il partageait un appartement avec sa petite soeur, Isabelle, âgée de vingt ans.
La jeune femme avait fait des études d'art et s'était spécialisée dans la danse. Aujourd'hui, elle dirigeait une troupe de danse indépendante qui se produisait ici-même, à New York. Alec était très fier d'elle et il allait souvent, avec son oncle et sa tante, voir ses spectacles plus extraordinaires les uns que les autres. A cette heures, la danseuse dormait sans doute encore alors son frère lui laissa un mot sur le comptoir de la cuisine, lui rappelant qu'il viendrait la chercher le soir après sa journée de travail. Le noiraud avala un café en vitesse et quitta l'appartement en enfilant son manteau de travail, le cigle des ambulanciers dans son dos, sans oublier ses clés dans le vide poche.
Le froid mordant de l'hiver Newyorkais lui lécha le visage, ses joues rougissant soudainement. Le mois de Novembre était souvent difficile à vivre. Les températures chutaient brutalement en milieux de mois et des congères s'installaient. Tout était morne, terne et gris malgré l'agitation quotidienne de la Grosse Pomme qui ne dormait jamais, même au beau milieu de la nuit. Il était tôt, mais déjà les rues étaient noires de monde. Des sportifs courraient, des promeneurs sortaient leur chiens et des touristes levés aux aurores prenaient des photos du levé de soleil. Alec soupira et monta dans sa voiture. Il mit le contact et s'engagea jusqu'à la cinquième avenue où se trouvait son starbucks préféré.
Il n'avait rien de différents des autres starbucks de la ville, si ce n'est que dans celui-ci travaillait l'une de ses meilleures amies, Camille Belcourt. Le jeune homme avait connu Camille au lycée. A l'époque, il n'avait pas beaucoup d'amis et Camille venait de France, ses parents ayant migrés aux Etats-Unis pour le travail. Il se souvenait de la première fois qu'il l'avait vu, cette fille grande à la silhouette élancée, ses cheveux blonds tombant en cascade sur son dos. Les garçons n'avaient vu en elle qu'un object de fantasme et les autres filles, jalouses de sa beauté, s'étaient mises à parler sur son compte, disant à qui voulait l'entendre que Camille était une marie couche-toi-là et une vipère.
Le jour où Alec avait dû faire équipe avec elle pour un devoir de science, il avait vu en elle plus que ce que les gens voulaient bien lui faire croire. La jeune femme n'était pas méchante. Elle était même très gentille avec lui, drôle et extrêmement intelligente. La blonde lui avait finalement révélé, un peu honteuse, qu'elle souffrait de certains troubles de l'anxiété qui la rendaient facilement irritable lorsqu'elle était fatiguée ou stressée. Alec l'avait rassuré en disant qu'elle n'avait pas à se justifier et qu'il l'acceptait telle qu'elle était. Le noiraud l'avait même présentée à sa soeur et les jeunes femmes étaient devenues bonnes amies.
- Salut ma belle, lui sourit-il en entrant dans le café.
- Alec ! Comme d'habitude je suppose ? Lui demanda la jeune femme en glissant une mèche de ses cheveux derrière son oreille.
- Oui s'il te plait, c'est mon tour cette fois.
Chaque semaine, Jace et lui inversaient les rôles et se chargeaient d'aller chercher du café et des beignets pour qu'ils puissent prendre un petit déjeuner avant de commencé leur journée, étant donné qu'ils faisaient partit de l'équipe du matin. Cette semaine, c'était à Alec de s'en charger. Le noiraud commanda un café frappé sans sucre pour lui, ainsi qu'un beignet fourré aux pommes, et un maxi late pour Jace ainsi qu'un donut aux éclats de caramels. Camille tendit la commande à son ami avec un clin d'oeil mais le noiraud comprit que le clin d'oeil ne lui était pas adressé, mais bien à l'une des serveuses que l'ambulancier connaissait sous le nom de Maïa.
- Tu lui plais, affirma-t-il en payant le blonde. Tu devrais tenter ta chance.
- On en reparle quand tu aura parlé à ton beau gosse platiné, le taquina-t-elle.
- Ses cheveux son naturellement blonds ! Rit Alec en quittant le café.
Le noiraud retourna dans sa voiture et roula à faible allure jusqu'au parking des employés où il se gara. Il verrouilla sa voiture et se rendit au parking des ambulances, juste à côté, pour retrouver son meilleur ami. Jace était a l'arrière de leur ambulance, vérifiant le matériel comme c'était la procédure chaque matin. Bandes, compresses, gaze, instruments, civière, défibrillateur, tout devait être opérationnel pour leurs missions. Alec s'avança jusqu'à son ami et le gratifia d'un sourire.
Le blond releva la tête et sourit, faisant battre le coeur de son collègue plus rapidement sans même le savoir. Alec sentit ses joues chauffer et il détourna brièvement le regard, se rappelant à l'ordre que Jace n'était pas pour lui et qu'il fallait qu'il passe à autre chose. Plus facile à dire qu'à faire, cependant. Isabelle lui avait conseillé de se trouver un autre coéquipier mais Alec avait refusé. Non seulement il n'aurait fait que fuir le problème, mais en plus il tenait réellement à l'amitié du plus vieux.
- Je suis content de te voir !
- Tu es content de voir du café et un donut surtout, se moqua gentiment le noiraud.
- Aussi oui, rit Jace en empochant son butin.
Les deux amis s'assirent à l'arrière de l'ambulance, leurs jambes pendant dans le vide et ils trinquèrent avec leur gobelet avant de croquet avec gourmandise dans leur patisserie, les dévorant joyeusement tout en bavardant. Ce fut Jace qui parla en premier.
- Faut que je t'en raconte une bonne ! Tu vois Simon, Simon Lewis ?
- Le stagiaire qui a été admis hier ? Demanda Alec pour avoir confirmation. Oui je vois qui c'est, pourquoi ?
- Ce matin, en pointant, j'ai vu Clary et on a discuté, commença-t-il.
Clary. La jolie infirmière qui flirtait sans cesse avec Jace, le blond lui tournant également autour sans qu'aucun des deux n'ait réellement le courage d'inviter l'autre à sortir boire un verre ou dîner en ville. Le noiraud leva les yeux au ciel mais invita son meilleur ami à continuer. Jace prit une gorgée de son late et poursuivit.
- Elle m'a apprit que Simon et elle sont meilleurs amis depuis la primaire. Elle m'a aussi raconté qu'il allait faire son stage chez nous, les ambulanciers, et qu'on l'avait mis avec Raphaël en attendant que Lily Chen revienne de son congé maladie. Bref. Hier soir ils ont eu une intervention chez un gars qui s'était blessé en cuisinant avec un couteau de boucher. Apparemment il s'était tranché deux doigts à la main droite et c'est Simon qui les a retrouvé. Le pauvre a fait un malaise et c'est lui qui s'est retrouvé à l'arrière de l'ambulance, malade comme un chien, alors que le patient discutait tranquillement avec Raphaël.
- Tu plaisantes ? S'étonna Alec en éclatant de rire. Le pauvre, c'est vrai qu'il faut avoir les nerfs pour faire notre boulot...Et puis avec Raphaël ? Il ne sourcille jamais, c'est toujours lui qu'on envoie sur les interventions les plus sanglantes ! Je te parie que si un jour il avait un accident et que sa jambe était foutue il serait capable de s'emputer lui même.
Cette fois, ce fut au tour de Jace d'éclater de rire. Alec apprécia la mélodie de ce rire lumineux qui parvenait à ses oreilles et secoua la tête alors qu'il se surprenait à détailler le visage de l'homme face à lui. Tâchant de distraire son esprit, le plus jeune sortit un paquet de cigarette de la poche avant de sa chemise et s'en alluma une, souffla la fumée par la bouche. Jace fit la moue, l'observant en coins.
- Quoi ? Demanda le noiraud.
- Tu devrais arrêter de fumer, lui reprocha-t-il. Sérieux, Alec, t'es une bête de travail, tu enquilles les heures, tu t'occupes de ta soeur, de ton oncle et de ta tante et en plus tu fûmes. Crois moi, tu ne vas pas tenir la route longtemps à cette allure. J'ai pas envie qu'un jour ce soit toi que je doive transporter jusqu'aux urgences pour une crise cardiaque. Je suis sérieux.
- Je vais bien, Jace. J'arrêterais un jour, mais pour le moment j'ai besoins de me détendre alors je vais me griller cette cigarette et toi tu vas me raconter, ça avance avec Clary ?
Même si entendre parler de la jeune femme lui était difficile, Alec la trouvait plutôt gentille et agréable à vivre. Il ne pouvait pas avoir Jace, mais cette fille ferait sans doute son bonheur, et c'est tout ce qu'il souhaitait à son meilleur ami : d'être heureux. Le blond ne put s'empêcher de sourire en pensant à la jolie rousse du service pédiatrique et sa voix monta d'une légère octave, signe qu'il était enthousiaste.
- J'aimerais vraiment l'inviter à prendre un verre, mais je n'ai pas envie de me prendre un rateaux non plus. Imagine qu'elle me dise non ?
- Je suis sûr qu'elle te diras oui ! Jace, ça se voit comme le nez au milieu de la figure que tu lui plait. Cette fille est faîtes pour toi !
- Tu as peut-être raison...Et toi alors ? Des conquêtes ?
Alec sourit en coin et secoua la tête. Jace essayait de le caser depuis qu'il le savait célibataire, sans savoir que son meilleur ami aimait les hommes. Le noiraud ne préférait pas lui dire pour le moment. Ce n'était pas nécessaire pour le moment. Il allait lui répondre qu'il attendait encore la bonne personne quand la radio s'alluma, leurs annonçant qu'ils étaient appelés pour une intervention. Ils se levèrent comme un seul homme et montèrent à l'avant, Jace s'installant au poste de conducteur. La journée promettait encore d'être chargée pour le noiraud.
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Et voilà pour le début ^^ J'espère que ça vous plait toujours. Des avis ?
Que pensez vous de l'histoire d'Alec ?
Je sais, j'ai fais une Camille gentille et oui c'est délibéré, j'avais envie de voir ce qu'elle pouvait donner comme ça, surtout que dans les livres elle n'est pas totalement mauvaise.
Le prochain chapitre se fera du côté de Magnus ^^ Je vais faires des parallèles comme ça jusqu'à leur rencontre, je trouve ça pas mal !
A bientôt !
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