Epilogue : Orphelin
Et voilà, dernier chapitre de ce tome ! J'espère vraiment que ça vous plaira ! Je vous préviens, sortez les mouchoirs ! Bonne lecture ! ^^
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Deux mois, huit semaines, soixante jours, mille quatre cent soixante heures, quatre vingt sept mille six cent minutes. Des chiffres vertigineux pour une période de temps qui passa, au plus grand damne d'Alexander Lightwood-Bane, comme si le tout n'avait duré qu'une seconde à peine. Deux mois de sursit avant que son époux ne pousse son dernier soupire à cause d'un cancer dont il ne devrait, normalement, pas être atteint. Les premiers jours, Alec n'avait plus été qu'un fantôme anéantis, déambulant dans leur appartement et fondant en larmes à intervalle régulier. Magnus n'avait rien dit aux enfants, mais au font il n'en avait pas eu besoins. Avec son empathie, Max avait perçut la détresse et la douleur chez son Dad et le jeune sorcier en était arrivé à la conclusion évidente qu'il n'y avait plus d'espoir de sauver son Ayah. Les deux frères avaient pleuré toutes les larmes de leurs corps avant de s'enfuir de la maison pour prévenir leur famille à l'Institut et hurler leur douleur dans le jardin de celui-ci, s'éccorchant les cordes vocales. Chacun avait été choqué par la nouvelle, et plus encore Ragnor qui réalisait qu'il allait perdre son fils unique.
Une fois le choc passé, les Lightwood et Lightwood-Bane s'étaient coordonnés pour approfondir les recherches, creusant dans leurs archives pour comprendre comment sauver l'Indonésien. Mais Magnus n'avait pas supporté de les voir s'agiter comme des fourmis sous une loupe, gâchant le temps qui leur restait à chercher une solution qu'ils ne trouveraient jamais plutôt que de passer du temps avec lui. Alec, qui avait promis à son mari de le laisser partir le moment venu, fut le premier à tenir parole, laissant tomber les recherches. Même si ça lui coutait, même si ça leur coutait à tous, c'était la volonté de l'asiatique et c'était leur devoir de l'honnorer. Alors, s'en suivit des pique nique dans Central Park, des dîners à l'Institut, des ballades romantiques au couché du soleil sur le pont de Brooklyn, des dégustations de glaces en regardant la télévision. Magnus goutait une dernière fois aux bonheurs simples de la vie, lui qui ne pourrait plus jamais en profiter une fois de l'autre côté du miroir. L'asiatique était convaincu de pouvoir gérer ses emotions suffisamment pour partir en paix, mais il se trompait.
Ce soir là, deux mois environs après l'annonce de la triste nouvelle, la famille Lightwood-Bane dînait tranquillement chez elle. Max et Rafael s'étaient mis aux fourneaux pour tester une nouvelle recette et faire plaisir à leurs parents. Alec gardait une main ancrée dans celle de son mari, la caressant de son pouce. Le sorcier, lui, faisait peine à voir. Il donnait l'impression d'avoir vieillit de dix ans en quelques mois à peine, ses traits tirés par une fatigue et une douleur constante, ses yeux flous de larmes de peines et son corps amaigrit qui laissait entrevoir chacune de ses articulations et chacun de ses os, dissimulés sous des vêtements épais et trop grands, presque trop lourd à porter pour sa silhouette désormais chétive et frêle. Alors que les trois hommes de sa vie bavardaient joyeusement, tâchant de profiter des meilleurs moments qu'ils pouvaient avant le fin inéluctable, l'Indonésien sentit deux trainée de larmes silencieuse rouler sur ses joues ternes et sa lèvre inférieure se mis à trembler. Sans que son époux et ses fils ne comprenne réellement pourquoi, Magnus fondit en larmes, le visage niché au coeur de ses mains tremblantes.
- Oh mon chat..., déplora Alec en se levant pour le prendre dans ses bras,...Qu'est-ce qu'il se passe mon amour ? S'enquit-il en prenant son visage en coupe pour sécher ses larmes.
- Rien...c'est...c'est pas important, renifla le sorcier en tâchant de calmer ses pleurs.
- C'es important si ça te met dans cet état, répliqua le noiraud avec douceur. Parle moi chéri...
- J'aurais...j'aurais voulu...Je voulais revoir la maison une dernière fois, avoua-t-il la gorge nouée. Et revoir Paris...Juste une toute dernière fois...Mais c'est plus la peine maintenant...
Alec laissa un soupire lui échapper alors qu'il échangeait un regard triste avec ses enfants tout en berçant son mari, leurs yeux embués de larmes. La maison. Magnus parlait de l'Indonésie, à n'en pas douter. Sa terre natale, le pays qui l'avait vu naître. En dépit de la douleur de son passé et de ce qui lui était arrivé pendant son enfance, le sorcier avait toujours porté fièrement sa patrie dans son coeur. Et Paris. Paris la ville lumière, Paris la ville qui lui avait fait connaître l'amour, Paris, ses plus beaux souvenirs avec Alec, avec leurs fils, Paris le paradis qu'il espérait rejoindre quand son heure viendrait enfin et que la mort passerait le chercher pour l'emmener loins de New York. Mais l'immortel ne pouvait plus voyager par Portail, trop épuisé pour ça, et prendre un vol pour l'Indonésie avec une escale en France serait trop compliqué à cette heure de la soirée. Tout au fond d'eux, Alec, Max et Rafael savaient pourquoi le plus vieux ressentait subitement le besoins de revoir sa maison et le pays de son coeur, mais aucun d'eux ne l'avouerait à voix haute. C'était trop douloureux. Pourtant, ils ne voulaient pas laisser l'Indonésien avec une telle souffrance dans l'âme. Heureusement pour eux, Rafael avait de la suite dans les idées.
- Mais on peut y aller ! S'exclama-t-il en regardant son frère. On a qu'a utiliser le gland !
- Mais bien sûr ! S'écria Max en prenant son visage en coupe pour l'embrasser. Tu es un génie, Kelinci !
L'Argentin lui fit un clin d'oeil et se leva précipitamment pour se rendre dans leur chambre, fouillant de longues minutes dans la table de chevet avant de trouver ce qu'il cherchait. Du tiroir, il en extirpa un gland couvert de feuilles d'or qui présenta à ses pères avec un sourire triomphant. Magnus sécha ses larmes et le regarda avec incompréhension tandis qu'Alec demandait à ses fils comment ils comptaient se rendre en Indonésien à l'aide d'un gland doré. Avec un clin d'oeil, l'hispanique le posa à terre et l'écrasa du talon de sa botte. Une étincelle de maie féérique emplie l'air et ils attendirent dans un silence assourdissant que quelque chose se passe enfin, n'importe quoi, qui pourrait expliquer aux deux parents l'enthousiasme certain de leurs petits. Soudain, alors que les jeunes hommes perdaient espoir d'un quelconque changement, ils entendirent enfin des bruits de sabots significatifs d'une cavalerie approchant.
- La Chasse Sauvage..., comprit Magnus alors que ses larmes se tarissaient. Comment vous avez fait ?
- Tu te souviens le Pérou ? La Chasse Sauvage nous a prit sous son aile pour nous y rendre et Gwyn nous a donné ce gland en nous disant de le briser le jour où on aurait besoins de lui et qu'il viendrait au plus vite. Avec lui, on va pouvoir t'emmener revoir la maison et aussi Paris, Ayah.
Le Grand Sorcier de Brooklyn sentit sa lèvres trembler d'émotion alors que son fils lui souriait avec affection. Alec serra sa main avec bonheur, attendant lui aussi l'arrivée de la Chasse Sauvage. Le bruit des sabots et le hennissement des cheveux résonna dans l'air tandis que les elfes de la Chasse arrêtaient leur course devant le balcon des Lightwood-Bane. Gwyn Ap Nudd, dans son armure de Gardien de la Chasse Sauvage, descendit de sa monture et atterrit sur le balcon. Avançant de quelques pas, il fut rejoint par Mark et Kieran, ses deux meilleurs Chasseurs. En les reconnaissant, Max et Rafael sourirent. C'était grâce à eux et grâce à leurs conseils, bien que troubles au premier abord, que les deux frères avaient finit par se dévoiler leur amour. Les deux elfes amants leur rendirent leur sourire avec affection et Gwyn se pencha devant eux pour les saluer.
- Vous avez appelé la Chasse Sauvage et nous répondons à votre appel. Max et Rafael, je suis heureux de vous revoir. Alexander Lightwood-Bane, je sui heureux de te voir également. Tes fils m'avaient dit que tu étais décédé il y a des années.
- Je l'étais en quelque sorte, confirma le noiraud en rougissant.
- Bonsoir, Gwyn, sourit Magnus en se remettant debout avec l'aide de son amant.
- Magnus, mon vieil ami ! S'enthousiasma le Gardien alors qu'un franc sourire illuminait son visage. Je ne t'avais pas revu depuis des années, souffla-t-il en le serrant brièvement dans ses bras. Que t'est-il arrivé mon ami ?
- Ayah est malade, expliqua Max. C'est pour ça qu'on a besoins de la Chasse Sauvage. On voudrait aller en Indonésie et à Paris. C'est vraiment très important...
Gwyn regarda le sorcier à la peau bleue avant de se tourner vers ses deux meilleurs Chasseurs qui hochèrent la tête. Kiera quitta la main protectrice de son amant et se rendit au balcon où il lança un ordre en langue elfique qu'aucun membre des Lightwood-Bane ne comprit. Revenant ensuite vers eux, le roi aux cheveux bleus sourit et fit un clin d'oeil aux deux plus jeune. Gwyn se tourna alors de nouveau face à ses amis de longues date et leur annonça qu'ils chevaucheraient en tête de la Chasse Sauvage, à ses côtés. Reconnaissant de l'attention de l'elfe, Magnus s'inclina doucement, comme il était de coutume de le faire chez les membres du Petit Peuple. Les trois Chasseurs aidèrent ensuite le malade à monter sur le cheval de Gwyn avec Alec dans son dos pour tenir les rênes. Max et Rafael chevauchèrent sur Lancevent, le cheval de Kieran qui, lui, grimpa aux côtés de Mark. Gwyn lança l'ordre de départ et ils chevauchèrent en direction de l'Indonésien.
Sur son cheval, Magnus inspirait de grandes bouffées d'air frais offertes par la nuit, levant les bras dans le ciel pour se donner l'impresson de voler, d'être libre, bien loin de la terre et de ses problème, de sa maladie, de son cancer, et de la mort qui approchait à grands pas. La Chasse Sauvage galopa, plus vive et battante que jamais, et ils atteignirent le pays natal du Grand Sorcier de Brooklyn en un peu moins d'une heure. Les Chasseurs s'arrêtèrent dans le village qui avait vu naitre l'asiatique et Alec aida son homme à descendre de selle, rapidement imité par Max et Rafael. Mains dans la main, pères et fils suivirent le plus vieux qui les guida jusqu'à la maison de son enfance. Aujourd'hui, cette dernière ne se réduisait plus qu'à un amans de ruine et de gravas, mais il se souvenait encore, des centaines d'années plus tôt, de la beauté de l'endroit, des lumières dans la nuit, de l'odeur des plats de sa mère sur le feu. Nostalgique, Magnus s'agenouilla et posa une main tremblante sur un ancien pan de mur qui devait se trouver là.
- Je suis né dans cette maison...J'étais heureux, petits, jusqu'à ce que je découvre qui je suis, jusqu'à ce que ma mère découvre ma vraie nature. Cette maison, ma maison, est devenu un lieu de cauchemars....Et pourtant, c'est grâce à elle que je suis ici, pas malade, mais avec vous trois, sourit-il en regardant son mari et ses fils. Anda akan bangga padaku, ibu.....Tu serais fière de moi, maman...
Alec sentit son coeur se serrer à ces paroles. Magnus était venu faire la paix avec son passé, c'était beau, émouvant, et profondément apaisant en même temps. Ils restèrent dans le silence le plus total et le plus respectueux qui soit, laissant le sorcier pardonner à sa mère, à son beau-père, mais aussi à lui-même pour tout ce qu'il avait vécu. Lorsqu'il se sentit prêt, le coeur plus léger et l'esprit tranquille, Magnus se redressa et annonça qu'ils pouvaient partir de là. Un sourire serein ornait ses lèvres et Alec ne se souvint pas de la dernière fois où son époux lui était apparut aussi bien qu'en cet instant. Enfourchant de nouveau les chevaux de la Chasse Sauvage, les Lightwood-Bane rentrèrent chez eux en faisant escale à Paris, pile à temps pour voir la Tour Effel s'illuminer de milles feux. Magnus avait les yeux émerveillés d'un enfant et ce constat ravi le coeur de son compagnon qui le trouvait magnifique sous les lumières françaises. La nuit s'étira encore un peu puis ce fut l'heure du retour à New York. Le Grand Sorcier de Brooklyn, épuisé, remercia mille fois son ami pour la possibilité qu'il lui avait offerte.
- Je suis heureux d'avoir chevauché avec toi, Magnus. La Chasse Sauvage veillera sur ton âme, mon ami. Ce soir ton étoile brillera plus haute et plus belle que toute les autres, et je ne promet que nous chevaucherons là où tu seras.
- Merci Gwyn...Merci pour tout...
Quittant son ami une dernière fois, Magnus se retira dans sa chambre pour aller se coucher, ses fils le soutenant. Le Gardien avait sentit ce qui se présageait, et il tiendrait parole. Il veillerait le ciel pour préserver l'âme de son ami de toujours qui semblait fin prête à rejoindre les myriades déjà présentes. A son tour, Alec le remercia pour ce qu'il avait permit de faire et l'elfe repartit le coeur lourd sur ce dernier adieux qu'il offrait à ses vieux amis. Lorsqu'il disparut avec sa suite, le noiraud souffla pour se donner du courage puis il rejoignit la chambre conjugale pour retrouver son homme. Magnus était allongé sur son lit, Rafael assis en tailleur à ses pieds, Max auprès de lui. L'Ancien Consul sentit les larmes lui monter alors qu'il s'installait aux côtés de son cher et tendre. L'Indonésien était épuisés, ses yeux étaient troubles, son teint pâle, mais il était heureux. La fin était toute proche, mais il avait fait la paix avec lui-même et il se trouvait avec sa famille. D'ici à quelques heures, il fermerait les yeux et il partirait simplement, tranquillement, entourés des êtres qu'il aimait le plus au monde. La nuit continua de passer, longue et douloureuse. Ils la passèrent en se racontant de vieilles anecdotes et de vieux souvenirs d'antant, Magnus répondant de moins en moins régulièrement. Max et Rafael pleuraient régulièrement, en silence, et Alec s'éfforçait de combattre ses larmes. Il ne voulait pas que Magnus parte dans la douleur et le regret. Puisqu'il devait les quitter, alors autant le faire dans l'amour des siens et de sa famille.
- Sayang....? Demanda Magnus alors qu'une angoisse soudaine le prenait, les larmes dévalant ses joues. Appelle...Appelle papa....je veux le voir....s'il te plait...
- Bien sûr mon chat....Je reviens tout de suite...., promit Alec en déposant un baiser sur son front, composant le numéro du britannique en quittant temporairement la chambre du plus vieux
- Ragnor, j'écoute, le salua la voix du sorcier au téléphone.
- Ragnor, c'est Alec je...Magnus demande à te voir, souffla-t-il la voix tremblante, versant à son tour des larmes trop longtemps contenues. Je crois que...je t'en prie viens avant que...
A l'autre bout du fil, Ragnor avait déjà raccroché. Il ne lui fallut attendre que quelques minutes avant que le bruit significatif d'un Portail ne se fasse entendre. Ragnor Fell en émergea, les traits tirés et les yeux brillants. L'appercevant, Alec le serra dans ses bras, les deux hommes se soutenant l'un l'autre, avant qu'ils ne se rendent tous deux dans la chambre où se reposait Magnus. A la vue de son père, le visage de l'Indonésien s'illumina et le britannique vint se placer à genoux au chevet de son fils pour être à sa hauteur, serrant sa main dans la sienne. C'était la fin, Ragnor le sentait dans sa magie. Son fils, son unique enfant, son petit garçon de toujours, allait mourir et c'était l'heure des adieux. Ne tenant plus, n'ayant plus la force de faire face, l'ancien Grand Sorcier de Londres explosa en de lourds sanglots qui déchirèrent sa poitrine, son visage baigné de larmes enfuit contre le ventre maigre de son cadet qui s'empressa de caresser ses cheveux. Alec batailla en vain pour retenir ses propres larmes mais la tension était trop forte et ses dernières résistances lâchèrent à leur tour. La mort était proche, et il n'y avait plus de retour en arrière.
- Ne m'oblige pas a te dire adieu, annakku...., pleura le britannique en relevant la tête. N'oblige pas un homme à dire adieux à son enfant....Je suis tellement désolé, sanglota-t-il encore, j'aurais voulu faire plus, tellement plus, et te sauver...
- Tu m'as déjà sauvé, papa..., souffla Magnus d'une voix douloureuse. Tu m'as sauvé en m'accueillant chez toi...tu m'as sauvé en m'offrant cette vie, une famille, des amis...Tout ce que j'ai eu dans cette vie je te le dois...tu m'as déjà sauvé le jour où tu as fait de moi autre chose qu'un orphelin....
Ragnor pleura plus encore, avant de se stopper subitement, les paroles de son fils résonnant dans son crâne avec fracas, la lumière se faisant enfin dans son esprit. Mais bien sûr, comment avait-il pu ne pas s'en rendre compte ? C'était pourtant tellement évident ! Le britannique se redressa, les yeux écarquillés, la bouche entrouverte.
- Un orphelin...Mais c'est ça, Magnus ! Tu es orphelin ! S'écira-t-il en partant d'un rire triomphant. C'est pour ça que tu es malade, tu es orphelin !
- Comment...comment ça...? Bredouilla l'Indonésien qui se faisait violence pour ne pas suivre son coeur qui ralentissait dangereusement.
- J'ai beau être ton père, tu resteras toujours le descendant d'Asmodée ! En mourant, sa magie est morte avec lui, sauf que la magie d'Asmodée était ta magie source, celle qui est à l'origine de la tienne ! C'est pour ça que tu es malade, ta magie veut rejoindre sa source et pour ça elle s'en prend à toi ! Mais ça veut aussi dire qu'on peut encore te sauver, si on va a Edom on a une chance.
Alec, Max et Rafael, les yeux brillants, observèrent le mourant avec son père avec intérêt. Ils avaient une chance de sauver Magnus, mais cette décision n'appartenait qu'à l'Indonésien. Il était celui qui souffrait le plus, c'était donc à lui de décider s'ils tentaient leur chance à Edom ou pas. Avec une extrême lenteur, le Grand Sorcier de Brooklyn hocha finalement la tête. Avec un soupire de soulagement, Ragnor entreprit d'ouvrir un Portail pour les enfers afin d'y conduire son enfant. Magnus devrait y aller seul et serait forcé de rentrer par ses propres moyens, une fois que sa magie sera rétablie mais, en théorie, tout irait pour le mieux après quelques temps au Royaume d'Asmodée. Alec, le coeur emplis d'espoir, prit la main de son compagnon dans la sienne et déposa un baiser tendre sur ses lèvres, l'aidant finalement à se relever.
- Tu vas guérir mon chat, tu vas guérir et tu vas nous revenir. Je t'attendrais, tout le temps qu'il faudra, et on sera de nouveau réunis tous les quatre.
- Je vais revenir, confirma l'asiatique qui s'accrochait désespérément à sa famille, les serrant tous les trois contre son coeur. Je vous aime mes amours, je vous aimes plus que tout. Je dois y aller...Je vous promet de revenir, je trouverais un moyen...
Alors que Max et Rafael pleuraient dans le giron de leur père, Ragnor prit son fils dans ses bras, lui chuchotant que tout irait bien, qu'ils l'attendraient tous. Epuisé, Magnus posa son front quelques instant contre celui de son père avant de finalement traverser le Portail pour Edom, dans l'espoir, peut-être vain, que les enfers le guériraient de son cancer. Alors que le chagrin leur serrait le coeur, Max s'écroula subitement en poussant un hurlement déchirant, des larmes de souffrances dévalant ses joues. Et le coeur du second, de part son lien, brûla...
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A suivre dans :
Monsters Love Too {Tome 8}...
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