Chapitre 6 : Et les problèmes s'enchainent
Bonjour amis du jour ! Voici le chapitre d'aujourd'hui, tout en longueur et en saveur aigre douce amère. En espérant que ça vous plaira, n'hésitez pas à commenter et je vous souhaite une bonne lecture ^^
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- J'accepte.
Isabelle, le nez penché sur des dossiers et des rapports qu'elle devait signer, ainsi que des commandes d'armes pour la défense de l'Institut, releva la tête avec surprise. Face à elle, Alec le regardait avec détermination, les bras croisés sur son torse. Le noiraud portait un jean et un t-shirt à manches longues gris sombre brodé de runes noires, un cadeau que Magnus lui avait offert bien des années plus tôt lors de l'un de ses anniversaire. C'était toujours étrange pour Isabelle de voir son frère complétement chauve, lui rappelant de mauvais souvenir et la condition de Frère Silencieux qu'il avait quitté. Mais au fond, la mère de famille ne comprenait que trop la décision de son ainé de se raser le crâne pour soutenir son époux. Il arborait sa nouvelle coupe avec fierté, non pas par vantardise d'avoir fait une preuve d'amour conséquente à son homme, mais bien parce qu'il était fier de ressembler à son sorcier de mari, fier qu'il se batte jour après jour contre la maladie, et c'était la plus grande preuve de courage dont la Chasseuse d'Ombre ait jamais été témoin.
- Tu acceptes de....? Demanda-t-elle cependant avec suspicion.
- De co-diriger l'Institut avec toi, déclara Alec d'un ton doux, presque résolu. J'ai réfléchis et...je pense que tu as raison, ça ne peut pas me faire de mal de revenir travailler et de me vider la tête un peu. Si tu veux toujours de moi pour diriger avec toi, bien entendu.
- Evidemment que oui, Alec ! J'en serais ravie ! S'écria la Nephilim en se levant pour le serrer dans ses bras. C'est une super nouvelle, je suis heureuse que tu reviennes. Qu'à dit Magnus, tu lui as annoncé ?
- Pas encore, non, avoua l'ancien Consul. On en a même pas parlé du tout. On va aller s'entrainer pour son combat contre Lorenzo, il est dans la salle d'entrainement avec les garçons...
La directrice actuelle de l'Institut eut un sourire penaud et une moue dubitative. Elle connaissait son frère par coeur et elle était d'accord avec lui, pour une fois, pour dire qu'affronter Lorenzo Rey dans l'état actuel de Magnus était tout sauf une bonne idée. Mais elle savait également que Magnus ne faisait pas uniquement que combattre Lorenzo. Il se battait contre son cancer, contre le mort, contre cette finalité qu'aucun d'eux ne souhaitait envisager et pourtant à laquelle tous avaient déjà au moins une fois pensé. Isabelle savait qu'Alec masquait son inquiétude du mieux qu'il le pouvait mais la maladie du Grand Sorcier de Brooklyn touchait tout le monde, pas seulement lui-même. Le cancer était comme un poison qui était en train de tous les tuer à petit feu. Au moins, avoir l'esprit occupé empêcherait Alec de devenir fou d'inquiétude.
- Prends le temps qu'il te faut, Alec, d'accord ? Tu reviens quand tu veux, pas de soucis pour ça. Oh, et avant que tu ne partes, papa m'a envoyé un message de feu ce matin, il voulait savoir si j'avais une proposition pour le nom du prochain Consul, tu aurais une idée ? Je me doute que tu ne veux plus le faire mais...
- Jem, lança le plus vieux sans la moindre hésitation.
- Jem ? Répéta Isabelle en fronçant les sourcils. Tu es sûr que...
- C'est un ami à nous, il n'est pas immortel mais à vécu comme tel. Il a été Chasseur d'Ombre, donc il connaît nos lois. Il a été Frère Silencieux, ce qui le rend plus sage que nous tous, et il est marié à Tessa, ce qui renforcerait les liens avec le Labyrinthe en Spiral. C'est le meilleur choix possible.
La fille de l'Ange du reconnaître que son frère visait juste en pointant le nom de Jem comme potentiel futur Consul. Bien sûr, même après l'avoir soumis à Robert qui était l'Inquisiteur, ce serait au Conseil de l'Enclave de décider du nom définitif, mais elle ne doutait pas un seul instant que Jem Carstairs avait toutes ses chances d'être accepté comme Consul, si seulement il acceptait son rôle. Après qu'elle l'ait remercié et serré une nouvelle fois dans ses bras, Alec quitta sa soeur pour rejoindre enfants et époux qui l'attendaient patiemment dans la salle d'entrainement. Lorsqu'il pénétra dans la pièce, le noiraud sentit son coeur se serrer avant de se remettre à battre plus ou moins normalement. Chaque fois qu'il posait son regard bleu cobalt sur son compagnon, ça lui faisait toujours le même effet de stupeur, de douleur et d'amour sincère. En tout et pour tout, ça ne faisait qu'un mois et demi au total que Magnus avait commencé son traitement par chimiothérapie, et pourtant l'Indonésien avait déjà bien changé.
Mis à par son crâne rasé, d'autres changements s'étaient opérés en lui, bien plus important encore. A cause du traitement, sa pilosité s'était vue réduite à néant. Ses sourcils avaient disparut et sa barbe de quelques jours qu'Alec aimait tant avait elle aussi laissé place à une peau nue et imberbe. Ses traits étaient tirés par la fatigue, ses yeux dorés devenus ternes cernés par des poches violettes causées par ses insomnies à répétition. Ses joues, elles, s'étaient creusés à force de sous nutrition et de vomissements quotidiens. La peau autrefois chaude et caramel avait pâlit et Magnus, lui qui était un véritable radiateur ambulant, frissonnait sans cesse et était obligé de s'habiller chaudement. L'asiatique avait du retirer ses bijoux qui lui irritaient la peau et ses ongles étaient cassant, laissé à nu sans vernis pour les habiller. Sa garde robe avait également changée. Souvent épuisé, l'immortel ne s'habillait plus que par nécessité. Bien loins de ses costumes habituels, le sorcier gardait une touche de couleur dans des chemises plus larges et des pantalons brillants qui dissimulaient son corps amaigri. A ses côtés, Max et Rafael, eux, étaient toujours les mêmes, forts pour leur Ayah.
- Tout va bien mes amours ? S'enquit le Chasseur d'Ombre en les rejoignant, déposant un baiser tendre sur la tempe de son cher et tendre.
- Tout va très bien, Sayang, lui assura Magnus en étouffant un raclement de gorge. On vas pouvoir commencer l'entrainement. Bon, le défis que m'a lancé Lorenzo suppose un combat comme celui que tu as effectué lors de ta cérémonie, Hatiku, expliqua le sorcier alors que son mari s'installait aux côtés de leur fils ainé. On va donc s'entrainer comme pour ton combat. Aller, donne moi tout ce que tu as, souffla-t-il en se mettant en position de combat.
Le jeune immortel à la peau bleue lui lança un regard implorant. Il n'avait pas envie d'être la cause d'un mal-être quelconque chez son ainé. Il se souvenait des réactions de l'asiatique lors de leur précédent entrainement et il ne voulait pas que son père soit de nouveau victime d'une crise causée par la fragilité de ses poumons. Pourtant, Magnus le regardait d'un air tranquille et confiant derrière ses yeux fatigués. Ce jour là, il portait un sarouel cuivré et un pull à grosse maille jaune orangé couvert de breloques dorés. De quoi le mettre à l'aise lors du combat tout en le maintenant bien au chaud. Max appela donc à lui une partie de sa magie et commença à attaquer son père qui riposta d'abord doucement avant d'attaquer à son tour, se remettant doucement dans le bain des combats à base de magie. Le sorcier souriait face à ces capacités qu'il croyait ne plus pouvoir maitriser et il espérait, par cet intermédiaire, prouver à son époux qu'il n'était pas inutile et qu'il était toujours capable de faire des choses bien. Alec, lui, le regardait avec admiration et bonheur, heureux de voir son cher et tendre évoluer dans son élément.
Magnus remporta le premier duel de justesse, à bout de souffle. Max lui proposa de faire une pause, histoire de s'hydrater un peu, et l'Indonésien hocha la tête avec lenteur, son front ruisselant de sueur. Le plus vieux toussa une nouvelle fois sous le regard inquiet des trois autres. Depuis quelques jours, l'asiatique commençait régulièrement à être prit par des quintes de toux à répétitions qui le réveillaient parfois même au beau milieu de la nuit et qui l'empêchaient bien souvent de se rendormir. Alors que ses yeux dorés croisaient leur mines inquiètes, Magnus se força à sourire pour les rassurer sur le fait qu'il allait bien, avant de se frotter les yeux. Son glaucome évoluait, et pas dans le bon sens du terme. Cela faisait plusieurs jours que sa vision de l'oeil droit était trouble, pratiquement floue dans sa totalité. Mais, une fois n'est pas coutume et presque à moitié déjà aveugle, le Grand Sorcier de Brooklyn n'avait rien dit à sa famille pour ne pas les inquiéter, refusant de leur avouer que les gouttes n'avaient strictement aucun effet sur son problème.
- Aller, on reprend, souffla-t-il alors que son torse se soulevait presque chaotiquement.
- On devrait peut-être faire une pause, Ayah, proposa Rafael. Tu veux un peu d'oxygène ? Tu es blanc comme un culo de vampiro, jura-t-il dans sa langue maternelle, faisant sourire le plus vieux.
- Tout va bien, pequeño, on peut reprendre.
Avec un soupire, Max se repositionna, prêt à attaquer de nouveau son père, mais également prêt à retenir ses coups et sa magie si le besoins s'en faisait sentir. Magnus s'efforça de se concentrer sur le combat et les attaques de son fils cadet en vue de riposter mais ses oreilles bourdonnaient sans cesse, l'étourdissant peu à peu. Il sentait un poids dans sa poitrine et sa gorge était sèche. Levant un main devant lui pour signifier qu'il avait besoins d'un temps mort pour reprendre son souffle, l'asiatique fut pris d'une brusque quinte de toux qui lui fit plier genoux, une main crispée sur la poitrine, l'autre plaquée sur sa bouche. Recroquevillé sur le sol de la salle d'entrainement, l'immortel peinait à ne serait-ce qu'inspirer un peur d'air neuf dans ses poumons. Sa vision de fit de plus en plus réduite, rétrécie comme s'il regardait par le trop d'une serrure, et sa toux devint grasse, sa respiration sifflante et son rythme cardiaque frénétique. Paniqué, Alec se précipita sur lui avec la bouteille d'oxygène et son masque pour le lui placer sur la bouche et le nez.
- Respire mon chat, ça va aller. Je reste avec toi, tout va bien.
Mais le sorcier secoua la tête négativement. Le masque à oxygène n'avait absolument aucun effet sur sa crise du moment et il avait l'impression qu'il allait mourir asphyxié dans les minutes à venir. Comprenant que quelque chose clochait, Alec demanda à son fils cadet d'ouvrir un Portail pour l'hôpital mais Max n'avait plus aucune force suite à son affrontement avec son père. Il ne restait plus d'autre choix à Alec que passer par des moyens Terrestres pour sauver son mari étendu sur le sol, le noiraud appela une ambulance pour emmener son époux au plus vite aux urgences de l'hôpital où travaillait Catarina. Pendant le court temps d'attente, l'ancien Consul envoya Rafael prévenir leur famille qu'une ambulance arrivait pour emmener Magnus. Dans ses bras, la respiration de l'Indonésien ne se résumait plus qu'à un mince filait d'air.
- L'ambulance va arriver mon chat, tout va bien se passer, je te le promet, chuchota-t-il en caressant ses cheveux, les larmes au bord des yeux.
Magnus hocha tristement la tête, se sentant partir peu à peu dans l'inconscience. Epuisé et en manque d'air, l'immortel ne mit que quelques secondes de plus avant de sombrer dans les bras de Morphée. Isabelle, Jace, Clary et Simon arrivèrent en courant, leur petit groupe mené par Rafael, et ils prirent soins du sorcier en attendant l'arrivée des ambulanciers. Max et Rafael étaient en pleurs dans les bras de leurs oncles et tantes qui bataillaient eux-aussi pour ne pas fondre en larme devant l'état de leur ami qui allait de mal en pis. Finalement, les urgences arrivèrent et transportèrent le malade sur un brancard. Alec fut autorisé à monter dans le véhicule avec lui, mais pas plus. Isabelle promit de les rejoindre le plus vite possible à l'hôpital pour prendre de ses nouvelles. Ce fut l'un des trajets les plus longs que le noiraud eut à traverser. Sa main serrant celle de son mari inconscient, le Chasseur d'Ombre tâcha de garder son calme. Magnus allait s'en sortir, il ne pouvait pas ne pas s'en sortir, c'était impensable. Lorsqu'ils arrivèrent aux urgences, les ambulanciers conduirent Magnus au service de Catarina et Alec fut conduit en salle d'attente où sa famille le rejoignit bien vite. Max et Rafael se réfugièrent dans ses bras et sanglotèrent de tout leur soul, priant Raziel pour que leur père s'en sorte.
La famille passa plus de quatre heures à attendre dans cette salle infernale. Jace essayait de soutirer des informations à tous les médecins qui passaient devant eux, se faisant envoyer balader à chaque fois. Simon, lui, avait dévalisé la cafétéria de l'hôpital pour leur apporter des dizaines de cafés pour les tenir éveiller et alertes. Isabelle serrait dans ses bras une Clary tremblante et sanglotante. Elle aussi avait trouvé une figure paternelle chez Magnus et le voir dans cet état était plus que douloureux. Mentalement, Alec remercia Raziel pour lui avoir offert une famille comme la sienne, aussi présente et aimante, restant avec lui dans un hôpital terrestre pour ne pas le laisser seul, lui ainsi que les enfants, dans cette épreuve qui n'en finissait pas. Contre lui, le noiraud sentit son plus jeune fils se redresser en reniflant.
- Dad...Ayah va s'en sortir, pas vrai ?
- On est dans un bon hôpital, mon coeur. Ayah est entre de bonnes mains. Ayah va être soigner et quand il rentrera à la maison on prendra soins de lui. Peut-être que j'aurais dû plus le ménager, j'aurais dû le laisser moins se fatiguer...
- Non, Dad ! Intervint Rafael en se redressant à son tour. Tu ne vois pas qu'Ayah n'en peut plus et que ça le rend malheureux ? Il nous l'as dit, il se sent complétement inutile maintenant que tu veux tous faire à sa place. Je sais qu'il est malade et que tu veux le protéger mais si on ne le laisse pas faire ce qu'il veut ce n'est pas le cancer qui va le tuer, ce sera nous.
- Je....
- Alec ? L'appela une voix avant qu'il n'ait pu répondre.
Le dénommé tourna la tête pour apercevoir Catarina qui se trouvait dans l'embrasure de la porte. A ses côtés, Ragnor venait d'apparaitre, essoufflé. La sorcière avait dû prévenir son partenaire que Magnus avait été admis aux urgences et Alec se maudit intérieurement de ne pas avoir pensé à appeler son ami pour le prévenir. Le britannique avait les yeux embués, signe de ses larmes contenues et de son angoisse pour l'état de son fils. La sorcière, elle, portait sur son visage les signes d'un trouble profond et d'une inquiétude certaine. A son approche, tous les membres de leur famille se levèrent d'un même geste, comme un seul homme, pour écouter ce qu'elle avait à leur apprendre sur l'état de santé du Grand Sorcier de Brooklyn.
- Quelles sont les nouvelles ? Interrogea Alec en serrant ses enfants contre son coeur.
- Il n'y a pas vraiment de manière douce d'annoncer ça alors je serais la plus concise possible, soupira l'infirmière. Les poumons de Magnus ont été abimés par son traitement et ses entrainements prolongés. Je l'ai examiné et...il a une pneumonie. C'est assez courant, chez les malades du cancer, mais ce n'est pas à prendre à la légère. Je l'ai placé sous aide respiratoire et il devra rester à l'hôpital jusqu'à nouvel ordre. Il fait de la fièvre, son glaucome a presque entièrement obstruer sa vue de l'oeil droit et il est complétement épuisé. J'ai été obligée de susprendre la chimiothérapie au moins le temps qu'il se soigne...Je suis vraiment désolée...
- Est-ce qu'on peut au moins le voir ? Demanda le noiraud dont les jambes se mirent à trembler, ses fils l'aidant à se rasseoir pour lui éviter de s'écrouler.
- Il m'a demandé s'il pouvait vous voir tous et j'ai dis oui mais un seul à la fois et pas plus de dix minutes. Il va lui falloir beaucoup de repos. Et comme vous vous en doutez il ne pourra pas non plus affronter Lorenzo, pas dans cet état. Il va falloir trouver une solution, même si je ne sais pas laquelle.
Alec se passa une main sur son visage et tous se rassirent. Magnus avait une pneumonie, ce qui expliquait ses toux incessantes et ses difficultés à respirer. Chassant les larmes qu'il avait dans les yeux, le noiraud attendit de pouvoir le voir. Il voulait voir son époux en dernier, après tout le monde, grappiller le plus de minutes possible pour rester avec lui autant que faire ce peut. Ragnor fut donc le premier à aller voir son enfant mal en point. Le sorcier à la peau verte resta pendant les dix minutes réglementaires, sortant de la chambre de son fils le visage pâle, manquant de s'éffrondré en retournant à la salle d'attente. Jace, qui faisait les cents pas, l'aida à s'asseoir et lui confia un café sucré pour l'aider à se remettre. Alec comprit que l'ancien Grand Sorcier de Londres avait transmis presque l'intégralité de son énergie à l'asiatique pour lui permettre de guérir plus rapidement. Jace, voyant que Ragnor reprenait peu à peu des couleurs, fut le second à aller voir l'Indonésien.
La chambre de Magnus était plongée dans l'obscurité pour ne pas affaiblir ses yeux déjà sensibles. Dans le lit médicalisé, son corps semblait frêle et chétif, cadavérique. Des cathéter de fluides nutritifs et de sérum étaient liés à ses mains et ses bras, et une épaisse canule reliée à l'aide respiratoire était fixée au niveau de son nez. De là où il se trouvait, le Chasseur d'Ombre entendait clairement le sifflement irrégulier de la respiration de son ami. En apercevant une silhouette dans l'encadrement de la porte, Magnus leva une main faible et tremblante pour faire signe et Jace ne put s'empêcher de sourire. Avec Magnus, ils se comprenaient : tous deux avaient la fâcheuse tendance à cacher leurs émotions par des sarcasmes.
- Tu as une tête affreuses, le salua le blond en lâchant un sourire mêlé de tristesse.
- Je suis content de te voir aussi, blondie. J'ai toujours une meilleur tête que toi.
- Je devrais peut-être essayer de me raser les cheveux moi aussi, peut-être que ça me rendrait sexy ? Plus sérieusement, comment tu te sens, Magnus ?
- Je suis fatigué...mais ça va, se força à sourire le plus vieux avant d'être prit d'une nouvelle quite de toux.
Jace le regarda d'un air attristé. Magnus allait mal, et même si le sorcier était un battant, il y avait toujours ce risque, cette crainte qu'il ne tienne pas le coup, que le traitement soit innéficace, que l'issue finale soit cette fois définitive. Le Nephilim posa une main sur celle de son ami et sourit tristement, ne sachant plus quoi dire ou quoi faire pour aider le plus vieux dans cette situation. Il lui parla alors de sa demande à Alec pour être de nouveau parabatai et du fait que le noiraud avait accepté. Contre toute attente, la nouvelle apporta un sourire serein et soulagé au sorcier dont le visage se détendit drastiquement.
- Jace, tant que je serais ici, en tant que son parabatai, promet moi de veiller sur mon Alexander. Promet moi de toujours veiller sur lui, c'est tout ce que je te demande...
- Je te le promet Magnus, souffla le blond avant que l'immortel ne tousse une fois de plus. Je vais te laisser te reposer, tu en as besoins. Je reviendrais bientôt t'embêter.
Magnus hocha la tête et ferma les yeux alors que le plus jeune quittait sa chambre. Le Grand Sorcier de Brooklyn se réveilla plusieurs heures plus tard, s'étant endormis sans même s'en rendre compte. Assis au bord de son lit, tenant sa main, Alec fredonnait leur comptine, celle qu'ils chantaient à leurs fils pour les endormir lorsqu'ils étaient petits. Voyant que son mari était enfin réveillé, le noiraud lui sourit amoureusement, mais les yeux baignés de larmes non versées qu'il retenait depuis le debut de la journée. L'Indonésien leva une main tremblante pour la poser sur sa joue et quémander un baiser tendre que le Chasseur d'Ombre lui offrit avec douceurs, leurs lèvres se rencontrant avec bonheur et tendresse.
- Je suis content que tu sois là, Sayang, tu m'as manqué, avoua l'immortel en caressant sa main entre les siennes. Tu es là depuis longtemps...?
- Depuis que Jace a quitté ta chambre. Je voulais rester avec toi le plus possible, chuchota-t-il alors. Les enfants sont là aussi mais ils se sont endormis, avoua-t-il en pointant du doigt vers le fauteuil où les deux jeunes hommes dormaient l'un contre l'autre, blottis sous une couverture. J'ai eu tellement peur mon amour...
- Tu n'avais pas a avoir peur, Alexander, le rassura Magnus. Je savais que j'allait m'en sortir. Tu es incapable de te débrouiller sans moi, s'amusa-t-il alors que sa respiration devenait sifflante et difficile. Jace m'a dit, pour votre liens parabatai...je suis content...je suis très content, avoua-t-il avec sincérité. Il pourra prendre soins de toi quand je serais trop fatigué.
- Mais c'est de toi dont j'aurais toujours le plus besoins, tu le sais. Et on va te soigner, chaton. Tout rentrera dans l'ordre, tu verras.
Magnus sentit ses yeux s'embuer mais il ne répliqua pas, ne s'en sentant pas la force à cet instant. L'asiatique se contenta se serrer la main de son cher et tendre dans la sienne et de se laisser bercer par sa voix, sombrant de nouveau dans les bras de Morphée avec la satisfaction de savoir que, quoi qu'il puisse arriver, Alec ne serait plus jamais seul.
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Et voilà pour aujourd'hui ! J'espère que ce chapitre vous a plu ! Des avis sur l'état de Magnus ? Des théories ? Comment faire pour le combat contre Lorenzo ? La suite demain ! ^^
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