Chapitre 4 : La vérité fait souvent mal


Bonjour tout le monde !! Voici le chapitre du jour !! J'espère qu'il vous plaira, n'hesitez pas à commenter et prenez soins de vous il faut chaud en ce moment ! Bonne lecture ^^

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Un mois. Un mois c'était tout ce qui lui restait avant de devoir affronter Lorenzo Rey. Magnus savait qu'il avait fait une erreur d'accepter le défis. La dispute qui s'en était suivit avec son mari lorsqu'ils étaient rentrés pouvait en témoigner. Le Chasseur d'Ombre était fou d'inquiétude pour son époux et le sorcier devait bien admettre que ses craintes étaient justifiés. Avec son traitement, il s'était considérablement affaiblis même s'il refusait de laisser paraître quoi que ce soit. Avec Alec, dans leur intimité, leurs ébats et leurs étreintes s'étaient drastiquement adoucis et n'avaient presque plus rien de passionnel, bien que toujours dans l'amour le plus sincère et la tendresse la plus pure. Alors affronter Lorenzo, ce lézard sans cervelle, pour converser son titre de Grand Sorcier de Brooklyn ? La défaite était courut d'avance et il en était parfaitement conscient. Mais Magnus n'avait pas pu refuser le défis. 

Même s'il était malade, l'Indonésien n'était pas du genre à baisser les bras aussi facilement. Et il avait aussi l'envie et la volonté de boucler son caquet une bonne fois pour toute à ce lézard perfide. L'asiatique avait bien vu son meilleur ennemis loucher sur le bout de son cathéter qui dépassait de sa chemise. Magnus avait voulu le camoufler mais c'était trop tard, le mal était fait. Lorenzo avait profité de l'occasion et de la faiblesse du plus vieux pour chercher à récupérer un titre qu'il ne lui avait jamais réellement appartenu et qu'il ne méritait certainement pas. Soupirant, couché en rien de fusil, Magnus se passa une main sur le visage et détailla la silhouette endormie à ses côtés. Malgré leur dispute de la veille, Alec et lui s'étaient couché par une réconciliation sur l'oreiller, faite de baiser et de caresses légères. Mais le noiraud était lui aussi fatigué de ces nuits blanches passées à veiller sur son compagnon malade et Magnus, au fond, s'en voulait d'être la cause d'une telle fatigue. 

L'Indonésien voulu tendre la main pour la déposer sur le visage de son époux et lui caresser la joue mais une soudaine crampe à l'estomac le saisit et il retint un haut-le-coeur. Ses nausées le prenaient à tout heures du jour ou de la nuit et commençaient à l'agacer plus que de raison. Gémissant doucement en plaquant une main sur sa bouche, l'immortel se levant en essayant de faire le moins de bruit possible et se rendit à la salle de bain où il rabattit la porte avant d'allumer la lumière afin de ne pas réveiller son mari qui avait besoins de se reposer. S'agenouillant au bord de la cuvette des toilettes qu'il saisit de ses deux bras tremblant, Magnus régurgita le faible contenu de son estomac, le corps secoué de légers spasmes. Vomissant, l'asiatique en eu les larmes aux yeux, de fatigue et de dégout. Alors qu'il priait silencieusement que ça s'arrête enfin, il sentit une main fraiche, presque gelée, se poser sur son front. 

- S-Sayang ? Bredouilla-t-il une fois ses crampes passées, appuyant son visage contre la main pour plus de fraicheur. 

- Non, Ayah, c'est Max, chuchota le jeune homme dont la main était couverte d'une fine couche de glace pour apaiser son père. Je reste avec toi ça va aller. 

Magnus hocha la tête avec lenteur avant que ses nausées ne le reprennent. Max resta agenouillé auprès de lui, une main sur son front, l'autre entre ses omoplates afin de laisser sa magie se diffuser en lui et l'aider à se calmer. L'Indonésien, au bout de longues minutes, accepta la serviette tendue par son fils et le verre d'eau fraiche qu'il bu à petite gorgée pour se calmer et ne pas se déshydrater. Le jeune majeur aida son ainé à se relever et le laissa prendre appuie sur son épaule pour le mener à la cuisine où Rafael avait déjà préparé le petit déjeuner. L'asiatique s'installa en bout de table et soupira d'aise. Ses yeux dorés à la pupille fendue se posèrent sur ses enfants et il ne put s'empêcher de sourire à leur encontre. Il était tellement fier des beaux jeunes hommes accomplis qu'ils étaient devenus, bien loins des enfants chétifs et apeurés qu'il avait recueillis avec Alec bien des années plus tôt. 

- Tu as faim, Ayah ? Demanda l'Argentin en lui rendant son sourire. On a fait des gaufres rien que pour toi et Max a fait des beignets aussi. 

- Je ne dirais pas non à une gaufre, chuchota le plus vieux, presque avec timidité. 

Le plus vieux des fils Lightwood-Bane servit son père, bien qu'en petite quantité. Depuis qu'il avait commencé son traitement, Magnus, qui pourtant était un grand gourmand et fin gourmet, ne mangeait plus que des quantités de moineau, goutant ses plats du bout de la fourchette et laissant la moitié dans son assiette. Son estomac s'était fragilisé avec la chimio et ses vomissements et tous les aliments ne passaient plus. Pour lui qui aimait les plats relevés, c'en était finit des épices et du piment, des sauves aigres et des mélanges acides. Il avait même la curieuse impression de revivre la convalescence qui avait suivit son coma quand Alec ne lui faisait plus manger que de la purée matin, midi et soir. L'asiatique avait été vacciné à vie contre la purée, ça, c'était certain. Attrapant sa fourchette d'une main incertaine, Magnus se massa la tempe de l'autre. 

- Je vais te mettre tes gouttes, Ayah, ne bouche pas, souffla Max avec gentillesse. 

Depuis qu'il avait apprit que son père était malade, le sorcier à la peau bleue s'occupait de lui avec dévotion, sans jamais se plaindre de quoi que ce soit. Chaque fois, Magnus le remerciait en lui soufflant qu'il n'avait pas à faire tout ça mais le cadet balayait ses inquiétude d'un geste de la main. Grâce à son empathie, il pouvait sentir l'amour et le remerciement constant de son père pour tout ce qu'il faisait et ça lui suffisait amplement. Se saisissant du flacon en plastic, Max se plaça face au plus vieux qui pencha la tête en arrière pour recevoir son traitement. Deux gouttes dans chaque oeil et c'était terminé. Mais Magnus n'était pas convaincu par l'efficacité du produit. Plusieurs fois, sa vision s'étaient réduit et assombri avant de revenir à la normale et, depuis quelques temps maintenant, une tâche sombre s'étendait dans le coin supérieur de sa vision au niveau de l'oeil droit. Cependant, il n'avait évidement rien dit à personne. 

- Est-ce que ça va ? S'enquit le plus jeune en se reculant. Tu veux tes lunettes de soleil en attendant si ça brule ? 

- Non, merci, mon coeur c'est gentil mais ça va ne t'en fait pas. Ce n'est pas douloureux ça pique juste un peu, ça va passer. Vous êtes vraiment des amours tous les deux à vous occuper de moi comme vous le faite. Vous êtes les meilleurs. J'ai de la chance de vous avoir. 

- C'est nous qui avons de la chance, répondit Rafael en lui faisant un clin d'oeil. 

Magnus sourit et commença à manger son petit déjeuner par petites bouchées. Contre toute attente, et à sa plus grande surprise, la gaufre resta bien en place dans son estomac. Buvant une gorgé de jus de fruit, il soupira de bonheur lorsqu'il réalisa qu'il ne ressentait aucune nausée. Ils étaient rares, ces jours où il n'était presque pas malade, mais ils étaient bel et bien présent et aujourd'hui en était un. Alors que son estomac commencer à gronder d'appetit, l'asiatique gouta un ou deux beignets réalisé par Max, sous l'oeil ravis et rassuré de ses deux fils. Rafael échangea un regard avec son frère et amant et sourit. Il était devenu rare de voir leur père en aussi grande forme, s'ils pouvaient dire ça comme ça, et ils comptaient bien en profiter pour une activité en famille dès que le noiraud serait sortit des bras de Morphée. Malheureusement, le bon moment passa bien vite, à leur grand désespoir. 

Comme par réflexe, Magnus se passa une main dans les cheveux pour en dégager quelques uns de son front. Cependant, en ramenant sa main vers lui, il réalisa qu'au creux de sa paume se trouvait une touffe considérable de ses épis sombres. L'asiatique observa la masse de cheveux comme si elle était prête à le dévorer, ou qu'elle était signe de mauvais présage. Alors que ses yeux s'embuaient peu à peu de larmes, le Grand Sorcier de Brooklyn laissa tomber ce qu'il avait dans la main avant de la fourrager de nouveau dans ses épis, en retirant une fois de plus une pleine poignée. Max et Rafael, le coeur brisé, virent leur père commencer à hyper ventiler, s'arrachant les cheveux presque frénétiquement alors que des larmes silencieuses roulaient sur ses joues creusées et son visage aux traits tirés de fatigues. 

- Ayah...Ayah, écoute moi, tenta Max en posant une main sur son genoux. Ayah, je sais que ça fait peur mais...c'est rien, c'est ton traitement, tu ne dois pas t'inquiéter...

- Je vais chercher Dad, décréta Rafael avant de s'enfuir dans la chambre de ses parents tandis que Magnus plongeait dans une violente crise de panique dont il ne pourrait se sortir seul. 

Max essaya tant bien que mal de rassurer son père, lui soufflant que c'était normal et que tout finirait par rentrer dans l'ordre, mais il voyait bien le désarrois sur le visage de l'asiatique. Le jeune homme était presque capable de voir les rouages de son cerveau s'activer, les pièces du puzzle s'emboiter une à une alors que Magnus réalisait enfin, tristement, la pénible vérité : il était malade, il avait un cancer et il risquait, l'admettant enfin douloureusement, de mourir si le traitement ne fonctionnait pas. Dans la chambre conjugale, Rafael alluma la lampe de chevet de son père et secoua son épaule en l'appelant de plus en plus fort, la panique montant en flèche dans son esprit alors que son Ayah n'allait pas bien. 

- Dad, Dad réveille toi je t'en supplie, il faut que tu te lèves ! Dad ! 

- Hum..., Rafe ? Tout va bien pequeño ? Demanda Alec d'une voix endormie, frottant ses yeux brumeux de fatigue. 

- Dad, c'est Ayah, il va pas bien du tout. Il a besoins de toi, maintenant. 

Ecarquillant les yeux, Alec bondit hors du lit comme un diable en boite, plus réveillé que jamais. Tous les sens en alerte, le noiraud se rendit à la cuisine pour assister au triste spectacle de son mari complétement bouleversé et désorienté, même. Max se trouvait à genoux devant son père, tâchant de le rassurer. l'Indonésien était assis, plutôt recroquevillé, sur sa chaise, le visage baigné de larmes, un amas conséquent de cheveux au creux de ses mains, tandis que sa respiration était chaotique et haché, irrégulière. Le Chasseur d'Ombre s'avança doucement pour ne pas le brusquer. Levant les yeux sur lui, Magnus lui tendit ses mains pleines de ses touffes de cheveux tombées à cause de la chimio et fondit brusquement en larmes, les sanglots déchirant sa poitrine se précipitant au bord de ses lèvres pour sortir tous en même temps. Alec le prit dans ses bras et le laissa extérioriser tout ce qu'il avait contenu depuis des semaines. L'asiatique se mit à trembler comme une feuille contre les bras protecteur de son homme et sous les regards impuissants de ses fils. 

- Tout va bien aller, mon chat, chuchota le noiraud à son oreille. Je sais que tu as peur, mais tu n'es pas tout seul, d'accord ? Je suis là, ça va aller, je te lâche pas. On trouvera une solution je te le promet. 

Contre lui, Magnus se mit à hurler sa peine et son chagrin, gémissant ses angoisses et sanglotant face à la dure réalité. Cancer. Il avait un cancer. Il risquait de mourir. Il allait disparaître, lui qui avait déjà vécu si longtemps et qui pourtant n'était pas prêt à quitter ce monde. Arrachant une nouvelle fois compulsivement ses épis, Alec le retint cette fois en serrant ses mains dans les siennes, ses phalanges blanchies sous l'effort et l'Indonésien sanglota d'autat plus, ses larmes redoublant une nouvelle fois. Le Grand Sorcier mit plus d'une heure à se calmer, ses larmes se tarissant enfin sur son visage las et épuisé. Ses yeux étaient rougis et gonflés et, alors qu'il s'écartait doucement de lui, le Nephilim vit que son époux avait le regard dans le vide, comme si sa lumière était éteinte, comme un automate cassé, ou un pantin aux fils coupés. Le noiraud posa une main sur sa joue et Magnus mit quelques minutes avant de poser son regard sur lui. Alec comprit tristement que son cher et tendre était en état de choc. Lui même en eut les larmes aux yeux

- Mon amour tu m'entends ? Je te promet que ça va aller. Et si...Tu veux qu'on ailles voir ton père ? On lui racontera ce qu'il s'est passé, d'accord ? Tu veux ? 

Sans ouvrir la bouche, l'Indonésien mit tout autant de temps à hocher la tête. Soupirant, Alec annonça à ses fils qu'ils allaient se préparer puis qu'ils partiraient par Portail chez Ragnor. Le Chasseur d'Ombre aida son mari à marcher jusqu'à leur chambre et le fit s'asseoir sur le bord de leur lit avant de s'habiller en vitesse. Lorsqu'il comprit que l'immortel n'arriverait pas à s'habiller de lui-même et que lui faire enfiler l'un de ses costumes serait trop compliqué, le noiraud soupira et, avec des gestes lents et tendres, doux, il aida son homme à passer l'un de ses pantalons de jogging trop grand et un sweat à capuche "Made in Brooklyn", offert par Simon et Isabelle. Le soutenant du mieu qu'il put, Magnus suivant le moyvement sans réellement réaliser ce qu'il se passait, ils retournèrent au salon où Max et Rafe les attendaient. Les deux frères eurent un léger choc en voyant leur Ayah habillé aussi normalement et de manière totalement négligé, mais il n'était clairement pas en état de porter quoi que ce soit d'autre. 

Max ouvrit un Portail en soupirant et tous les quatre le traversèrent pour se retrouver devant la porte d'entrée de chez Ragnor Fell et son épouse. Rafael toqua à la porte et attendit que quelqu'un vienne leur ouvrir. Ce fut Catarina qui ouvrit le montant de bois en leur souriant. La sorcière était encore habillée de son pyjama et d'un peinoire en soie. Quand son regard se posa sur son meilleur ami, son sourire disparut et il ne lui fallut que quelques instants pour comprendre que le sorcier avait enfin admit ce qu'il niait obstinément depuis tout ce temps. L'infirmière les invita à rentrer et Alec la remercia d'un regard attristé. Ragnor, qui était dans la cuisine, les retrouva tous dans le salon et, dès lors que Magnus réalisa que son père se trouvait devant lui, l'asiatique fonça se réfugier dans ses bras rassurant, fondant en larmes une fois de plus. 

- Chut...tout va bien, annakku, tout va bien...Qu'est-ce qu'il s'est passé ? S'enquit-il à voix basse auprès d'Alec qui se rongeait les sangs pour son homme. 

- Il a commencé à perdre ses cheveux ce matin, déplora le noiraud. Je pense qu'il a eut comme un électrochoc et...et je me suis dis que ça lui ferait peut-être du bien de te voir ? 

- Je....je veux....pas...pas mourir....papa je t'en supplie...je t'en supplie...je veux pas partir comme ça, sanglota l'Indonésien en s'accrochant désespérement au pants du peinoire de son père. Je ne veux pas mou-mourir....

Déboussolé par le stress et le chagrin, Magnus sentit son estomac se contracter violement et un haut-le-coeur le saisir. Le britannique, comprenant que son fils allait être malade, le porta directement à la salle de bain avant de le déposer au bord des toilettes. Le Grand Sorcier rendit une nouvelle fois, mais ces nausées là étant provoquées par le stress et le choc de son esprit face à sa maladie. L'ancien Grand Sorcier de Londres resta à ses côtés tout le temps qu'il en eut besoins jusqu'à ce que Magnus demande à rester seul un instant. Contrit, Ragnor retourna auprès des autres membres de sa famille et se laissa tomber sur une chaise. Par Lilith, c'était douloureux pour un père de voir son enfant dans cet état de détresse profonde. L'immortel se passa une main sur le visage et les enfants, ainsi qu'Alec, racontèrent exactement ce qu'il s'était produit avant la crise du malade. Ce n'est qu'un quart d'heure plus tard que Magnus émergea de la salle de bain. 

- Papa...., souffla-t-il d'une voix rauque,...tu pourrais....? 

Ne finissant pas sa phrase, l'Indonésien se contenta de tendre à son père une tondeuse électrique trouvée l'Ange seul sait où. Alec sentit son coeur se fendre et il rejoignit son époux pour le prendre dans ses bras et le rassurer, lui demandant si c'était vraiment ce qu'il voulait et, contre son cou, l'asiatique hocha tristement la tête en retenant un sanglot. 

- De toute façon je vais continuer de les perdre...autant régler ça tout de suite...

- D'accord...si c'est ce que tu veux....

Le sorcier à la peau verte dégagea les meubles du salon avec sa magie et installa une chaise sur laquelle son fils prit place. Alec resta accroupit face à lui, tenant ses mains pour le soutenir. Ragnor se plaça dans le dos de son cadet et alluma la tondeuse, provoquant un frisson d'apréhension chez le cancéreux. Avec un soupire, Magnus hocha la tête pour lui signifier qu'il était prêt et, tandis que Ragnor faisait disparaître ses épis, l'Indonésien serra férocement les mains de son époux, ses larmes brillant au bord de ses yeux. Le Chasseur d'Ombre lui chuchota combien il était fier de son courage et qu'il l'aimait plus que tout au monde. Ragnor finit de raser le crane de son enfant, le coeur en lambeau, puis s'écarta pour observer le résultat. Magnus était toujours Magnus, beau malgré la maladie, mais cette fois c'était sûr, cette fois c'était officiel et il n'y avait plus de retour possible. 

- Comment je suis...? S'enquit-il d'une voix tremblante, des larmes silencieuses roulant sur ses joues. 

- Tu es beau, affirma Alec d'un sourire sincère. Tu es mon beau mari magique, souffla-t-il, provoquant chez son époux un rire mêlé de sanglot. Ragnor...ne range pas la tondeuse, s'il te plait...

Intrigué par cette demande subite, le sorcier le regarda étrangement, perplexe. Pour toute réponse, Alec se leva et alla chercher une chaise à la cuisine avant de revenir s'asseoir juste en face de son époux, prenant les mains tremblantes de l'asiatique dans les siennes. Avec un regard emplie d'amour, le noiraud sourit à son homme d'un air confiant. 

- J'ai juré de t'aimer pour le meilleur et pour le pire, dans la santé et la maladie, et j'ai juré de continuer à te surprendre pour le reste de notre vie. Si tu te rase le crâne alors moi aussi. Je serais chauve si tu l'es, et on affrontera ce cancer ensemble, mon chat. Je ne te laisserais pas tomber, ni maintenant, ni jamais. Ragnor, tu veux bien me raser s'il te plait ? 

Emu par cette marque d'affection et cette preuve d'amour des plus sincères, Magnus fondit une nouvelle fois en larme, portant les mains pâle de son époux jusqu'à ses lèvres pour ses embrasser avec vénération. Ragnor, touché lui aussi, souffla un merci à l'oreille du noiraud avant de réaliser sa demande et de tondre ses cheveux, ne lui laissant plus que le crâne blanc et lisse. Lorsqu'il eut terminé, Alec se pencha et prit le visage de son amant en coupe, capturant ses lèvres avec douceur et tendresse, lui murmurant à quel point il était amoureux de lui et que jamais il ne le laisserait tomber. L'ancien Grand Sorcier de Londres profita de leur moment d'intimiter pour attacher ses longs cheveux en une queue de cheval bien serrée et, d'un coup de ciseaux précis, coupa sa natte, ne lui laissant qu'une coupe courte qui lui donnait un air un peu plus strict mais plus jeune aussi. Il confia ses longues mèches à son enfant et embrassa son front nu d'un geste parternel. 

- Moi aussi je veux couper mes cheveux pour Ayah ! Décida Rafael en s'avançant vers son oncle. 

- Non ! Paniqua Magnus en se redressant vivement. Pas tes cheveux, pequeño, s'il te plait. Tout mais pas tes cheveux. Je sais que tu veux me soutenir aussi trésor, mais ne coupe pas ces merveilles. Garde les, les plus longs possibles si tu le peux. Garde tes cheveux pour moi, ce sera le plus beau des soutient que tu puisse me faire. 

Les larmes aux yeux, l'Argentin se jeta dans les bras de ses pères, rejoint par son frère et leur reste de leur fratrie. Magnus s'était sentit ideux, monstrueux, mourrant, condamné. Mais avec le soutient de son père, de son mari, de ses fils et de sa meilleure amie, il se sentait avant tout aimé et chéri, et ce fut suffisant pour lui donner la force de se battre. Il affronterait Lorenzo. Il affronterait le cancer. Et il vivrait. 

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Et voilà ! Chapitre plus long que d'habitude, j'avoue ! Qu'enavez-vous pensé ? Des avis ? Des théories sur la suite ? Le prochain chapitre demain ^^

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