8. Good talk

- Qui moi ?

- Oui toi.

- Tu veux la version mensonge bisounours ou la version où je dis la vérité ?

- Le seconde, répond Audrey pas très sûre et clairement hésitante.

- Très bien pour tout te dire je n'en sais rien. J'aimerai vous faire confiance, je suis prêt et j'en ai envie mais le problème c'est que je n'en sais rien. Je me dis que c'est trop beau pour mon frère et moi, jamais nous n'avons un instant de répit et là ? Ce serait juste trop beau, juste impossible. Alors je me convaincs que vous nous cachez des trucs qu'on ne sait pas, que vous êtes comme ces connards de british qui nous ont cassé les couilles, que vous êtes des polymorphes, que nous sommes dans un rêve d'un djinn, que je ne sais pas tout. Que vous êtes tous sauf des gentils. Et puis qui l'est dans ce monde ? On peut se confier à personne...

- Je vois que tu es aussi abîmé que je le suis... Je peux te rassurer que nous ne vous voulions aucun mal. Et puis nous ne ferons même pas le poids contre vous deux ! Vous êtes tellement réputés et forts que nous les Français je ne suis pas sûre que l'on soit à votre hauteur. Nous sommes certes très entraînés mais contre les Winchester ? Pff on ne fait pas le poids.

- C'est flatteur ce que tu me dis, je vais finir par me prendre pour ce que je ne suis pas, rit-il.

- Possible mais je te dis la vérité. Tu sais, on vous cherchait, toi et ton frère parce que nous voulons étendre le modèle français jusqu'en Amérique d'une part mais on voulait aussi que vous deveniez des profs et que vous enseigniez le combat et transmettiez votre expérience aux futurs chasseurs.

- Désolé mais Sam et moi ne seront jamais d'accord.

- Je le sais, je l'ai compris et en même temps je suis heureuse de l'avoir saisi parce que sans vous avoir rencontrés je n'aurai jamais su qui vous êtes réellement. Moi et les hommes de lettres français nous vous faisons confiance, je sais vous n'êtes pas très clean dès fois, vous avez vos défauts comme tout être humain mais vous êtes qui vous êtes et il s'avère que vous excellez dans votre domaine. Vous êtes des chasseurs hors pairs et nous vous devons beaucoup, et ça les Anglais ne le savent pas car ils n'ont jamais passé de temps à vos côtés ! Ils n'étaient jamais là à vous observer faire, à comprendre pourquoi vous agissez comme ça et pas autrement. Et en fait, même si je ne vous ai jamais vus chasser je connais ce que vous avez fait. Vous avez stoppé l'apocalypse, vous avez sauvé le monde des ténèbres, vous avez sauvé les chasseurs des Etats-Unis et votre pays des Hommes de lettres britanniques, vous sauvez des vies, vous tuez des choses et surtout vous vivez malgré tout ce que vous faites, vous continuez de vous battre qu'importe les issues et ça c'est magnifique, courageux et brave. Vous êtes des héros ici et je comprends que tu aies du mal à accorder ta confiance mais sache que jamais je ne lèverai la main sur toi, sur ton frère ou trahirai votre confiance à vous deux. En fait je vous aime bien, vous êtes attachants.

Elle marque une courte une courte pause et reprend :

- Je t'aime bien Dean tu sais.

Le concerné reste sans voix et ne croit pas ce qu'il se passe, à vrai dire il a du mal.

Elle est sincère bordel et moi qui me disait que quelque chose clochait...

- C'est ça le problème, baisse la tête Dean.

- Quel problème, je ne te suis pas...

- Je suis du poison pour mon entourage. Chaque personne qui s'approche trop près de moi finit par mourir, par se faire tuer ou pire et je ne voudrai pas que cela t'arrive, à toi ou à ton fils. Je n'ai pas envie qu'une personne que j'aime bien ou que je respecte se fasse tuer une nouvelle fois par ma faute. Je ne pourrai pas le supporter une nouvelle fois... Ça a commencé par ma mère, mon père, Jo, Ellen, Lisa, Bobby, Kevin, Charlie, Crowley et j'en passe... Et je n'ai pas envie que tu sois la prochaine sur la liste.

- Rien ne m'arrivera je te le promets et tu n'es pas un poison Dean. Il faut que tu te sortes cette idée de la tête ! Les personnes meurent, c'est la vie, elle est ainsi cruelle et salope mais tu n'y peux rien... Ces personnes ne t'en veulent pas, elles t'aiment fort et ça c'est certain, rien ne pourra y changer. Je sais que tu vois la vie en noir tout le temps mais les personnes savent que tu n'es pas la cause de leur problème, en agissant comme tu le fais tu passes à côté de beaucoup de choses, choses qui pourraient t'être bénéfique.

Dean ne dit rien, il ferme les yeux, met sa main devant le visage et commence à verser quelques chaudes larmes en silence puis il reprend les pleurs roulant toujours sur son beau visage.

- J'aimerais être quelqu'un d'autre, j'aimerais pouvoir vivre sans me soucier de ces choses négatives qui me pourrissent la vie, j'aimerais tellement voir le bon côté de chaque chose mais rien n'y fait ce sentiment tenace reste et m'enfonce... La vérité c'est que je ne changerai jamais, je ne peux pas être sauvé, sanglote-t-il toujours en passant ses mains devant son visage.

Audrey va pour le prendre dans ses bras mais le Winchester refuse toute aide, elle insiste et finit par le réconforter en lui chuchotant le discours que s'efforce de lui dire son frère pour lui remonter le moral. Dean a besoin de ça, il a besoin qu'on lui remonte le moral, qu'il aie confiance en lui, qu'il puisse rire et sourire en toute franchise sans se cacher derrière un voile, une façade incassable faite du plus dur roc.

- Dean, commence-t-elle, tu es quelqu'un de bien. Un peu abrupte certes mais quelqu'un de fort, qui sait protéger son frère et son entourage comme personne ne sait le faire. Tu as vécu énormément de choses, tu as en fait beaucoup et il faut que tu saches que tu es très bien tel que tu es, qu'il ne faut pas que tu changes. La seule chose à faire que tu n'acceptes pas c'est le fait qu'on peut te sortir de cette mauvaise passe, on peut te guérir, te sauver mais pour cela il faut que tu nous laisses faire. Tu ne peux pas tout contrôler tout le temps. Il arrive un moment où les héros doivent se reposer, toi-même tu l'as dit. Laisse-nous faire et toi tu te laisses guider. Je te jure que c'est bien de sortir de cette noirceur comme tu dis, et je te promets qu'on va le faire ensemble mais pour cela il faut que tu nous fasses confiance et surtout que tu te confies car un poids s'envole de tes épaules une fois cela fait. Je pense que c'est la première chose à faire et je sais que c'est dur de se confier, je suis aussi du genre à tout garder pour moi et en pâtir après mais j'essaye et les efforts payent. Ne t'inquiète pas on est là si tu as besoin. Je vais te laisser seul si tu veux.

La rousse commence à rejoindre la maison mais le chasseur la stoppe et lui donne un câlin réconfortant, un câlin qui veut dire mille fois merci. Maintenant il a compris. Du moins il croit, il l'espère et le veut tout au fond de lui. Il veut devenir une meilleure version de lui-même et en prendre conscience est un pas vers ce qu'il souhaite. Bien sûr il sait très bien qu'il restera tout aussi grincheux, susceptible, colérique et impulsif qu'avant mais il veut essayer de voir les choses sous un nouvel angle afin de profiter plus amplement de la vie et voir ce qu'elle peut offrir.

Ce qu'ils ne savent pas c'est qu'ils se complètent l'un l'autre et c'est bénéfique, autant pour elle, que pour lui et pour ça il va falloir en prendre conscience...

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Triste chapitre je sais mais il était nécessaire afin que Dean prenne confiance que ce mal en lui et sa mentalité le rongent à petit feu... 😭😔

Le prochain sera plus gai je vous rassure !!

En attendant aimez-vous bien Dean et Audrey ?!

Grosses bises et à la prochaine !

Chlo ❤️

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