𝚅𝚒𝚗𝚐𝚝-𝚜𝚎𝚙𝚝

Bonne lecture ! 

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Le parc moldu est calme et presque désert.

Harry a mis une bonne trentaine de minutes à convaincre Draco de s'y rendre : la semaine passée c'était un magasin de vêtements, quand Draco lui a dit comme si de rien n'était qu'il n'avait rien de prêt-à-porter, que tous ses habits venaient de chez le tailleur.

A présent ils sont allongés dans l'herbe sèche, entre l'ombre et le soleil d'un arbre : après quelques minutes en plein cagnard, Draco finit toujours par devenir tout rouge.

— Alors ?

— C'est pas si mal.

— Mauvaise foi.

— Ça serait mieux si on pouvait voler sans risquer de finir dans le journal. Ça te dirait pas, toi ? Un vol en balai ?

L'idée lui donne des picotements dans les jambes. Ces derniers temps, Harry n'a pas eu le temps de prendre le balai que Draco lui a offert pour Noel pour aller faire un tour. Sirius, plus content de le voir revenir qu'Harry ne l'aurait cru, veut à présent tout lui faire voir. Les petites boutiques, les traditions sorcières, les animaux plus rares.

Ils retapent ensemble le square depuis des jours, et même le portrait Walburga Black s'est calmé. Elle dit bonjour à Harry tous les matins et il lui demande de lui raconter des choses sur les familles de Sang-pur.

Un silence s'installe entre eux, et s'étire quelques secondes jusqu'à ce qu'Harry souffle :

— On a eu nos examens...

Comme un pont brisé, la respiration de Draco se relâche entièrement et il pose ses mains sur ses yeux.

— Deux Efforts Exceptionnels et des Optimals. Et toi ?

Harry sourit.

— Un Acceptable, trois Efforts Exceptionnels et des Optimals.

Draco se redresse.

— Merlin, Potter. Une année d'étude à Poudlard et tu dois faire partie des vingt meilleurs.

La satisfaction est incroyable. En recevant la lettre contenant ses résultats, Harry n'a même pas pris la peine de prévenir Sirius. Il a tout de suite envoyé sa nouvelle chouette, Hedwige, prévenir Draco. Une heure plus tard, ils se retrouvaient dans ce parc.

— Je compte plus jamais étudier de ma vie.

Il n'a jamais particulièrement apprécié ça. Mais la peur d'être renvoyé chez lui, de décevoir, ou de ne pas se sentir à sa place l'a poussé à faire de son mieux. À présent, il veut juste profiter.

— Il me reste encore quelques années à l'Académie, soupire Draco. Mais ça vaudra le coup.

Il se tait une seconde.

— Mais je sais que je veux pas y aller tout de suite. Pas... tout de suite.

Leurs doigts se frôlent, se touchent : c'est Draco qui l'attrape et fait en sorte de la tenir.

— Je vais voyager. Tu viens avec moi ?

C'est une vraie question. Une question qui n'attend que oui ou non comme réponse. Il voit les yeux de Harry, il voit qu'il a fait son choix depuis un moment.

— Quand est-ce qu'on part ?

— Un port-au-loin direction la Grèce s'envole dans la soirée à notre nom.

— Draco, c'est....

Deux ans plus tôt, sa mâchoire était enflée et bleue et il avait passé sa nuit sans couverture, que les garçons du foyer avait remplie de terre. Alors, la poitrine tellement gonflée qu'il a peur d'éclater, Harry Potter répond :

— Ma vie vaudra la peine d'être vécu, cette fois.

— Je vais faire en sorte qu'elle le soit. 

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