|-Chapitre 91-|
_.Chapitre 91._
Alors que nous cherchons depuis déjà une bonne vingtaine de minute une explosion se fait entendre.
Je décide de trouver la fenêtre la plus proche pour voir ce qu'il se passe.
Quand j'en trouve enfin une, je peux voir une foule de personnes semblable à celle de Paris, criant et traitant la directrice de tous les noms d'oiseaux.
Je remarque certains visages familiers et je comprends que ce sont les parents des élèves de la Wesley School.
Je me tourne vers Ethan qui hausse les épaules ne sachant que faire.
Les parents demandent à voir la directrice et celle-ci finit par se montrer.
— Elle est sortie ! Il faut qu'on aille voir dans son bureau ! M'exclamais-je en attrapant la manche de Phil pour commencer à courir.
Nous n'aurons pas cette opportunité souvent.
Je cours jusqu'à en perdre haleine, ignore mes amis qui me demandent de ralentir.
La porte est entrouverte quand nous arrivons enfin.
Je pousse celle-ci qui grince puis passe ma tête pour vérifier qu'il n'y a personne.
La pièce est vide et je suis un peu déçue.
Soudain je me rappelle de la pièce adjacente, je l'avais découverte quand j'avais du voler le trophée en début d'année.
Je me précipite au bureau puis fouille pour retrouver la clé et heureusement, elle est toujours rangée au même endroit.
J'ouvre la porte d'une main tremblante et entends des gémissements de l'autre côté.
Quand j'arrive enfin à déverrouiller la porte, je me précipite à l'intérieur pour voir Grant ligoté à une chaise, le visage en sang, en train de suffoquer.
Mon regard se pose sur les outils de torture qui gise sur le sol.
J'écarquille les yeux et ma gorge se serre en imaginant ce que cette sorcière a pu lui faire.
Il a aidé tout le monde et voilà ce qu'il a en retour.
Alors que je cherche quelque chose parmi les outils qu'elle a utilisé pour couper la corde, Ethan fait le gaie et Phil et Dustin essayent de desserrer le plus possible les cordes.
Je trouve une grosse pince qui fera l'affaire, je coupe les cordes et Ethan se charge de soutenir Grant pour l'aider à marcher.
Peu importe si la directrice arrive, je suis habitée par une rage qui m'empêche d'avoir peur d'elle.
C'est un monstre.
Alors qu'ils sortent tous de la pièce, mes yeux se posent sur un pistolet délaissé sur le sol avec le reste des « outils ».
J'hésite puis finis par me pencher pour le prendre et le cacher sous mon tee-shirt.
— Avery ? M'appelle Dustin.
— J'arrive ! M'exclamais-je en refermant la porte derrière-moi.
Nous décidons de prendre un passage plus long pour ne pas croiser la directrice mais c'était une mauvaise idée.
Nous nous sommes tellement rallongés que la directrice a eu le temps de revenir à son bureau, voir que Grant avait disparu puis nous attendre à l'entrée de l'école devant la grande porte en bois.
Elle nous accueille avec une rafale de balles venant d'une mitrailleuse.
Nous nous cachons derrière le mur de l'escalier mais il va falloir l'affronter un jour.
Je ne sais pas ce qu'elle a dit aux parents pour qu'ils partent.
Mon cœur bat à la chamade alors que les balles partent dans toutes les directions.
Je jette un regard à Grant qui agonise sur une marche de l'escalier.
Je me penche et lui caresse la joue pour le rassurer.
Alors que la directrice arrête de tirer sûrement pour recharger ou je ne sais quoi, j'entends le bruit des parents qui frappent contre la porte.
En fait, elle a juste fui, mais le bruit des tirs a masqué les cris des parents.
Je glisse ma main sous mon tee-shirt puis la pose sur l'arme, prends une grande bouffée d'air et retire mon autre main de la joue de Grant.
Je quitte les escaliers alors que mes amis me regardent ne comprenant pas ce que je fais.
Je mets en joue mon arme puis m'approche de la directrice qui redresse sa tête.
— Tu penses me faire peur ? Me demande-t-elle en ricanant.
Je ne perds pas mon sang froid et la regarde droit dans les yeux.
— Ne bougez pas ou je tire ! M'exclamais-je.
Son sourire s'amplifie alors qu'elle me regarde comme une bête de foire.
— Tu te crois héroïque mais tu es pathétique, les Gates vous allez me casser les pieds jusqu'au bout, dit-elle en soupirant.
Le fait qu'elle n'est pas peur de moi me déstabilise un peu.
Elle n'a pas peur de mourir.
— Taisez-vous ! M'exclamais-je.
Elle pouffe.
— J'ai toujours su que tu étais pathétique, et tu sais pourquoi ? Tu es inutile, tu n'as rien de bon, tu es réellement nulle dans tous les domaines, tu te sens intelligente d'avoir pris cette arme ? As-tu vérifié qu'elle était chargée ? Me demande-t-elle.
Ma tête se décompose, je baisse doucement mes yeux sur l'arme que je pointe et remarque avec effroi qu'elle n'est pas chargée.
— Eh oui ! Les balles étaient juste à côté, tu es une ratée, me dit-elle.
Ma colère ne fait que s'amplifier et je lui lance l'arme comme un projectile.
Par surprise, elle ne l'évite pas et j'en profite pour retourner au près de l'escalier pour me protéger mais un bruit sourd retentit et je tombe par terre.
Une douleur intense se propage dans ma jambe.
J'étouffe un cri et pose ma main sur ma jambe, je la soulève et celle-ci et couverte de sang.
— Tu devais mourir depuis longtemps, mais je dois dire que ce moment est parfait aussi, me dit-elle ne s'approchant pour que je puisse la voir.
Elle met en joue son arme qui n'est pas réellement adapté pour abattre quelqu'un a une si petite distance.
Je la regarde dans les yeux et entends le cri et les pas de mes amis qui descendent les escaliers.
Après tout, je le mérite, je devrais mourir, pour Grant, pour Carl et tous les autres qui sont morts injustement, je devrais mourir parce que je le mérite plus que tous les autres.
Je n'ai pas été un exemple.
Je ferme les yeux et attends que le coup de feu parte.
Quand celui-ci résonne dans le hall, je retiens ma respiration et quelque chose tombe sur moi.
J'ouvre les yeux et me retrouve nez à nez avec la directrice allongée sur moi.
Je panique et la repousse puis me redresse.
Elle gise sur le dos, les yeux ouverts et son ventre taché de sang.
Je relève ma tête, le cœur battant, les oreilles bourdonnantes.
Jessica range son arme puis me sourit.
Je soupire et me jette sur elle pour l'enlacer.
— Ca fait longtemps que je rêve de la buter, me dit-elle en riant.
Je ferme les yeux et soupire longuement.
J'ai eu si peur.
Ethan, Dustin, Phil et Grant nous rejoignent puis Grant se penche au dessus du corps de la directrice pour fermer ses yeux.
Tout le monde le fixe en silence puis la porte cède et les parents entrent à l'intérieur, énervés.
Je croise le regard de Grant et m'approche de lui, il ouvre ses bras et m'enlace ne pouvant faire autrement tant il a mal.
— Tu m'as fait peur, me dit-il.
— Toi aussi, lui répondais-je.
La directrice n'est plus de ce monde.
Prochain chapitre : milieu de semaine ♥
Bonne rentrée aux suisses demain ♥
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