|-Chapitre 50-|


_.Chapitre 50._

Je m'étire et baille puis me frotte les yeux.

Ca fait du bien de dormir sans avoir de réveil qui vient nous tirer si violemment de notre sommeil.

Je souris en me rappelant de la soirée d'hier, j'ai vu ma mère et Grant est... lui perturbant mais je suis son amie.

Un frisson me parcourt l'échine en me rappelant qu'il a dormi dans ce même lit hier soir.

Je parcours rapidement des yeux ma chambre pour voir s'il est là mais comme je l'avais prévu, il n'est pas ici.

Je m'habille rapidement et sors de ma chambre pour aller dans le réfectoire et remplir mon estomac.

Ce qu'a fait la directrice me reste toujours en travers de la gorge, je tire un trait sur l'idée de devenir copain-copain avec l'ennemi.

Je trouve rapidement Dustin et Phil qui discutent à une table en savourant leurs petits déjeuners.

Je les rejoins et m'installe à côté de Phil en les saluant.

— Comment va la belle au bois dormant ? Demande Dustin en reposant son verre de jus d'orange sur la table.

— Aussi bien qu'un samedi matin ! M'exclamais-je en attrapant une tranche de pain.

— T'as bonne humeur n'à rien avoir avec le fait que nous t'ayons vu partir avec mon frère hier soir ? Tente Phil en arquant un sourcil.

Je joue la carte de l'innocence mais mon sourire s'agrandit involontairement.

— Non, pas du tout, dis-je en tentant de dissimuler ce traitre de sourire.

Ils me fixent tous les deux, attendant que je déballe le morceau.

— J'ai vu ma mère hier, c'est tout, avouais-je en ignorant leurs regards.

En réalité c'est complètement faux, je suis contente d'avoir vu ma mère mais quand elle m'a avoué qu'elle ne passait pratiquement plus de temps à la maison, laissant mon père seul, elle a baissé dans mon estime. Je suis juste contente d'avoir l'opportunité d'être à nouveau proche de Grant.

Il compte beaucoup pour moi, je ne peux pas le nier, je suis attachée à lui maintenant alors qu'il y a à peine un mois je le détestais.

Phil hoche la tête peu convaincu et nous discutons un peu avant de quitter la cantine pour s'aventurer dans les couloirs de l'école. Nous marchons sans vraiment savoir où nous allons alors que Dustin nous raconte sa plus grosse honte.

— Je vous jure, ce n'était pas beau à voir ! Dit-il alors qu'on éclate de rire.

— Y'a que toi pour vomir dans un manège pile pendant un looping, se moque Phil en secouant la tête.

— Je n'imagine même pas la tête de ce qui se sont reçu ton vomi en pleine face, dis-je en souriant.

Il me donne une petite tape amicale sur l'épaule et nous continuons notre promenade dans les couloirs sombres de la Wesley School.

— Comment vont les loosers ? Dit une voix grave derrière nous.

Nous nous retournons pour voir Peter qui sourit.

— Ca allait jusqu'à qu'on voit ta tête, meurtrier, rétorque Dustin en lui jetant un regard noir.

Il lève les yeux au ciel et murmure :

— Je prends ça pour un compliment.

Je secoue la tête face à son attitude et regarde un peu les alentours pour éviter qu'il ne commence à me parler.

Je lui suis très reconnaissante de m'avoir sorti du sous-sol hier mais ça ne veut pas dire que j'approuve sa compagnie.

Je n'oublierai jamais avec quelle facilité il a pointé son arme sur mon front et qu'il a tué toutes ses personnes.

Une ombre capte mon attention et je fronce les sourcils pour tenter de deviner qui est-ce.

Lorsque j'aperçois son sourire et ses yeux noirs, mon cœur fait un bond.

Je tourne la tête vers les trois garçons qui sont occupés à s'insulter.

Je tire rapidement la manche du gilet de Phil qui tourne brièvement la tête vers moi.

— Je reviens, lui dis-je.

Il hoche la tête sans réellement percuter sur mes mots et je les quitte pour m'enfoncer dans le couloir où j'ai vu Grant.

Plus j'avance, plus il fait sombre et j'ai du mal à discerner ce qui m'entoure.

Je tourne la tête de tous les côtés pour essayer de voir où est-il.

— Grant ? L'appelais-je.

Seul le silence me répond, me jetant un froid dans le dos.

Je commence à perdre mon sang froid et j'ai l'impression d'être bloqué dans toutes cette noirceur.

La panique commence à s'emparer de moi.

— Grant, t'es là ? Retentais-je.

N'ayant aucune réponse, je ne me sens plus vraiment sûre de moi.

Je fais quelques pas supplémentaires.

Lorsque je m'apprête à faire demi-tour, une main m'attrape le bras, me tirant dans un autre couloir.

On me plaque contre le mur et je m'apprête à crier quand une grande main se pose sur ma bouche.

Je gigote dans tous les sens et il approche son visage du mien.

Je me fige lorsque j'aperçois son regard.

Je soupire et me détends.

Il retire sa main de ma bouche et me relâche en souriant.

Je secoue la tête et lui donne un coup semblable à la force d'une mouche puis lui dis :

— Tu m'as fait peur !

Son sourire s'accentue sûrement fier d'avoir réussi son coup.

Sa proximité me trouble mais elle me rassure en même temps.

— Ca va ? Me demande-t-il.

Je hoche la tête.

Je repose ma tête contre le mur contre lequel je suis collée.

— T'as l'air de bonne humeur, lui dis-je en souriant.

— Et je le suis, me répond-il en posant ses mains de part et d'autre de ma tête.

Son souffle s'abat sur mon nez et j'ai l'impression d'être prise au piège mais son regard qui me brûle me nargue, me défie.

— Pourquoi tu es si proche ? Lui demandais-je d'un ton innocent.

— Tu trouves ? Me murmure-t-il en penchant un peu sa tête.

— Tu sais que tu es bizarre, lui répondais-je.

Il ne me répond pas mais sa main quitte le mur pour s'approcher de ma joue et prendre une mèche de mes cheveux puis jouer avec.

Mon estomac se tord sous cette vue.

La vérité m'éclate en pleine face, je ne pourrais jamais être une simple amie pour lui et mon égoïsme préfère être proche de lui et souffrir plutôt que de le laisser aller.

Il est juste heureux d'avoir retrouvé son amie et j'espère juste qu'il ne pensait pas les paroles qu'il m'a dites le week-end dernier.

Ses gestes me laissant penser qu'il les a oubliées mais ma raison me met en garde que je suis trop naïve d'imaginer qu'il pourrait franchir la barrière d'ami.

Et je pense que je vais laisser mon coté égoïste prendre le dessus, je devrais être heureuse qu'il soit si proche de moi-même si je souffre à l'intérieur, le jeu en vaut la chandelle.

Puis il a Caillie, tant qu'il reste avec elle je pourrais me contrôler car je n'oserai jamais briser un couple pour mes caprices et mes désirs, même si c'est pour Caillie.

— Tu as fait une bonne impression sur ma mère, lui dis-je en me collant contre le mur pour essayer d'augmenter la distance entre nous.

— Je suis flatté alors, me répond-il sans lâcher la mèche de cheveux entre ses doigts.

— Pourquoi tu as dit que notre amitié est étrange, hier ? Lui demandais-je.

Il baisse ses yeux pour planter son regard dans le mien.

— Parce que c'est le cas, ne me dit pas que Justin est comme ça avec toi, me dit-il.

Je lève les yeux au ciel en voyant qu'il l'appelle encore Justin.

Je soupire.

— Tu le fais exprès n'est ce pas ? Lui dis-je.

— Exactement, me répond-il en souriant.

Je secoue la tête.

— T'es irrécupérable.

Il ne prend pas en compte ma remarque et me dit :

— T'ai-je dit que tu étais ravissante dans ta robe, hier ?

— Non, lui répondais-je en posant une main sur son épaule.

Il lâche ma mèche de cheveux et se penche vers moi puis se colle contre moi pour me susurrer dans l'oreille :

— Tu étais magnifique dans cette robe.

Je frissonne sous ses mots.

— Merci, lui répondais-je, je ne t'ai rien offert de mon côté.

Il se recule un peu.

— Ta présence me suffit amplement, me répond-il en caressant ma joue du bout des doigts.

Je lui attrape sa main et la retire de ma joue.

S'il continue ainsi je n'aurai plus assez de self contrôle pour m'arrêter dans ma folie.

Mais pour ne pas qu'il le prenne mal, je garde sa main dans la mienne et lui fais mon plus beau sourire.

Il me rend son sourire et les battements de mon cœur s'accélèrent.

Oui, je crois que je l'aime.

Prochain chapitre : au plus tard le week-end prochain ♥

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