|-Chapitre 4-|

_Chapitre 4_

Je rentre dans la première salle de cours suivie de près par Ginny.

Je m'assois à une table et bien sûr elle prend la chaise voisine en m'adressant son plus faux sourire.

Je crois que je n'ai jamais autant eu envie de tuer quelqu'un à cet instant, c'est comme si elle était devenue hautaine et égoïste, amie par intérêt.

Mais bon je ne vais pas faire la liste de tous ces défauts vu que c'est sans intérêt.

Je regarde la classe et vois plusieurs personnes qui ont l'air de venir aussi d'Angleterre mais personne que je ne connaisse.

D'autres personnes font comme moi et je reporte mon attention sur le professeur qui entre dans la classe. Il nous évalue du regard un par un puis sans rien dire il sort de sa sacoche un ordinateur ainsi que des feutres pour le tableau.

Quelqu'un m'appelle à ma droite, je me tourne pour voir Phil, le colocataire de Dustin.

Il me lance un magnifique sourire et je l'ignore.

Pourquoi il est dans ma classe ?

Il se penche et pose sa main sur mon bras pour attirer mon attention.

Je retire violemment sa main en grognant et il ricane en me souriant de toutes ces dents blanches.

— Hey ! S'amuse-t-il.

Je lui adresse un doigt d'honneur et j'entends son rire doublé.

Pourquoi il faut que ce gars décide de me coller sur toutes les filles de cette fichue école ?

— Avery .. Roucoule mon voisin de droite.

— Tais-toi ! M'énervais-je.

Ginny qui a entendu se tourne vers moi en fronçant les sourcils, je lui explique que c'est seulement Phil qui m'énerve.

Quand mon pseudo ami pose son regard sur Phil, un sourire en coin s'affiche.

Cette fille est vraiment en manque d'attention ou quoi ? Sa soit disant recherche d'un homme pour combler son faux chagrin d'amour est donc vrai, elle va vraiment sauter sur tous les gars jusqu'à qu'un partage la même envie de partage de salive et de caresse maladroite.

Elle se penche vers moi en souriant.

— Tu as d'autres mecs à me montrer ?

Je fronce les sourcils.

— Non et arrête avec ça, je ne suis pas une agence de rencontre, si tu te veux un mec va le chercher mais sans moi. Grognais-je.

Elle ne me répond pas et à la façon dont est l'expression de son visage, je dirai qu'elle est vexée.

Tant mieux.

Le professeur commence l'appel et se présente pour ensuite nous expliquer un peu quelques points.

— Vu que je suis le premier professeur que vous voyez, je suppose que nous ne vous avons pas expliqué les points essentiels que vous allez étudier durant cette année pour peut être succéder à certains membres du conseil actuel. Bien, alors il y a trois points pour faire un bon dirigeant et membre. Le premier est l'autonomie, savoir être autonome est fondamentale pour diriger, ne pas dépendre des autres et prendre des décisions plus ou moins importantes au moment venu. Le deuxième point est la force, quelle soit mentale ou physique, un bon membre se doit d'être fort en cas de coup d'état. Depuis la création de nombreux membres ont déjà été enlevés, séquestrés et torturés et bien sûr seuls les plus fort en sont sortis vivants, pas indemnes mais au moins vivant. Le troisième point est la gestion des sentiments, savoir ne pas se laisser submerger par ces sentiments et savoir prendre des décisions comme laisser un camarade, un ami dans le couloir de la mort pour s'en sortir. Ce sont les trois points à connaitre, bien sûr si vous avez besoin de précisions ou d'informations complémentaires vous pouvez vous rendre à la bibliothèque de l'école qui comprend toute l'histoire de cette nation ou bien demander à un professeur qui se fera un plaisir de vous répondre. Je pense que maintenant que vous savez à quoi vous attendre, nous allons commencer cette année scolaire.

J'ai assimilé les trois points essentiels et les exemples que le professeur à donner sont assez durs à croire, surtout celui de laisser un ami mourir pour survivre, nous n'avons jamais eut l'écho de pareil choses avant. Pour nous le conseil c'était seulement des riches qui gouvernent le monde.

Après cette espèce de résumé sur l'année, nous entamons notre première heure de cours.

***

C'est la pause de midi et j'ai vraiment envie de fumer, je m'éclipse des élèves pour aller dans ma chambre où j'ai caché quelques paquets de cigarettes qu'une amie m'a donnée avant que je parte.

Après avoir prit le paquet je décide de sortir et de me rendre comme hier soir, sur le toit de la cabane.

Je grimpe avec un peu plus de mal vu que je suis seule et m'assois enfin contre le mur pour allumer ma clope avec le briquet que mes parents m'ont offert pour mon 17 ème anniversaire qui était dans ma valise.

Oui plutôt bizarre que mes parents m'offrent un briquet, comme s'ils m'incitaient à fumer mais à vrai dire je ne leur ai jamais annoncé que je fumais, je pense que ce briquet m'a été offert pour me faire comprendre qu'ils étaient au courant de mon petit secret.

Après tout c'est ma vie, à moi de la diriger et si j'ai envie qu'elle se résume avec un seul petit rouleau placé entre mes lèvres alors je le ferais.

J'expire la fumée en soupirant.

Je vais appeler Kris, histoire qu'il ne s'inquiète pas même si ce n'est pas son genre.

Mon téléphone sonne et j'entends enfin la voix enrouée de mon ami.

— Hey, pauvre conne ! Comment ça va ? Me dit-il.

— Tranquille, me dis pas que tu as fait la fête cette nuit ? Répondais-je en devinant qu'il n'est pas dans sa forme habituelle.

— Tu me fais chier à tout savoir, j'ai fait une petite soirée un peu allumée avec Jenny.

— Et ça a fini au lit je suppose. Me moquais-je.

Il soupire avant de me répondre :

— Ton rire me donne mal à la tête.

— Je t'emmerde.

— Sinon t'es pas en train de bouffer avec les gens qui ont un balai dans le cul ? Me demande-t-il.

— Non, j'ai mangé vite fait la purée puis je me suis éclipsée pour m'en fumer une. Dis-je.

— Fumer doit être le truc le plus fou qu'il t'autorise. Glousse-t-il.

— A vrai dire on a même pas le droit au clope. Soupirais-je.

— Waouh mais comment tu vas survivre, on dirait une maison de retraite ton truc.

— C'est pire que ça, ma voisine de chambre est une pauvre conne en manque d'affection qui saute sur tous les mecs que je connais. Dis-je d'un ton déprimé.

— Tu connais des mecs ? Alors tu t'es déjà fait repérée par les bourges. Se moque-t-il.

— T'excites pas, personne ne m'intéresse donc rien à signaler.

La sonnerie de reprise des cours retentit et j'ai envie de me jeter de ce toit pour en finir au plus vite.

Je finis ma clope en regardant le ciel sombre, je me demande vraiment dans quel pays on est vu la noirceur de l'environnement.

— Bon je te laisse, je dois retourner au près des autres. Dis-je.

— Ok, bonne chance, si t'as besoin de clope je pourrais essayer de t'en passer.

— Merci mais vu comment c'est stricte ça ne m'étonnerait pas qu'il contrôle le courrier.

— On verra, aller bisous. Me dit-il.

Je raccroche et redescends mais une de mes chaussettes restent accrocher au petit muret et je tire dessus comme une imbécile, résultat, le coton s'est déchiré.

Je soupire avant de contourner l'énorme château pour rejoindre l'entrée principale.

Les deux vieux qui nous ont accueillis hier y sont.

Mais ils vont restés là toute l'année ? Parce que je trouve que pour des membres du conseil ils ne font pas grand-chose.

Quand ils m'aperçoivent je devine que les problèmes sont là.

Je prends sur moi et gravis les escaliers pour m'arrêter devant les deux guignols.

Ils me regardent d'un air désapprobateur.

— Mademoiselle, que faites-vous ici ? Vous devriez être en cours. S'exclame la grand-mère.

Je ne dis rien.

— Et quel est dont cet accoutrement. Me réprimande le vieux papy.

— Ce que je suis obligée de porter. Soupirais-je.

— Ca m'étonnerait que nous vous ayons donné des chaussettes déchirés. Grogne la femme.

— C'est pas solide c'est tout. Dis-je.

Je les entends soupirer puis ils me disent d'y aller.

C'est plus facile que ce que je pensais.

— Pas en cours ! Grogne la grand-mère.

Je fronce les sourcils.

— Arranger vous pour trouver une tenue correcte avant de rentrer. Complète le vieux.

Je lève les yeux au ciel, je sens que je vais passer un après midi euphorique à chercher des chaussettes.

Je décide d'oublier cette histoire pour trainer dans les couloirs.

Si on m'avait dit avant qu'avoir une chaussette déchirée m'empêchait d'aller en cours, je l'aurais déchirée bien avant.

Je parcours des yeux les sombres couloirs et une voix résonne derrière moi.

— Que fais-tu là ?

Je me tourne pour voir Grant.

— Encore toi. Soupire-t-il en s'approchant vers moi.

— Laisse-moi. Grognais-je.

Il émet un faux rire avant de me dire :

— Tu n'as pas compris que mon boulot c'est de ne pas laisser les élèves faire ce qu'ils veulent.

— Ouais je vois, casse couille quoi. Dis-je.

— Bon tu fous là ?

Il change complètement de façon de parler avec moi.

— Je peux pas aller en cours avec une chaussette déchirée donc je glande dehors. Répondais-je.

— Et comment tu as fait ça ?

— Tu me reproches de poser trop de question mais c'est toi qui me harcèle de question là. Dis-je en souriant.

Un timide sourire s'installe sur ses lèves mais il disparait aussitôt.

— C'est mon boulot de faire ça, alors répond.

— J'étais parti dehors, tu vois sur le muret où on est monté hier et en descendant ma chaussette a pris un coup c'est tout.

— Je suppose que t'étais là-bas pour fumer. Me dit-il.

Je ne réponds pas et soupire pour le pousser et commencer à marcher.

Il m'attrape néant moins le bras et me tire pour que je me tourne vers lui.

Je me tourne vers lui et lui lance un regard noir.

— Ne pense pas que tu vas t'en sortir comme ça, viens avec moi je vais voir si je peux te trouver une chaussette et tu vas en cours après.

Je ne dis rien, au moins ça m'évite de chercher.

On retourne à l'entrée et Callie, la fille du bureau est là.

Grant s'approche d'elle et elle rougit comme une tomate.

Comment ce moche sur pâte peut la faire rougir ?

— Tu pourrais voir s'il te reste une paire de chaussette en stock pour elle. Grogne-t-il, apparemment indifférent du rougissement de son amie.

Elle hoche la tête et me demande ma taille.

Je lui dis une fausse taille pour perdre du temps et elle m'en tend une.

Je la repousse en souriant pour ensuite dire que je me suis trompée de taille.

Ce qui anime la colère de Grant qui me foudroie du regard, je lui lance un sourire fier et annonce ma vraie taille à Callie qui me dit qu'elle n'en a plus.

— Sinon demain n'en met pas et j'en commanderai pour toi, tu diras qu'il n'y en avait plus en stock. M'explique-t-elle.

Je hoche la tête et Grant m'attrape le bras pour me tirer.

Il commence à marcher et je me penche vers lui.

— Je ne vais pas en cours alors comme je n'ai pas de chaussette. Ricanais-je.

Il tourne son regard noir sur moi avant de me répondre :

— Là où je t'emmène tu n'auras pas besoin de chaussette.

Je déglutis en me faisant des idées un peu étranges dans la tête.

Il entre dans la cuisine et appelle le chef qui lève les yeux en me voyant.

— Je te laisse une commis pour la journée, elle fait tout ce que tu veux alors n'hésite pas à lui faire nettoyer les frigos. Ricane Grant un sourire mesquin aux lèvres.

J'allais protester mais ce connard était déjà parti.

Je le hais.

Prochain chapitre : Dimanche

[Je suis désolée de ne pas avoir posté hier mais Wattpad était en maintenance et c'était donc impossible de poster, même pas un petit message donc je suis un énervée mais c'est la vie. J'espère que ce chapitre va vous plaire même si je trouve qu'il ne se passe pas grand chose pour le moment.]

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