|-Chapitre 3-|
_Chapitre 3_
Je rentre épuisée dans ma chambre, cette soirée m'a épuisée, je n'ai pas vraiment l'habitude de passer ma soirée sur un toit avec un inconnu qui me confirme que cette école est encore pire que ce que je croyais.
Quand Ginny me voit entrer elle saute sur moi et m'harcèle de questions.
Je la stoppe et lui demande de poser seulement une question à la fois.
— Tu étais où ? Je ne t'ai pas vu dans la cantine et je pensais qu'on t'avait attrapée.
— J'étais dehors.
— Mais comment t'as réussi, y'a le couvre-feu. S'exclame-t-elle.
— J'ai eu de l'aide mais comment tu étais au courant pour ce foutu couvre-feu ? Demandais-je.
— Ils l'ont dit à la réunion tout à l'heure.
Visiblement j'ai du m'endormir une partie de la réunion à ce que je vois.
— Je suis fatiguée, je vais dormir. Dis-je pour couper court à la discussion.
Elle n'ajoute rien donc je me mets en sous-vêtements et me glisse sous ma couverture.
Je sais que Ginny est là mais c'est une fille aussi donc ce n'est rien de se mettre en sous-vêtement vu que pour le cours de sport je devrais me changer devant des filles dans les vestiaires et puis je fais ce que je veux.
Mes yeux se ferment et je m'endors un visage dur et masculin avec des yeux noirs perçants dans la tête.
***
Une sonnerie similaire à celle pour le couvre feu me réveille. Je me frotte les yeux et attache mes cheveux en chignon. Je soupire et sors du lit alors que Ginny va dans la salle de bain pour se laver probablement.
Génial le réveil.
J'ouvre ma valise et cherche des vêtements à mettre en attendant que ma voisine sorte de la salle de bain.
Alors que j'hésite encore entre un tee-shirt noir ou blanc, celle-ci sort et je remarque qu'elle a un espèce d'uniforme sur elle.
Je fronce les sourcils en riant.
— T'as pas trouvé plus cliché comme vêtements ? Dis-je en me moquant d'elle.
Oui je suis une amie très sympathique.
Elle me répond :
— Toi aussi tu dois mettre la même chose.
J'arque un sourcil, c'est une blague ?
— Ils l'ont dit à la réunion. Complète-t-elle en voyant mon air perdu.
J'ai loupé beaucoup de chose à la réunion, je devais être en mode veille je pense.
Je ne dis rien de plus et me rappelle que la fille du bureau, Callie, m'avait donné des vêtements ainsi que d'hideuse chaussures.
Voilà à quoi ça servait !
Je retrouve les vêtements et m'enferme dans la salle de bain pour me laver.
Remarque comme ça je n'ai pas à choisir entre le tee-shirt blanc ou noir de tout à l'heure.
Je ressors de la douche et enfile l'uniforme qui est juste à ma taille, il est constitué d'une chemise avec un logo sûrement celui de l'école, une jupe ainsi que des chaussettes qui arrivent aux genoux suivi d'une paire de chaussures noir cirés.
Le cliché parfait de l'uniforme, pour confirmer le tout une veste plutôt un blazer avec le même logo, ridicule.
Je détourne mon regard de mon reflet pour éviter de vomir tellement c'est hideux puis je refais mon chignon pour sortir de la salle de bain et remarque que Ginny n'est plus là.
Au pire elle n'allait pas m'attendre comme un chien.
Je sors de ma chambre et verrouille la porte avant de suivre les autres élèves qui sortent de leur chambre, on dirait que nous sommes de zombies à vrai dire.
On a presque le même rythme de pas et le regard vide.
Je tourne le regard pour regarder un peu la tête des autres mais quand j'arrête mon inspection je me prends une personne en pleine face.
J'ai vraiment le goût de foncer dans le dos des gens, d'abord y'a eu Grant deux fois et maintenant cette personne.
Je me frotte le nez et la personne se retourne, c'est un garçon plutôt grand avec des yeux marrons et les cheveux bruns.
— Désolé. Lui murmurais-je.
Il me sourit avant de se retourner pour continuer sa route.
Je ne sais pas pourquoi mais j'ai tapoté l'épaule de ce gars.
Il s'est retourné une deuxième fois.
— On va où en faite ? Demandais-je.
Oui, je suis vraiment idiote de marche depuis 2 minutes sans savoir pourquoi je fais ça et où je vais.
Il arque un sourcil avant de reculer pour arriver à ma hauteur.
— On va au réfectoire pour manger. Me répond-il.
— Comment tu sais ça ?
— Parce que j'ai écouté la réunion. Se moque-t-il.
Je lui adresse une moue vexée mais son rire ne fit qu'augmenter.
Je lui frappe le bras et il se calme enfin.
— Ils ont dit d'autre chose importante ? Demandais-je pour ne pas encore avoir l'air débile la prochaine fois qu'il m'arrive un truc dont je ne suis pas au courant.
— Bah, ils ont dit que les cours commencent tous les jours à la même heure et que nos emplois du temps sont identiques pour tout le monde mais nous n'avons pas les mêmes professeurs. Pour savoir quels profs nous avons notre emploi du temps qui est glissé dans notre veste d'uniforme et je pense que tu peux te débrouiller avec ça comme infos. M'explique-t-il.
Je glisse ma main dans la poche de ma veste et effectivement il y a une feuille.
Ils ne peuvent pas donner les emplois du temps comme tout le monde au lieu de faire une chasse aux trésors.
— Merci, au faite tu t'appelles comment ? Demandais-je.
— Dustin, et toi c'est Avery ? Me demande-t-il à son tour.
Je hoche la tête.
— Comment tu le sais ?
— Tu es la seule élève à être venu poser une question sur l'estrade, ça ne s'oublie pas.
Je lui adresse un sourire gêné.
Décidément mon petit numéro d'hier a marqué les esprits.
— Tu viens d'où ? Me demande-t-il.
— Londres et toi ? Demandais-je.
— Edinbourg.
— On n'était pas si loin que ça alors. Dis-je en souriant.
Il hoche la tête et nous entrons dans le réfectoire.
— Tu connais déjà ici ? Demandais-je.
Je me demande si Grant n'avait pas raison, je pose beaucoup de question mais c'est une qualité, pas vrai ?
— J'ai ma cousine qui est là mais on va dire qu'on n'est pas toujours en bon terme et mon colocataire si peux l'appeler comme ça, et toi ?
— Ma voisine de chambre c'est tout.
Il hoche la tête et d'après ce que je viens de comprendre les plats et toutes la nourriture est déjà installé sur les tables et nous n'avons qu'à nous servir.
Je tourne la tête pour essayer de trouver une place parmi les longues tables qui occupent l'ensemble de la table.
Quelqu'un me tapote l'épaule.
Je me tourne pour voir Dustin qui n'a pas bougé.
— On mange ensemble ? Me demande-t-il.
Je hoche la tête et le suis, ça m'évitera de choisir une place.
Il s'assoit en bout de table et je m'assois en face de lui.
Sur la table sont dressées des assiettes rempli de toute sortes de pain avec du beurre, au milieu il y a deux carafes, une avec du lait et l'autre avec du jus d'orange.
Ca fait bizarre de voir du pain au petit déjeuner, j'ai toujours eu l'habitude de manger des toasts et du bacon pas du pain et du beurre mais bon ça à l'air aussi nourrissant.
Dustin fait la même tête que moi, ce qui me montre qu'il est du même avis.
Une sonnerie retentit et pensant que c'est le signal pour manger je commence à me servir du jus d'orange mais quelqu'un s'avança sur une estrade placé dans le fond de la salle. Je crois qu'il y a une estrade dans toutes les pièces.
Je reconnais cette femme, c'est celle qui m'a parlé quand j'ai posé la question hier à la réunion.
Elle commence à parler :
— Bonjour à tous, j'espère que cette première nuit dans la Wesley School vous a permis de vous ressourcer. Vous avez à votre disposition des mets entièrement cuisinés par notre cuisinier donc respectés son travail et manger avec soin. Ce n'est peut être pas vos repas habituelles mais si vous voulez vous comporter comme des exemples il faut l'être dans tous les domaines. Je vous laisse maintenant manger en paix. Bonne appétit.
Elle sonne une petite cloche qu'elle tenait dans la main puis elle s'éclipse.
Je me tourne vers Dustin qui boit du lait.
J'entreprends de beurrer des tartines.
— J'espère qu'on n'aura pas des discours comme ça à chaque repas parce que je vais tuer quelqu'un. Dis-je.
— Pourtant il faudra t'y faire. Me dit une voix derrière.
Je me tourne pour voir Grant qui me regarde un sourire narquois aux lèvres.
— Bonjour à toi aussi. Dis-je en lui adressant un faux sourire.
Il me rendit mon sourire avant de continuer son chemin parmi le chemin de table.
C'est fou comment nous pouvons être d'accord, je suis sûr que pour lui aussi la haine est réciproque, je la sens dès que nous sommes proches.
— Tu le connais ? Me demande Dustin.
Je hoche la tête.
— Oui, j'ai fait sa rencontre hier mais je ne suis pas près de faire copain-copain avec les staffs. Dis-je en souriant.
Un autre garçon s'assoit à côté de moi et il m'adresse un sourire charmeur.
Je lève les yeux au ciel.
— Dustin, tu ne m'avais pas dit que tu connaissais la charmante Avery Gates. Dit l'inconnu en insistant sur mon nom.
C'est bon idiot j'ai compris que tu connaissais mon nom, pas besoin de le salir en le prononçant dans ta bouche, pensais-je. Je devrais peut être le lui dire.
— C'est Phil, mon voisin de chambre. Soupire Dustin qui visiblement ne l'apprécie pas autant que son voisin l'apprécie.
Phil se rapproche de moi.
— Tu peux te décaler, t'es collant. Dis-je en le dévisageant.
Il se rapproche encore plus, limite il va monter sur mes genoux.
Phil affiche une grimace et en faite c'est Grant qui lui tire l'oreille en lui disant :
— Phil, au moins 20 centimètres de distance entre toi et une fille, je te le répéterai pas c'est compris.
Je ne dis rien mais ça me parait étrange.
Grant est vraiment étrange, il en connait beaucoup plus que n'importe qui sur cette école alors qu'il est là depuis peu et comment il connait Phil.
Quand il part, je le remercie du regard et me tourne vers Phil.
— Tu le connais comment ? Demandais-je.
— C'est un connard c'est tout ! Grogne-t-il.
Je souris avant de dire :
— Je sais ! Qui se ressemble s'assemble, t'as du le rencontrer dans une réunion pour connard ambulant.
Il lâche un faux rire avant de poser sa main sur ma cuisse.
— Très drôle ma belle mais ce n'est pas comme ça que je vais arrêter.
Je plante ma fourchette sur la main qu'il a posée sur ma cuisse et il pousse un cri ce qui attire l'attention de tout le monde.
Sûrement pour ne pas perdre sa virilité il ne dit pas pourquoi il a crié et mange tranquillement en me laissant enfin tranquille même si je sais que c'est temporaire.
Je finis de manger et quand je sors du réfectoire avec Dustin nous comparons nos cours et je vois que nous avons mathématiques et sport ensemble.
Ginny apparait soudainement, un sourire malicieux aux lèvres.
— Oh, Avery ! Tu ne m'avais pas dit que tu connaissais des beaux gosses ! Ricane-t-elle en m'attrapant le bras.
Je tourne le regard vers Dustin qui pense comme moi.
Elle utilise la même technique qu'a utilisé Phil pour moi tout à l'heure mais ça n'a pas l'air de charmer Dustin qui me salue avant de partir.
— Heureuse de voir que tu n'es pas morte. Dis-je en ironisant.
Elle hausse un sourcil avant de se coller plus à moi :
— Avery chérie, sérieux pourquoi tu ne me l'as pas dit quand je t'ai dit que je voulais me changer les idées.
— Oh désolée Ginny chérie. Dis-je faussement. Seulement on venait de se rencontrer et en plus je ne connais ce gars que depuis ce matin alors tu m'excuseras si je ne te l'ai pas présenté de suite, et j'oublie tu n'étais même pas avec moi.
Je n'aurais pas dû dire la fin de ma phrase parce que je sais qu'elle ne va faire que me coller, je ne lui en veux pas d'être parti seulement de voir qu'elle revient seulement par intérêt, bon je vais pas déprimer vu que je la connais depuis hier et que pour moi les amis n'ont jamais été quelque chose qui me tient à cœur, soit j'en ai, soit j'en ai pas mais quand je les quitte je ne pleure pas puisque au final je ne suis pas vraiment attaché à eux.
Oui, je suis plutôt dur quand certaines filles pleurent dès que leur ami part en vacances plus de 3 semaines où quel déménage dans une maison 500 mètres plus loin.
Ginny m'arrache mon emploi du temps des mains et compare avec le sien avant de me faire un sourire.
Je sens que je ne vais pas aimer.
— On a les mêmes cours ce matin. S'exclame-t-elle.
— Super ! Mentis-je.
— Mais oui ! Et puis si tu as d'autres amis canon à me présenter c'est le moment. Me dit-elle entre ses dents.
Je soupire et elle m'entraine dans le couloir.
Je sens que l'idée que je m'avais faite sur Ginny va changer et pas positivement.
}T(k0H}
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top