|-Chapitre 25-|
_.Chapitre 25._
Je me frotte les yeux et baille en regardant les alentours.
Je fixe quelques instants le lit vide de Ginny. Même si je commençais à la détester je ne peux m'empêcher de me demander où est ce qu'elle est.
Est-elle morte ?
Vit-elle toujours ici ?
Je sors de mon lit et repousse ces questions pour aller m'habiller rapidement et pouvoir rejoindre Dustin au réfectoire.
Je pense qu'on a grandement besoin de parler tous les deux.
Demain soir on est censé quitté l'école pour aller à l'anniversaire de sa sœur mais pour le moment nous sommes au point mort.
Je déteste abandonner trop vite mais je suis dans une impasse.
Je ne sais pas si l'organisation existe vraiment où si c'est notre imagination mais j'espère que quelque chose va nous aider.
Je sors de ma chambre et rejoins donc Dustin qui est déjà installé à une table avec Phil.
Ils me saluent tous les deux et nous attendons patiemment le discours de la directrice.
— Alors vous me l'annoncez quand vous sortez ensemble ? Demande soudainement Phil.
Je fronce les sourcils.
— Jamais, on ne sort pas ensemble pourquoi tu dis ça ? Le questionnais-je amusée de sa réflexion.
Il hausse les épaules puis fixe la nourriture étalée devant nous.
— Vous passez énormément de temps ensemble et je vois que vous me cachez des trucs alors j'essaye de trouver une explication. Nous dit-il en se mordant la lèvre.
— Mais je t'ai expliqué pour l'escapade et tout, c'est la seule et unique raison. Lui répond Dustin.
— Vraiment ? S'assure-t-il.
On hoche la tête et je lui lance un sourire.
— Si vous le dites mais je ne veux pas que vous vous pelotez dans mon lit ou quoi que ce soit hein ? S'exclame-t-il et j'éclate de rire.
— T'as bien besoin d'une petite amie. Lui dis-je en gloussant.
— J'ai surtout besoin d'ami en faite. Je sais pas si vous avez remarqué mais les deux seules personnes à qui je parle sont constamment en train d'échafauder des plans d'évasion dans mon dos. Soupire Phil.
Je presse mes lèvres entre elles et fixe Phil qui joue avec sa cuillère.
— Tout sera bientôt fini et tu reprendras ton statut de casse-couille, t'en fais pas. Lui dis-je avec un clin d'œil.
Il me fait une grimace alors qu'on entend des pas vers l'estrade.
On se tourne pour voir la directrice et tout le personnel derrière elle comme chaque matin.
Elle se racle la gorge et d'une voix sereine énonce son discours barbant et inutile.
Elle me lance un regard et je frémis en pensant qu'elle a pu comprendre que je m'étais introduit dans son bureau. Puis je me suis rappelée que si ce n'est pas le cas je ne dois rien laisser paraitre, manquerai plus qu'elle découvre ma petite escapade à cause de mon manque de transparence émotionnelle.
Mon regard dévie doucement vers Grant qui garde les yeux rivés sur le sol.
Je secoue la tête et commence à manger lorsque nous le pouvons enfin.
Je ne saurais décrire les sentiments qui m'habite par rapport à Grant, je ne sais pas si c'est de la colère, de la frustration ou de l'incompréhension. En faite je pense que c'est les trois combinés.
J'ai bien vu que le fait d'évoquer Caillie et « petite amie » dans la même phrase l'énerve mais ce n'est pas de ma faute si j'aime l'énerver.
Enfin bon, si je me base sur les évènements précédents, nous nous réconcilierons à nouveau pour mieux se pourrir par la suite, mais je vais laisser faire encore puisque j'aime savoir qu'il ne me considère pas de la même façon que le reste des élèves de cette école.
***
Alors que je m'affale sur mon lit et que je m'insulte à nouveau du fait d'avoir foirer la mission « voler le trophée » quelqu'un toque à ma porte.
Je fronce les sourcils et ouvre pour grogner lorsque je devine que ce n'était qu'une petite farce.
Je referme la porte et m'apprête à m'allonger mais on toque à nouveau.
Je marche d'un pas précipité vers la porte et l'ouvre pour ne voir personne.
Je claque la porte excédée par cette farce.
J'entends quelqu'un dire :
« Mais elle est conne ou quoi ? »
La porte toque à nouveau mais je ne veux pas l'ouvrir.
Les coups continuent alors je me lève à contrecœur et me retrouve face au cuisinier.
Il fronce les sourcils.
— C'est toi qui n'arrête pas de toquer ? Lui demandais-je trop énervée pour me rendre compte que je le tutoie.
— Pas exactement. Me répond-il en désignant le sol.
Je fronce les sourcils alors qu'il refait le même geste.
Je le fixe sans comprendre et il soupire en se frappant le front.
— Tu compliques toujours les choses ! S'exclame-t-il en m'obligeant à baisser la tête.
Oh une lettre !
Je ramasse l'enveloppe sous l'œil dépité de l'homme.
— J'étais censé te laisser découvrir mon identité après mais tu ne m'as pas laissé le choix ! Tu ne pouvais pas regarder par terre quelques secondes ! S'exclame-t-il.
Je reste là un peu surprise puis finis par le faire entrer dans ma chambre.
Je commence à ouvrir l'enveloppe mais il me stoppe.
— Vu que je suis là je vais tout expliquer. Me répond-il.
Je fixe donc le cuisinier qui se racle la gorge.
— Si tu as tenté de te procurer le trophée c'est que tu es au courant de l'organisation n'est ce pas ? Me demande-t-il.
Je hoche la tête un peu paniquée, ça y'est, on m'a démasqué.
Je tripote nerveusement mes doigts et soupire.
— Avery, on ne va pas te dénoncer. Bien maintenant pourquoi as-tu fait appel à nous ? Me demande-t-il.
— Quoi ! Mais attendez comment vous savez tous ça ? Comment vous savez que c'est moi et tout ? Lui demandais-je.
Il arque un sourcil.
— Bon je t'explique tout alors. Soupire-t-il alors que je le fixe d'un œil méfiant.
— J'ai fondé une organisation il y a quelques années excédé de l'attitude du conseil. Je savais que personne ne portait dans son estime ces crapules alors je me suis dit que nous pouvons les battre mais je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée et la plupart sont morts alors il fallait être plus vigilant, plus discret. Nous avons donc élaboré plusieurs moyens pour nous contacter de manière discrète, mais une seule a été retenue. Celle du livre. La plupart des gens qui nous ont contacté été dans l'école alors nous nous sommes dit que nous devrions aider ce qui sont sur place. Le fait de voler le trophée est simplement un test pour savoir si vous êtes vraiment de notre côté ou pas.
— Vous êtes au courant que le trophée fait presque ma taille ? Lui dis-je.
— Oui, mais ensuite nous supprimons la partie de la caméra de surveillance pour ne pas que vous vous fassiez prendre et ça nous permet de voir qui est cette personne. Ensuite nous venons à sa rencontre avec une lettre mais toi tu n'as pas l'air d'être adepte de cette méthode. Ricane-t-il.
Je lui lance un regard noir.
— C'est juste fou mais je suis tellement désespérée que je ne vais rien dire. Lui répondis-je.
— Qu'attends-tu de nous ? Me demande-t-il.
— Que tu nous sortes d'ici.
Prochain chapitre : Jeudi.
Petit chapitre mais l'action arrive bientôt, j'espère que ça vous plait toujours autant ♥
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