|-Chapitre 17-|

_.Chapitre 17._

Je le trouve dans un des couloirs du dortoir.

Je saute littéralement sur lui et il lâche un cri de surprise.

Il se tourne vers moi surpris.

— Je me disais bien que y'avais qu'une tordue comme toi qui pouvait faire ça ! S'exclame-t-il.

Je lui lance un regard noir avant de l'attraper par le bras.

Je sors mon portable de ma poche et lui montre le message de mon meilleur ami.

— L'île de Wight ! Putain, mais ils abusent. Soupire mon ami.

— Il y a quelque chose qui est étrange. Lui dis-je.

Il se tourne vers moi pour me pousser à continuer.

— J'ai fait presque 8 heures de vol pour aller dans une île qui n'est même pas à 2 heures de chez moi. Expliquais-je.

— C'est pareil pour moi. Me répond-il.

— Il faut qu'on lise ce livre avant Jeudi pour demander la réponse à cette secte anti-conseil, ils doivent connaitre la réponse. Lui dis-je.

Il hoche la tête.

— Tu as vu tes parents ? Lui demandais-je alors qu'on descend les escaliers en direction du hall.

— Oui, ils m'avaient manqué, j'espère qu'on réussira à les voir Samedi. Me répond-il, les yeux brillants d'espoir.

— J'espère aussi.

— Et toi tu as vu tes parents ? Me demande-t-il en se tournant vers moi.

— Oui, c'était génial. Lui dis-je sans vouloir rentrer dans les détails.

Il a l'air de le comprendre puisqu'il ne me demande rien d'autre à ce sujet.

— Tu sais ce que nous réserve la directrice pour ce soir ? Me demande-t-il un peu inquiet.

Je hausse les épaules.

— Je n'en ai aucune idée, mais ça ne sera pas agréable. Dis-je en passant une main dans mes cheveux.

Phil nous remarque et se joint immédiatement à nous.

Il pose son bras sur mes épaules et me colle à lui.

— Comment va ma future petite amie et mon pote de chambre ? S'exclame-t-il en riant.

— J'ai manqué encore un truc, n'est ce pas ? Soupire Dustin.

Je hoche la tête en souriant.

— Grant a eu la merveilleuse idée de présenté Caillie comme petite amie et ta chère amie Avery ici présente a laissé pensé que nous serions ensemble dans les jours à venir ! Explique Phil en me lançant un clin d'œil.

— Vous êtes vraiment compliqués. Soupire Dustin avant de se diriger vers le réfectoire.

— Je peux avoir mon baiser maintenant ? Me suggère cet idiot de Phil en s'approchant de moi.

Je plaque ma main sur son visage et le repousse en gloussant.

— Ginny t'allait à merveille. Dis-je avant de rejoindre Dustin qui est assis.

***

Je viens de sortir de mon dernier cours, nous n'avons pas eu cours ce matin à cause de la visite de nos familles mais l'après midi n'a pas été modifié pour autant.

On m'attrape le bras violemment et on me tire sans que je ne puisse riposter.

Je remarque rapidement que c'est Grant qui me tire comme un buffle.

— Mais lâche-moi ! M'écriais-je sous les yeux des autres élèves.

Je finis par lui écraser le pied.

Il me lance un regard noir et continue son chemin toujours en me tirant comme un vulgaire sac poubelle.

Je m'accroche à un des poteaux de plâtres qui ornent cette école et entoure mes bras de celui-ci comme si ma vie en dépendait.

Il me tire mais je ne lâche pas et il finit par me tirer par les pieds, je ne lâche toujours pas.

Je me sens soulever et mes pieds quittent le sol, je suis donc actuellement parallèle au sol avec Grant qui me tire les pieds.

Les élèves nous regardent stupéfaits, pensant sûrement qu'on fait de la gymnastique ou quelques choses dans la même idée.

— Avery Gates, lâche tout de suite ce poteau et cesse tes enfantillages. J'ai demandé à l'aimable Grant de venir te chercher pour éviter que tu es l'envie d'oublier notre petit rendez vous. Me dit la directrice en surgissant de nulle part.

Je soupire et finis par lâcher prise alors que Grant repose mes pieds au sol.

Je lui lance un regard noir et ne manque pas de lui écraser les pieds alors que je rejoins la directrice qui m'attend de pied ferme.

Je l'entends grogner ce qui ne fait que renforcer ma satisfaction.

Elle lève les yeux au ciel en me voyant et retourne rapidement vers son bureau, je la suis sans rien dire et elle me fait signe de m'assoir sur un des fauteuils. Dustin arrive quelques instants plus tard, le regard vide, tremblant de peur et en sueur.

Mes poings se serrent à cette vue.

Que lui ont-ils fait ?

Il me jette un regard rempli de peur et d'effroi.

Je détourne le regard.

— Que lui avais-vous fait ? Dis-je d'une voix dure alors que Grant entre dans la pièce.

— Voyez vous Mademoiselle Gates, je déteste qu'on me prenne pour une idiote, je me suis demandée comment avez-vous réussi à rester indemne, sans vouloir flatter votre égo de petite fille riche je savais que vous étiez plus coriace que les autres mais vous deux aviez l'air de ne pas avoir été dans vos chambres, et en faite c'était le cas. Je ne sais pas où vous étiez tous les deux mais ne vous en faites pas votre ami ne sera plus tenté de me désobéir, je doute que vous aussi ayez envie de me désobéir après ça mais bon c'est triste. Vous voulez toujours vous faire remarquer. Enfin passons, Grant peux-tu démarrer le processus, mets en route la session, je viendrais ensuite te donner d'autre indication. Dit-elle avant de me lancer un regard noir.

Je soupire alors que Grant m'attrape le bras et me fait sortir du bureau.

|Point de vue de Grant|

Je lui tire le bras et on s'engouffre dans les cachots de l'école.

La directrice les a aménagés spécialement pour ces « sessions » comme elle dit si bien.

Je déteste faire ça, même si Avery peut être une peste c'est à cause moi qu'elle va subir ça. Si je ne lui avais dit de ne pas retourner dans sa chambre, elle aurait subi le même sort que le reste des élèves sans éveiller les soupçons, je voulais essayer de l'épargner, pourquoi j'ai voulu faire ça alors que je ne l'ai même pas fait pour mon propre frère. Elle va subir la même chose que ses camarades mais je connais assez la directrice pour savoir qu'elle va doubler la dose, Avery est pour elle une vermine, un problème qu'elle doit exterminer et elle la connait aussi assez bien pour savoir qu'elle ne dira rien à ses parents.

Une partie de moi à envie de l'emmener hors de l'école, juste ce soir pour qu'elle puisse y échapper, sur ce coup en pensant pouvoir lui faire échapper ce supplice je n'ai fait que doubler la souffrance.

Mes poings se resserrent rien qu'à entendre son cri de souffrance, la directrice fait en sorte de ramener le plus de personnel possible pour qu'ils voient le « spectacle » comme elle dit, mais elle ne peut pas risquer de traumatiser son personnel au risque qu'ils dénoncent tout au grand jour, elle veut juste s'imposer et montrer qu'elle a de la puissance.

Un gémissement sort de la bouche d'Avery. Je me tourne vers elle.

— Tu me serres trop le bras, crétin. Grogne-t-elle.

Je desserre ma prise et la tire de plus belle en descendant des escaliers.

— On va où ? Me demande-t-elle.

Je ne réponds rien, elle pourrait me manipuler car même si je ne veux pas l'admettre au fond de moi je sais qu'elle arriverait à me convaincre de la laisser partir.

— Bon, ok je sais que tu veux m'ignorer et tout mais j'ai bien le droit de savoir où tu m'emmènes ! S'énerve-t-elle.

— Elle ne donne pas de nom à cet endroit. Dis-je froidement.

Je pousse une porte en bois et remarque qu'il y a déjà quelques personnes.

Ils sont tous en train de parler entre eux, ils sont simplement venus voir le « spectacle », bâtards.

J'aperçois la salle, elle est blanche, c'est une espèce de pièce à la vue de tous mais quand on est à l'intérieur de celle-ci on ne peut voir personne. A l'intérieur de cette pièce il y a une chaise et un casque, seulement ça. Les apparences sont parfois trompeuses.

Je l'entraine dans cette pièce et l'assois sur la chaise.

Mon cœur bat à tout rompre, j'ai envie de la sortir de ça, je sais qu'elle peut mourir, je le sais.

Elle va tellement souffrir que j'en ai des frissons.

Je l'attache sur la chaise et elle me lance un regard d'incompréhension, je peux lire un peu de peur dans ces yeux mais elle est très bien dissimulée.

Je lui caresse sa joue et regarde cette pièce blanche, une salle de torture.

Elle me fixe de ses yeux et j'ai envie de la détacher et de la laisser partir.

Je dépose un chaste baiser sur son front et dépose le casque sur sa tête, c'est similaire à un casque de moto sauf que l'avant est transparent, nous permettant donc de voir l'expression de son visage, la directrice à même prévu ce détail, elle veut voir le visage de Avery se torde de douleur pour sourire comme une sadique face à ce spectacle.

Je quitte ensuite la pièce en fermant la porte.

Tout le monde me regarde, il attende mon feu vert. Un simple signe et je déclenche sa souffrance.

Elle ne mérite pas ça.

Je leur fais un signe de tête alors que j'enfile mon masque à gaz.

Je m'approche des fenêtres de la pièce et la regarde, elle essaye de se détacher, elle secoue la chaise.

Je ferme les yeux alors que j'entends les gaz se répandre dans la pièce à présent sombre. Ce sont des gaz hallucinogènes pour permettre une « meilleure » réaction face à la suite.

Le gaz ne se répand que dans la pièce où elle est mais nous mettons des masques à gaz par pur précaution en cas de fuite.

Je la vois se calmer, sa tête retombe en avant.

Puis des cris perçants sortent des hauts parleurs la faisant sursauter, Dieu sait à quel point son cœur doit battre à cet instant.

Un cri sort de sa bouche alors qu'elle tente de se boucher les oreilles mais ses mains sont attachés à la chaise.

Les cris des hauts parleurs redoublent d'intensité et Avery crie de douleur, elle gigote dans tous les sens.

Je croise son regard empli de douleur et ses yeux crispés.

La directrice arrive et regard d'un œil satisfait la scène.

— Henry, avez-vous la vidéo que je vous ai demandé ? Demande la directrice à un homme en blouse blanche avec des lunettes.

Il hoche la tête.

— Mettez-le en route, je veux voir jusqu'où peut-elle aller. Ordonne cette vipère.

Il hoche la tête et fait quelques manipulations sur les ordinateurs avant de se tourner vers Avery qui s'est calmé.

Les cris ne lui font plus rien mais je peux voir la terreur dans ces yeux.

Puis tout s'arrête.

— Remettez-lui un coup de gaz avant la vidéo. Dis la directrice.

— Avec une dose trop importante elle peut avoir des séquelles. Dit Henry.

La directrice hausse les épaules et lui ordonne de faire ce qu'elle dit.

Mes poings se serrent.

Une autre dose de gaz se répand et la vidéo se met en route.

La pièce est plongée dans le noir, seule la vidéo éclaire le visage d'Avery.

Ce sont essentiellement des images de sa mère, je le devine aux ressemblances car elle n'était pas là ce matin. La femme de la vidéo est heureuse, elle rit et danse.

Avery regarde la vidéo avec envie, je ne comprends pas ou tout cela mène puis un énorme cri retentit dans la pièce et nous voyons une personne ressemblant fortement à sa mère se faire tuer, une balle dans le crâne.

Avery crie et essaye de se détacher, je ferme les yeux pour ne pas voir cette scène.

On voit clairement que ce n'est pas sa mère mais les gaz doivent lui fausser la réalité.

Elle crie et secoue la chaise dans tous les sens.

La scène du « meurtre » passe en boucle sous les yeux d'Avery combinée avec des cris d'horreur.

Des frissons me parcourent l'échine face à cette scène, je ne sais pas où ils ont trouvé tout ça mais une chose est sûr, tout ça est l'idée de la directrice.

Henry interpelle alarmé la directrice tandis que je fixe Avery qui s'excite de plus en plus et cris en essayant de se détacher.

— Madame si nous n'arrêtons pas maintenant nous risquons de la perde, son rythme cardiaque est bien trop élevé. Annonce Henry.

Mon cœur loupe un battement face à cette annonce.

— Encore un peu et on arrête, une dernière dose de gaz ! Annonce la directrice avec un rictus sur le visage.

Elle veut la tuer !

Une dernière dose est lâchée alors qu'elle crie, je crois que je ne pourrais plus jamais dormir Ces cris me hanteront à vie.

—Madame c'est maintenant où jamais ! S'exclame Henry.

Je me précipite vers lui et appuie sur le bouton rouge pour tout faire cesser.

— C'est maintenant. Dis-je avant de me diriger vers la pièce et de rejoindre Avery qui est là, avachie sur la chaise comme un pantin.

Je lui retire son casque et croise son regard vide, comme tous les autres.

Ses joues sont baignées de larmes.

Elles tremblent comme une feuille et je pose ma main sur son poignet pour voir que son pouls est bien trop élevé.

Elle me jette un dernier regard avant que je la détache.

Je tente de l'aider à se lever mais elle me repousse et sors de la pièce.

Pour les autres nous avons fait la session dans leur chambre et je savais que quand elle avait dit qu'elle ferait la session dans cette pièce tout serait différent et maintenant je regrette de ne pas avoir empêché cette sorcière, ce monstre d'avoir osé faire souffrir Avery.

Le regard qu'Avery m'a lancé me hantera à jamais.

Je suis un monstre.

Prochain chapitre : Le week-end prochain.

OUIII Un point de vue de Grant ♥ Et un long chapitre, j'espère que c'est assez pour me faire pardonner mon absence de deux semaines !! En tout cas je reviens avec la patate et je suis motivée ! Mais bon j'espère que vous êtes toujours là.

Je vous embrasse ☺

Inès.

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