|-Chapitre 12-|

_.Chapitre 12._

Il est au alentour de 20 heures, je pense.

Je décide d'appeler Kris pour voir s'il a réussi à avoir un peu plus d'information pour notre escapade de la semaine prochaine.

— Ca va ? Me demande-t-il directement après avoir décroché.

— Oui, bon je vais être direct tu as eu plus d'informations ou pas pour Samedi ? Lui demandais-je sans ménage.

— Toujours aucune idée de où vous êtes à vrai dire, mais j'ai appris que certaine personne ont réussi à sortir de l'école. Il y a une organisation secrète qui s'est créée il y a quelques années pour se liguer contre le conseil. Je pense qu'il pourrait vous aidez à sortir surtout que c'est seulement pour une journée. Me confie-t-il.

— Merci beaucoup, tu saurais comment peut-on les contacter ?

— Apparemment ils sont dans l'école, ce sont des personnes qui agissent dans l'anonymat le plus absolu, rester dans l'école leur permet d'avoir un œil sur ce qu'il se passe. M'explique-t-il.

— D'accord, bon je te laisse je dois aller manger. Le saluais-je.

Je raccroche ensuite et descends en bas pour arriver au réfectoire plein à craqué.

J'aperçois une table avec quelques places de libre, je m'installe donc et attends que la directrice fasse son entrée.

Je tends un peu l'oreille pour voir de quoi parlent mes deux voisines de tables, ce n'est pas très poli mais je n'en tiens pas compte.

— Je t'assure que je l'ai cherché partout, il n'y a plus aucune trace de lui. Sanglote une des deux.

— Vraiment ? S'inquiète son amie.

Je me tourne vers les deux filles qui cessent de parler pour me regarder.

— Vous aussi vous avez perdu quelqu'un ? Demandais-je de manière confuse.

Je reconnais une des deux filles, elle parlait avec Dustin hier. C'est la petite amie du gars chez qui on a retrouvé une bouteille d'alcool.

Elle hoche la tête pauvrement en passant une main dans ses cheveux.

— Moi aussi, ma colocataire a disparu du jour au lendemain. Dis-je d'un ton mélancolique.

— Tu... Tu penses que c'est volontaire ? Me demande son amie.

— C'est presque sûr, il élimine les personnes non digne d'atteindre le conseil. Expliquais-je.

La pauvre éclata à nouveau en sanglot.

Mon attention se reporte sur la directrice qui fait son entrée dans la cantine.

Elle fait ensuite son discours habituel et le repas peut enfin débuter.

Je sors ensuite de l'établissement et décide d'aller sur le toit de la cabane, j'aime cet endroit, certes il y aura encore le couvre feu mais j'y ai échappé plus d'une fois alors je vais m'en sortir.

Je grimpe sans difficulté et sursaute quand j'aperçois une personne déjà sur le toit.

Mes mains lâchent le petit muret et je me retrouve plaquée contre le sol, le cœur bâtant.

La personne se penche pour regarder mon état et je croise le regard noir de Grant.

Ce gars est un danger pour ma vie je pense, je ne vais pas survivre avec lui.

Il fronce les sourcils et penche sa tête.

— Ca va ? Me demande-t-il surpris.

Je soupire et me relève en nettoyant mon uniforme, je grimpe à nouveau et Grant me tend sa main pour m'aider à monter, je l'attrape à contre cœur.

Au moins si je tombe, il tombera avec moi.

Je m'assois ensuite et il se tourne vers moi.

— Deux fois dans la même journée. Soupire-t-il.

Je hoche la tête sans lui répondre.

Je plonge ma main dans ma poche de veste et lui tends une cigarette.

Il l'attrape en me remerciant, j'en extirpe une pour moi et l'allume.

Je me penche ensuite vers son visage et pose mon regard sur sa bouche qui emprisonne le cylindre de nicotine.

J'allume sa clope et relève le regard vers ses yeux noirs, il tend sa main vers mon visage et la passe dans mes cheveux. Un frisson me parcourt alors qu'il me lance un sourire narquois.

— T'avais une feuille. M'explique-t-il en secouant ensuite la feuille qui était coincée dans mes cheveux.

Je hoche la tête en sentant mes joues chauffées, je recule un peu pour laisser une distance acceptable entre nous deux.

J'aspire la drogue de l'amnésie pour me plonger peu à peu dans un monde plus confortable.

Je ferme les yeux en posant ma tête contre la paroi du mur, je recrache doucement la fumée, laissant progressivement faire échapper de mon cœur tout le poison qui m'habite, mes problèmes qui me hantent et oublier où je suis.

Je rabats jambes contre mon torse et lève les yeux pour admirer la noirceur du ciel, un sentiment de confort s'installe en moi alors que j'apporte à nouveau le poison addictif à mes lèvres.

— Tu comptes rentrer avant le couvre-feu ? Me demande Grant en me sortant de ma transe.

J'ouvre les yeux et me tourne vers lui.

— Non. Dis-je sèchement.

— Ton tatouage représente quoi ? Me demande-t-il à nouveau.

Je fronce les sourcils.

— Comment tu sais que j'en ai un, il est juste en dessous de mon nombril. Demandais-je d'un air grave.

Il se mord la lèvre en souriant bêtement.

— Je te rappelle que je t'ai déjà vu en sous vêtement vendredi quand tu étais en train de sécher les cours. Me rappelle-t-il.

Oui, je me rappelle qu'il avait débarqué dans ma chambre sans aucune autorisation et que je venais de sortir de la douche.

— Donc tu en as profité pour me reluquer ! Grognais-je.

Une chaleur se propage dans mon corps à cette simple idée.

— Non, seulement qu'un tatouage ne passe pas inaperçu, je ne pouvais pas le louper. Me dit-il d'un air indifférent.

Je secoue la tête.

— Tu n'as pas à savoir sa signification, je te rappelle que tu souhaites ma mort vieux con. Dis-je avec le goût de la rancœur dans la bouche.

Il soupire.

— T'es chiante, tu le sais ?

Je hoche la tête en souriant.

— Tu sais aussi que parler ainsi à un surveillant est déplacé. Continue-t-il.

— Et entrer dans la chambre d'une élève sans permission aussi. Le taquinais-je.

— Estime-toi heureuse que je sois venu, la directrice t'aurait complètement démonté sinon.

Je secoue la tête.

Je ne lui réponds rien et finis ma cigarette, je l'écrase contre le toit et la range ensuite dans ma poche, aucune trace ne doit être laissé.

Un frisson me parcourt quand un froid glacial me chatouille.

— Viens. Me dit-il.

— Non c'est bon.

Il lève les yeux au ciel et m'attrape par les hanches pour me bloquer contre lui. Ces bras m'entourent et je me vois dans l'obligation de poser ma tête contre son épaule.

Son odeur ma parvient jusqu'au nez et je ferme les yeux, sa chaleur corporelle me réchauffe peu à peu et j'oublie à nouveau que je suis sur un toit dans les bras d'un surveillant au milieu de nulle part.

— Pourquoi t'es gentil ? Demandais-je un peu méfiante.

— C'est sûrement tes clopes qui m'ont ramollies le cœur. Se moque-t-il. Non, je ne sais pas, je suis juste un peu fatigué de me battre pour le moment.

Il resserre ces bras autour de moi et je glisse doucement ma main dans la sienne, il ne dit rien et je me demande pourquoi je fais ça.

Prochain chapitre : Le week-end prochain ♥


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