Chypre ? Ça craint de ouf !
Chypre. Première destination.
Il parait que le roi de cette île veut pas aller à la guerre non plus. Je le comprends… Depuis que ce… cet idiot de Palamède m’a démasqué, il me lâche pas une seule seconde… Nan mais, sans déconner ! Il veut pas se trouver une autre maman poule ? C'est pas la mer à boire ! (vous avez compris le jeu de mot ? Mais si… on est sur un bateau et tout, et tout…)
Toujours est-il qu'il y avait tout juste deux minutes Agam est venu me dire :
« Écoute, Ulysse, t'es bien gentil mais je peux pas te donner une place en tant que chef si tu fais pas tes preuves… »
Alors là, je me suis redressé et je l’ai regarder dans les yeux.
Imaginez la scène, il y un gars qui fait deux fois la taille et qu’est trois fois plus musclé qu’un autre mec et les deux se préparent à se battre. Vous avez l’image ? Bien. Maintenant, mettons que le mec baraqué c’est Agamemnon et que le p’tit c’est moi.
« Écoute-moi Agam-machin. Tu demandes à moi, Ulysse aux mille ruses, roi d’Ithaque, descendant du divin Hermès donc de Zeus, de faire mes preuves, c’est bien ça ? »
Vous savez ce qu’il a répondu cet insolant ?
« Alors, de un, j’m’appelle Agamemnon et pas Agam-machin... Et de deux, oui et bouge ton cul s’te plaît… j’ai pas que ça à faire.
- Okay ! J’me grouille ! »
Quoi ! Je tiens à ma survie, moi !
Lorsqu’on est arrivé dans le port avec Pala, le roi de Chypre est venu nous accueillir en personne. Il a dit :
« Demain, partirons avec vous, cinquante de mes navires. »
Palamède a plissé des yeux, méfiant.
« Tu le jures sur le Styx ?
- Évidemment ! Je le jure sur le Styx.
- C’est bon Palamède ! Arrête un peu ton manège ! lui ai-je dis. »
Il m’a regardé en feignant l’étonnement.
« Pardon ? Je ne comprends pas…
- Tu fais ton relou ! Ça t’as pas suffit de m’humilier sous mon toit ? Il faut aussi que tu t’en prennes à mon pote, euh…
- Cinyras ! m’a informé le roi avec un sourire.
- Ouais ! C’est ça. »
Palamède a levé les mains en l’air en geste de soumission.
« D’accord, Ulysse. Pas de problème ! Mais tu viens pas pleurnicher après si tu obtiens pas ton poste de chef de Guerre… »
J’ai levé les yeux au ciel. Comme s’il s’inquiétait vraiment pour moi… je déteste Palamède ! Il a toujours su détecter les ruses et il ne dit jamais rien que pour nuire aux autres. Quel tocard !
Cinyras s’est montré très chaleureux. Il nous a offert un repas digne d’un roi ! (Euh, oubliez ; on EST des rois. Je voulais dire digne des dieux.) Même Palamède ne s’en ai pas plaint. C’est pour dire !
Ce vicieux fourrait son nez partout à la recherche de la moindre preuve contre la sincérité du pauvre roi de Chypre. Je lui ai souhaité bonne chance en riant ! Chose que je n’aurais jamais faite si je n’avais pas la gerbe ; le mal de mer permanent, vous voyez ? (Traduction : si j’étais pas bourré). Palamède a marmonné :
« Rira bien qui rira le dernier…
- Qua gui quoi ?
- Laisse tomber ! Tu devrais aller te dessoûler quelque part, tu me fous la honte…
- Qua gui quoi ?
- J’ai dit que tu devrais te barrer, tu pus l’alcool !
- Ch’uis pas, hic, ivre. Z’ai zuste l’mal de mer…
- C’est ça… on est sur terre, tu te souviens ?
- Baha… vou-ouais ! Tu ch-cherches les pro-oblemes ? »
Je me suis mis à pleurer en appelant Pénélope et mes hommes ont été obligés de me ramener dans ma chambre que Cinyras m’avait attribué, sous le regard mi-moqueur mi-dégouté de mon camarade de voyage.
Évidemment, je n’ai aucun souvenir de ce moment là ! C’est le soldat bizarre qui m’a tout raconté… (vous vous souvenez de lui ?) Je lui ai demandai de garder ça pour lui en lui promettant une augmentation 10% de son assurance vie. C’est tout aussi évident qu’il n’est pas assuré, mais ça il ne semble pas s’en rappeler. Et c’est pas pour me déplaire !
Après un p’tit déj’ copieux, on a décidé de reprendre la mer. J’avais la gueule de bois et j’étais crevé. Avant de monter sur son propre navire, Palamède m’a glissé à l’oreille :
« Tu vas avoir une sacrée surprise… »
Je l’ai regardé sans comprendre. J’ai fais une bêtise qu’on m’a pas raconté hier soir ? Le prince de l’Eubée (Palamède) a haussé les épaules sans cacher son excitation. Ça faisait presqu’une heure qu’on attendait les bateaux promis par Cyniras. C’est alors qu’un beau trirème est sorti de la brume matinale. Il avait fier allure et on attendait déjà avec impatience les suivants. Seulement, il n’y eu pas de « suivants ». Enfin si, mais ils étaient cent fois plus petits. Ils tenaient dans la paume de ma main !
J’ai bugé. Palamède a éclaté de rire.
« Tu vois ? Il a tenu sa promesse ! »
***
« Non mais c’est une blague ? »
Agamemnon faisait les cent pas sur le pont. Palamède et moi, on se tenaient debout devant lui, l’un, la tête droite, indifférent, l’autre, la tête baissée, honteux. En vérité, cette fois-ci, et uniquement cette fois-ci, Palamède c'est montré sympa en gardant le silence... (Vous savez ? À propos du “mal de mer”)
« Quel lâche ce Cyniras ! Il a de la chance qu’on est pas le temps de s’occuper de son cas ! »
Il s’est tourné violemment vers nous.
« Et vous n’avez rien vu ?
— Non, Agamemnon. Je n’ai rien vu. a répondu Palamède. »
Je l’ai fusillé du regard. Évidemment qu’il l’avait vu ! Il m’a même prévenu. Palamède m’a jeté un regard.
« Et toi Ulysse ? Tu avais remarqué quelque chose ?
— Non… ai-je marmonné. Sinon on serai pas là, crétin… »
D’un geste de la main, Agam a congédié Pala. Il s’est assis sur une chaise en face de moi.
« Ulysse, Ulysse, Ulysse… a-t-il soupiré. Mais que va-t-on faire de toi ? »
J’ai laissé éclater ma fureur.
« C’est une blague, j’espère ! Moi, j’avais rien demandé sur mon île ! Vous êtes venu me faciliter le transite intestinale pour votre guerre de merde et maintenant vous venez encore m’énerver ? Vous savez quoi ? Débrouillez-vous sans moi ! »
Agamemnon m’a regardé, surpris. Il avait l’air vraiment gêné.
« Hum… Ouais, alors, Ulysse… euh… à ce propos… Tu connais Achille ? »
J’ai ricané, moqueur. Qui ne connaît pas Achille ?
Sérieusement… Toi ? Tu connais pas Achille ? Merd-credi ! Euh… pour faire court, c'est un mec qui est un demi-dieu hyper classe et qui sait super bien se battre. Nan, mais il est vraiment méga-balaise, si tu vois ce que je veux dire... Ah ! Et il est invincible aussi… (je pense que c’est bien de le préciser aussi…).
« Un oracle a prédit quelque chose… » a évasivement dit Agam.
« Waouh ! Incroyable ! ai-je rétorqué. C’est le principe d’un oracle, mec…
- Oui mais celui-là a prédit que nous gagnerons la guerre de Troie à une condition…
- Bah, c’est cool pour vous, mais moi je m'en fiche... Pourquoi tu me dis ça ? »
Bon. Là. J’avoue qu’il a piqué ma curiosité… Pas toi ?
~~~~~~~
Si ? Ben tant pis ! *sourire sadique*
P. S. : désolée pour les fautes j'ai pas encore eu le temps de me relire... ^^'
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top