Chapitre 19
Adossée à sa porte, Wendy prenait un instant pour se remettre de ce qui venait d'arriver. Plus que d'avoir déjoué l'imposture, la lutalicienne avait le sentiment d'avoir finalement vaincu l'un des vieux démons qui la poursuivait depuis qu'elle s'était enfuie du manoir de sa maîtresse. À présent, à chaque fois qu'elle se remémorerait les rires de son tortionnaire, elle ne pourrait s'empêcher de se souvenir de son expression terrifiée et misérable qu'il avait montré lorsqu'elle lui avait promis mille tourments.
Se faisant peu à peu à cette idée que son cauchemar allait disparaître, Wendy partit dans un rire d'abord discret, puis monta graduellement jusqu'à s'esclaffer comme cela lui était rarement arrivé. Assis sur le lit, Sixircun avait repris sa forme humaine et la regardait en silence, non sans un certain étonnement dans son regard.
— Ça va ? Finit-il par demander une fois qu'elle se fut calmée.
— Ça va, répondit-elle en souriant largement. Ça va même très bien. Merci de m'avoir prévenue. Sans toi, je n'aurai pas pu repérer l'illusion.
— Pour moi c'était facile. L'illusion était presque indétectable, même pour moi, mais l'enchantement de sa bague est tellement alléchante que j'ai tout de suite remarqué qu'il ne l'avait pas. Comme si quelqu'un se présentait toujours devant toi avec une pâtisserie en main et qu'un jour il venait sans rien.
— Tu ne comptes quand même pas le...
— Mais non, je n'ai jamais dit que j'allais manger sa bague ! L'interrompit-il immédiatement, presque vexé qu'elle insinue une telle chose. Bon... Avant de savoir de quoi il était question, c'est vrai que je m'étais posé la question de comment je pouvais la manger sans que personne ne s'en rende compte, mais c'était avant !
— En tout cas, encore merci. Pour te remercier, je vais réfléchir à un sort particulièrement savoureux pour toi. Une préférence en particulier ?
— Je verrais bien l'équivalent d'un sort continental rouge, mais avec de la magie Lutalicienne.
— Un sort offensif de Lutalica ? Ça n'est pas vraiment leur spécialité, je n'en connais que très peu et ils ont tous été transformés pour avoir une tout autre utilité, réfléchit la prétendante.
— C'est justement pour ça que je me demande quel goût ça peut avoir.
— Bon... Je vais y réfléchir, mais si je n'y arrive pas, il faudra attendre notre retour à la maison pour que je demande de l'aide à Zuria. Au fait, en parlant de manger, tu as pu te nourrir aujourd'hui ? Tu n'étais presque jamais avec moi et tu ne m'a rien demandé !
— Je n'allais pas t'interrompre dans une discussion en te disant que j'ai faim !
— Ce serait pourtant bien ton genre, rit Wendy en se remémorant toutes les fois où c'était arrivé.
— J'ai demandé à Elisabeth. Elle m'a donné bien plus que nécessaire et m'a dit de revenir la voir si toi tu te trouvais dans une situation où tu ne pouvais pas être dérangée.
— Il faudra qu'on trouve un code, quelque chose à dire, pour que je puisse m'éclipser un instant quelle que soit la personne qui se trouve en face. On réfléchira à ça avant d'aller dormir. Là, il faut que j'aille voir Enzo. Quelqu'un à tout de même essayé de se faire passer pour lui, il doit le savoir.
— D'accord. Moi je reste là. Comme tu l'as dit, ça serait bizarre qu'on me trouve dans ta chambre et je te vois mal te balader partout avec un lapin dans les mains.
Voyant le mange-magie reprendre sa forme animale et s'installer sur le lit, Wendy sortit de sa chambre et n'eut à faire que quelques pas pour se trouver devant la porte du prince qu'elle ouvrit immédiatement et entre à l'intérieur.
Ce geste, cette manie typiquement Lutalicienne d'entrer sans s'annoncer, Wendy le regretta immédiatement. Enzo était bien dans sa chambre, mais il n'était pas seul. Elisabeth s'y trouvait aussi et, vu que la première chose qu'elle vit fut ses deux amis, en plein milieu d'une étreinte où leurs lèvres se rejoignaient, il était clair que ça n'était vraiment pas le bon moment pour les déranger.
— Je... Pardon... s'excusa-t-elle
— Wendy att...
Trop tard, elle venait de refermer la porte et retournait vers sa chambre. Cependant, plutôt que d'y entrer, Wendy continua plutôt dans le couloir. Sans vraiment s'en apercevoir, ses pas se faisaient de plus en plus pressés à mesure qu'elle avançait sans même savoir où elle se rendait.
Au moment où elle tourna pour emprunter l'escalier le plus proche, son nom retentit dans le couloir, mais la lutalicienne ne se retourna pas et continua sa descente. Finalement, ce ne fut qu'arrivée dans le jardin du palais, celui-là même par lequel ils étaient arrivés, qu'elle finit par s'arrêter en se posant sur un banc.
Voilà de quoi elle avait besoin. De la fraîcheur de la nuit. Sous un ciel étoilé éclairé d'un croissant de lune, la prétendante inspira tout en essayant d'assimiler ce qu'elle venait de voir. Dire qu'Elisabeth était amoureuse d'Enzo était le moyen de défense qu'elle avait trouvé pour contrer les propres suppositions de la garde du corps. Malgré tout, elle ne pensait pas un seul instant qu'elle était autant dans le vrai.
Toute cette histoire de couple, de fiancés, de liens amoureux entre elle et le prince n'étaient que des rumeurs infondées, des blagues ou, au mieux, un alibi. Mais dans ce cas, pourquoi ? Pourquoi voir ses deux amis en train de s'embrasser lui donnait autant envie de pleurer ? Il n'y avait rien entre eux, alors pourquoi ne pouvait-elle pas simplement être heureuse pour eux ? Après tout, il allaient même plutôt bien ensemble. D'accord, quand Elisabeth n'était pas contrainte de tenir sa langue, ils ne cessaient de s'écharper, mais tout ceci n'était qu'un jeu qui cachait une réelle complicité.
Tous deux se connaissaient depuis leur enfance. Comment pouvait-elle rivaliser en ne le côtoyant que depuis quelques mois ? Et pourquoi chercherait-elle à rivaliser avec elle de toute façon ?
Assister à ce baiser avait clarifié une partie de ses sentiments. Oui, elle ressentait bel et bien quelque chose pour lui, mais une autre partie ne l'acceptait pas. Était-ce du déni ou de l'incertitude ? Elle-même n'en savait rien
— Wendy, te voilà ! S'exclama Enzo en s'approchant.
Ne voulant certainement pas qu'il la voie dans cet état, Wendy renifla et se hâta de chasser les quelques larmes qui avaient coulé le long de ses joues. Elle devait très certainement avoir les yeux rougis, mais l'obscurité de la nuit lui permettrait sans doute de les cacher.
— Je ne savais pas pour toi et Elisabeth, dit-elle. Ça doit te mettre mal à l'aise de devoir me considérer comme ta fiancée. Je suis désolée.
— Attends, ça n'est pas ce que tu cr...
— Eh bien alors ! Il y a eu une dispute amoureuse ? Se moqua une nouvelle voix approchante.
Toute sourire, Ana sortit à son tour du palais et s'approcha. La princesse devait avoir suivi son frère en entendant qu'il avait crié le nom de la lutalicienne dans le couloir. À moins que ce soit Elisabeth qui l'avait prévenue vu qu'elle se trouvait à ses côtés.
— Il n'y a pas de dispute amoureuse, se défendit son frère.
— ça n'est pas la conclusion que j'en tire d'après ce que j'arrive à discerner de l'expression de Wendy.
Cette fois-ci, la princesse avait perdu son ton enjoué pour en prendre un qui montrait bien plus son inquiétude.
— Tout est parti d'un malentendu qu'on va pouvoir dissiper maintenant, annonça le prince. Elisabeth, je peux savoir pourquoi tu m'as sauté dessus pour m'embrasser tout à l'heure ?
— Quoi ?! Se raidit la garde du corps. Mais t'es dingue ! Je préférerais embrasser les fesses d'un dragon que de t'embrasser toi, alors arrête de rêver !
— C'est pourtant ce que tu as fait il n'y a même pas cinq minutes, s'entêta Enzo.
— Je te rappelle que je suis garde du corps de la princesse, espèce d'imbécile ! Depuis que nous sommes arrivés ici, je la colle comme son ombre et je ne l'ai jamais quittée.
Visiblement, les accusations qui étaient portées à son encontre étaient assez outrageantes pour qu'elle perde immédiatement tout tact qu'imposait sa position lorsqu'elle s'adressait à un membre de la famille royale. Mais plus important, Wendy commençait à comprendre ce qui venait de se passer.
— Je confirme, elle était avec moi quand on t'a entendu appeler Wendy dans le couloir, appuya Ana. Ça nous a surpris, alors nous sommes sorties et nous t'avons suivi.
— Tu vas finir par nous expliquer ce qui se passe ? Quelqu'un a mis quelque chose dans ton verre pendant le repas pour que tu aies des hallucinations aussi invraisemblables et absurdes ? S'agaça la garde du corps.
— Je... n'y comprends rien... avoua-t-il. Ça faisait pourtant plus de vingt minutes qu'on parlait ensemble.
— Moi je sais ce qui t'es arrivé, affirma Wendy. La même chose qu'à moi. Quelqu'un a usé d'une puissante magie pour prendre l'apparence d'Elisabeth et se faire passer pour elle.
— Quoi ?! Toi aussi je t'ai embrassée ?!
— Non. De mon côté, l'imposteur se faisait passer pour Enzo. C'était pour parler de ça que j'allais le voir.
— Donc tu as embrassé un imposteur qui se faisait passer pour Enzo ? Tenta de résumer la garde du corps
— Mais non !
— Reprends depuis le début, parce que je n'y comprends rien !
Mettant de côté les sentiments presque incertains qui n'avaient finalement pas été blessés, Wendy expliqua ce qui était arrivé de son côté. L'arrivée d'Enzo, la morsure de Sixircun qui lui avait permis de voir qu'il lui manquait le sceau royal et qu'un sort était à l'œuvre et enfin, la découverte de l'imposteur.
— Je... Je vais le tuer... commenta Enzo lorsque l'identité tomba finalement. Mais vraiment, retenez-moi parce que si vous ne le faites pas, j'y vais maintenant et je le tue.
— J'ai prétendu que j'étais l'apprentie de Scyllia, qu'elle m'enseignait la nécromancie et qu'il deviendrait l'un de mes cobayes s'il s'approchait encore de nous. Vu la tête qu'il faisait, je crois qu'il a compris, le tempéra la lutalicienne. Je pense même qu'il était sur le point de se faire dessus.
— Wendy la méchante nécromancienne ? Pourquoi est-ce que je n'ai pas pu assister à ça ? Se désola Elisabeth.
— Parce que si tu avais été là, tu te serais jetée sur lui avant qu'elle n'ait pu prononcer la moindre menace ? se hasarda Ana.
— Et elle n'aurait pas été la seule. Je l'avais pourtant prévenu. Il a peut-être compris la leçon, mais je ne compte pas en rester là pour autant, ragea le prince.
— Nous devrions en parler à papa et maman, affirma plutôt Ana. Même s'il s'était agi de quelqu'un d'autre que ce Henri, des personnes ont quand même usé de magie pour se faire passer pour un prince et une garde royale pour s'introduire dans les chambres d'une délégation. Si leur but n'étaient que de semer la confusion, ils auraient très bien pu aller plus loin. Sans compter que le sort devait être assez puissant pour berner les autres gardes royaux disséminés dans l'aile où nous nous sommes installés. Vu leur entraînement pour déceler ce genre de chose, ça n'est pas une mince affaire.
— Je n'ai découvert ce sort qu'en poussant véritablement mon investigation après avoir remarqué l'absence de la bague et le fais que cet imposteur parlait de Sixircun comme d'un simple lapin, continua à expliquer Wendy. Je pense même que je n'aurai pas pu voir ce sort si je n'étais pas prétendante à la magie. Sixir lui-même n'a presque rien remarqué alors qu'il est bien plus sensible que moi.
Après plusieurs échanges divers, notamment sur l'identité de l'imposteur qui avait pris l'apparence d'Elisabeth et qui restait encore un mystère, le groupe décida finalement de suivre la proposition d'Ana. Une telle usurpation d'identité dépassait le cadre d'une simple blague d'adolescents. Le roi et la reine sauraient sans doute mieux qu'eux ce qui devait être fait dans cette situation.
Le groupe d'ami remonta donc dans les quartiers de leur délégation, mais avant d'y parvenir, Wendy remarqua que la garde du corps avait son sourire en coin habituel qui signifiait qu'elle pensait à quelque chose qui l'amusait grandement.
— Quoi ? Souffla Wendy qui craignait de savoir ce qu'elle avait en tête.
— Non, rien... Je me disais juste que tu paraissais vraiment affectée par ce soit disant baiser entre moi et Enzo et que, de son côté, il s'est étrangement empressé de te courir après pour se justifier. Et après ça, tu vas me dire que vous ne ressentez rien l'un pour l'autre ?
— Je... Enfin il... Et puis zut, la ferme.
— Jamais de la vie ! S'exclama-t-elle toute sourire en la prenant dans ses bras dans une étreinte affectueuse. Lors de votre mariage, je pourrais être demoiselle d'honneur ?
— Toi tu seras en poste et tu surveilleras les entrées et sorties... des latrines, répondit Enzo.
— Il a avoué ! Victoire !
— Il a aussi dit que tu surveillerais les latrines, commenta Ana.
— Oui, mais ça n'est pas non plus pour demain. J'ai le temps de le harceler pour le faire changer d'avis.
Malgré son envie de protester et de la pousser dans les escaliers pour la faire taire, Wendy se résigna à la laisser s'amuser de la situation. Elle n'était pas assez cruelle pour passer à l'action et rien ne pourrait être dit pour arranger la situation. Le postulat qui l'avait menée à ce cheminement de pensée était vrai. Elle s'était effectivement sentie triste en assistant à ce baiser et Enzo s'était effectivement lancé à sa poursuite pour se justifier et dissiper le malentendu.
— Dis, en tant que garde du corps de la princesse, tu n'es pas censée tenir ta langue, souffla le prince.
— Princesse, permission de parler librement ? Demanda-t-elle avec un sérieux militaire.
— Refusé ! S'exclama le prince.
— Accordé, sourit celle qu'elle devait protéger.
— Pardonnez-moi mon prince, mais je suis sous les ordres de la princesse. Donc tant qu'il n'y a personne aux alentours, tu vas devoir me supporter ! S'enjoua-t-elle tandis qu'ils approchaient de la chambre occupée par le couple royal.
Avant même qu'ils ne soient véritablement arrivés, la porte qu'ils voulaient atteindre s'ouvrit. La reine en sortit immédiatement et jeta un regard noir au groupe qui s'avançait vers elle.
— Vous n'avez pas un peu fini ? On vous entend depuis l'intérieur des chambres ! Si vous voulez continuer à discuter aussi bruyamment, allez le faire dans vos chambres, certains essaient déjà de dormir et vous devez les déranger !
— Il faut qu'on vous parle avec papa, répondit Ana. Il s'est passé quelque chose de grave.
— à vous entendre vous esclaffer au milieu du couloir, on ne dirait pas, répondit sa mère avec un air dubitatif.
Malgré son commentaire, la reine les laissa entrer dans sa chambre et referma la porte derrière elle. À la différence de leur propre chambre, celle-ci était une véritable suite pourvue d'un petit salon. Le roi y était installé à la table et, au vu des deux verres et de la bouteille de vin qui se trouvait dessus, ils dérangeaient un petit moment qu'ils s'étaient pris pour eux.
— Moi qui pensais que vous seriez tous épuisés par cette journée et que vous tomberiez de sommeil une fois dans vos chambres, souffla le roi. Qu'est-ce que vous avez encore inventé cette fois ?
— Henri, celui qui a causé des problèmes à notre arrivée a usé de magie pour se faire passer pour Enzo et me rendre visite dans ma chambre, annonça Wendy.
— Et quelqu'un d'autre a fait la même chose en se faisant passer pour Elisabeth, ajouta Enzo.
Poussant un long soupire, le roi se pinça l'arête du nez d'une main et invita le groupe à s'asseoir sur le divan de l'autre. Étant celle qui avait démasqué son imposteur, Wendy se lança immédiatement dans les explications et n'omit aucun détail. La morsure de Sixircun, le comportement étrange d'Enzo, l'absence de bague, mais aussi la menace qu'elle avait proférée sur le pas de sa porte une fois le sort d'illusion brisé.
Enzo prit la suite, mais fut plus bref. Pour lui, Elisabeth était entrée dans sa chambre, ils avaient parlé comme ils le faisaient souvent sans qu'il ne remarque rien de spécial, que ce soit dans ses paroles ou dans son comportement. Lorsque sa porte s'était ouverte, elle s'était jetée sur lui pour l'embrasser et, trop concentré sur le fait d'aller tout expliquer à Wendy, n'avait même pas pris le temps de la questionner. Ils avaient ensuite compris qu'il s'agissait là d'un autre imposteur dont l'identité n'avait cependant pas été révélée.
— Pourquoi auraient-ils fait ça ? Questionna la reine.
— Dans mon cas, il a dû faire ça pour que je baisse ma garde et que je lui avoue être l'esclave dont il parlait. Et pour Enzo, ce devait être un plan de secours pour se venger au cas où je serais véritablement sa fiancée.
Mise à part la question de la reine, le couple royal resta totalement silencieux et sidéré par ce qu'ils venaient d'entendre. Comme l'avait souligné Ana, ce qui venait d'arriver était d'un tout autre niveau qu'un simple duel suite à une dispute puéril d'adolescent.
— Qu'est-ce qu'on fait ? Demanda finalement Enzo.
— Vous, rien, répondit immédiatement son père. Nous allons nous occuper de ça.
— J'espère ne pas vous causer trop de problèmes à cause des menaces... grimaça Wendy.
— Vu ce qu'il s'est passé, tes menaces ne sont vraiment pas le point qui nous inquiète. Nous n'allons rien ébruiter pour cette nuit. Par contre, il faut que je m'entretienne avec Elisabeth de toute urgence pour trouver un moyen de contrer ce sort qui a pu berner nos gardes.
— C'était une magie de très haut niveau et... une magie Lutalicienne, avoua la seule à pouvoir la reconnaître. Après le duel, juste avant l'apparition du futur empereur, il s'apprêtait à jeter un sort sur Enzo, lui aussi d'origine Lutalicienne. Je ne sais pas comment il a pu apprendre une telle magie, mais il n'a clairement pas le niveau pour l'illusion presque parfaite qu'il a utilisé. Quelqu'un d'autre l'a aidé.
— C'est parce qu'une telle magie a été utilisée que Siguir a insisté pour que tu viennes ? Demanda Ana.
— Je pense, oui. Malheureusement, je suis incapable de reproduire cette illusion et je ne sais pas si Elisabeth pourra trouver une parade avec la magie continentale. Dans tous les cas, si elle a besoin d'aide, Sixir et moi serons entièrement disponibles.
— Nous lui transmettrons, acquiesça le roi. Maintenant retournez dans vos chambres et allez vous reposer. De notre côté, nous allons parler à Elisabeth et au capitaine de la garde pour avoir leur avis et renforcer la sécurité.
Voyant bien qu'ils venaient d'écourter leur nuit en leur révélant ce qui s'était passé, le groupe se leva et sortit de la chambre royale pour rejoindre les leurs. Avant de refermer sa porte, Wendy observa celle d'Enzo. Elle vit alors que le prince en faisait de même et la regardait avec un léger sourire illuminant son visage.
— Bonne nuit, souhaita-t-il.
— Bonne nuit, répondit-elle, laissant quelques secondes de battement à continuer à le regarder avant de finalement refermer la porte.
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