Chapitre 16
Si l'accueil chaleureux de la délégation de Trémiss par celle des parents de la reine était appréciable et pouvait trancher avec les regards noirs aperçus en ville, il y avait malgré tout un gros inconvénient. Comme ils l'avaient indiqué en disant qu'ils n'avaient presque pas reconnu Ana, cela faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas vus, si bien qu'ils avaient beaucoup de choses à se dire.
À cause de cela, ils n'avaient pas bougé d'un pas depuis plus d'une demie-heure et, si cette situation ne l'aurait normalement pas dérangée, Wendy avait tout de même hâte de continuer. Le fait est qu'elle avait passé toute la matinée dans la diligence et que la traversée de la ville avait fait sauter la pause repas.
Ça n'était cependant pas la faim qui la tiraillait. Même si elle n'aurait pas dit non à une petite collation, un autre besoin naturel s'était manifesté et se faisait de plus en plus pressant. Avait-elle le droit de s'éloigner de la délégation ? Pensa-t-elle d'abord. Oh, et puis qu'importe ! Mieux valait un petit faux pas de ce genre que ce qui risquait d'arriver si elle restait avec eux.
— Je reviens tout de suite, indiqua-t-elle à voix basse à Enzo qui était le plus proche et le seul à ne pas être totalement pris dans une conversation.
— Où vas-tu ? S'étonna-t-il.
Sans dire le moindre mot, son expression déformée par une légère grimace équivoque fit immédiatement comprendre au prince de quoi il en retournait. Voyant qu'il hochait la tête pour affirmer que le message était passé, la lutalicienne alla voir le serviteur censé les guider et qui attendait toujours, sur le côté.
— Excusez-moi, dit-elle pour s'annoncer. Je voulais savoir, la fin de notre voyage a été longue et s'est faite sans pause. Pourriez-vous m'indiquer...
— Longez le jardin de gauche par ici et entrez dans le palais par la porte qui se situe au bout du chemin. Ce sera la deuxième porte à votre gauche, indiqua-t-il.
Malgré ces indications, Wendy resta un instant devant le serviteur à le regarder avec étonnement. D'accord, avec le début de sa question, les possibilités de ce qu'elle pouvait demander étaient grandement réduites, mais avait-il bien compris ?
— Vous n'êtes pas la première à me le demander, précisa-t-il pour répondre à sa question silencieuse. S'il s'agit bien des latrines que vous cherchez, elles se trouvent là-bas.
— Merci beaucoup, souffla-t-elle.
Au moins, elle n'allait pas avoir à courir à l'autre bout du palais. La porte qu'il avait désignée était à portée de vue. Même si passer par le chemin couvert rallongeait quelque peu, elle ne voulait pas non plus attirer l'attention en coupant au travers de l'étendue d'herbe.
Alors qu'elle commençait à se séparer de la délégation, la prétendante entendit des bruits de pas derrière elle. Tout naturellement, Sixircun était en train de la suivre.
— Tu peux rester avec les autres, lui annonça-t-elle.
— Non, je reste avec toi.
— Je n'ai pas vraiment besoin de toi pour ce que je vais faire. Je ne serai pas longue, retourne avec les autres, insista son invocatrice.
— Et s'il t'arrive quelque chose ?
— J'ai déjà assez de la rumeur qui me suit entre moi et Enzo, je n'ai pas besoin d'en avoir une nouvelle qu'ils s'empresseraient de répandre en voyant que tu m'accompagnes jusqu'aux latrines. Il ne va rien m'arriver, alors s'il te plaît, retourne avec les autres, implora-t-elle.
S'attendant à devoir se montrer plus ferme, Wendy vit malgré tout le mange-magie accepter ses arguments qui montraient qu'il la mettait dans l'embarras et tourna les talons pour retrouver le reste de la délégation. Cette simple petite mise au point de quelques secondes avait cependant suffi pour empirer les choses.
À présent, elle avait beau vouloir sauver les apparences, son pas se faisait tout de même de plus en plus pressé à mesure qu'elle approchait de son objectif. Une seule pensée se répétait encore et encore dans sa tête. Pourvu qu'elles soient libres.
Fort heureusement, les indications du serviteur étaient correctes et elle trouva la place libre. Soulagée d'être arrivée à temps, la lutalicienne se dépêcha tout de même pour que le moins de monde remarque son absence. Libérée de ce poids qui pesait sur sa vessie, Wendy ressortit et fit le chemin inverse pour retourner auprès des autres qui n'avaient pas bougé et qui, de ce qu'elle entendait des éclats de voix et des rires, n'avaient même pas eu le temps de changer de sujet de discussion.
— Incroyable ! S'exclama une voix derrière elle tandis qu'elle arpentait le chemin qui longeait le jardin latéral. Si quelqu'un m'avait dit que je te retrouverai aujourd'hui, je ne l'aurais pas cru.
Quelque peu surprise, Wendy se retourna et vit qu'un garçon d'à peu près son âge se tenait adossé à l'un des piliers qui soutenait le passage couvert. Vu l'endroit où il était positionné, il n'était pas étonnant qu'elle ne l'ai pas remarqué, la colonne l'ayant caché jusqu'à ce qu'elle le dépasse. Par contre, elle était certaine qu'il n'y avait absolument personne quand elle avait emprunté ce chemin à l'aller.
Elle connaissait ce garçon ? Non, il devait sans doute faire erreur sur la personne, se dit-elle tout en continuant à détailler son visage. Et pourtant, elle aussi avait l'impression de l'avoir déjà vu quelque part, même si elle faisait en sorte de ne rien laisser transparaître.
— Excusez-moi, vous devez faire erreur sur la personne, sourit-elle en s'inclinant dans une révérence qu'elle jugea correcte par rapport à ce qu'elle était capable de faire.
— D'esclave à accompagnatrice d'une délégation. Tu en as fait du chemin depuis ta fuite, insista-t-il.
Telle une gifle cinglante, sa mémoire lui rappela immédiatement où elle avait vu ce visage et où elle avait entendu une voix similaire, bien que plus aiguë à l'époque. Elle se trouvait en face du fils de son ancienne maîtresse. Celui-là même dont ses rires sadiques hantaient encore ses cauchemars. Celui qui ne l'avait jamais vue autrement que comme un objet, un défouloir.
— J'ai été très déçu quand j'ai appris que tu ne reviendrais pas. Mère m'avait pourtant promis que tu m'appartiendrais. J'avais tant d'idées qui me venaient en tête quand je t'imaginais à mon service.
— V... Vous devez vous tromper, bafouilla-t-elle, totalement désemparée. Il s'agit de ma toute première visite d'Istram.
— Ça n'est pas bien de mentir, surtout à son maître. Après tout, tu n'as jamais été affranchie. Tu appartiens toujours à ma mère. Et comme elle comptait t'offrir à moi, on peut considérer que tu m'appartiens toujours.
Istram était grand. Le plus grand pays du continent et le manoir dans lequel elle avait servi n'était pas à côté d'Eloran. Que faisait-il là ? Avait-il été invité avec le reste de sa famille pour assister au sacre ? La raison n'avait que peu d'importance en réalité. Wendy voulait s'enfuir et retourner auprès de la délégation au plus vite, mais elle en était incapable.
Les années avaient passé depuis que son grand-père l'avait affranchie, elle n'était plus cette petite-fille sans défense ! Et pourtant, devant son ancien tortionnaire, elle se retrouvait totalement désemparée et pétrifiée. Incapable de faire le moindre pas ou de dire quoi que ce soit, tout ce que son corps réussissait à accomplir était de trembler comme une feuille.
Pourquoi ? Ça n'était qu'un humain et même pas encore adulte ! Elle avait fait face à des créatures bien plus terrifiantes et des dangers bien plus grands ! Pourquoi était-elle à ce point désemparée devant lui ?
— Wendy, tout va bien ? Demanda une voix aussi familière que salutaire derrière elle.
Comme libérée de l'emprise invisible qui la figeait sur place, la lutalicienne se retourna rapidement pour lui faire face. Enzo comprit tout de suite, à ses yeux implorants dont des larmes commençaient à s'agglomérer sur ses paupières, que quelque chose n'allait pas et qu'elle était en détresse.
— Wendy ! S'exclama le fils de son ancienne maîtresse. C'est ça ! Je ne me souvenais plus de ton nom.
— Qui que vous soyez, je vous prierai de ne pas l'importuner et de passer votre chemin.
— Je ne faisais que ressasser le passé avec une vieille amie, se défendit-il. Comme je lui disais à l'instant, j'avais de grands projets pour notre avenir.
— Vous devez faire erreur sur la personne. Nous avons grandi ensemble et je la connaissais avant même de savoir marcher, rétorqua le prince avec assurance.
— Si elle est bel et bien cette personne avec qui vous avez passé votre enfance, pourquoi a-t-elle l'air apeuré comme si elle avait vu un fantôme du passé ? Et puis, vous l'avez trahie vous-même en l'appelant par son prénom.
— C'est un prénom répandu, répondit Enzo avec un haussement d'épaule avant de durcir son regard. Quant à son comportement, je suis certain qu'elle pourra en donner les détails quand elle aura repris ses esprits. Cependant, je connais déjà la réponse. C'est une personne timide et sensible. Même si elle travaille chaque jour à s'améliorer, elle peut se retrouver dans cet état lorsqu'elle est prise de court dans une situation où elle n'a qu'une envie, s'échapper. Peut-être a-t-elle mal compris vos intentions, auquel cas, je tien à m'excuser en son nom, mais pour le moment, de ce que je vois, elle ne semble pas prête à discuter avec vous et je vous prierai donc de ne pas l'importuner.
Cette aisance, cette assurance dans la voix et les propos d'Enzo étaient étonnants. Qu'il s'agisse de demi-vérités ou de mensonges, il semblait si à l'aise que même elle l'aurait cru si elle n'avait pas été la personne qu'il était en train de décrire. Wendy connaissait le Enzo familier qui se comportait d'une manière tout à fait naturelle, mais elle assistait là à une toute autre facette de lui. Celui du prince élevé dans une cour où les mensonges et les faux-semblants étaient la norme.
— Je vois que vous ne savez pas à qui vous avez affaire, grinça le garçon, agacé par cet interlocuteur qui avait réponse à tout. Je vous dis que cette fille était autrefois mon esclave et ce ne sont pas les mensonges d'un fils de petit noble de bas étage qui vont me faire changer d'avis.
— Je me demande comment mes parents, le roi et la reine de Trémiss, le prendraient s'ils apprenaient que quelqu'un les traitait de petits nobles de bas étage, fit mine de réfléchir calmement le prince.
En faisant rapidement le lien de parenté, l'ancien tortionnaire se rendit rapidement compte de son erreur. Plutôt que de s'en excuser, il paraissait cependant encore plus énervé.
— Nous venons tout juste d'arriver, aussi, nous aimerions éviter de déclencher un incident diplomatique avant même d'avoir mis ne serait-ce qu'un pied dans le palais. Je passerai l'éponge pour cette fois sur ce que vous avez pu dire, mais traitez encore une fois ma fiancée d'esclave et vous saurez ce qu'il en coûte de s'en prendre à la famille royale de Trémiss.
Cette fois-ci, le ton n'était pas faussement léger et mielleux. La menace avait été prononcée avec un tel aplomb doublé d'un regard noir et assuré que l'importun en resta bouche bée et recula d'un pas.
Malgré tout, Wendy n'avait retenu qu'une seule chose de ses dernières paroles. Sa fiancée ? D'accord, dans ce genre de circonstance, cela la plaçait dans une position totalement inatteignable pour le fils de son ancienne maîtresse, mais cela voulait aussi dire qu'ils allaient devoir en jouer pendant toute la durée du séjour pour paraître crédible. Tout ceci allait encore nourrir les rumeurs qui courraient au sein de la délégation. Même si, concernant ce dernier point, il lui semblait tout à coup bien dérisoire et acceptable.
— Viens, l'invita Enzo en posant une main réconfortante sur son épaule. Retournons auprès des autres.
— Heu... O...Oui, bafouilla-t-elle tout en rougissant à son contact.
Ignorant totalement le garçon, Enzo se détourna de lui tout en raccompagnant sa soi-disant fiancée. Comme si ses pensées tentaient de tout rattraper après s'être arrêtées, l'esprit de Wendy était en ébullition.
Enzo l'avait véritablement sorti d'un très mauvais pas et elle devrait le remercier comme il se devait quand elle en aurait l'occasion. Il y avait aussi Sixircun. Elle ne pourrait pas lui cacher ce qui venait de se produire et, quand il l'apprendrait, il ne voudrait plus du tout la lâcher quel qu'en soit le prétexte. Et comment gérer ce mensonge ? S'il venait à questionner les membres de la délégation, la vérité éclaterait rapidement au grand jour.
— Personne ne me tourne le dos, fulmina le garçon entre ses dents tandis qu'ils s'éloignaient.
Entendant un très léger bruit derrière eux, le faux couple se retourna et vit que se trouvait, à leur pied, un gant. L'ancien tortionnaire avait toujours une posture montrant qu'il était celui qui l'avait lancé et sa main droite, à nue, indiquait qu'il s'agissait effectivement de son gant.
— Ne vous a-t-on jamais appris qu'il fallait prendre soin de vos affaires et ne pas les jeter à tout bout de champ ? Questionna Enzo tout en arquant un sourcil.
— J'estime que mon honneur a été bafoué et j'exige un duel ! Lança-t-il.
— Vous me traitez de fils de noble de bas étage, mais c'est vous qui agissez comme si vous n'avez connu ce monde qu'au travers de contes pour enfant, répondit le prince d'un air las tout en se baissant pour récupérer le gant et l'épousseter.
— Vous avez peur ? Les Trémisséens sont donc tous des couards sans honneur qui ne savent pas se battre et se cachent derrière une armée de squelettes dès qu'ils rencontrent la moindre adversité ?
— Ignorons-le et retournons auprès des autres, proposa Wendy qui sentait que les choses allaient dégénérer.
— Vous savez quoi ? Finalement, je n'arrive pas à vous pardonner que vous ayez traité ma fiancée d'esclave, grogna le prince. J'estime avoir été plus que patient et magnanime avec vous, mais il semblerait que la méthode douce et diplomatique ait parfois ses limites et que certaines leçons d'humilité doivent être apprises dans la douleur.
Comme elle le craignait, les choses venaient tout juste de dégénérer. Encore légèrement sous le choc de sa rencontre et ne voulant pas non plus paraître ingrate en ordonnant à Enzo de s'arrêter alors qu'il venait de lui sauver la mise, Wendy ne put que laisser son ami suivre le fils de son ancienne maîtresse jusqu'au milieu du jardin qu'elle longeait pour revenir.
Visiblement pressé d'en finir, le tortionnaire dégaina son épée à l'instant où ils s'étaient mis en position. Enzo ne lui prêtait cependant aucune attention et regardait plutôt tout autour de lui.
— Bon, il faut que je me trouve une épée maintenant, souffla-t-il.
— Celle qui se balance à votre hanche n'est-elle là que pour décorer ? S'esclaffa son adversaire. Laissez-moi deviner. Vous mettez tout dans le paraître et les belles paroles, mais vous ne savez pas vous battre et vous cherchez des excuses pour fuir ce combat ?
— Non, contrairement à ce bout de métal rutilant que vous agitez si fièrement devant vous, celle que j'ai à la ceinture n'est pas une épée d'apparat. Et c'est bien parce que cette arme est bien trop mortelle que je cherche une autre épée. Vous m'avez demandé un duel, pas une exécution sommaire.
Comme à chaque fois que le prince ouvrait la bouche, l'importun serra les dents. Il était sans doute habitué à avoir le dernier mot auprès de son entourage, raison pour laquelle il s'obstinait autant, mais il était tombé sur la mauvaise personne dans ce cas-là. La répartie d'Enzo pouvait littéralement exaspérer un dragon, alors il n'allait certainement pas gagner une joute verbale contre lui.
La lutalicienne remarqua d'ailleurs qu'il avait placé une pique dans sa réponse. Elle n'y connaissait rien en lames, mais les épées d'apparat n'étaient-elles pas censés n'être que des éléments décoratifs d'une tenue ? Il comptait réellement se battre avec ça ?
— Qu'est-ce que vous faites ? Questionna Ana qui s'approchait en compagnie d'Elisabeth.
— Ah ! Elisabeth, tu tombes bien ! S'exclama Enzo. Prête-moi ton épée s'il te plaît. Ça ne sera pas long, je te la rends tout de suite après.
— Sauf votre respect mon prince, commença la garde du corps avec embarras. Mon devoir est de protéger la princesse. Aussi, vous comprendrez que je ne peux me séparer de mon arme, même si c'est vous qui me le demandez.
Face à ce refus, son adversaire partit dans un fou-rire disgracieux. Son rire, parsemé de reniflements, ressemblait au grognement d'un cochon. Un rire à l'image du porc sadique qu'il était. Qu'allait-il encore inventer ?
— Vos petits chiens chiens n'ont pas l'air très bien obéissants, se moqua-t-il. Peut-être faudrait-il dresser celle-ci un peu mieux.
— La garde royale de Trémiss fait la fierté de notre royaume et ils ne sont en rien des chiens chiens qu'il faut dresser, comme vous le dites. Son rôle est de protéger ma sœur et il est tout à son honneur ainsi que dans ses prérogatives de tempérer les lubies soudaines de son prince si cela met en danger la princesse, s'empressa de répondre Enzo en ayant perdu toute fausse sympathie dans sa voix.
— Tout ceci est magnifiquement dit ! S'exclama une voix doublée d'applaudissements.
Depuis l'entrée du palais par laquelle Wendy était sortie, un homme blond, grand et dont la stature et les habits riches montraient qu'il ne s'agissait pas de n'importe qui s'avança jusqu'à se trouver à côté du prince.
— Inquisiteur Eliar, c'est un plaisir de vous retrouver ici, sourit Enzo tout en s'inclinant.
— Jeune prince, le plaisir est partagé. J'ai entendu votre conversation... Depuis bien plus longtemps que vous le pensez à mon avis. Vous cherchez donc une épée. La mienne ferait-elle l'affaire ? Demanda-t-il tout en la sortant de son fourreau pour lui présenter.
— Elle sera parfaite, merci beaucoup ! Répondit le prince tout en se saisissant de l'arme avec révérence.
— Eliar ? Ça n'est pas le nom de jeune fille de Scyllia ? S'étonna Wendy à l'oreille d'Ana.
— C'est son cousin, Maximilien Eliar, lui répondit la princesse. Le père de Scyllia faisait partie de l'une des plus grandes familles d'Atora, le pays au nord de Trémiss. On peut même les considérer comme étant l'équivalent de la famille Emvar pour nous.
— Si vous le permettez, je prendrai le rôle de l'arbitre pour ce duel ! Annonça-t-il d'une voix portante.
Même s'ils s'étaient avancé au beau milieu du jardin et que l'un d'eux avait dégainé une épée, ils n'avaient jusque-là pas plus attiré l'attention des deux délégations qui discutaient non loin. Avec cette annonce, l'arbitre venait cependant d'attirer tous les regards dans leur direction, dont celui des parents d'Enzo. Wendy allait devoir être persuasive pour les convaincre qu'il n'y était pour rien et lui éviter une punition.
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