°•Chapitre premier•°


-New York, USA 1976.

Le soleil commençait tout juste à se lever alors que je me réveilla. Il faisait un peu froid mais je n'avais rien pour me couvrir alors je me contenta de remettre mes cheveux en place avec ma mains. Habillée d'un pauvre pantalon trop court et d'un sweat beaucoup trop grand qu'un gérant de mon orphelinat m'avais donné il y a 13 ans, j'étais assise sur une petit couverture sale et je regardais les passants passer devant moi, certains en me regardant, certains en m'ignorant.

Je soupira. Le verre dans lequel je récoltait quelques pièces était vide. Mon ventre grognais et m'hurlais qu'il avait faim mais je ne peux rien avaler, car je n'ai rien sous la main. Mes poches sont vides et je ne connais aucun magasin aux alentours.

Je mets la capuche de mon sweat sur ma tête et ferme les yeux, ignorant les bruits de New York. Je repense a l'époque si lointaine où j'étais bien habillée et où je pouvais manger à ma faim grâce à mes parents.

Bien sûr, après leur mort, une partie de leur argent m'étais revenue, mais on me l'avait prise pour les frais de l'orphelinat, alors que je ne voulais pas y aller. Le reste de leur argent avait été volé par Sonny Red, lorsqu'il était venu chez moi il y a 13 ans.

La seule chose que j'avais hériter de mes parents était la couverture où je m'asseyais et faisais la manche, depuis mes 18 ans.

J'ouvris les yeux avec précipitation lorsque je sentis du mouvement devant moi. Personne en vue, mais mon verre n'étais plus vide. Deux billets de 10$ étaient dedans, avec un petit mot. Je le pris et le lu, ce qui me réchauffa le coeur.

"Que ces billets vous permettent de prendre un peu de poids et de cacher vos côtes."

Je souris, c'est vrai qu'à cause de ma pauvreté, j'avais la peau sur les os. Étrangement, cette remarque me fit rigoler. Je pris les deux billets et les serras très fort contre ma poitrine, émue. J'allais prendre mon premier repas depuis 2 jours.

Sans plus attendre, je replia la couverture et la rentra dans un grand sac à dos que j'avais trouvé dans un magasin de vêtements d'occasion. Alors que je regardais les prix, le vendeur avait remarqué que j'étais dans le besoin et me l'avais offert de bon cœur.

Une fois prête, je me releva et marcha quelques minutes. Je ne savais pas du tout ou trouver un supermarché mais je voyais souvent des gens passer devant moi avec des sacs remplis, alors je ne devais pas être loin d'un supermarché. Alors que marchais et observait les vitrines devant lesquelles je passais, mon attention fut retenue lorsque je passa devant une certaine vitrine.

De l'autre côté de la vitre, des bijoux et toute sorte de montres de luxe étaient entreposés, avec les prix hallucinants précisés à côté. Bien entendu, je savais bien que jamais je ne pourrait m'en acheter, mais ça ne m'empêchait pas de les dévorer du regard. Si j'en avais ne serait-ce qu'un, je pouvais le revendre et gagner assez d'argent pour m'acheter un appartement et peut être même une voiture.

Je soupira et continua mon chemin, le cœur lourd. Je trouvas enfin le supermarché après une heure. En y entrant, une petite fille s'approcha de moi et commença à me parler.
"Bonjour madame pourquoi est ce que vous êtes habillée avec ses vêtements usés ? fit elle, intriguée.
-C'est parce que je n'ai pas d'argent pour m'en acheter des neufs, je lui dis-je gentiment."

Son regard se rempli d'effroi et elle plongea sa main dans sa poche. La langue sortie, elle la fouilla et en sortit quelques chose, quelques secondes plus tard.
"C'est pas grand chose mais je suis sûre que ça vous aideras un peu."

Je baissa la tête vers ce qu'elle me tendait et je vis que c'était des pièces de monnaie, à vue d'œil, il y a avait au moins 5$.
"C'est gentil petite mais garde ton argent, tu en auras besoin plus tard.
-J'insiste, me répondit t-elle en posant les pièces au creux de ma main."

Elle me sourit et s'en alla après m'avoir dit au revoir. Je resta bouche-bée. Si seulement le monde pouvait être rempli de personne comme elle, cette jeune fille était si gentille.

Joyeuse, je chercha le rayon nourriture déjà prête et regarda un peu tout. Je devais prendre quelques chose de prêt à manger car je ne pouvais pas passer de plats au micro-onde. Ainsi, un sandwich me parût être le meilleur choix.

Je choisit le moins cher et alla m'acheter une bouteilles d'eau. Je paya et rentra à l'endroit où je restais pour le déguster. Je remis la couverture et dévora le sandwich, heureuse de pouvoir manger. Il était tellement consistant que j'étais rassasiée avant même de l'avoir finis.

Je le remis dans l'emballage, refermas celui-ci et le cacha dans mon sac pour éviter que des pigeons viennent me le voler.

Le reste de la journée passa et je finis le sandwich le soir même, alors que ma bouteille d'eau était à sa fin, elle aussi. Il ne me restait même pas de quoi reprendre une bouteille d'eau, alors que je restas la où "j'habitais" et décida de me coucher.

Je me réveillas une heure plus tard, alors qu'il devait être environ minuit d'après le peu de personnes dans la rue.

Il faisait si froid que j'avais la chaire de poule. Désespérée, j'enroula la couverture autour de moi mais je m'aperçus quelques secondes plus tard qu'elle tait trouée de partout.
"Non, mais pourquoi le monde s'acharne sur moi de cette manière, dis-je pour moi même, les larmes aux yeux."

Plus je tremblais et moins je me sentais bien, ma bonne humeur du matin semblait bien loin. Je m'assis et pris mes jambes avec mes bras. Même ma propre chaleur corporelle ne me réchauffait pas.

Comme si ça ne suffisait pas, j'eternua et je sentis ma gorge commencer à me gratter. Génial, j'avais un rhume !
Je repensa à la bijouterie devant laquelle j'étais passée pendant la journée. Je m'imaginas ma vie si j'avais ces bijoux. Plus jamais je ne serais obligée de supplier les gens pour avoir le minimum pour vivre.

Malheureusement, cela n'arrivait jamais. Pendant quelques secondes, je ne pensais plus à rien qu'aux bijoux. La fortune qu'ils pourraient me rapporter me faisait envie, mais impossible de m'en procurer ne serait-ce qu'un seul.

Puis, je me souviens qu'en regardant les vitrines, j'avais remarqué l'absence de caméras et que de plus, une porte arrière se trouvait de l'autre côté et d'après les rumeurs, elle n'étais jamais fermée.

Dans ce cas pourquoi personne n'avait jamais essayer de s'emparer des bijoux ? Je devais surement être la seule à savoir qu'une caméras n'étaient dissimulées. Et de toute façon, j'étais tellement sale et mal habillée qu'il serait impossible pour qui que ça soit de m'identifier.

Sans vraiment savoir pourquoi, je pris mon sac et me dirigea vers la bijouterie sans même récupérer ma couverture. A quoi bon là prendre, elle ne sert à rien avec tout ses trous.

Une fois devant la bijouterie, j'hallucinas en voyant que la rue était vide. Je me glissa dans une petite ruelle et trouva la porte arrière. Je vérifia prudemment autour de moi et effectivement, il n'y avait aucune caméras.
Tant mieux pour moi, me dis-je.

Puis, d'un coup je tira sur la porte et celle-ci s'ouvrit. J'entras furtivement et me cacha pour écouter. Heureusement pour moi, il n'y avait personne.

Je marcha longuement dans la bijouterie et fut impressionnée devant la quantité de bijoux qui y  étaient exposés.

Je regarda mon sac et regrettas qu'il sois si petit. Sans plus attendre, je fourras le plus de choses possible dans mon sac. Une fois toutes les pochettes remplies, je mis des bijoux dans mes poches et dans les poches cachée à l'intérieur de mon pull.

J'avais déjà un bon butin et je savais que c'était déjà suffisant pour toute ma vie mais en passant devant la caisse, je ne put m'empêcher de l'ouvrir.

Elle était remplie de billets ! Les yeux pleins d'étoiles, je volas tout les billets et les mis dans mes chaussettes avant de repartir vers la sortie, mais pour mon plus grand malheur, quelques chose se mit à sonner lorsque je passa la porte.

Merde ! Una alarme ! Les gérants de la bijouterie n'allaient surement pas tarder ! Je devais faire vite.

Je sortis de l'endroit à toute vitesse et m'enfuis, sans pour autant retourner la où je squattais, il y a avait trop de gens là-bas et je me ferais tout voler.

Je savais parfaitement où je devrais aller pour être en sécurité. Je courus sans me retourner et alla me cacher dans une maison abandonnée. L'endroit était assez reculé et j'étais la seule personne à m'y aventurer.

J'y entras et alla me cacher dans un petit coin au fond. Je déposa mon butin et sortis les billets de mes chaussures. Largement assez pour m'acheter un appartement. Pourtant, je n'allais pas m'en servir pour ça. Ses billets serviraient d'abord à acheter de beaux vêtements et ainsi, j'irais dans des bars réputés pour être fréquenté par des malfrats et j'essaierais de leur vendre ma marchandise.

Sachant qu'aucun magasin de vêtements n'était ouvert à cette heure, je me coucha et dormit pour le reste de la nuit. Le lendemain, je dissimula mon sac remplis de bijoux entre les déchets de la maison et je sortis.

Je marcha longuement avant de trouver un magasin de vêtements. Ayant dû m'éloigner de l'endroit où je restais avant, j'avais perdus tout mes repères.

Je pénétra dans le magasin et observa les vêtements avant attention. Je me refis la liste de ce qu'il me fallait dans ma tête. Je devais déjà me prendre quelques tenues normales, que je porterais dans la rue, dans les magasins et dans mon futur appartement. Puis il me fallait des tenues plus chics, pour avoir une chance de vendre mes bijoux. Surtout que dans les endroits où je prévoyais d'aller, les rumeurs parlaient d'homme de la mafia, alors je devais être présentable.

Je m'occupas des tenues normales en premier temps. Je chercha dans les rayons et vu quelques tenues qui me plaisaient. Les hauts courts et les jupes courtes ne m'attirent pas vrai, mon truc c'est plus les vêtements larges.

Après avoir tout regardé, je finis par choisir 5 tenues, les moins chères bien sûr.
(Sans le masque) :

Une fois satisfaite de ce que je venais de trouver, je me dirigea vers le rayons vêtements de soirées.

Alors que je regardais, une vendeuse vint me voir, le sourire aux lèvres.
"Si je peut me permettre, je pense que cette robe vous irez très bien, dit-elle en me rapportant une robe."

"C'est vrai qu'elle est très jolie, mais ce n'est pas mon style, répondis-je, un peu genée.
-Alors, il y a t-il une robe qui vous plaît ? me demande t-elle, le sourire intact."
Même si je ne pense pas trouver ce que je cherchais dans les robes, je jettes un coup d'œil et étonnement, une robe me tape à l'œil.

"Je ne porte jamais de robe mais celle-ci me plaît, déclarais-je, en montrant la robe à la vendeuse."
Je la mets contre moi pour voir et ça rends bien, en plus elle est à ma taille.
J'hésite et finis par craquer, je ne compte par porter cette robe pour vendre les bijoux. Je la garderais au cas où j'ai quelques chose à célébrer un jour.
Du coup, ça ne m'avance pas vraiment car il me faut toujours des tenues pour vendre. En voyant que change de rayon, la vendeuse fronce les sourcils.
"Vous n'aimez pas les robes ? m'interroge t-elle intriguée.
-À vrai dire, je n'aime pas vraiment montrer mon corps, je préfère les vêtements plus couvrants. Et je n'aime pas les vêtements trop colorés. avouais-je, en cherchant des tenues.
-Oh je vois, vous êtes une de ses femmes qu'on appelle Tomboy. Dans ce cas j'ai ce qu'il vous faut, suivez-moi."
Je souris à sa remarque et la suis. Elle s'arrête devant un rayon remplis de costards d'homme, noirs, blanc, gris, c'est exactement ce que je cherchais.
Je me mets à fouiller et je trouve immédiatement mon bonheur. Étrangement, dans les tenues que je choisis d'acheter, il y en a une qui est entièrement bleue, et ça ne me gênes pas.


Je pars dans la cabine d'essayage et enfile un des costumes que j'ai choisis. Je me regarde dans la glasse et j'ai envie de pleurer tant je me trouve magnifique dedans, jamais je ne me suis autant trouvée belle, et ça me fait bizarre de m'apprécier. J'essaye toutes les autres tenues et je me sens aussi belle dans les costumes que dans les tenues soft. Heureuse et satisfaite de mon choix, je reste dans une des tenues soft et paye tout.

Une fois tout est acheté, je cherche un endroit où des douches sont mises à disposition. Quitte à payer, je veux juste me doucher, j'en ai plus qu'assez d'être sale et d'avoir des cheveux gras.

Forte heureusement, alors que j'interroge une vielle femme, elle m'invite à venir me doucher chez elle car elle habite en bas de la rue où nous nous trouvions. Au début gênée, je finis par accepter pour ne pas l'offenser.

Prendre une douche me fait du bien. Je me sens enfin propre, comme avant. Je coiffe mes cheveux et au mon dieu... C'est vrai que je suis belle quand je suis propre. Je souris à mon reflet et sors de la salle de bain.

Je m'approche de la vielle dame et la remercies.
"Pas besoin de me remercier, ça me fait plaisir. Vous êtes très charmante comme ça mademoiselle."

Après avoir remercier mille fois la vielle dame, lui avoir demander de me laisser la payer-chose qu'elle à refuser- et avoir bu un café avec elle, il était temps que je rentre.
"Attendez, prenez ceci. Ça pourrait vous aider."
Elle me tends un bout de papier et ferme la porte de chez elle. Sur le papier, il est écrit un nom. D'après ce qu'elle à écrit, c'est le nom d'une personne qui pourrait me louer un appartement. Un numéro de téléphone se trouve en dessous. Je souris et m'en vais.

Ayant remarqué une cabine téléphonique en allant au magasin de vêtements, je repartit et appela la personne. Quelques minutes plus tard je raccroche, le sourire aux lèvres. L'homme veut me rencontrer du lendemain pour me faire visiter l'appartement.

Le coeur rempli de joie et d'espoir, je rentre à la maison abandonnée et heureusement, les bijoux sont tous là.
Je m'allonge et m'endors, enroulée dans une couverture que j'ai achetée quelques heures plus tôt.

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