°•Chapitre cinq•°

Patsy ...

"Ivy, tu veux bien venir nous aider à décharger la marchandise ? déclara Jilly en rentrant dans la boutique avec un carton rempli de vêtements volés.
-Oui pas de problème, souris-je, j'arrive."
Je finis de compter l'argent que nous avions gagner et le mis dans la caisse avant de la verrouiller. Je sortis et commença à soulever les grosses boîtes en carton. J'étais encore choquée que Jilly m'ai laissée à la tête de sa boutique pendant qu'il partait voler les vêtements et les autres choses. Cela me faisait plaisir de voir qu'il me faisait confiance, contrairement à Guido, Patsy et Frankie qui se mefiaient toujours autant de moi.
Au fur et à mesure que nous déchargions le camion, je voyais que Atlas -qui traînait de plus en plus avec la bande- faisait des vas et viens et observait étrangement la marchandise. En l'observant discrètement, je remarqua qu'il comptait les vêtements que nous avions. J'avais un sentiment étrange, mais je dis rien et me contenta de le surveiller.
Lorsque les vêtements furent rangés et mis en place dans la boutique et que le camion fut abandonné près du quartier de Little Italy, Jilly nous convoqua dans la boutique, mais étrangement, nous n'étions pas tous invités à nous réunir, seuls moi, Atlas, Patsy, Frankie et Guido étions assis à la table de l'arrière boutique. Alors que les gars étaient assis côtes a côtes, j'étais face à eux, avec une chaise vide à mes côtés. Jilly entra dans la pièce et s'installa sur la chaise, les coudes posés sur la table, les doigts croisés. Il balada son regard sur nous six avant de se racler la gorge.
"Bien, l'heure est grave. Si vous êtes là, c'est que j'ai confiance en vous, alors écoutez bien ce que j'ai à vous dire. Premièrement, j'ai une mauvaise nouvelle."
Je serras le poing, une drôle d'impression dans le corps.
"Je pense qu'il y a une taupe parmis nous, commença Jilly. La semaine dernière, un gars est venu me voir pour me demander le prix des camions qu'on a cachés dans le parking souterrain."
Je le savais. Cette réunion avait une drôle d'ambiance des le départ.
"Vous voyez bien le problème, continua Jilly. A part la bande, personne ne savait que nous avions gardés quelques camions, et personne ne devait le savoir."
Jilly balada son regard sur nous, insistant bien sur Atlas et moi même, semblant nous interroger du regard.
"Vous qui êtes souvent à la boutique, avez-vous des informations sur un traître potentiel ?"
Atlas me devança pour m'empêcher de parler, un petit sourire narquois sur le visage, décidément, ce type ne m'aimes pas. Et c'est réciproque d'ailleurs.
"Personnellement, je n'ai pas vu grand chose, mais  je connais le gars qui t'as parler des camions, c'est pas un ami à Ivy ?
-T'essaie de faire quoi ? dis-je, essayant de rester calme. Je ne connais pas le gars dont tu parles, alors ne me mets pas dans tes histoires, terminais-je, les poings serrés.
-Restons calmes, intervint Jilly, détendu, Atlas a probablement confondu ce gars avec un autre. Et toi Ivy, tu as des infos ?"
Je réfléchis, essayant d'ignorer le regard agressif d'Atlas. Je me souvint soudain de la façon étrange dont Atlas observait la marchandise lorsqu'on la déchargeait. J'aurais voulu le dire à Jilly mais ce n'étais pas une preuve suffisante pour l'accuser.
"Non, je n'ai aucunes infos, mais je peux observer si tu veux.
-Ça serait cool de ta part, merci. Je savais que je pouvais compter sur toi."
Alors que Atlas leva les yeux au ciel et que Jilly dit quelques mots à Guido pour lui dire de m'aider à enquêter, Patsy faisait passer son regarder de moi a Atlas, comme si il semblait intéressé par la rivalité entre moi et le blond.
"Et, j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Une soirée est prévue ce soir et comme je suis un affranchi maintenant, je suis invité."
Je croisa le regard d'Atlas et celui-ci me regarda de haut, un sourcil levé. Il jouait avec mes nerfs pour me faire exploser devant Jilly, sauf que ce qu'il ne savait pas, c'est que j'ai beaucoup de sang froid.
"J'avais le droit de choisir quelques personnes pour m'accompagner et c'est vous que j'ai choisis."
Jilly se leva, le sourire aux lèvres, Guido eut un petit rire alors que Frankie et Patsy échangèrent un regard amusé.
"Ce soir, faites vous beau car on sors."
Jilly me fit un clin d'œil et me dis quelques chose dans l'oreille alors que les autres s'en allaient pour rentrer se préparer.
"J'ai bien compris que les robes c'est pas fait pour toi, alors, te forces pas à en mettre une."
Puis, il s'en alla, rigolant tout seul. Je souris et sortis après lui.

Quelques heures plus tard,  je sortis de chez moi, fin prête. Jilly et les gars étaient venus me chercher. En me voyant, Jilly me complimenta, alors je le remercia. Je remarqua au passage que Guido avait attardé son attention sur moi alors que je rentrais dans la voiture.
"Tu n'aimes pas les robes ? m'interrogea t-il, intrigué.
-Non, je préfère les costumes comme vous."
Ma tenue était bien accordée et mes cheveux noirs brillaient à la lumière de la lune.

Guido hocha la tête et se redressa pour regarder la route, étant au volant. Dans la voiture, j'étais assise à côté de Frankie, qui n'avait pas l'air d'être enchanté d'ailleurs. Patsy lui regardait la fenêtre, l'air lasse, l'idée d'aller en soirée avait l'air de l'ennyer. Enfin, Jilly était devant, aux côtés de son bras droit.
Le long du trajet, Frankie et Patsy parlaient de la famille Bonanno, qui était dirigée par Rusti Rustelli et Carmine Galante. Apparement, il y avait des tensions dans leur famille. Heureusement que ma famille est stable, sinon je me serais retrouvée en pleine guerre.
Lorsque nous arrivâmes, Jilly me présentas à plusieurs personnes dont un certain Nicky Santora, un capitaine de la famille Bonanno. Atlas arriva un peu après nous, ayant insisté pour venir seul, ce qui avait éveillé mes soupçons. Puis, Jilly et les gars allèrent danser avec des femmes à la silhouette bien dessiné tandis que je resta au bar à manger des cacahuètes, comme une dépressive. 
Un homme s'assit à mes côtés et engagea une discussion. Il se présentas et j'appris que s'était aussi un membre de la famille Bonanno. Il s'appelait Anthony Mira, surnommé Tony, et s'était un tueur à gage réputé. A vu d'œil, c'était un homme qui avait la cinquantaine. Je n'avais aucune idée de la raison pour laquelle il venait me parler mais il avait l'air sympa.
"Et donc toi, tu appartiens à quelle famille ?
-Ivy, tu es la, soupira Jilly, rassuré.
-Oh Jilly, ça fait plaisir de te voir, fit Anthony en se levant.
-Oh, salut Tony, ça c'est Ivy, une amie à moi, répondit Jilly en serrant la main du cinquantenaire.
-Alors tu es une associée de la famille Colombo, comprit Anthony."
Alors que Jilly et Anthony discutaient des affaires de familles, je m'éclipsa et alla au toilettes. Lorsque j'en ressortis, je me cacha derrière le mur en voyant Atlas. Caché dans un cul de sac, il soulèvas son pantalon et décrocha quelques chose accroché à sa jambe. Je sentis mes poings se serrer, un magnétophone était accroché à sa jambe. Il l'écouta, toute la soirée était enregistrée, ainsi que des discussions parlant de coups prochains.
Je compris vite ce qu'il ce passait et je décida d'agir. Ayant pris un pistolet sur moi au cas où, comme me l'avait conseillé Jilly, je sortis de ma cachette et bloqua le passage au blond.
"Ivy, qu'est ce tu fais ici ? Tu te cachais pour manigancer des plans de traîtresse ?
-Parle pour toi, j'ai tout vu."
Le sourire narquois de l'homme disparu et il se rendit compte qu'il avait son magnéto dans la main. Aussitôt, il le cacha et fit mine de rien.
"Tu n'oserais pas tout révéler, fit Atlas, soudain très nerveux.
-Bien sur que si."
D'un coup, je le poussa au sol et glissa ma main dans sa poche. Je réussis à récupérer son magnétophone. Je me releva et commença à m'éloigner lorsque j'entendis le brut d'un pistolet qui se charge.
"Rends moi ça avant que je te nettoyes."
Je me retourna et le visa avec mon calibre 32.
"On dirait qu'on est a force égales, soupira t-il.
-Ivy, Atlas, que faites-vous ?"
Je me retourna et vit que Guido nous regardait, les sourcils froncés. En voyant le magnéto que je tenais et le scotch sur la jambe d'Atlas, il s'approcha l'air menaçant.
"Laisse-la, lui dit-il avant de me prendre le magnéto des mains."
Il l'écouta et compris très vite qui avait enregistrer ce qu'il écoutait.
"Bien joué, Ivy, tu as démasqué le traître, me félicita Guido, avec un sourire fier. Vas chercher Jilly s'il te plaît."

Je m'éxecuta le plus vite possible et quelques minutes plus tard, Jilly observait Atlas et son magnéto avec dégoût.
"Alors c'était toi le traite, et tu essayais de faire accuser Ivy. Sale vermine."
Jilly le souleva et lui mit un coup puissant dans la mâchoire.
"Venez, on sors, j'ai un truc à faire, déclara Jilly en tirant Atlas par le col."
Nous sortames par l'arrière tandis Jilly et Guido s'occupèrent d'Atlas alors que je devais m'assurer que personne ne venait.
"Regarde pas Ivy, me conseilla Guido."
Je me retourna comme il me l'avait demandé, intriguée et je sursauta lorsqu'un bruit de fusil retentit. Je me retourna et vis avec horreur le corps d'Atlas immobile, étendu au sol.
"Voilà, plus de traître, fit Jilly en se frottant les mains."
Puis, il rangea son pistolet et vint me serrer contre lui, après m'avoir félicitée.
"Ça, c'est quelque chose que tu pourras mettre dans ton CV, plaisanta t-il."
Guido me mit une tape dans l'épaule et nous rentrèrent dans la salle de la soirée, puis, nous finirent par rester avec Anthony Mira, qui me proposa de venir passer du temps dans son bar dans le quartier de Little Italy.
Ainsi j'avais une visite de son bar prévue à 10 h du matin le lendemain. Cette soirée c'était bien passé, j'avais rencontré des personnes influentes, j'avais démasqué un traître et j'avais même réussit à me faire connaître au-prêt de quelques personnes. Que demander de mieux ?

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