XXXII
[...] de douleur...
Le visage et la poitrine inconfortablement posés contre la table, Zoé se débat de son mieux. Sa respiration devient de plus en plus difficile, à cause de sa trachée qui s'écrase sous la pression subie.
Zoé essaie de garder ses cuisses serrées, et son bassin en mouvement, pour empêcher que Djô arrive à la défaire de son sous-vêtement. Elle ne veut pas croire en ce qui est peut-être sur le point de lui arriver, alors elle lutte contre.
Lorsque Zoé entend le bruit du tissu, qui cède sous la pression, tout ce qui l'entoure semble tourner au ralenti. Zoé fait de son mieux pour prendre appui sur ses épaules. Elle veut tenter un quelconque autre moyen qui lui permettrait de lui échapper, mais elle échoue. Par contre, ses efforts ont été suffisant pour la laisser voir ce troisième membre monstrueux, que son propriétaire œuvre à mettre au garde à vous.
Cette vue effraie Zoé, car pour elle, ce serait se faire violer son asexualité, et ses parties intimes. Alors, elle continue de battre des jambes pour décourager Djô à s'aventurer face à son postérieur. Elle bouge dans tous les sens, en espérant pouvoir se libérer.
Zoé ne s'arrête que lorsqu'elle -sent n'avoir plus de pression sur ses poignets, et -entend ce cri masculin. Elle se relève au plus vite, s'équipe de son couteau pliable. Le premier réflexe de Zoé, en voyant Djô en pleine exploration de sa taille, est de trancher ce qu'elle surnomme "l'outil de malheur de Djô".
Je ne compte avoir de relation, ni maintenant, ni jamais. Abruti !
La respiration saccadée, Zoé comprend que ce ne sont pas ses coups de pieds dans le vide, qui ont contribué à l'épargner, mais Dalí.
Dalí a ramassé le couteau couvert de sang qui avait coulissé vers elle, pour poignarder Djô au bas du dos.
Djô hurle à s'en dérégler les cordes vocales, encore et encore en faisant quelques pas à reculons. Plusieurs cris de douleur atroces, viennent du plus profond de ses entrailles. Djô ose à peine toucher sa plaie béante, car il ne peut et ne veut pas croire en la disparition, de ce qui avant, y pendait.
— Tu m'as castré, sale sauvage, s'égosille-t-il en pleurant.
Dalí s'étant rapidement réfugié un peu plus loin, après son acte, ne peut s'empêcher de glousser. Ne pouvant plus se retenir, Dalí éclate de rire, car c'est la première fois qu'elle voit un "vrai mâle" pleurer, ceci comme un enfant. De plus cela l'étonne venant de Djô, qui s'est toujours avéré être le pire des trois frères.
— Sales gaupes, injure-t-il les deux jeunes femmes entre deux râles de douleurs, incapable de bouger.
Ayant fini de remonter son pantalon descendu à mi-cuisse, Zoé choisit son plus long couteau. En trois rapides pas, elle se colle à cet homme pour qui elle ressent une haine des plus pures. Zoé lui enfonce l'arme dans le ventre.
Djô tente de repousser Zoé, mais de son bras sanguinolent, elle entoure la taille de Djô. Zoé tournoie la lame dentée à l'intérieur de l'ouverture créée, puis elle lui fait subir de profonds et brutals va-et-vient à diverses endroits de son abdomen, malgré les contre-attaques vigoureuses de Djô.
Au quarante troisième coups, Zoé laisse Djô qui n'est depuis un long moment qu'un cadavre, s'écrouler au sol.
Malgré la mauvaise odeur que le corps dégage, Zoé se jette à ses pieds pour continuer à lui larder le torse jusqu'à ce qu'il ne soit plus reconnaissable. Jusqu'à ce que ses tripes, et autres organes internes soient émiettés.
Zoé continue, jusquà ce qu'une personne lui rende le coup de poêle qu'elle lui avait asséné.
Zoé est sonnée par le choc, mais ne s'évanouit pas. L'esprit embrumé, elle se sent soulever du sol. Elle se fait projeter sur cette même table où son corps a failli être souillé, quelques minutes plus tôt.
Son regard flou se pose sur son agresseur dont un tiers du visage est couvert de rouge. Zoé le reconnaît : le père des trois hommes, à qui elle vient d'ôter la vie. Il tente une fois de plus d'attraper Zoé, mais elle a abandonné la table.
L'homme contourne le meuble, alors que Zoé est déjà passée de l'autre côté. Zoé se relève aussi vite que son corps fatigué le lui permet. Aussitôt sur pied, elle survole la table pour sauter sur l'homme. Zoé a peine eu le temps de lui crever un œil, qu'il la repousse en aboyant sa douleur.
— On ne t'a rien fait. Que nous veux-tu à la fin ? demande l'homme d'une cinquantaine d'années, en faisant pression avec sa paume, sur le globe oculaire ensanglanté. Ça t'excite de tuer ? Hein ?
Debout, Zoé le dévisage avec dégoût, et crache sur le parquet. De sa lame, elle pointe le borgne. Ce dernier, de son seul œil valide, épie les faits et gestes de Zoé.
Voyant qu'elle a toute son attention Zoé lui signe : vouloir le tuer.
Il devance Zoé en la plaquant au sol. Elle perd de nouveau, son instrument de défense tranchant. Des coups un tantinet forts, pleuvent vers le visage de la jeune fille. Elle en pare plusieurs à l'aide de ses avant-bras.
— Je ferai préparé un ragoût avec ta tête, et tes testicules, que j'arracherai à mains nues.
Zoé refuse de devoir se reposer une nouvelle fois sur l'aide d'une tierce personne. Elle entreprend donc de prendre le dessus, sur cet homme installé à califourchon sur elle. Elle essaie de le renverser, cela ne porte aucun fruit, si ce n'est de le faire renforcer sa prise.
Zoé ne se protège plus de ses coups. Elle préfère joindre ses mains au visage de l'homme. Ses deux pouces cherchent innocemment les orbites du père aspirant à la vengeance. Lorsque trouvées, Zoé dévoile ses intentions, en y enfonçant les deux doigts.
Le borgne hurle. Zoé y met une telle volonté, qu'il lui est impossible de faire autrement. Toute son attention est déviée sur ses yeux. Il en a déjà perdu un, il ne veut point être privé du second.
Zoé y voit l'occasion attendue pour inverser les rôles. Ce qu'elle fait sans hésiter, en ocasionnant beaucoup de bruit.
Les pouces de Zoé finissent par dépasser la barrière de protection que représente les paupières du cinquantenaire, qui ne cesse de hurler en repoussant les bras de Zoé.
Mais, determinée Zoé enfonce ses pouces plus loin, sous la mine terrifiée de son patient. Un sourire carnassier aux lèvres, Zoé se sert de ses deux doigts comme de cuillères. Elle lui arrache les deux globes, laissant les cavités vides, avec de grosses larmes de sang.
— Aaaah ! crie-t-il. Aah. Mes yeux. Raaah.
Il touche la région en-dessous de ses sourcils, elle est creuse. Il comprend que c'est réel, qu'il n'a plus d'yeux, qu'il ne verra plus jamais rien de sa vie. Que la dernière image qu'il ait vu de son œil valide, soit le rire sardonique de Zoé.
Il tente à l'aveugle d'empoigner Zoé, de la frapper, ou de se défaire de son emprise. Mais il n'arrive à rien.
Feuille de boucher ressortie pour l'événement, Zoé la brandit tout en aplatissant le bras de son adversaire sur le parquet. D'une seule frappe, elle lui ampute la main, et se répète avec le second.
Profitant qu'il ait la bouche grande ouverte, Zoé la lui remplit de ses deux yeux, auxquels il est si attaché. Pour éviter qu'il les recrache, Zoé lui met un morceau d'adhésif sur les lèvres.
L'adolescente se félicite de ne s'en être pas séparé, car elle l'épargne des hurlements tonitruants du manchot.
J'espère que le ragoût que tu te feras de ta bave et de tes yeux, te sera délicieux et suffisant.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top