Épilogue
Cinq semaines plus tard.
Centre psychiatrique de Allon-Town.
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Point de vue de la psychothérapeute de Zoé.
— Mérald, bien que je serais ravie d'avoir un peu d'argent en plus de mon salaire fixe, je ne ferai pas une telle chose. Je t'ai répondu "non" au téléphone. Ce sera toujours non, face à face. Regarde-la Mérald ! Puise dans ton once d'humanité, si tu en as.
Sans états d'âme, l'homme toise l'adolescente vêtue d'une combinaison blanche, dont les yeux sont dans le vide.
— Tu fais la difficile, à ce que je vois Docteure Dolores. N'oublie pas que c'est grâce à moi que tu en es là ! Tu me dois tout : ce que tu es devrnue, ton titre. Tout !
— Je n'ai rien oublié Mérald. Absolument rien. Pas même un petit détail. Et je t'en remercie.
Je vais le faire !
— Ok ! D'accord, j'en rajoute cent cinquante mille.
— Ce n'est pas une question d'argent. J'aime mon métier. Je n'ai pas dans mes projets de perdre mon droit d'exercer. Et encore moins de finir en prison pour toi, comme étant complice de tes magouilles. Tu ne le mérites pas. De plus, je ne suis pas d'accord avec ce que tu as l'intention de lui faire. Sache que je ne violerai jamais les droits fondamentaux d'aucun de mes patients.
Surtout pas ceux de Zoé !
— Je ne te demande pas d'approuver Raylana.
— Tu en as déjà assez fait Mérald. À cause de toi, la pauvre est déjà une bête de foire. Et là tu veux que j'accepte que tu lui mettes un implant dans le cerveau, pour qu'elle lave ton image ? Trop c'est trop ! On te voit enfin sous ton vrai jour, pour une fois. Accepte-le.
— Personne ne le saura Ray. Aide-moi.
— Tu n'as jamais cherché à savoir de quoi souffre Zoé. Ce serait le minimun, non ? Puisque c'est toi qui l'as inscrite ici, dans l'hopital "où je travaille" ! Suis-moi dans mon bureau.
Il me suit, rentre, et s'assoit. Je ferme la porte à clé, puis je m'assois à mon tour.
— J'ai eu raison non ? Heureusement que j'ai insisté pour que ce soit toi qui t'occupes d'elle. Avec l'argent, on peut tout faire Raylana. Alors, je t'écoute.
— Plusieurs scènes de ton émission, ont pu prouver que Zoé est atteinte de schizophrénie et...
— Ray... Ray... Ray.... Tu sais autant que moi, que tout ce qui a été dit sur Canal2 est la vérité. Alors cesse ton charabia. Tu sais que son état ne m'intéresse pas.
— Tu es un être cruel et froid Mérald.
— Je sais. Si cette Dalí n'avait pas tout gâché, j'aurais voulu tout savoir sur Zoé. Si elle mange, quand elle dort... Puisque j'avais de grands projets, plein la tête pour elle. Mais ce n'est plus le cas.
— Tu es un monstre de la pire espèce, sous ton air de jeune homme charmant, et innocent. Zoé en pleine crise, n'est qu'une rose pleine d'épines, comparée à toi.
— Je t'écoute. Dis-moi ce que tu veux, je te l'offre.
C'est maintenant, ou jamais.
— Je veux que tu me prennes sauvagement sur mon bureau, comme tu l'avais fait, pour que tu me fasses entrer à l'université. Fais-moi mal, mords-moi, étrangle-moi, fais-moi crier, gémir, pleurer de plaisir. Je ne veux pas de douceur, aucun baiser, que de la brutalité, cette fois-là. Ces scènes n'ont cessées de hanter mes rêves, mon esprit, et mon corps. Les murs sont insonorisés, ne t'inquiète pas, lui dis-je en m'approchant de lui.
— Si ce n'est que ça.
Il se lève, pour m'attraper sous ma blouse, en enfonçant ses ongles dans mes hanches. Il me met sur le bureau, que je débarasse en éparpillant tout ce qui s'y trouve au sol. Il retrousse le bas de ma robe, puis s'occcupe de sa ceinture et caleçon.
— Petite coquine. Et dire que tu prétendais ne pas avoir aimé, alors que maintenant tu en redemandes.
— J'avais menti. Étrangle-moi Mérald. J'adore ça. Serre plus fort. Plus fort. Oui. Oui, gémis-je.
— Je suis prêt.
— J'attends ce moment depuis si longtemps Mérald. Moi aussi je suis prête. Mais, mords-moi, avant. Plus fort, marque-moi. Je suis tienne. Marque ton territoire.
Il m'obéit aveuglement. Il me mord si fort, que les larmes ne tardent à me monter aux yeux.
À peine ai-je senti qu'il se détache de moi, que je me mets à hurler avec une force venant du plus profond de mes entrailles :
— Au secours ! À l'aide !
— Hé ! Calme-toi qu'est-ce qui te prend Raylana ?
— À l'aide, à...à l'aide. Il veut me tuer, je crie en faisant semblant de m'étrangler.
Il se jette sur moi, en exercant une forte pression à la fois sur ma bouche et mon cou. J'amène le stylo que jusqu'ici je tenais dans ma main droite, à son cou. Et comme Zoé l'a fait pour Ûgo, je l'enfonce dans sa gorge, au plus profond de celle-ci. Alors que Mérald me regarde les yeux exhorbités de surprise, je lui souris et m'empresse de lui susurrer :
— Je ne suis ni une Rítt, ni une Mara ! Comment aurais-je pu finir par aimer le fait que tu m'aies violée ? Je fais partie de ces femmes qui ont trouvé le courage de passer à l'action. Je suis une Yva, une Elnaï, une Dalí, une Abbÿ, une Namæ. J'attendais ce moment depuis si longtemps Mérald. Si longtemps ! Zoé va être ravie. Je lui en avais fait la promesse. Sache qu'elle répond très bien au traitement Mérald.
Je me dépêche de décaler le siège, de mon pied en hurlant. En entendant les bruits de pas, je cours me réfugier dans un coin, en feignant la peur. Lorsque mes premiers collègues et quelques agents de sécurité rentre après avoir enfoncé ma porte, je dis, en tremblant :
— Je ne voulais pas, il a essayé de me tuer, à cause de Zoé. Je ne voulais pas. Je ne voulais pas. Je ne voulais pas.
Tous viennent à mes pieds, tandis que Mérald se meurt, en me regardant, mains sur sa gorge, hébété.
<< Qui ne veut pas subir les conséquences de ses fautes doit éviter d'en commettre. >> Emile de Girardin
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Fin
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Merci beaucoup à toutes/tous celles/ceux qui ont lu, voté, et commenté mon histoire.
J'attends vos derniers retours avec impatience (c'est important pour moi). Merci déjà.♡
Une réécriture est prévue pour 2023.
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Juste à temps pour les Wattys.😥😊
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Bebylyly♡
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