Amour Chassé Brisé (partie 4)

Pour BuguinetteAgreste et AlexandraDebora. Kiss Miraculeux les filles ! ;-)  

P-S : Je ne sais pas quoi mettre en image alors... Voilà... :X

Partie 3


Trois heures du matin. L'aube ne tardera plus, maintenant. Je m'étire comme un chat, lorsqu'Adrien me propose de dormir ici. J'accepte, car je ne pouvais plus reprendre le volant avec la dose d'alcool que j'avais ingéré durant la soirée. Je ne me rappelais même plus le nombre de bières que j'avais bue. J'étais encore en période probatoire, et je n'ai vraiment pas envie de repasser mon permis, acquis avec quelques difficultés. J'accepte, disant que le canapé ne sera pas de refus. Il me propose son lit, en gentleman. Je refuse poliment, mais il insiste tant et si bien que je me retrouve, en sous-vêtements, dans son grand lit aux draps bleus. Lui est au salon, sur le canapé gris de son salon. Adrien est vraiment chou lorsqu'il s'y met... Je me demande ce que Marinette lui trouvais comme défaut... Je hausse les épaules et m'endors, frappée par le sommeil par une masse, et tombe dans un profond sommeil sans rêves.

Plusieurs semaines passent. J'ai récupéré mes affaires chez Nino, et j'ai dû me retenir de lui coller une baffe. J'avais vu Lila, cette perfide rousse aux yeux en amande derrière mon ex. Elle était en petite tenue, une chemises violette que j'avais offerte à Nino sur les épaules, et passait derrière lui sans aucune gêne. Mais maintenant, je m'en fiche. Qu'il fasse ce qu'il veut avec elle, ce n'est plus mon problème. Grand bien lui fasse. Il réalisera son erreur, cette file détruit tout ce quelle touche avec ses mensonges à deux balles... En tout cas, j'espère ne plus jamais les revoir de toute ma vie.

J'ai repris le travail deux jours après notre soirée larmes avec Adrien. Je n'ai eu aucun souci grâce à Mylène, car j'avais prévenu la jeune femme, qui a fait passer le message. Tout était ok, vu que j'étais revenue le lendemain en multipliant les excuses, et que c'était la première fois que je posais un jour de congé depuis deux ans que je suis dans la boîte. Je suis redevable envers Mylène, car elle m'a épaulée, tout comme Adrien et m'a aidé à passer à autre chose. Je serai son témoin lors de son mariage avec Ivan, au printemps prochain.

Je sors du bureau, toute guillerette. J'ai fait éditer un article sur le scandale des logements HLM dans les citées qui accueillaient des cadres grassement payés. Dans Le Parisien, le célèbre journal de paris, le plus lu de la capitale ! J'y travaillais depuis plus d'une semaine, ça fait plaisir de se voir publiée dans un grand quotidien !

Pour fêter ça, Adrien m'a invité chez lui pour dîner. J'ai hâte, mais j'espère qu'il a appris à cuisiner entre temps... En tout cas, je suis prête à l'heure, et sonne chez lui le sourire aux lèvres. Il m'ouvre, lui aussi tout sourire dans sa chemise blanche ouverte sur un tee-shirt noir et son jean bleu sombre. Élégant mais décontracté, tout comme moi, avec ma chemise à carreau par-dessus une simple robe en nylon turquoise qui m'arrive aux genoux et mes baskets orange.

Je lui claque la bise, toute heureuse :

« Tu es encore plus classe habillé comme ça, beau gosse, lançais-je avec malice,

-Je dois avouer que vous n'êtes pas mal non plus, Miss Césaire, me réponds-il d'un ton pompeux et comique, tout en me faisant un baisemain. Les robes vous vont à ravir...»

Je laisse ma main dans la sienne et je rentre. Il a nettoyé de fond en comble son appartement, et dressé une belle petite table dans la cuisine. Une rose rouge trônait dans un vase de verre au milieu de deux assiettes blanches, et une bonne odeur flottait dans l'air. Je lui lance un regard interrogateur, auquel il répond par un sourire assuré. Aurait-il miraculeusement apprit à cuisiner en si peu de temps ?

« Ne t'emballes pas, me devance le jeune homme, j'ai simplement appelé Nathalie qui m'a donné des conseils, ou plutôt dirigé par Skype...

-Oh, la pauvre, répondis-je, morte de rire, en accrochant ma veste au porte-manteau. J'aurai dû être là pour voir le désastre !

-Non ! J'apprends très vite paraît-il », réplique-il piqué au vif en croisant les bras d'un air boudeur.

Qu'il est mignon lorsque il fait la tête ! J'ai envie de lui faire un câlin lorsqu'il ressemble à un gamin qui boude, c'est tellement chou !

« Je te taquine, Agreste. J'ai hâte de goûter ça... »

Je lui colle un bisou sur la joue auquel il ne s'attendait pas. Il rougit à vue d'œil jusqu'à devenir de la même couleur qu'une écrevisse. Je m'installe à table, un sourire collé aux lèvres et il me sert une coupe de champagne. Puis, en levant la sienne, il proclame fièrement :

« Pour une jeune fille talentueuse qui vient seulement de se faire remarquer par un grand journal parisien, et une grande journaliste en devenir !

-Et pour un apprenti cuisinier qui laisse son plat brûler sur le feu», continuais-je en pointant du doigt la casserole qui faisait un drôle de bruit.

Une odeur de brûlé se répand dans la pièce, et notre chef du jour se précipite devant sa plaque cuisson sous mon fou rire endiablé. Je décide d'aller l'aider, me saisissant de la casserole et la mettant dans l'évier pour arrêter la cuisson. Adrien ouvrit la fenêtre, et on regarde l'état de notre repas.

« Honneur aux dames, annonce le jeune homme en montrant la viande noire et dure comme du charbon.

-Mais ce n'est pas le cuisinier des dames qui goûte d'abord ? Histoire de vérifier si c'est comestible ?, répliquais-je, un peu rebutée à l'idée de goûter pareille nourriture. Moi, en tout cas, je ne touche pas à ça...»

Nous décidâmes de commun accord que notre dîner était fichu. Je prends mon téléphone et commande deux pizzas sous le regard penaud d'Adrien. En attendant, nous reprenons nos coupes de champagne et nous posons sur le canapé. Je lui racontais ma journée, et lui la sienne. C'était passionnant. Il s'intéressait réellement à moi, à mon travail et pas une seule fois il ne perdit le fil de ce que je lui racontais. Lui me parlais de préparations chimiques, de test, de tubes à essai et de son collègue de paillasse qui sentait de la bouche. Nous avons ris jusqu'à en avoir mal au ventre à force de se raconter nos expériences de bureau, et ça a fini en délires et bataille de chatouilles.

Il a enfin arrêté de me torturer, et j'écrase une larme de joie qui était accrochée à mes cils. Puis regardais Adrien droit dans les yeux. Il était allongé sur moi, les deux mains de part et d'autre de ma tête, et me regardait rire aux éclats. Je cessais de rire, prenant soudainement conscience de la situation dans laquelle nous sommes : lui au-dessus de moi, sur un canapé, en début de soirée... Ça pourrait prêter à confusion.

Je revois en vitesse dans mon esprit les dernières semaines passées avec lui. Nous avions une relation spéciale, fusionnelle même. On sortait souvent tous les deux, allant chez l'un, chez l'autre, se baladant dans les rues de Paris... N'importe qui aurait pu nous prendre pour un couple d'amoureux. Adrien me souriait toujours lorsque je le regardais, et parfois je sentais qu'il m'observait, sans me lâcher du regard. J'ai surpris quelques œillades, et j'avoue être perdue. Je le considère comme un ami, du moins le considérais comme tel jusqu'à la fameuse soirée. A partir de là, toutes mes certitudes ont été balayées. Je me questionne sur ses sentiments, peut-être moins amicaux qu'il ne semble le dire ; mais également sur les miens. J'ai largué, ou plutôt je me suis fait larguer par quelqu'un qui m'a trompée avec une des personnes les plus abjectes que je connaisse ; forcément que je n'ai pas envie de renouveler l'expérience.

Cependant, Adrien me semble être différent. Il a l'air si... Gentil. Il m'écoute, me conseille, me fait sentir à ma place. Je me sens chez moi lorsque je suis dans son appartement, et j'ai l'impression d'être à la maison dans ses bras réconfortant. Tout ça me déroute. Suis-je... Tombée amoureuse de l'ex de ma meilleure amie ? Ça se pourrais bien, au fond, ce n'est pas si dérangeant que ça : Adrien est vraiment un chic type, une perle rare... Mais j'ai quelques doutes vis-à-vis de ce qu'il éprouve à mon égard. Peut-être que j'interprète mal ses sentiments, et que c'est juste des marque de très profonde amitié ?

Toutes ces questions me passent en tête, jusqu'à ce que je ressente quelque chose. Là, à cet instant précis, je ressentis de nouveau la tension, la même que j'ai ressentis ce fameux soir. Mon regard, jusqu'alors accroché dans ses yeux d'un vert magnifique, a vrillé sans crier gare vers ses lèvres pleines, et j'ai de nouveau eu cette irrépressible envie de l'embrasser. Plus rien ne me le défendait, maintenant... Qu'est ce qui m'empêchait de réduire l'espace entre nos deux visages simplement en levant un peu la tête ? Rien, rien du tout... Là, j'ai un pressentiment sur la réponse à mes questions. Je le voyais dans sa manière de me regarder, en cet instant. Lui aussi avait envie de m'embrasser, ça me crevait les yeux maintenant, je le ressentais. Ses yeux d'un magnifique vert pur me suppliaient presque de lui accorder l'autorisation d'accéder à mes lèvres. Nous commençons à nous rapprocher, doucement, millimètres par millimètres, petit à petit... D' ici quelques secondes, j'aurai une réponse claire et nette à toutes mes interrogations. Une minuscule poignée de secondes, et j'en aurai la certitude...

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Non, non, ce n'est pas la fin, il y a encore une suite. Ce sera la dernière partie...

Donc, oui, je suis peut-être un peu sadique de couper juste à ce moment là, mais ne désespérez pas ;-)

Suite et fin... Demain ! ^^

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