Amour Chassé Brisé (partie 3)
Désolée, c'est uniquement du redécoupage. J'ai mal géré mon truc, je trouvais mes parties beaucoup trop longues. Il y aura plus de parties que prévues à la base. (Honte à moi... :X). Excusez-mi du désagrément occasionné. ^^'
La suite ce soir ! Promis !
Pour BuguinetteAgreste et AlexandraDebora. Kiss Miraculeux les filles ! ;-)
Partie 3 :
Ah, ça y est, je l'ai. J'appuis sur la touche verte, le haut-parleur pour qu'Adrien puisse suivre la conversation, et attend. Ça sonne. Tant mieux. Au bout de la deuxième sonnerie, une voix me répond :
« ALYA !!
-Bonsoir Nino ! Comment vas-tu, mon amour ?, lançais-je, en feignant d'être toute guillerette, comme si c'était normal que je l'appelle à minuit un soir de semaine.
-Ou es-tu ? Avec qui ?
-Oh, tu t'inquiètes pour moi, maintenant ? C'est nouveau, ça !
-Mais enfin qu'est-ce ça veut dire ? Bien sûr que je m'inquiète ! Je t'ai appelé des millions de fois, Alya !
-Ah, maintenant, tu sais ce que ça fais, d'attendre sans réponse, en t'imaginant le pire. C'est agaçant, n'est-ce pas ?
-Arrêtes ton petit jeu, et rentre à la maison, s'il te plait...
-Quoi, chez toi ? Parce que l'appartement est toujours debout ?, me moquais-je allègrement. Tu as survécu tout seul ?
-Arrêtes, tu dérailles... Écoutes-moi-
-Non, pour une fois, c'est toi qui va m'écouter. Je n'en peux plus, Nino. Tu agis comme un gamin, on passe nos soirée à s'engueuler, tu es tout le temps de mauvaise humeur. J'en ai ma claque. Je ne suis pas ta mère, ni ta bonniche, et c'est moi qui m'occupe de tout : de la vaisselle, du linge, de faire à manger... Pendant que toi tu vas aller boire des bières et regarder du foot chez Max ou Kim, tu te prélasse. Et moi dans cette histoire ? Alors, non... J'arrête les frais, Nino.
-Alors tu me quittes ? Sans me laisser de deuxième chance.
-Oh, si tu insistes... C'est n'est qu'une question de formulation. Ce n'est pas la première fois que je te dis ça, tu as eu un bon million de chance de te rattraper, alors ne viens pas te plaindre. Alors, pour répondre à ta question, oui Nino, je te quitte. J'en ai assez. »
Un grand silence suit ma déclaration, puis il m'annonce :
«...Je laisserai tes affaires dans un carton. Tu n'auras qu'à venir les récupérer dans la semaine...»
Je sursaute. Non, ce n'était pas censé se passer comme ça ! Il était censé me supplier à genoux de rester, de me déclarer son amour et qu'on se réconcilie dans des larmes et des baisers de joie ! Je perds mon sourire assuré, et ma voix se mis à faire des trémolos.
« Ça... ça ne te fais pas plus d'effet que ça ?
-Pour être honnête, non. D'ailleurs, si tu veux tout savoir, je ne vais pas toujours me mater un foot chez mes potes. Des fois j'allais chez Lila.
-C-Chez Lila ??? Lila Rossi ?
-Oui.
-Tu... Tu me trompais avec Lila ? Avec... Elle ?, demandais-je, le visage blême.
-Oui. Si tu veux tout savoir, je voulais aller la voir ce soir...
-Ben maintenant, ça y est, va la rejoindre ! Casses-toi Nino ! Je ne veux plus te voir ! Tu n'es qu'un immonde...»
Adrien me prend mon téléphone des mains, coupant court à la longue liste de noms d'oiseaux et de vulgarités que je m'apprêtais à lui lancer, et déclare froidement :
«Eh, bien, que dire... Bravo Nino...
-Adrien ?
-En personne. Moi qui pensais qu'Alya avait tord... Je n'y crois pas. Tu es décidément devenu bien con, Nino, dit-il d'une voix toujours calme et polaire. Un vrai petit con de première classe même. Un salaud sans état d'âme, une infâme petite pourriture...
-Pardon ?
-Je ne reconnais plus, Nino... Te rends-tu compte de ce que tu as fait ? Franchement tu me dégoûtes. Avec Lila, en plus !
-Mais...
-Fais aussi une croix sur moi, mon pote. Allez, salut...
-Att!-»
Il lui raccroche au nez violemment, et balance mon portable sur le canapé. Sans préavis, il se rue sur moi et me plaque contre lui. A nouveau tétanisée, je reste contre son tee-shirt, à respirer l'odeur de son déodorant et de la lessive, mêlée à de la sueur. D' habitude, ce genre de fragrance m'aurait écœurée sur Nino, mais là, il y avait un je ne sais quoi d'agréable. Je ne pleure même plus. Je n'ai plus de larmes pour le faire. Plus de petit ami. Plus de meilleure amie. Il ne manquera plus que je me fasse virer de mon travail et que le propriétaire me foute à la porte pour que n'ai plus rien.
J'entends renifler au-dessus de moi. Adrien ? Je m'écarte un peu de lui pour lui faire face, et je constate que des larmes dévalent la pente douce de sa joue. Je passe mes bras autour de son cou, et nous restons enlacés comme ça un long moment. Adrien craquait enfin, il fallait que ça sorte, lui aussi. Lui non plus n'a plus rien. Il est comme moi, perdu, pitoyable, pathétique... brisé.
« Merci Adrien.
-Pas... Pas de quoi...
-Hey, ça va aller, je suis là... »
Adrien étouffe un rictus mêlé à des larmes :
« C'est toi qui te fait larguer, et c-c 'est moi qui pleure ? C'est vachement ironique non ?
-Chuut..., dis-je en embrassant d'un geste réconfortant la base de sa nuque. Vas-y, Adrien. Tu as fait le plus dur. Laisses tout sortir. Tu en a besoin, toi aussi. N'ai pas peur..., chuchotais-je, encore un peu sonnée par la nouvelle. Je suis là, je suis là...
Nous sommes ainsi enlacés sur le tapis, par terre. Moi pieds nus, lui en chaussettes, chacun pleurant sa relation partie en fumée, devant un jeu vidéo datant d'y a dix ans, sur lequel on s'éclatait comme des gamins. Ça me rassure un peu de ne pas être la seule à pleurer ce soir. Je suis avec Adrien, et malgré ces nouvelles catastrophiques, il arrive encore à me faire rire. Je lui caresse doucement la tête, passant dans ses mèches légèrement grasses qui sentent le gel douche. Je ne sais pas ce qu'il nous arrive, mais je sens que toute cette aventure va nous rapprocher, bien plus que ce qu'on ne l'était avant.
Une nouvelle éternité plus tard, il se décolle doucement de moi, et essuie ses yeux rougis et bouffis de son poignet. Je lui tends un mouchoir, et il se mouche bruyamment. Après avoir fait de même, je me lève, me saisis des deux Grimbergen qu'Adrien avait sorties du frigo, et annonce :
«Viens. On a quelque chose à fêter, Adrien !
-Ah bon ? Et quoi donc ?
-Viens, et tu sauras...»
Je me dirige vers la cuisine, cherchant un décapsuleur, que je trouve dans le tiroir à couverts. Je pose les deux bouteilles de bière sur la table. Je les ouvre, faisant sauter le bouchon cranté sous les yeux médusés du jeune blond. J'en prends une, lui tend l'autre et déclare le plus solennellement possible:
« Ce soir, nous fêtons la fin de notre enfer. Nous nous sommes séparés de nos moitiés toutes pourries, nous avons ouverts les yeux. C'est une victoire pour nous !
-Oui, et nous sortons vainqueur de ce combat, me réponds-il en rentrant dans mon jeu, en gagnant de l'expérience. Jamais nous ne referons les mêmes erreurs. Nous voici libres à nouveau !
-Nous voici de nouveau célibataires ! Libres de faire ce que l'on veut !
-Libérés ! Délivrés !
-Trinquons, à notre nouvelle liberté retrouvée !», dis-je en lui tendant ma bouteille, riant aux éclats devant son imitation très approximative de la Reine des Neiges.
Il entrechoque la sienne, et nous buvons notre bière intégralement. Je le regarde et lui dit :
« Et si on continuais notre tournoi ? Je n'ai pas fini de t'exploser la face...
-Tu ne bosse pas, demain ?
-Normalement si, mais je ne pense pas d'être en était de faire quoi que ce soit à par vous pulvériser, monsieur Agreste, lui lance en me dirigeant vers le salon.
-Dans ce cas, je poserai également congé demain, me répond-il en souriant. Ce n'est pas demain que je trouverai le vaccin contre le SIDA, de toute manière...
-Chercheur ?
-Ouaip. Je sers aussi de traducteur de temps à autre, vu qu'on traite souvent avec des actionnaires chinois. Comme quoi, mon père n'a pas eu tort de m'imposer des cours de chinois quand j'étais au collège...
-Tu vois... Au fait, comment va- il ?
-Ça va un peu mieux, il revient de l'hôpital actuellement. Son cancer du pancréas le fait souffrir, mais c'est gérable d'après lui. Les médecins disent qu'il pourrait avoir encore quelques années devant lui s'il suit son traitement, mais...
-Oh, Adrien, je suis désolée...
-Ne le soit pas. C'est la vie, que veux-tu, déclare tristement le jeune homme en se grattant le bras. Mais merci de t'en inquiéter.
-De rien, c'est normal, entre amis...
-Bon... On se le finit, ce tournois ?»
Tiens, je reconnais cette tactique ! Je fais exactement la même chose... Cependant, je ne relève pas : s'il n'a pas envie de s'éterniser sur la santé de son père, je ne vais pas insister, surtout pas ce soir. Je décide de rentrer dans son jeu et de répondre d'un ton un peu plus enjouée :
«Allons –y, beau gosse, et fait tes prières »
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Merci à tous ceux qui suivent cet OS, ça me fait super plaisir ! Rien que de voir le nombres de vues, ça me réchauffe le cœur . Et merci également à ceux qui commentent, c'est sympa de dialoguer avec vous ! Encore désolée pour ce découpage, mais comme ça la lecture sera plus fluide, et j'ai recorrigé quelques fautes présentes.
Autre chose : certain (ou plutôt certaine...) me demande si je pourrais en faire carrément une histoire. Pourquoi pas ? Mais cependant ce n'est pas dans mon top priorité, surtout que je vais reprendre d'ici très peu de temps le chemin vers les bancs de l'école. Ce qui veut dire moins de temps et moins d'envie d'écrire (franchement, au bout d'une journée à travailler, je n'ai pas forcément toujours la patience de m'atteler à ce genre de chose...). Donc ma réponse est... Peut-être... ^^
Voilou, Kiss, restez comme vous êtes, vous êtes des amours !
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