Chapitre 6 : Fin

Ils arrivèrent dans la ville le lendemain. Les habitants arrêtèrent leurs tâches et les regardaient avec étonnement s'avancer la princesse suivie du prince. Devant le palais, Weidji ordonna d'un regard d'ouvrir les portes. Elle descendit ensuite de sa monture. Daby posa une main sur son épaule. Elle sourit.

- Voilà, nous somme arrivés. Déclara-t-elle.

- Vous avez l'air anxieuse, Weidji.

Elle s'avança à pas lents vers la porte menant à la salle du trône.

- Oui, je l'avoue. Mais voyez-vous, je dois faire mes preuves. Depuis mon enfance, on me réprouve, on me réprimande parce que je suis trop pugnace. Cela n'est pas assez femme, dit-on...

- Voyez cela comme des qualités. C'est ceci qui vous fait être vous-même : Weidji.

Enfin sereine, elle ouvrit la porte et entra. Le roi était assis en tailleur sur sa chaise majestueuse, entourant de ses bras sa femme en pleurs. Muskeba était assise à côté de son fiancé. Quand ils aperçurent Weidji et Daby, leurs visages se figèrent. La reine Assima se précipita vers sa fille et la serra dans ses bras. Weidji sentit les larmes de sa mère sur son cou. Puis sans crier gare, sa mère la gifla. Daby sursauta.

- Comment as-tu osé partir sans un adieux pour ta famille ?! S'écria-t-elle.

- Je...

- Regarde-toi ! Tu es toute sale, et pleine de poussière. Et...par les ancêtres ! Tu as mis l'armure de ton père !

Elle l'embrassa sur le front et s'écarta. Le roi s'avança ainsi que Muskeba. Celle-ci baissait les yeux. Mais elle souriait.

- Weidji, murmura-t-il.

Il lui toucha la joue et ce fut tout. Pourtant, Weidji se détendit au contact de ses doigts. Il se tourna vers le prince Daby. Le prince recula, et puis, après un moment, s'inclina.

- Je vous remercie, Ô Peyis II, de m'avoir sauvé par le biais de votre fille. Je ne saurais vous remercier...Désormais, je vous en serais reconnaissant toute ma vie et je rejoindrais mon pays en paix.

- Ce n'est pas moi qu'il faut remercier, prince Daby. Répondit calmement le roi. Ma fille a fait preuve d'un grand courage pour vous délivrer. Ainsi, continua-t-il en regardant Weidji, je viens de réaliser à quel point elle est merveilleuse. Je suis fier d'être son père.

La princesse se retenait de pleurer et baissa la tête. Le roi lui prit la main.

- Je voudrais m'excuser, ma fille ; je t'ai dépréciée et blessée. Accepte mon pardon je t'en prie...

- Voyons, père...dit-elle avec un regard de tendresse vers son père, et se jeta dans ses bras. 

S'ensuivit une grande festivité entre les deux peuples. On y dansa et on s'y amusa pendant des heures. Le roi Peyis II et le roi Bakoko parlaient de quelques affaires. Les deux reines parlèrent de leurs filles. Pendant ce temps, Daby avait emmené Weidji à l'écart des regards. Il lui prit la main et la regarda droit dans les yeux. Il inspira.

- Weidji, je...je ne suis pas très doué pour cela alors...

Elle rit, gênée. Ses tresses virevoltaient au vent.

- Voulez-vous m'épouser ? Demanda le prince, un peu soudainement.

Weidji sursauta mais cette phrase brisa la glace et elle laissa échapper une larme. Puis, après un moment, elle le regarda droit dans les yeux et répondit : "oui".

Quelques semaines plus tard et les deux familles furent réunies pour unir Weidji et Daby. Ce fut un moment inoubliable.

Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ! 


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