Chapitre 2
Pendant ce temps, Weidji préparait ses affaires. Elle avait pris une petite besace et y déposa des provisions pour quelques jours. Puis, elle saisit une épée qu'elle avait volé dans l'armurerie royale. Soudain, on toqua à la porte. La princesse s'empressa de dissimuler ses affaires et ouvrit. Ce fut sa soeur qu'elle découvrit.
- Qu'y a-t-il ma soeur ? Demanda Weidji.
- Qu'y a-t-il ?! Explosa sa soeur. Tu viens de courroucer notre père ! Pourquoi gâches-tu toujours tout ?
Weidji se refroidit à cette remarque et soupira. Sa soeur entra et ferma la porte. Toute marque de colère avait disparu sur son visage. Elle semblait seulement fatiguée.
- Weidji, tu vas bientôt avoir 17 ans. Tu vas bientôt être fiancée. Il faut que tu suive notre tradition. Respecte un peu nos ancêtres !
- Non Muskeba. Je ne vais pas me fiancer. De toute façon, personne ne voudrait de moi : un garçon-manqué, celle qui se bat, qui est bâtie comme un homme fort !
- Mais non, mais non, répliqua Muskeba en l'enlaçant, les hommes aiment les femmes fortes. Et tu l'es !
- Peut-être, mais père ne pense pas de la même façon.
Elle se dégagea et soupira encore une fois. Sa grande soeur lui prit les épaules. Il y avait dans son regard de la douceur mêlée à de une pointe de résolution. Weidji leva un sourcil.
- Très bien, va, ma soeur. Je sais que tu vas partir ce soir, après que notre nourrice nous aura tressée. Je sais aussi que je ne peux t'en empêcher. Seulement, je t'en conjure, je te supplie, sois prudente ! Tu es une battante, Weidji, une guerrière. Je suis sûre que tu vas retrouver ce prince...Je vais t'aider à te préparer.
Weidji fut bien sûr, surprise. Elle embrassa sa soeur et, ensembles, firent son bagage.
Arrivé le soir, Weidji resta silencieuse durant tout le repas. Son père était bien trop indigné pour lui parler, Muskeba savait bien des choses cachées et sa mère ne cessait de l'observer.
- Ma fille, pourquoi restes-tu silencieuse ? Demanda la reine Assima.
- Je suis épuisée, ma mère.
- Eh bien, vois-tu ma chère, à force de courir, cela fatigue. Les jeunes femmes comme toi ne devrait pas se fatiguer avant leurs fiançailles !
La princesse ne dit rien et se contenta de regarder son père. Celui ci la considéra d'un air grave. A la fin du repas, la nourrice tressa les princesses. Elle commença par la plus jeune. Weidji demanda une unique tresse sur sa nuque. La nourrice obéit sans se poser de questions.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top