Chapitre 1
Il était une fois, une guerrière appelée Weidji. En vérité, c'était une princesse, fille du grand roi sénégalais Peyis II. Seulement, elle se considérait beaucoup plus comme une guerrière, une combattante, que comme une princesse. Elle était considérée comme audacieuse, courageuse, franche et d'une grande beauté, pourtant, sa mère la reine Assima, la reprochait surtout de ne pas être assez féminine. D'ailleurs, sa soeur Muskeba de 3 ans son aînée, faisait une femme parfaite, fiancée, comparée à Wedji, qui aimait les garçons seulement pour quelques défis ridicules et inutiles.
Ainsi, un jour de grande sécheresse, un émissaire de Bakou, un royaume voisin, arriva. Il portait une affreuse nouvelle. On le conduisit chez le roi qui était en compagnie de ses filles. Muskeba était vêtue d'une simple tunique longue de soie beige et ses tresses tombaient sur ses épaules. Elle se tenait parfaitement droite et levait légèrement la tête. Weidji portait une tunique vert à deux pièces, et avait un petit poignard attaché à sa ceinture de cuir. Ses épaules carrées était découverte et sa coiffure relevée exposait toute sa carrure musclée par les efforts. L'émissaire s'approcha à pas précipités et s'inclina
- Qui es tu ? Demanda le roi.
- Je suis Keba, fils de Kouba, et émissaire du roi Bakoko.
- Que viens tu m'apporter, Ô Keba ?
- Une affreuse nouvelle, Majesté. Le prince a été enlevé par nos ennemis swahilis. Le roi Bakoko implore votre aide. Nous avons été dévasté par la guerre, Majesté, nos troupes sont affaiblies...
Le roi porta la main à sa barbe, presque entièrement blanche, et réfléchit. Soudain, Weidji se leva pour parler. Elle mit une main à sa ceinture. Le roi, lassé, lui fit signe de s'asseoir. Mais nul ne pouvait donner d'ordres à Weidji, trop intrépide.
- Père, laissez moi. Je veux m'exprimer.
- Parle alors ma fille, répondit-il en fronçant les sourcils.
- Eh bien. Voyez vous, je suis, pour ma part, assez résistante pour me battre. Alors, je vous demande de me laisser une chance de délivrer ce prince. Je pourrais...
- Assez ! S'exclama le roi. Comment ose-tu me quémander cela ?
La princesse se renfrogna mais une lueure de détermination brillait dans ses yeux.
- Est-ce parce que je suis princesse que je ne peux m'exprimer ? Riposta Weidji. Ou est-ce parce que je suis femme ? Ou bien est ce parce que je ressemble trop au fils que vous avez tant prié ?...
Muskeba lui prit le bras pour la calmer. Mais sa soeur la repoussa, trop fâchée. Le roi se leva et ordonna aux gardes de l'emmener dans sa chambre. Weidji ne se débattit pas ; elle savait qu'elle avait touché le point faible de son père.
Peyis II reprit sa conversation avec Keba. L'émissaire lui raconta dans les détails l'enlèvement du prince. Muskeba intervint, et, à la grande joie de son père, donna quelques idées pour régler ce problème. Ensuite, ils conclurent de prendre trois jours pour choisir les soldats pour une expédition chez les swahilis. Keba fit une dernière révérence et partit.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top