CHAPITRE 81 : LA PLEINE LUNE
DISCLAMER : Les personnages de la série Wednesday (2022) sont la propriété exclusive de Tim Burton. Ils sont utilisés ici uniquement à des fins de divertissement et les auteurs de fanfictions n'en retirent aucun profit. Néanmoins, en ce qui concerne le personnage de Rei, de son espèce dénommée "Les Absorbeurs", et des nouveaux personnages inventés, les droits m'appartiennent entièrement. Ainsi, par propriété exclusive, la copie et les utilisations partielles ou totales de mon travail sont interdites et punies de 3 ans d'emprisonnement et de 300 000 euros d'amende ; conformément au Code de la propriété intellectuelle. Tout droit réservé.
Elle voit la forêt en pleine nuit. Ses pas font craquer les brindilles qui se trouvent au sol. Elle marche lentement. Son souffle est court. La lumière de la lune guide ses pas mais cela ne la rassure pas, bien au contraire. Elle se sent nerveuse. Quand elle baisse ses yeux, elle voit qu'elle porte une sorte de mitraillette dans ses mains... Quand elle observe ses mains et ses bras, elle se rend compte qu'elle a pris du muscle. Beaucoup de muscle en fait !
Bordel, elle est devenue un homme.
Elle ne comprend pas. Elle continue pourtant de marcher. Et sous la nervosité, elle arme sa mitraillette, les mains tremblantes. Le bruit du ressort efface le silence pesant régnant dans la forêt. Des pas se rapprochent d'elle. Quelqu'un court derrière elle. Elle aimerait fuir et pourtant elle ne peut pas. Elle n'en est incapable. Son cerveau ne veut paslui obéir.
Le visage d'un homme qu'elle ne connait pas apparaît dans son champ de vision. Il pose une main sur sa mitraillette pour la baisser.
— Mais qu'est-ce que tu fous Eder ? chuchote-t-il.
Eder ?
Une voix qui ne lui appartient pas sort de sa bouche.
— On ne sait jamais avec ces monstres ! L'école est encore loin ?
— Nous y sommes presque. Et arrête tes conneries ! Ils pourraient nous entendre et le plan tomberait à l'eau.
Elle hoche la tête et se retourne. Son cœur fait un bon dans sa poitrine. Enfin... Du moins, elle le pense. Puisqu'elle voit derrière elle d'autres jeunes hommes armés. Pourquoi vont-ils vers l'école ? Pourquoi est-elle avec eux ?
Mon dieu.
Elle vient de comprendre quelque chose.
Elle n'est que spectatrice.
Ses yeux s'ouvrent en grand et elle se redresse sur son lit, le cœur battant. Ses yeux parcourent une chambre qu'elle ne connait pas et... Il n'y a personne d'autre à part elle. Son souffle est court. On dirait qu'elle vient de sortir la tête de l'eau. Elle ferme alors les yeu en penchant la tête en avant.
Rei reprend son souffle un instant et pose une main sur sa poitrine. De son autre main, elle dégage ses cheveux de sa vue.
Quand elle est calmée, elle réfléchit un instant. Elle se rend alors compte que son dernier souvenir clair remonte à la mort de Phebe. Il n'y a rien après...
Elle soulève la couverture et pose les pieds sur le sol en bois. La chambre est éclairée par la lumière de la lune.
La lumière de la lune...
Bordel !
Ce n'était pas un rêve.
Des gens malintentionnés sont en route vers Nevermore. Mais pourquoi ? Que veulent-ils ?
Bordel.
Ils veulent le bocal. Ce sont les fameux sbires... Ceux qui ont eu connaissance de l'existence de la Masgugue depuis le début !
Elle doit protéger l'école. Elle doit prévenir ses amis.
Des pas et une voix résonne dans le couloir juste à côté. Mais son instinct lui souffle de la fermer et de faire semblant de dormir. Elle s'exécute alors à la hâte, sans se poser de questions, et se recouvre. Elle ferme les yeux et essaie de reprendre une respiration calme et posée.
La porte s'ouvre doucement et des pas se rapprochent du lit. Ils sont en fait deux.
— Doit-on prévenir sa famille, monsieur ?
C'est la voix de Dunsworth.
— Quand je suis allé la chercher, sa famille l'a complètement rejeté. Nous leur enverrons une lettre de condoléances. Nous verrons bien ce qu'ils feront, lâche Saint-Clair.
Une lettre de condoléances ? Pourquoi faire ?
Une main surprise se pose sur son front. La personne semble ensuite se retourner. Rei en profite pour ouvrir légèrement des yeux. Dunsworth est de dos et Saint-Clair dépoussière longuement sa chemise. Rei sent alors le Transfert se produire et fait semblant de se retourner dans son sommeil pour qu'ils ne voient pas sa peau. Pour Dunsworth, Saint-Clair ne le verra pas, puisqu'il est occupé ailleurs. Elle fait même un petit gémissement pour feindre le rêve. Elle ouvre les yeux quand elle se trouve de l'autre côté et reste attentive.
— Sa température a encore chuté. Elle risque de remonter brutalement comme les autres jours, informe Dunsworth.
— Mh... La fin est peut-être proche.
Rei plisse des yeux et sans le vouloir, elle entre dans la tête de Dunsworth.
Ses yeux s'agrandissent de plus en plus au fil des images qu'elle voit dans son esprit. Son cœur tambourine dangereusement dans sa poitrine. Elle a soudainement une bouffée de chaleur et une perle de sueur coule le long de sa tempe. Elle tente te garder son calme et sa respiration normale.
— Allons-y, déclare Saint-Clair après ce qui lui semble être une éternité.
Elle entend les pas s'éloigner vers la porte.
Logiquement, Saint-Clair est de dos donc il ne pourra pas voir Dunsworth récupérer son pouvoir... Rei se concentre et lui renvoie alors son pouvoir à distance. Une petite lumière sort de son corps et disparait de son champ de vision.
Les pas s'éloignent toujours et la porte se referme. Elle ouvre les yeux et se redresse, se tournant alors vers la porte, terrifiée.
Elle doit prévenir les autres au plus vite !
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