7. Un colibri multicolore.

"Vous ne savez jamais à quel point vous êtes fort jusqu'à ce qu'être fort soit votre seule option."

Bob Marley.

Daya

La Jeep s'arrête et je sors par la porte latérale, arme en main, mon regard analyse les alentours avant de me poser sur les FiresGuns. Scar et toute sa clique attendent près de leur fourgon.

Aujourd'hui, on a une livraison à faire avec eux, et même si je ne les aime pas, l'argent est un bon moyen pour faire une trêve le temps de la cargaison.

Enfin... pas pour tout le monde.

Devil a déjà cassé sept cure-dents et je le sens tendu jusqu'à l'extrême. Il n'a pas cessé de faire rouler ses épaules tout le long du trajet et de souffler aussi fort qu'un taureau.

Je le sens à mes côtés et en profite pour le rappeler à l'ordre.

— Pas de conflits Devil, je suis sérieuse. Tout le monde est tendu depuis les Shadows alors on reste calme.

Il me jette un regard brûlant de dangerosité mais je m'en fout complètement. Je maintiens le contact jusqu'à ce qu'il abandonne et hoche la tête.

J'avance jusqu'à Scar, et le salue froidement.

— T'as les armes ? demande-t-il directement.

— T'as le fric ? rétorqué-je avec un sourire de garce.

Il ricane amèrement avant de siffler avec ses deux doigts. Lilith sort d'un des fourgons et j'aurais presque ouvert la bouche en grand si je ne savais pas contrôler mes émotions.

Chargeant deux gros sacs de sport à bout de bras, la Lilith que j'ai connue n'a rien à voir avec celle devant moi.

Ses cheveux d'habitude bouclés et soyeux sont devenus ternes et en pagaille malgré la coiffure qu'elle a essayé de faire. Sa peau est encore plus pâle qu'à l'ordinaire et sa démarche n'est plus aussi stable qu'avant. Cet air déterminé de femme fatale a quitté la flamme de ses pupilles.

Elle ressemble à une coquille vide qui exécute les ordres sans se soucier de ce qui l'entourent. Les yeux baissés sur ses chaussures, elle laisse tomber les sacs aux pieds de Scar sans aucun mot ni regard dans notre direction.

Et bien sûr Devil ne peut s'empêcher d'ouvrir sa gueule. Il plisse les yeux, un sourire en coin en décalant son cure-dents.

— Bah alors, la grande Lilith aurait-elle abandonné son feu pour se transformer en jouet du diable ? T'as l'air de t'enfoncer, et même moi je me demande si c'est encore le diable qui te garde en vie ou simplement la force de l'habitude.

Je lui fout un coup de coude dans l'estomac qui lui fait tourner la tête vers moi. Je lui fais les gros yeux, le réprimandant silencieusement, je n'ai pas envie qu'une guerre éclate maintenant.

Heureusement pour moi, Lilith semble s'en foutre de ses moqueries car elle n'amorce pas un pas ou un geste qui irait à son encontre. Ce dernier fronce des sourcils alors que Lilith se replace aux côtés de son chef.

Intriguée, je demande :

— Tout va bien Scar ? questionné-je en faisant un signe de tête vers Lilith.

— Occupe toi de ton cul Marshall, réplique-t-il en avançant d'un pas. Maintenant, les armes.

Je décide d'en rester là pour le moment et fais signe aux jumeaux de rapporter les trois caisses remplis d'armes de poing de différent calibres, de munitions et de M4. Le tout pour 120 000 dollars.

Les hommes de Scar s'empressent de ranger les différentes caisses et Apollon se charge des sacs pour tout compter, accompagnés d'Artémis.

Une fois qu'ils ont fini de compter, nous reculons et sans un mot, retournons dans la jeep. Devil démarre et nous retournons au QG.

Je regarde mon portable pour vérifier que Clyde et Ryder ne m'ont pas envoyé de message. J'ai envoyé Ryder sur la piste que Knight avait trouvé sur un potentiel hangar où se planqueraient les Shadows dans le sud du Bronx. Et Clyde devait se concentrer sur une autre issue, celle des FireGuns. Je les soupçonne d'être de mèches avec ceux qui dépouillent notre ville quartiers par quartiers. Les deux devraient revenir dans la soirée pour me faire un rapport détaillé de leur recherche.

En attendant, il est 14h30 et ma journée est loin d'être terminée.

***

Assise dans mon bureau, je règle quelque papiers quand la porte s'ouvre en grand sur Edward, mon très cher cousin adoré.

Notez l'ironie.

Il ne prend pas la peine d'avoir mon autorisation pour s'asseoir dans un des fauteuils en face de mon bureau, les pieds dessus avec les bras croisés derrière la tête.

Edward a tout d'un Marshall sur le plan physique. Doté d'un blond platine, d'une carrure impressionnante et d'une paire de yeux bleus, tout le monde sait qu'il fait partie des nôtres. Mais au niveau du comportement, il est aussi con qu'un pigeon sur l'autoroute. Il croit tout savoir de notre milieu car il porte notre nom et que son père lui a appris les ficelles du métier.

Mais la vérité est qu'il joue avec comme un enfant. Il ne réalise pas qu'ici, ce ne sont pas les ficelles qu'on tire qui comptent, mais la manière dont on les noue.

C'est cette mentalité qui te maintient en vie dans le milieu, et tant qu'il n'aurait pas compris ça, il ne pourra jamais faire partie de l'élite de The KillerBlood.

— Comment va ma cousine préférée ?

— Bien mieux quand t'es pas là, je réponds en soufflant.

Je laisse ma paperasse de côté et sort une sucette à la cerise de mon tiroir que je mange directement.

Ça va être long, autant que mon palais en soit épargné.

— Qu'est-ce que tu veux Ed' ?

Je me cale dans le fond de mon fauteuil et croise les bras, le scrutant de mon regard glacial en attendant qu'il veuille bien me dire le sujet de sa venue.

— Tu sais que tu ne pourras pas toujours être là pour le gang ?

Et c'est reparti...

À chaque fois, Edward rabâche son discours misogyne, essayant de me convaincre que ma place ne devrait pas être ici, que je suis trop faible pour tenir la barre.

— Une femme, c'est fragile, c'est... limité. Tôt ou tard, tu devras faire face à cette réalité. Le temps viendra où tu n'auras plus la force, où la tête ne sera plus à ça, continue-t-il en se redressant, la mine sérieuse.

— Limité ? répété-je, ébahis.

— Tu vois, c'est ça que je disais, t'as retenue que le mot "limité" comment tu veux survivre ?

Okay, alors là, il commence à sérieusement me les briser.

Comme si je n'avais pas déjà prouvé ma valeur. Chaque mot qu'il prononce, c'est un coup porté à tout ce que j'ai construit, tout ce que j'ai enduré. Il pense vraiment que je vais me laisser écarter, juste parce qu'il croit que je suis « limitée » ?

Qu'il continue à rêver.

— Écoute, Ed', on en a déjà parlé. Si tu crois vraiment que mon genre va me limiter, alors je te conseille de te lever tôt, très tôt même, parce que ça va te prendre une vie entière pour me rattraper. Pendant que tu te complais dans ton petit fantasme de dominance masculine, je gère ce gang, je prends des décisions, et devine quoi ? Je le fais en talons.

Je sens la colère le gagner et cela finir comme d'habitude : lui ne gérant pas ses émotions et moi, souriante de mettre défouler sur lui.

Et mes pensées ne tardent pas à se réaliser. Trop prévisible.

— Tu crois vraiment que tu pourras tenir indéfiniment ? Gérer un gang, c'est pas seulement des muscles, c'est une question de longévité, de stratégie à long terme. Et franchement, une femme, ça ne tient pas la distance. T'es peut-être forte maintenant, mais les choses vont changer. C'est inévitable.

Le problème avec mon cousin, c'est qu'il ne voit pas la vraie faiblesse... il ne comprend pas que ce monde ne pardonne pas l'arrogance. Et c'est lui qui finira par le payer.

Alors je préfère ruiner ces plans de roi du monde maintenant avant qu'il ne sente pousser des ailes, comme le pauvre pigeon qu'il est.

Je me penche vers lui, les deux mains sur la surface en bois et plante mon regard dans le sien pour qu'il capte bien chacun de mes mots.

— Rien ne va changer et tu sais pourquoi ? Parce que même si tu essaies toujours de grimper au sommet tu comprendras jamais le fonctionnement de l'échelle. Je te souhaite bonne chance pour me dégager. Parce que clairement, ta définition du leadership se limite à posséder un Y et un X. Si ça te plait pas, tu peux aller te plaindre au patron... Oh attends, c'est moi le patron, ricané-je.

Je termine avec un sourire pure garce et attends qu'il dispose pour retourner à mes occupations. Edward m'envoie un regard noir auquel je répond par un baiser volant qui le fait rager encore plus. Il claque la porte derrière lui et je retrouve enfin le calme de la pièce.

Je me rassois et croque la fin de ma sucette. Je jette le bâton et m'étire avant de revenir à mon travail.

Mon œil dévie vers une photo de notre groupe d'enfants, on devait avoir entre quinze et vingt ans. On est tous réunis dans le jardin du manoir en bikini pour les filles et short pour les mecs.

On se tient tous par la taille, souriant à la caméra alors qu'on vient de sortir d'une journée piscine. Mes cheveux sont encore trempés de la bataille d'eau et ma peau à bronzer grâce aux rayons de soleil. Entouré de Ryder et de mon frère, je n'ai jamais été aussi heureuse. Surtout quand j'ai poussé Clyde dans l'eau après la photo.

Je repense au jeu d'action ou vérité d'hier. Les paroles de Clyde résonnent encore dans mon esprit.

"Je ne me suis jamais autant senti heureux et vivant que quand la balle m'a atteint."

Est-il si cassé de l'intérieur pour avoir de telles pensées ? J'ai toujours trouvé qu'il avait cette arrogance de connard et un visage aussi impassible qu'un mur.

J'avais même douté de l'existence d'un cœur.

Je hais Clyde, il n'y a aucun doute là-dessus. Mais nos douleurs se complètent. On a traversé l'enfer à deux, dans les combats à mort, les entraînements intensifs, les punitions trop élevées pour des enfants de huit ans.

Je crois qu'on se déteste pour cette raison.

Car l'un comme l'autre, on a été incapables de dire à l'autre à quel point on avait besoin de cet ennemi pour rester en vie.

Nos souffrances sont les mêmes, nos cicatrices se répondent comme un écho douloureux. Nous avons été façonnés par les mêmes épreuves, et dans notre combat perpétuel, nous avons trouvé un miroir cruel de nos propres faiblesses. La réalité, c'est que nous sommes les reflets déformés l'un de l'autre, deux âmes brisées cherchant à se comprendre dans un monde qui les a forgées ensemble. Alors que nous nous affrontons, ce n'est pas seulement pour le pouvoir ou la domination, mais pour prouver que malgré la destruction, nous sommes encore debout, ensemble mais séparés, dans cette danse infernale qui nous lie à jamais.

***

Ce soir, pas de repos. Harley a préparé une fête à l'aide de James, le barman de Drink Me.

Pour l'occasion, j'ai enfilé un short destroy et un crop-top noir, attaché une veste à carreaux noirs et rouges à ma taille et mis des bottines. Un coup de rouge à lèvre et de eyeliner pour souligner mon regard. Comme une routine, je coince un Colt dans mon dos et ajuste ma queue-de-cheval avant de descendre jusqu'au séjour.

Quand je suis devenue la leader du gang, j'ai décidé de faire construire cette résidence à côté du QG. Chaque étage est consacré à un membre de l'élite de The KillerBlood, j'ai celui du dernier étage et mes seconds ceux d'en dessous. Le rez-de-chaussée est utilisé comme séjour pour tout le monde, qui sert surtout de salle de sport.

J'attrape mon casque et mes clés avant de monter sur ma moto et de démarrer au quart de tour. Voyant que je suis en avance, j'en profite pour faire vrombir ma bécane et me donner ma dose d'adrénaline quotidienne. Je fais un grand détour, appréciant la vitesse que me procure la moto.

Mon gant frôle le sol dans les virages, une chanson dans mon casque me fait bouger de la tête aux feux rouges et les lignes droites se transforment en circuit de motocross.

J'arrive au Drink Me une demi-heure après, le cœur encore battant de ma balade.

À peine passé la porte que la musique me percute de plein fouet, l'odeur de l'alcool m'agresse le nez et il me faut quelques secondes pour avoir le courage de me frayer un chemin dans ce bordel d'humains en sueur.

Je monte les escaliers pour rejoindre le coin VIP et aperçois Harley danser sur le bar, deux bouteilles en mains en chantant les paroles du morceau qui envahit la salle.

Je m'installe auprès de Crow qui fait défiler des chiffres sur son ordi. Avec un sourire rassurant, je referme doucement son engin, l'obligeant à faire face au monde autour de lui.

— Désolé, me souffle-t-il en attrapant un shot de vodka qu'il avale d'un coup.

— Tu n'as pas à t'excuser Crow, amuse-toi, va danser, drague une jolie fille et emmène-là dans un coin où tu pourras vraiment te détendre, rigolé-je en voyant ses joues rougir.

Je lui bouscule l'épaule, l'invitant à y aller. Il me sourit et me jure de faire attention à son ordinateur qu'il surnomme mon bébé. Je le lui promets en crochetant son petit doigt avec le mien et le regarde marcher jusqu'à la piste de danse qui se trouve plus bas.

Crow a toujours été un enfant dans un corps d'adulte, il a dû mal à sortir de sa bulle pour se fondre au commun des mortels.

— Je te paris dix dollars que qu'il emballe une fille brune avec un vêtement blanc, me propose Undead en s'installant à mes côtés.

— C'est précis tout ça, taquiné-je. Mais d'accord, moi je dis qu'il l'emballe en moins de cinq minutes et en dansant derrière elle pendant dix secondes pas plus pour qu'elle l'emmène d'elle-même.

— Okay, pari tenu, confirme-t-il en me tapant dans la main.

Comme des commères, on prend notre verre et on s'appuie contre la rambarde pour voir Crow danser au milieu de la piste.

Spades et Artémis viennent nous rejoindre et Undead leur explique notre pari.

Je vois Apollon faire signe à Crow de venir danser avec lui et son aura solaire l'empêche de refuser. Ils commencent à se dandiner comme des poules déclenchant un fou rire que je peine à contrôler.

— Moi, je parie trente dollars qu'il va pas oser et va revenir sans meuf au bras, intervient Devil en sortant ces billets.

Undead et moi hochons de la tête alors qu'une femme brune avec une robe courte et blanche s'avance vers lui et lui susurre quelque chose à l'oreille.

— Par ici la monnaie les gars, j'ai gagné ! se réjouit Undead en tendant la main tel un mendiant.

— Pas si vite le rigolo, interrompt Spades en faisant un signe vers la piste.

En effet, Crow commence à se laisser aller et danse sensuellement avec la fille, il ondule derrière elle au rythme de la musique, les mains sur les hanches. On attend un peu et cette dernière lui prend la main pour l'entraîner vers la sortie de secours.

Je saute de joie face à ma victoire alors qu'Undead me tire la langue en me donnant mes dix dollars.

— T'avais aucune chance de gagner, une Marshall gagne toujours, me vanté-je en dégageant mes cheveux d'un geste de la main.

Artémis rigole et me fait un check.

— Victoire KO par la cheffe ! s'exclame-t-elle, les yeux brillants à cause de l'alcool.

— Attendez encore un peu bande d'enculés, rétorque Devil, les yeux plissés vers la sortie de secours où Crow réapparaît avec la fille.

Ils parlent entre eux, puis elle part, l'air furieux et la démarche raide.

NDA : Arcade - Duncan Laurence. 

C'est clair qu'il n'a pas osé.

Je souffle en rendant le fric à Devil qui sourit comme un connard.

Pour ne pas tenter un autre pari qui me mettrait sur la paille, je bois mon cocktail sucré aux fruits et à l'alcool.

Crow remonte les escaliers et je viens le réconforter avec un verre de vodka, sa boisson préférée.

Soudain, un creux dans mon ventre me donne un frisson qui n'a rien à voir avec l'alcool et ma défaite cuisante. Je me concentre, mes sens en alerte alors que le bruit s'intensifie. Je parviens à entendre quelques mots mais pas la source de ce dernier.

Je pousse Spades et prend la rambarde de mes deux mains pour me soutenir face aux mots que je capte. Pourtant je les entendus un milliard de fois dans ma vie, mais ils m'ont l'air familiers, comme si ça me concernait.

Mon cerveau arrive à distinguer la source du bruit, la télé au fond du bar, près des étagères de bouteilles.

J'essaie de tendre l'oreille mais impossible d'entendre quoique ce soit. Ne réfléchissant pas, j'attrape mon arme et tire en l'air trois fois.

— La ferme !

Tout le monde s'arrête et James coupe la musique, la voix de la présentatrice continue de parler, transformant l'atmosphère joyeuse et euphorique du bar en un malaise sombre.

— Malheureusement, rien ne permet d'identifier la victime dû aux séquelles qu'elle aurait endurer. Tout ce que nous avons pu reconnaître est un tatouage au niveau du flanc gauche représentant un colibri multicolore posé sur une branche qui forme la lettre D. Si vous avez reconnu ce tatouage, n'hésitez pas à contacter la police...

Je n'entends plus la suite, mon esprit s'est plongé dans un brouillard où je ne peux en sortir. Elle ne l'a pas dit de vive-voix, rien n'est sûr, il n'ont même pas reconnu la victime.

Pourtant, au fond de moi, je sais qu'il ne peut s'agir que d'une seule personne.

Je caresse ma côte droite où un faucon entouré d'une branche formant la lettre R y règne.

Mon cœur s'effrite alors que je m'écroule, serrant toujours la rambarde entre mes paumes.

Je n'entends pas James faire sortir tout le monde, ni ma famille essayer de me faire revenir en me parlant.

Non, mes oreilles bourdonnent, ma vue se brouille et je dois faire un effort incommensurable pour rester éveillée.

Mon esprit est envahi par le silence et la douleur, et je ne parviens pas à chasser cette vérité accablante : il ne reviendra plus.

Un cri brise le silence du bar, rempli de douleur, le mien.

La réalité de la perte de Ryder se grave en moi comme une cicatrice, marquant le début d'une nuit interminable.

***

Hey my Weakness ! Comment allez-vous ?

Notre Lilith n'a pas trop la forme, heureusement qu'il y a Devil pour lui remonter le moral ! (Je plaisante bien sûr)

Edward croit pouvoir prendre le trône ? Comme l'a dit Daya, il faut qu'il se lève tôt, très tôt pour ça !

Ambiance festive qui se transforme en une souffrance pour notre cheffe, la perte de Ryder !

Mais que s'est-il passé ? Sa mission a mal tourné ? Est-ce vraiment lui ? Et où est Clyde ?

Tant de questions et pas de réponse. Ne vous inquiétez pas, le prochain chapitre pourrait vous éclairez.

Sur ce, prenez soin de vous et n'oubliez pas que vous êtes des pépites et à dimanche prochain !

Kiss.

Naëlle. 

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