2. Shadows.

"La peur est pour l'ennemi. La peur et les balles."

Sin City.

Daya

Ce putain de connard commence sérieusement à me les briser.

Je recharge mes deux armes, le souffle court et le cœur battant la chamade.

— Tu vois assez clair de là-haut, Ryder ? je lance, provocatrice.

Il est posté sur le toit de l'immeuble d'en face qui donne sur le parking où ces fils de pute ont coincé nos alliés, Les Sons of New York.

— Assez pour ne pas te manquer mon petit oiseau, réplique-t-il en sentant un sourire dans sa voix.

— Alors n'hésite pas à les défoncer tous un par un !

L'instant d'après, j'entends une rafale de tirs venant de son sniper.

NDA : Legend - The score. 

Je souris avant de sortir de ma cachette (c'est-à-dire, une vieille voiture abandonnée). Je tire sur le mec qui m'a pris pour cible, l'abattant d'une balle dans la tête et continue mon ascension, essayant de tuer le plus d'ennemis possible. J'avance avec détermination, mon cerveau ne comprend que le bruit des balles et les cris de douleur de mes assaillants. J'esquive l'uppercut d'un mec, je lui met une béquille en glissant au sol en même temps que lui, à califourchon sur lui, et tire à bout portant. Le sang m'éclabousse mais il n'enlève pas le sourire maléfique qui étire mes lèvres.

— Daya, attention ! me crie Artémis.

Mon corps se plie avec une agilité déconcertante, comme un arc tendu, et je sens le souffle de la balle à quelques centimètres de mon visage.

Je me relève et voit une flèche atteindre mon attaquant. Je lance un regard complice à ma rousse préférée avant qu'elle ne fasse demi-tour pour aider son frère qui se bat avec deux hommes.

Je me planque derrière un tonneau en fer, mon dos souffrant de l'impact. Je souffle un coup et vise dans la jambe de cet enfoiré sans aucun remords. Du coin de l'œil, je vois un gars s'approcher de moi sauf que je n'ai pas le temps de lui tirer dessus qu'il me frappe à la mâchoire d'un coup de poing direct.

Je tombe sous la puissance du coup, faisant tomber mes armes au sol, un goût cuivré envahit ma bouche. Ma colère redouble et je sens une partie de moi s'effriter pour en faire une parfaite combattante. J'anticipe chaque coups que je vais porter, chaque douleur qu'il va ressentir en sachant que sa vie s'arrête ici.

Je ricane froidement avant de lui mettre un coup de pied assez fort pour faire diversion et avoir le temps de me relever. Maintenant au même niveau, j'enchaine avec mon premier coup à l'abdomen. Je lève ma jambe et frappe sa tempe, ce qui le fait chanceler. Je maintiens ma garde alors qu'il essaye de m'en mettre.

Une fois mais pas deux mon coco.

J'analyse le moindre mouvement pour trouver sa faille. Sa position stable, ses poings qu'il serre, le pouce en-dehors, son balancement pour éviter mes coups plus facilement. Je tourne autour de lui, mes yeux parcourant son corps de sa tête à ses pieds quand je remarque qu'il a un léger blocage au niveau de son genou, comme s'il s'était cassé la jambe il y a quelques mois.

Je souris. Il est mort.

Je feinte un coup circulaire ce qui l'oblige à déplacer sa défense, assez pour me permettre de lui asséner un pied latéral en plein dans son genou. Il grogne de douleur en se pliant en deux et j'en profite pour lui mettre un uppercut qui fait entrechoquer ses dents. Je lui attrape le poignet et le tourne dans un angle qui le fait souffrir et m'insulter au passage. Mon pied le force à se mettre à genoux et je termine par lui saisir sa tête, mes mains fermement placées de chaque côté. D'un geste vif et sec, je tourne sa tête et un craquement morbide résonne à la fin de sa vie.

Je relève la tête et reprends une respiration convenable avant de ramasser mes Colt King Cobra. Des révolvers de calibre 44 Magnum, lourd et volumineux mais plus puissant qu'un semi-automatique.

Je regarde le cadavre de ma victime et lui crache à la gueule le sang qu'il me restait dans la bouche.

Je me remets dans la bataille, tuant chaque homme sur mon passage avec une force et une détermination sans faille, digne d'une héritière des Marshall.

Le silence retombe peu à peu, signalant la fin de cette lutte acharnée. Parmi ses corps, ses voitures brûlées et cette odeur métallique de sang, je retrouve nos alliés. J'essuie une goutte de sueur de mon front et range mes armes dans mes holsters dorsaux. Ryder m'informe qu'il descend du toit alors que les jumeaux, Artémis et Apollon font le tour du parking pour s'assurer qu'il n'y est aucun survivant. Le reste du gang est au QG, inutile de rameuter toute la bande pour une mission comme celle-ci.

J'aperçois Knight, un des membres de Les Sons of New York, penché sur une de ses victimes, retirant soigneusement son canif de l'œil de l'homme.

Il se redresse et m'adresse un sourire éclatant avant de ma faire un signe de main et de venir vers nous.

Ses mèches de cheveux noirs de jais lui tombent sur le front, ses yeux verts scrutent les environs. Avec sa démarche confiante et décontractée comme s'il venait de passer une journée ensoleillée, on dirait pas qu'il a failli devenir chef de son gang.

— Knight, toujours dans les emmerdes à ce que je vois, salué-je en le prenant dans mes bras.

— Et toujours là pour nous sauver le cul, plaisante-t-il en essuyant la tâche de sang sur son couteau.

Jazz sort de derrière une voiture, un sourire en coin et hoche la tête en signe de gratitude.

— Heureusement que vous êtes arrivé à temps.

On se fait la bise et je demande pourquoi ils ont été pris d'assaut.

— On faisait notre ronde autour des quartiers quand on voulait se poser avec Jazz. Puis, ils sont arrivés, trop nombreux pour qu'on se démerde tous seuls..

— Et on était les plus proches pour venir vous secourir telles les princesses en détresse que vous êtes, interrompt Ryder en arrivant avec son sac de sport à la main.

Il se marre et pose son coude sur mon épaule, son sourire de connard sur la gueule.

— Ta gueule Caldwell, rale Jazz en lui envoyant un doigt d'honneur.

Ce dernier ricane encore plus fort en se tenant le ventre face à leur tête dépitée.

— Quand ça va se savoir...

— Tu peux parler, toi, attaque Knight en passant son bras autour du cou de Jazz. Au moins, on ne se contente pas de rester là à vous regarder en espérant que vous vous en sortiez, surtout quand vous avez l'air d'avoir besoin de plus qu'un coup de main.

Jazz éclate de rire et je dois me mordre l'intérieur de la joue pour ne pas les suivre dans leurs conneries et soutenir Ryder qui a perdu son sourire.

C'était il y a plusieurs mois mais ça a fait le tour de New-York et tout le monde s'en souvient encore.

Avec notre gang, The KillerBlood. On a effectué une livraison d'armes qui a mal tourné. Sauf que Ryder a reçu un appel de sa femme et qu'il était plus préocuppé par sa discussion que par les balles qu'on esquivé.

Dure journée, surtout qu'avec les oreillettes, on avait entendu toute leur conversation.

— Je vous ai déjà dit qu'Angel avait besoin de moi ! plaide-t-il en s'emportant sous nos sourires.

— Mais bien sûr, reprend Knight. On a tous entendu comment Angel t'a reproché de ne plus la baiser correctement pendant qu'on se faisait canarder.

Je ne me retiens plus et explose de rire, les larmes aux yeux. Jazz me tape dans la main alors que Knight aborde un sourire de connard, fier de sa répartie.

— Ouais, ben au moins j'ai une femme qui m'attend à la maison, se défend Ryder. Toi, t'es tellement en manque que tu te tapes tout ce qui bouge, même les rats des bas-fonds. Et Jazz, t'as pas de leçons à me donner non plus. Raconte-nous encore comment tu t'es fait larguer par texto pendant une mission, qu'on rigole un peu.

Il n'attend pas de réponse et fait demi-tour pour nous attendre vers les motos.

On est encore morts de rire, et encore plus avec sa défense à tomber par terre quand Apollon m'appelle. Je le rejoins, il est accroupi à côté d'un de nos adversaires.

— Regarde, c'est encore eux, me prévient-il en me désignant l'avant-bras du cadavre.

J'incline la tête et observe le tatouage. Une ombre noire tenant un crâne humain. Il est doté d'une aile de démon et une autre d'ange et un brouillard l'enveloppe.

— Le signe des Shadows, grogne Jazz à mes côtés, une main sur mon épaule.

Apollon hoche la tête, la mine sinistre.

Ce gang s'est créé il y a environ six mois, personne ne sait à quoi ressemble leur chef. Ils se contentent de tuer, saccager et d'évoluer sur le sol new-yorkais répandant sang et crainte parmi les nôtres sans jamais prendre la peine de se dévoiler au grand jour.

On a déjà essuyé plusieurs attaques et on n'est pas les seuls, ceux de Manhattan et de Brooklyn aussi ont subi des pertes à cause de ce gang qu'on a surnommé : Shadows, en raison de l'absence d'identité.

Tous nos hackers ainsi que nos espions ont essayé de retrouver leur trace, leur QG où de chercher dans leur vie d'avant. Mais rien, c'est le néant.

— On ne peut pas continuer comme ça, intervient Artémis en rangeant son arc. Ils vont finir par prendre tout New-York si ça continue.

— T'as raison, approuvé-je en me redressant. Ça a assez duré, il faut qu'on se réunisse, et vite.

— Je préviens les autres gangs, propose Knight. On ira chez nous pour discuter et trouver un moyen de les buter.

Jazz acquiesce et sort son portable.

— J'appelle l'équipe de nettoyage, il va faire jour et je pense que personne n'a envie de parler à Eddie.

On grimace en chœur, pas joyeux à l'idée de faire face au chef de la de police du New York City Police Department. Ce type est aussi relou que concilient. On l'a déjà aidé dans des affaires de gangs minables qui anéantissaient la ville simplement pour le plaisir et il a déjà fait passer sous silence certains meurtres pour ne pas effrayer la population.

— Bon, et si on allait retrouver Ryder, reprend Apollon en regardant sa montre. Je vous rappelle qu'on a un mariage à célébrer !

Je retrouve mon sourire et on fait demi-tour pour rentrer chez nous et nous préparer avant de passer le reste de la journée à faire la fête.

Ryder est déjà sur sa moto, casque sur la tête avec la visière ouverte, il tape avec frénésie sur son téléphone.

— Alors, prêt à épouser la femme de ta vie, taquiné-je en lui mettant un coup dans le bras.

Il sourit jusqu'aux oreilles tandis que je sors une sucette de ma poche et que je l'enfourne dans ma bouche.

— Je sais plus, petit oiseau, ricane-t-il. Elle me prend déjà la tête pour vérifier la couleur des nappes alors que la réception est dans neuf heures. Je sais pas si j'aurais la force de tenir toute ma vie.

Je pouffe de rire en secouant la tête. Ryder a beau être un enfoiré à longueur de journée, c'est un type bien. Un frère loyal et attentionné, un membre de The KillerBlood loyal et il fera un époux fantastique.

— Aller, Ry', lance Knight en enjambant sa bécane. Fait pas ta pédale et démarre cette putain de moto, parce que si t'es en retard je dirais à Angel que tu t'es enfui.

Il lève les yeux au ciel et ne répond rien. Ryder sait comment est Knight, c'est une façon pour lui de lui montrer son soutien sans passer par les émotions.

Et disons, que c'est un peu notre comportement à tous. On évite de parler de sujets qui touchent les sentiments car ils n'ont pas leur place dans notre monde.

***

Hey mes weaknesses !

Deuxième chapitre, où Daya est devenue la cheffe de The KillerBlood ! On commence en plein action avec quelques membres pour que ne soyez pas perdu avec tout ce beau monde !

Comment trouvez-vous ce chapitre ? Vos ressentis ?

On débute très fort par un gang ennemi et une attaque importante pour la suite et un mariage ! Ceux qui ont déjà lu mon livre "Star" connaissent déjà le gang et les membres mais ils vont être plus exploités dans ce livre, leurs vies, leurs passés et les ressentis.

Sur ce, prenez soin de vous et n'oubliez pas que vous êtes des pépites !

À la semaine prochaine !

Kiss.

Naëlle. 

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