POINT DE VUE : ALICE

- Il faut la promener souvent et lui donner à boire plusieurs fois par jour ! Tenez, c'est la liste des vétérinaires de la ville.

- Merci beaucoup !

Alice prend la laisse que lui tend la vendeuse et l'accroche au collier du petit husky. La boule de poils est surexcitée.

- Au revoir mademoiselle !

Elles se saluent et Alice quitte la boutique, sa nouvelle amie sur ses talons. Il ne lui reste que très peu d'argent mais elle s'en fiche. La compagnie est plus importante. Fini la solitude !

- Bon, comment vais-je t'appeler ?

Ce petit chiot aux yeux dépareillés et à l'oreille droite cassée détonne de ceux que l'on trouvera dans une banale animalerie. Celui-ci vient d'une boutique qui ne vend que des animaux abandonnés. Des âmes qui, comme elle, n'ont pas été aimées. Mais maintenant, deux de ces âmes vont se lier d'une amitié quasi fraternelle. Elles se sont mutuellement sauvées en se rencontrant. Alice n'aurait jamais imaginé que de simples rencontres pouvaient sortir une personne de la dépression, de la monotonie ou simplement de l'ennui. En plongeant son regard dans celui de l'animal, elle y perçoit toute son intelligence. Tout l'amour qu'elle capable de lui offrir comme personne n'a jamais su le faire. Comme pour la rassurer, la boule de poils pose sa truffe humide dans le cou de sa nouvelle maîtresse.

- Je sais ! Tu seras ******.

Le chien approuve d'un joyeux jappement. Elle lui caresse le crâne doucement avant de se remettre à marcher. Le ciel est dégagé, la journée commence bien. Et pour Alice, c'est un fait rare, les journées qui commencent bien.

-Bonjour mademoiselle !

Elle se retourne brusquement, sur la défensive. Un homme qui marchait dans le sens inverse l'a salué. Pourquoi l'interpelle-t-il ?
Serait-il au courant de... Non ! Personne ne sait ! Mais aurait-on finit par découvrir ce qu'elle a fait ? Un agent déguisé qui veut soi-disant faire connaissance avec elle mais qui l'emmènera dans une de ces prisons qu'ils appellent Orphelinat ? Elle le dévisage méchamment, ce qui étonne fortement le gentil passant qui ne voulaitque lui dire bonjour poliment.

POINT DE VUE : EMILIA

Une douce lumière vient caresser les paupières d'Emilia. Elle entend la calme respiration de sa petite sœur, noyée sous ses chères peluches. Son réveil en forme de cœur indique 9:49. Me silence qui règne l'apaise. Le monde -très- enfantin de sa sœur possède un éternel optimisme qui, à faibles doses, a le don de faire sourire la famille. Mais quand son monde franchit la porte, il peut vite devenir énervant.

Elle finit par se lever et sortir par le balcon dont elles se servent pour se rendre visite. Sa chambre toujours aussi bien rangée est froide. Aucune présence n'a réchauffé la pièce cette nuit. Elle se glisse dans le frais de ses couvertures. Elle se sent seule mais apaisée. C'est cette solitude et pas une autre qu'elle apprécie. Ses moments à elle, dans son cocon.  Elle a déjà oublié l'abruti qui lui a fait perdre son temps. Elle n'était pas amoureuse de toute façon. Comment pouvait-on aimer des garçons de son genre ? Les deux seuls hommes qu'elle aimerait toujours sont Burt et puis papa, il n'y en aura jamais d'autres. Ceux avecqui elle sort ne servent qu'à l'occuper. Enfin 'est ce qu'elle essaie de se convaincre...

- Je peux entrer ?

- Bien sûr, entre Burt !

Elle se relève en position assise et regarde le garde du corps lui amener son plateau de petit déjeuner.

- Vos parents atterrissent à Miami ce soir. Ils arriveront ici vers 11h.

- Bien, je resterai à la maison ce soir pour les accueillir avec Rose ! Ça fait longtemps qu'ils ne sont pas rentrés...

Il s'asseoit sur le bord de son lit et la regarde attentivement. La première fois qu'elle lui a parlé elle n'avait que cinq ans. Il s'en souvient comme si c'était hier. Emilia qui courait dans ses bras sans même le connaître. Ses parents avaient eu très peur de la voir se comporter ainsi avec un inconnu. "Et si elle se met à courir vers des pédophiles à la sortie de l'école?". Burt avait donc dû la surveiller où qu'elle aille. Cette période le fait sourire.

- Qu'y a-t-il ? lui demande la jeune fille avec curiosité.

- Je repensais à notre rencontre. Vous étiez déjà une amusante petite fille, je ne me suis jamais ennuyé avec vous.

Elle lâche un soupir de désespoir en reposant son jus de fruit.

- Figure-toi que personne d'autre ne sourirait en se souvenant de la première fois qu'il m'a vue...

Il s'approche d'elle pour la serrer dans ses bras. Il a le don de la réconforter de ce simple geste. Elle se sent si bien dans ces bras qui l'ont accueilli tant de fois, après de minables soirées huppées avec c un garçon pas vraiment pour elle. Derrière son air capricieux de gosse de riche, Emilia n'est qu'une adolescente fragile et demandeuse d'Amour. Il l'embrasse sur le front avant de quitter la pièce.

- À tout à l'heure, Burt !

- Reposez-vous encore un peu, vous êtes fatiguée.

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Coucou bande de gens ! Voilà, nouveau chapitre ^^

Je vous laisse l'honneur de choisir le nom du chien.
Il faut qu'il soit ou original, ou "clin d'oeil" (une référence quoi xD).

Proposez-moi vos idées. :3