Samedi soir, Harry parle avec ses amis en attendant Louis. Ses parents attendent que le plus âgé arrive impatiemment. Soudain la sonnerie retentit et Anne se dirige vers la porte afin de l'ouvrir. Louis apparaît et entre, saluant Anne et Robin.

- Harry ! Descends s'il te plaît !

Le bouclé se lève, devinant que son baby-sitter est arrivé et descend. Il salue Louis, ça y est. Il va devoir affronter les questions de Louis. Durant le reste de la semaine, Zayn a parfaitement bien joué le jeu. Il lui a tenu la main, l'a accompagné en cours, ramené chez lui et tout ce qu'un couple est censé faire ensemble. Il ne l'a juste pas encore embrassé sur la bouche.
Louis regarde Harry en souriant tandis que le plus jeune rougit une nouvelle fois. Harry dit au revoir à ses parents qui s'en vont.
Il se retrouve seul avec Louis.

- C'est donc de Zayn que tu es amoureux.
- Je... euh... Oui. Pourquoi ? Tu es jaloux ?
- Bon, qu'est-ce qu'on mange Curly ?
- Pizza...

Louis sourit et va chercher les pizzas qui sont dans la cuisine. Il a totalement ignoré la question du bouclé. Pourquoi serait-il jaloux après tout ? Louis n'a aucune raison de l'être. Pourquoi serait-il jaloux de Zayn, son meilleur ami ? Harry se trouve bête d'avoir pu y croire une seule seconde. À son avis, Louis veut juste le protéger. Il ne peut pas être jaloux...
Louis revient avec deux assiettes, les deux pizzas, et deux sodas sur un plateau. Il le dépose sur la petite table du salon. Harry va s'assoir près de Louis. Aucun des deux garçons ne parlent. Ils mangent dans le silence. C'est la première fois que cela leur arrive en trois ans.
Harry s'en veut, est ce qu'il devrait lui dire que sa relation avec Zayn est fausse? Qu'il fait ça pour rendre quelqu'un jaloux ? Mais que ce quelqu'un s'en fout totalement ?
Non... il faut qu'il attende un peu.
Pour rompre ce silence pesant, le plus jeune décide de lancer une conversation.

- Aujourd'hui, j'ai passé la journée avec mon père, cela m'a fait du bien. Dit-il.
- Ton père ? Je ne l'ai jamais vu. Si ça t'a plu c'est le principal.
- J'aimerais tellement vivre avec lui plutôt qu'ici... sa maison est très proche du lycée, il m'a dit qu'il me voit passer tout les matins.
- Pourquoi tu veux vivre là bas ?
- Il est la seule personne qui m'aime dans ma famille.

Louis regarde le bouclé tristement. Le plus âgé sait ce qu'Harry subit à cause de sa famille. Il trouve cela horrible de faire subir ça à quelqu'un d'aussi gentil, aimable et beau qu'Harry. Ce n'est pas possible de faire ça à quelqu'un d'aussi adorable.

- Pourquoi personne ne m'aime Louis ?
- Mais Harry, beaucoup de personnes t'aiment. Ton père t'aime, tes amis t'aiment. Moi aussi je t'aime.

À ce moment là, le bouclé sent son bas-ventre chauffer. Ses joues deviennent rouges et son cœur s'accélère.

- Tu vas bien ? Tu es tout rouge !
- O-oui... ça va. Merci...

De nouveau, un silence s'installe dans la pièce. L'ambiance est pesante. Louis décide de rompre ce silence en abordant un sujet qui est peut-être un peu fâcheux.

- Harry, je peux te poser une question ?
- Mh...
- Pourquoi tu sors avec Zayn ? Après tout ce que je t'ai dit, il risque de te faire du mal et il enchaîne trop souvent les coups d'un soir...

Harry ne répond pas. Il ne peut pas lui dire. Ce n'est pas possible, ça gâcherai tout.

- Je sais bien mais je l'aime c'est comme ça, il m'aime aussi Lou.
- Si jamais il te fait du mal, je te jure que meilleur ami ou pas, je vais le frapper.
- Louis...
- Non Hazz. Zayn n'est pas quelqu'un pour toi.

Harry ne répond pas, il se contente de lever les yeux aux ciel avant de se lever pour aller mettre son assiette à la cuisine. Louis veut le protéger. Mais il n'est pas jaloux, tout ça ne sert à rien. Il est avec Mary. Harry la déteste.
Louis arrive dans la pièce.

- Hazz ? Tu m'en veux ?
- Oui. Tu ne comprends rien. Tu ne comprends jamais rien. Tu m'énerve Louis. Tu me rends tellement mal. Harry mord l'intérieur de sa joue.
- Quoi ? Comment ça ? Je te rends mal ? Mais pourquoi ?
- Tu me rends mal, parce que tu ne me crois jamais, chacune de tes ex petites amies ne m'aiment pas. Elles me détestent. Mary aussi me déteste. Oui, tu me rends mal parce que tu les as toujours embrassé devant mes yeux. Tu embrasse toujours Mary devant moi. C'est à croire que tu le fait exprès.
- Je ne suis pas sûr de comprendre... Dit Louis confus.
- Ça ne changera pas de d'habitude.

Harry pousse un peu Louis et s'apprête à partir mais Louis le retient par le bras et le colle contre le plan de travail avant de se coller à lui.
Aucun des deux ne parlent. Louis ressert son emprise sur Harry quand le bouclé essaye de s'en aller.

- Louis tu me fais mal, lâche moi. Le plus petit pleure presque.
- Harry qu'est ce que tu as ?
- Peux pas dire... il chuchote tellement bas que Louis n'a pas entendu.
- Comment ?
- Je peux pas te dire... tu ne voudrais plus jamais me parler... il chuchote un peu plus fort pour que le plus âgé l'entende.
- Je ne pourrais jamais ne plus vouloir te parler Curly. Tu es trop important pour moi.

Harry regarde Louis avec les yeux remplis de larmes, puis il colle sa tête contre le torse du mécheux. Louis lui fait un câlin en lui caressant ses boucles brunes.

- Tu peux rester dormir jusqu'à demain ? S'il te plaît Louis...
- Je ne sais pas...
- S'il te plaît. Les yeux verts émeraude pleins de larmes du bouclé le font craquer. Qui est-il pour refuser quelque chose à Curly ?
- D'accord. Ça te dérange si j'enlève mon jean pour dormir ?
- Non...
- Viens.

Louis lui prend la main et l'amène vers sa chambre. Harry s'allonge dans son lit, Louis se met à l'aise et va s'allonger près de lui. Il prend son téléphone afin de prévenir sa mère qu'il ne rentrera pas ce soir. Puis il le pose sur la table de chevet.

- Bonne nuit Harry.
- Bonne nuit Lou.

Louis sourit et Harry ferme les yeux en souriant aussi.
Ce que le bouclé ne sait pas, c'est que Louis l'observe. Il le fait chaque samedi soir quand Harry dort. Il le trouve encore plus beau et mignon quand il dort.
Le plus âgé se rapproche d'Harry et frotte son nez contre le sien. Il colle son front contre celui du bouclé.
Mais cela, Harry ne le saura jamais.
Il finit par s'endormir à son tour.