Septembre 1976

Chapter 8 : « Je suis parfaitement parfaite »

Cela ne faisait que deux semaines que les cours avaient repris, pourtant Remus avait assez entendu le mot examen pour le restant de ses jours. Les professeurs ne cessaient de répéter le même discours concernant les ASPIC(s) en début de cours, et pour l'instant ils ne faisaient que des révisions. Autrement dit : Remus s'ennuyait à mourir. Il venait de sortir de l'enfer des BUSE(s) et maintenant c'était avec les examens finaux qu'on l'embêtait. Il en avait marre.

En plus les Maraudeurs n'avaient pas encore eu l'occasion de lancer le plan "les Maraudeurs sont de retour" pour la simple raison que James était trop occupé à essayer de convaincre Jina Jordan de reprendre son poste de batteuse. Et Sirius, leur cerveau, n'avait pas envie de monter un plan sans lui. Remus ne pouvait même pas compter sur cette distraction pour se détendre.

Bien sûr ils avaient bien fait quelques blagues par-ci, par-là, comme les potions de teinture dans les verres ou alors de la poudre à furoncle pour Rusard. Mais rien de grandiose. C'était donc avec impatience que toute l'école avait attendu le week-end et les sélections de Quidditch pour enfin avoir un peu d'action. Les sélections de Gryffondor et de Serpentard se déroulaient en même temps à cause des accusations de triche de l'année dernière.

Comme les Serpentard avaient vu les sélections des Gryffondors mais que les Gryffondors n'avaient pas pu voir les leurs, les lions les avaient accusés d'avoir trichés. La situation s'était envenimée quand l'équipe de Bavboules des Serdaigle avait accusé l'équipe des Gryffondors de copier leurs techniques. Les Poufsouffles avaient alors essayé de raisonner les différentes Maisons mais à la place les Serpentards les avait accusés de garder pour eux l'emplacement des cuisines.

Pour éviter une nouvelle guerre civile entre les élèves, les professeurs avaient donc décidé que les sélections de Quidditch se déroulerait deux par deux. Et que les entraînements de Bavboules ne seraient plus ouverts au public. Cela avait d'ailleurs suscité une polémique de la part des fans de Bavboules mais qui n'avait pas eu de grandes répercussions compte tenu du fait qu'ils n'étaient que cinq.

Remus se dirigeait donc vers le terrain de Quidditch, un livre sous le bras parce que le Quidditch au fond il en avait cure, accompagné de Peter et Sirius. James était parti plus tôt pour organiser les sélections et mettre au point certaines règles avec Axel Yaxley, le capitaine des Serpentards. Sirius aurait d'ailleurs du l'aider mais il ne s'était pas réveillé.

Remus l'avait réprimandé quand il l'avait vu encore endormi, la tête enfouie dans son oreiller. Il avait forcé Sirius à descendre dans la Grande Salle et manger. Depuis il ne le quittait pas des yeux, persuadé qu'il irait gambader dans la forêt s'il ne le surveillait pas constamment.

Remus n'arrivait pas à comprendre pourquoi il faisait partie de l'équipe s'il était si peu motivé. Le nombre de fois où James avait du le tirer jusqu'au terrain, que ce soit pour un match ou juste un entraînement, était incalculable. Au départ rentrer dans l'équipe n'était qu'un pari qu'Ulysse Dubois avait lancé à Sirius, mais ce dernier l'avait pris très au sérieux. Cependant Remus sentait sa motivation diminuer d'année en année. Il restait sûrement par loyauté pour James.

Le pire c'était qu'il agissait comme si les sélections n'étaient comme une formalité pour lui, comme si le fait que quelqu'un d'autre ait le poste lui semble absurde et irréaliste. Remus n'aimait pas ça, depuis des années il essayait de ramener Sirius et James sur terre et de dégonfler leurs égos.

— Pourquoi n'es-tu pas nerveux ? s'exclama-t-il. Au moins un tout petit peu nerveux ?

Sirius tourna la tête tranquillement dans sa direction, lui adressant un grand sourire qu'on pourrait ne qualifier que d'arrogant.

— Pourquoi le serais-je Lunard ? Ce n'est pas comme s'il existait un batteur plus doué que moi !

Remus leva les yeux au ciel, exaspéré face à tant d'arrogance alors que Peter se mettait à sourire et à secouer distraitement la tête.

— Ah, ne l'encourage pas Peter !

— En même temps Remus, il n'a pas tort. À part Jina, personne ne le bat.

— C'est beau de rêver Black. Mais tout le monde sait que le meilleur batteur c'est moi, lança une voix derrière eux.

— Ah oui... Il y a Aleks aussi. Mais bon après seulement un an de jeu, on ne peut pas comparer, continua Peter en haussant les épaules.

Les Gryffondors se retournèrent pour se retrouver face aux américains Gryffondors et Serpentards. Camille et Aleksander portaient chacun un balai, mais c'était ce dernier qui avait parlé avec la même arrogance que Sirius. Il arborait le même sourire confiant et moqueur. Camille essaya de capter le titre du livre de Remus et Thomas jeta un bref regard â Sirius avant de continuer son chemin avec Charlie. America et Fred restaient derrière leurs amis, discutant gaiement des derniers potins.

— On verra ça sur le terrain Brand, claironna Sirius.

— Enfin si vous arrivez à décoller tout les deux, glissa Camille. Et vu vos chevilles...

— C'est toi qui dis ça ? railla Aleks.

— J'ai des chevilles parfaitement équilibrées.

Fred et America toussèrent discrètement dans leurs poings. Camille se redressa et regarda Aleksander d'un air scandalisé, alors que Remus et Sirius se mettaient à pouffer.

— Camille tu es la personne la plus narcissique de cette école, continua Alex. Tu ne te rappelles pas de ton « parfaitement parfaite » ?

— N'importe quoi. Je ne fais qu'énoncer des faits. Le narcissisme s'est s'aimer soi-même, moi je ne fais que proclamer la vérité. Je suis parfaitement parfaite. Je ne vois pas ce qu'il y a de narcissique là dedans ! Relis ton dico Aleks.

— Tu plaisantes là ? sourit Sirius.

— Je crois que j'ai trouvé quelqu'un à la hauteur de ton arrogance, lui murmura Remus.

Sirius roula les yeux alors qu'un léger sourire étirait les lèvres de son ami. Peter hocha affirmativement la tête pour donner son avis.

— Cite un de mes défaut Sirius. Tu verras, tu n'en trouveras pas de valable, déclara Camille.

— C'est ridicule.

— Cite ! Tu verras.

— Bon alors... Je dirais... Autoritaire parfois, commença Sirius.

— N'importe quoi.

— Narcissique.

— Mais comment suis-je supposée ne pas m'aimer ? s'indigna-t-elle avec un grand sourire.

— Fainéante. Tu ne fiches jamais rien.

— Je ne vois pas pourquoi je travaillerais si je n'en pas besoin. Et je ne suis pas d'accord vivre c'est déjà assez fatiguant comme corvée. Surtout avec des amis comme vous...

— Impatiente.

— Je n'aime pas perdre mon temps.

— Par Merlin ! Tu ne peux pas me laisser t'insulter, tranquillement ? s'emporta Sirius.

— D'accord, je me tais, soupira Camille

— Tu es superficielle.

Aleksander s'étouffa sur sa salive alors que Remus éclatait de rire. « Sirius qui dit que quelqu'un d'autre est superficiel, c'est Sainte-Mangouste qui se fout de la charité ! pensa-t-il. » Même Peter toussota avec gêne. America se tenait les côtés, riant aux larmes.

— C'est toi qui dis ça ? demanda Remus. Trouves en un autre, c'est de l'hypocrisie venant de ta part.

— Siriusment ? demanda Camille, une main plaquée sur sa bouche pour éviter de rire.

Sa remarque fut suivie d'un temps de silence chez Remus et America avant que cette dernière ne s'écroule de rire à nouveau. Quant à Remus, il leva les yeux au ciel en soupirant. Le fou rire de Fred et Aleksander avait redoublé. Sirius regarda son amie avec exaspération alors que cette dernière se retenait de pouffer comme une abrutie. Peter ne comprit pas la blague.

— Il y a aussi tes remarques pourries, soupira Sirius.

— Alors non par contre. Ses remarques sont excellentes, défendit Aleks, un bras autour des épaules de son amie.

— Je confirme ! ajouta Camille, en se retenant de rire. Bien que je sois une adepte de l'humour noir.

À ces mots, America, Fred et Aleksander explosèrent à nouveau de rire et Camille eut du mal à retenir un sourire fier. Remus n'osait pas imaginer la situation si James avait été là... Le concours de blagues nulles aurait dépassé tout les records et les jeux de mots auraient plu.

— Non. Vous, vous avez un sens de l'humour à chier, corrigea Sirius en se tournant vers les deux Serpentard.

— Bon on y va ? On va être en retard, s'impatienta Camille.

Aleks et Sirius tournèrent la tête dans sa direction, interloqués par tant de culot.

— Tu peux rajouter "manque pas de culot" à ta liste de défaut ! s'exclama Sirius. C'est toi qui nous a arrêté !

— D'accord c'est ma faute. On y va ?

— Je... Je... Rah ! cria Sirius en partant d'un pas rageur vers le terrain.

America et Fred ricanèrent, Peter pouffa dans sa main et Remus se joignit aux ricanements. Quelque part, Remus pressentait que les absurdités dans ce genre allaient arriver crescendo tout au long de la journée...

— Je t'avais dit que je le ferais sortir de ses gongs facilement ! claironna Camille dans la direction d'Aleks.

— Évidemment. Tu es super énervante, répondit celui-ci en lui ébouriffant les cheveux.

Camille lui donna un coup de balais sur la tête et réarrangea ses cheveux avec une main, un petit sourire retroussant ses lèvres. Remus se tourna vers le terrain, suivant Sirius qui dévalait le chemin avec fureur. Camille lui emboîta le pas rapidement. Remus lui jeta un regard et croisa son regard. On pouvait dire ce qu'on voulait sur elle, fallait vraiment être fort pour réussir à fermer la gueule de Sirius. Remus était impressionné.

— Alors Remus ! T'as pris un livre ? Tu ne te présentes pas ? lui demanda-t-elle.

— Me présenter pour quoi ?

— Le concours de mini-miss sorcières, dit-elle avant de lever les yeux au ciel face à son air perplexe. Pour les sélections de Quidditch évidemment !

Cela fit sourire Remus. Il n'arrivait même pas à diriger un balais correctement ou même s'envoler sans tomber, alors jouer au Quidditch ! La bonne blague. Il aurait plus de chance au concours de mini-miss.

— Moi, jouer au Quidditch ? Jamais, dit-il. Tu te présentes pour quel poste, toi ?

— Gardienne, répondit-t-elle en levant le poing en l'air.

Remus fronça les sourcils et l'inspecta du regard. Elle n'avait pas vraiment la carrure d'un gardien, elle était assez petite, ses bras étaient plutôt frêles. Seules ses jambes semblaient posséder un peu de force bien qu'il était vrai qu'elle avait des épaules bien sculptées. Mais elle aurait fait une meilleure poursuiveuse, pourquoi postuler pour le poste de gardien ?

— Lupin ! appela Camille en tapant des mains sous son nez.

Il releva précipitamment la tête et commença à rougir en se rendant compte qu'il la dévisageait sans gêne et même la jaugeait en regardant son corps. Camille, remarquant son trouble, esquissa un sourire diabolique.

— Ce que tu as vu t'as plu ? demanda-t-elle en tournant sur elle-même.

— Quoi ? Non ! Je regardais ton... Euh tes... ta..., balbutia Remus en rougissant encore plus.

— Tu es si pur, Remus ! Ne t'inquiète pas beaucoup de gens réagissent comme ça quand je leur dis que je suis gardienne. On me dit toujours que je serais une bien meilleure poursuiveuse ou attrapeuse, dit-t-elle.

— Et pourquoi tu ne l'es pas ? risqua le Maraudeur.

— D'abord parce que j'aime voler à contre-courant de la société. Je suis incapable de lancer correctement un Souafle. Par contre frapper dedans de toutes mes forces, oui. Ensuite parce que j'ai de très bon réflexe et je sais surprendre. Mais bon surtout... C'est pour énerver mes parents.

— Pourquoi ça énerverait tes parents ? Ils ne sont pas fiers ?

— Fiers ? Pff ! Ils sont fiers de beaucoup de chose mais certainement pas de ça ! Ils ont toujours eu cette idée en grandissant que j'étais une petite fille fragile, un peu faible et que je les suivrais docilement... Que je ne prendrais jamais d'initiative seule, que je ne me forgerais pas mes propres idées. Alors ils ne se sont pas vraiment investis dans mon éducation. Enfin tout ça pour dire : ils aiment le Quidditch tant qu'on n'y joue pas. Alors j'ai pris l'initiative de m'y inscrire sans leur permission et seule. Quand je leur ai annoncé que je jouais au poste de gardienne, ils ont failli faire un infarctus, raconta-t-elle avec un sourire rêveur. Au départ je voulais être batteuse pour bien leur faire comprendre que je n'étais ni la petite fille modèle aux manières de princesse comme Narcissa Black, ni l'héritière bien éduquée comme ma mère... Mais je n'avais pas assez de force et encore moins la carrure. Bon, ce n'était pas très dur d'entrer dans l'équipe à Ilvermony, on était que trois à postuler pour le poste de gardien... Je ne pense pas que je vais réussir à entrer dans l'équipe ici, malgré mon immense talent. Mais ça vaut le coup d'essayer !

— On croirait entendre Sirius...

— C'est vrai que niveau parents, on fait la paire. C'est pour ça que j'organise des farces d'ailleurs, pour les énerver. J'espère qu'ils seront convoqués chez Dumbledore ça leur ferait du bien.

— Je confirme tu es bien Sirius.

— Je pense que c'est parce que nos parents sont tellement similaires qu'on l'est également. D'ailleurs c'est étrange que nos deux familles se détestent... Elles se ressemblent tellement. Mais qu'est-ce qu'ils sont enfoncés dans leurs idées... Si on fait n'importe quoi, Sirius et moi, c'est parce qu'on pensait que ça réveillerait nos parents. Qu'ils feraient assez attention à nous pour qu'on puisse vraiment leur parler. On pensait peut-être réussir à les convaincre que leurs idées étaient stupides... C'était naïf. Ils ne nous ont jamais écoutés. Mais j'espère quand même réussir un jour à les sortir de tout ça... Le sang avant tout, si tu savais comme j'ai honte de faire partie de cette famille, Lupin. C'est tellement... Je ne sais pas comment le décrire mais leur mode de vie est tout sauf sain. Et ne parlons surtout pas des réunions de familles... Désolé, je dois t'embêter avec mes histoires mais c'est juste que... J'ai besoin de me plaindre, décréta-t-elle. Et Sirius est distant ces temps-ci, je n'arrive pas à lui parler.

Remus lui adressa un sourire rassurant. Décidément la communauté des sang-purs était un des sujets les plus compliqués à comprendre en ce monde.

— Ne t'inquiète pas, tu peux venir m'en parler quand tu veux ça ne me dérange pas du tout. Ça m'aiderait même. Comprendre les sang-purs quand on a pas leur avis, c'est impossible. Sauf que Sirius n'est pas du tout objectif. On ne peut pas lui en vouloir mais c'est dommage. Comprendre ceux qui ont tort pour les aider est plus utile que de les détester sans les connaître.

Elle ne répondit pas pendant un certain temps et Remus craint de l'avoir offensé d'une quelconque manière avant qu'elle ne se mette à le dévisager du regard. Remus n'aimait pas cette façon qu'elle avait de le scruter, analysant tout son corps, fixant ses cicatrices... La voir le scruter comme cela lui donnait envie de vomir. Il détestait quand on essayait d'apercevoir ce qui se cachait derrière les cicatrices, il détestait quand on essayait de voir le monstre qui se cachait en lui.

— Je t'aime bien toi. Tu es quelqu'un de bien Remus, déclara Camille en lui souriant. Ne laisse personne te dire ou te faire penser le contraire.

Ce fut au tour de Remus de rester silencieux alors qu'il méditait sur ses paroles. Camille était définitivement surprenante. Et plus il l'observait plus il était convaincu qu'elle était faite pour Sirius. Quel gâchis, cet abruti était trop borné pour le voir... Après un petit moment de réflexion, il lui sourit, reconnaissant. Elle prenait la peine de le réconforter alors qu'ils venaient à peine de se rencontrer, alors qu'il se doutait qu'elle-même n'arrivait pas à se croire.

— Toi aussi tu es quelqu'un de bien, Camille. Et tu sais tu peux venir me parler quand tu veux, tu n'es pas seule, on peut t'aider.

Camille lui sourit. Elle secoua la tête et lui assura que tout allait bien avant de se diriger d'un pas hésitant vers le terrain. Remus fit comme si rien ne s'était passé et bien vite ils atteignirent au terrain.

Camille le salua d'un signe de la main et partit dans les vestiaires. Il la regarda s'éloigner avec un froncement de sourcil avant de soupirer et de se tourner vers la foule de spectateurs. Il prit place dans les gradins avec Fred, Charlie, America et Peter. Il se plongea bien vite dans son livre sur l'histoire du Ministère de la Magie, attendant le début des sélections. Il était en train de lire un passage dédié à la proclamation du Code Magique quand une voix magiquement amplifiée résonna dans tout le stade.

— Bonjour à tous et à toutes chers fan de Quidditch ! Cette année nous avons instauré deux innovations majeures quant au match de Quidditch, plus précisément sur le sujet épineux qu'est celui des commentateurs ! Désormais, il n'y aura pas qu'un commentateur mais quatre ! Un de chaque Maisons pour plus de partialité lors des matchs. Une idée et initiative de notre chère professeur McGonnagall ! Et pour décider justement à qui reviendrait le privilège de commenter nos superbes matchs, nous avons instauré un système de sélections. Nous encourageons les élèves volontaires pour être commentateur à se présenter à la loge où nous vous expliquerons comment les sélections s'organiseront.

Remus releva la tête de son livre et dévisagea avec surprise la loge des commentateurs où se trouvait James, Yaxley, Michel Charpentier (le capitaine des Poufsouffles), Emmeline Vance (la capitaine des Serdaigles) et Arold Jordan (le commentateur officiel). C'était d'ailleurs ce dernier qui avait parlé dans le magie-parleur du terrain. Remus capta des éclats de rire à côté de lui puis vit Fred passer devant lui pour courir vers les loges. Le loup-garou tourna la tête vers ses amis en souriant d'un air mi-amusé, mi-exaspéré.

— Ah ! Ça va être un bazar sans nom ! soupira-t-il.

Il dévisagea ses amis : Lily, Alice, Charlie, Peter et pour sa plus grande surprise Sirius. Ce dernier aurait du être dans les vestiaires. Mais le problème principal restait qu'ils fixaient tous Remus avec un grand sourire, échangeant des regards entendus. Comprenant ce qu'il voulait qu'il fasse, Remus ouvrit de grands yeux avant de secouer la tête en les ignorant, décidé à ne pas me laisser avoir.

— Non, non, non.

— Allez Mumus ! s'exclamèrent-ils en chœur en lui adressant une mine suppliante.

— Mais pourquoi moi ? America est beaucoup plus qualifiée !

— McGonagall m'a interdit d'approcher la loge à moins de dix mètres, pour une raison de "sécurité de la vie de vos camarades, Miss Wile" ! dit America en imitant McGonnagall. Elle en a même fait un décret cette vieille chouette...

— Allez Lunard ! Tu l'as dis toi-même ça va être un bazar sans nom.

— Tu devrais plutôt y aller toi, Sirius. C'est ta spécialité le bazar, pas la mienne !

— Alors déjà c'est la spécialité de James, pas la mienne. Ne mélange pas les torchons et les assiettes. Ensuite il faut que tu rétablisse l'ordre. C'est ton devoir sacré en tant que préfet ! décréta solennellement Sirius le doigt en l'air.

— Non. Je refuse catégoriquement, répondit Remus.

***

— Merci à vous tous de vous porter volontaire pour le poste de commentateur, commença Arold Jordan.

Remus était un être faible.

— Premièrement sachez que je serai le représentant des Poufsouffles, donc les Poufsouffles je suis désolé mais il n'y a plus de place libre.

Trois personnes se levèrent, l'air visiblement déçus, et quittèrent la loge en trainant des pieds. Remus les regarda partir avec jalousie. Il n'avait aucune envie d'être ici...

— Je suis super content que tu te présentes, Lunard ! s'exclama James en le tapant dans le dos. 

— Humf ! grogna-t-il les mains dans les poches.

— Bon j'y vais je vais devoir commencer. Et puis sinon Sirius va mettre le bazar !

— Non, ça c'est ta spécialité apparemment. Là il doit plutôt être en train de draguer tout ce qui bouge. Il a dit quelque chose à propos de Miss Bibine et de ses lunettes sexy d'ailleurs je crois... Tu devrais te dépêcher.

James fronça les sourcils et détala en courant dans les escaliers pour éviter que Sirius ne compte fleurette à l'arbitre et la professeur de vol. La hantise de première année de Remus. Elle le détestait depuis qu'il lui avait foncé dedans avec un balais que Sirius lui avait prêté durant un cours. Remus persistait à croire que Sirius et James l'avaient trafiqué.

— Pour savoir quelles personnes seront acceptées, nous avons instauré un système de vote anonyme avec les quatre professeurs des maisons et quatre autres élèves de maisons différentes. Vous serez jugés sur la pertinence, l'impartialité et l'originalité de vos commentaires ! L'épreuve consistera en un commentaire du match, chacun votre tour vous commenterez une partie des sélections de Quidditch ! Tenez voici une liste des participants aux sélections, expliqua Arold en faisant passer des listes.

Franchement ces sélections Remus les sentait mal, très mal.

~
Inspiration activée

Hey fuckers ? Allez-vous bien ?
Bon sinon j'espère que vous avez appréciés ce chapitre.
Que pensez-vous des sélections de commentateurs ?
De l'incroyable narcissisme de Camille ?
Et enfin du couple Sirius x Bibine ?
Je m'excuse pour les fautes ! Un commentaire ou un petit vote ferait plaize ! N'hésitez pas à donner votre avis !

D'ailleurs je voulais vous remercier pour les votes et commentaires ! Pour vous ce n'est peut-être pas grand chose mais c'est énorme pour moi alors merci à vous tous qui votez et commentez ! C'est ce qui me pousse à continuer ! (Avec mes ships évidemment *sourire diabolique*)
Sur ce : À plus les abribus !

Écriture terminée