Chapitre 31 : That's Mommy

1976

Chapter 31 : That's Mommy

Camille ne comprenait pas pourquoi personne à Poudlard n'aimait faire ses devoirs. Elle trouvait toujours ça passionnant. La magie était merveilleuse et apprendre de nouveaux sorts ou de nouvelles potions était incroyablement intéressant.

— Tu peux me pondre des vingtaines de centimètres sur un sortilège de Désillusion mais rien sur le Veritaserum ? Ou sur les magyars ?

— Je peux te sortir pleins de trucs sur les dragons. Et le sortilège de Désillusion est fascinant et incroyablement complexe, rétorqua Aleksander. Tu ne t'en rends pas compte parce que maintenant tu l'utilises à tout bout de champs et que c'est devenu facile pour toi mais tu manipules littéralement la lumière pour réfléchir les rayons qui te touchent ! Tu deviens invisible en réfléchissant la lumière qui te touche ! Est-ce que ce n'est pas incroyable ? Tu n'imagines pas le nombre de couches et de strates magiques nécessaires pour réaliser un sortilège si complexe convenablement.

— D'accord se rendre invisible c'est très utile et j'adore utiliser ce sortilège... Mais le veritaserum c'est une potion qui révèle les secrets les plus sombres d'une personne ! C'est fascinant. Et les dragons !

— On y revient encore à tes dragons ? soupira Aleksander en se laissant aller dans le canapé.

— C'est sûr que ça n'a plus rien d'impressionnant quand on a vécu toute son enfance avec, bougonna Camille. Mais pour nous, pauvres mortels sans père dresseur de dragons, je t'assure que c'est fascinant. Vois les choses comme ça : ce sont des créatures à la peau d'acier, au regard paralysant, aux griffes aussi tranchantes qu'un Diffindo et qui crache du feu. Fais plus dément ! Je pense que même Voldemort ne peut pas faire grand chose contre un dragon adulte enragé.

— Je suis pratiquement sûr que Voldemort ne connaît rien aux dragons. Et il n'est pas ignifuge non plus, dit Aleksander en ouvrant sa main.

Une flamme dansait dans le creux de sa paume et Camille la fixa avec émerveillement avant de secouer la tête. Elle vérifia autour d'elle que personne ne regardait dans leur direction.

— Tu devrais arrêter avant que quelqu'un te voie, intima-t-elle. Aussi stylé que ce soit tu n'es pas censé le montrer à tout bout de champs...

— Ça me fait du bien. Quand j'utilise ma magie j'ai moins mal à l'épaule, marmonna Aleks en refermant sa main. Et j'ai du mal à me contrôler en ce moment...

— Au moins tu ne te brûles plus les sourcils à chaque fois que tu jettes un sort, se moqua Camille en terminant sa dissertation sur les métamorphoses humaines.

Aleksander se renfrogna alors qu'il faisait danser une flamme sur ses jointures de doigts. Camille lui tapa sur la main et il glapit.

— Arrête Aleksander !

— Elle a dit Aleksander ! Tu as du dire une grosse connerie Brand, lança Rosie Dice par dessus son plateau d'échecs.

— Échec ! clama America.

— Quoi ? Déjà ? s'affola Rosie en baissant le regard sur le plateau.

— Je t'avais dit que tu faisais rentrer ta Reine trop tôt, chantonna Lucinda Taylor à sa droite.

— Oh toi tais-toi, répondit hargneusement la rousse en déplaçant un pion.

— Tu ne peux pas faire ça, tu me laisses le champ libre jusqu'à ton roi là, s'amusa America.

— Je déteste les échecs... On ne peut pas faire une partie de poker plutôt ?

— J'aimerais bien mais c'est Regulus en charge et il ne peut pas aujourd'hui, leur apprit Montague.

— Camille c'est encore toi qui m'a piqué mes manuels ? râla Sophie Light en remontant les escaliers.

— Juste celui de Métamorphose, se défendit Camille.

— Et celui de DFCM ? Et d'Arithmancie ?

— Je ne lis rien sur l'Arithmancie, rétorqua Camille.

— Tu devrais c'est beaucoup plus intéressant que la Métamorphose, commenta Aleksander en feuilletant le livre d'Arithmancie de Sophie.

— Brand rends-moi mon livre. Et toi Camille arrête de me piquer mes livres, ordonna Sophie en fusillant sa petite sœur du regard.

— Mais ceux des septièmes années sont tellement plus complets, protesta Camille.

— Et dans un an tu seras en septième année.

— D'accord alors est-ce que j'ai le droit de t'emprunter « Maléfices et rituels oubliés » ?

— Si tu arrêtes de me voler mes manuels.

— Pas de problèmes !

— Je te les poserai sur ton lit, soupira Sophie en arrachant son livre des mains d'Aleksander.

— Je te remercie.

— J'aurai droit de les lire aussi ? demanda Aleks.

— Non toi je te passerai un livre que Flitwick m'a conseillé. Tu verras il est génial, promit Sophie en ramassant ses livres sur la table basse.

— Vous auriez du finir à Serdaigle les frangines, marmonna Rosie. Je sais, je sais ! Je ne peux pas bouger ce pion non plus !

— Je suis prête à te donner la réponse Dice si tu me fais ma dissert de Botanique, proposa Yaxley d'une voix forte.

— Pourquoi t'as gardé Botanique après tes BUSE déjà ? Tu détestes les plantes Axel, rappela Zabini.

— C'est à cause de Tom ! Stupide pari, grommela Axel en froissant son parchemin. L'école de toute façon ça sert à rien !

Une clameur approbative d'élèves se triturant les méninges pour finir leur devoirs avant le week-end lui répondit.

— C'est faux cette école est géniale, marmonna Camille.

Rosie laissa échapper un grognement frustré.

— C'est toi qui voulais jouer à un jeu, rappela America avec un sourire. Et qui voulait parier de l'argent sur ça.

— Ça ce n'est pas un jeu, c'est de la torture mentale.

— Donc pour ma dissert ? avança Axel en se rapprochant de la table.

— Deal. Je jure sur ma place à la Table que je te ferai ta dissert. Aboule la solution Yaxley, abandonna Rosie.

— Cavalier en E2. Merci Dice !

— Mais pourquoi je l'ai pas vu celui-là ?

— Parce que t'es stupide, sourit Lucinda.

— Pas autant que toi, ricana Rosie. Échec !

— Je l'ai vu. Sauf que tu as laissé une place libre... Échec et mat Rosie.

— Non ! hurla Rosie. Non ! Où ça ? Pourquoi ?

— Tu ne peux pas échapper à ma Tour !

— Yaxley ! Ta solution était nulle !

— J'ai jamais dit que j'allais te donner la bonne. Mais c'était un beau coup, si tu avais utilisé ta Tour pour couvrir ta Reine tu aurais pu faire un Échec. Peut-être Echec et Mat si Wile déplaçait son pion en B6.

— Tu aurais du mettre ton cavalier en C4 puis en B7. Tu avais un Échec et Mat, décréta Zabini.

— Vraiment ? s'étonna Axel.

— Ouaip. Et je ne l'aurais pas vu venir celui-là... C'est le genre de coup que sort Peter Pettigrow au dernier moment, soupira America. J'ai jamais réussi à le battre.

— Bon ! Poker tout le monde ?

— Pas ce soir Dice. Moi et McKinnon on ne peut pas participer et tu connais la règle, répondit la voix de Regulus.

Il venait de remonter les escaliers, vêtu d'une élégante robe de sorcier verte sur lequel il arborait l'écusson de la famille Black. Il avait jeté un sac négligemment par-dessus son épaule ce qui contrastait fortement avec son attitude hautaine.

— Pas de poker sans Black pour surveiller, hoqueta Nott.

— Qui a laissé traîner le Whisky ? soupira Barty en se frottant les yeux.

— Camille ? suggéra Aleksander.

— Vous voulez bien arrêter de me vider mes bouteilles ? s'agaça la blonde.

— Camille ? Tu n'es pas dans le Hall ? s'étonna Regulus.

— Pourquoi je serais dans le Hall ?

Regulus se figea et son sac faillit basculer de son épaule. Derrière lui Evan Rosier se mit à ricaner, lui-même vêtu de sa robe de soirée ornée du blason des Rosier. À sa droite Lucien Selwyn et Marius Bullstrode, deux troisièmes années, tiraient sur leurs cols d'un air morose.

— On part dans trente minutes Light, rappela Regulus.

— Mais pourquoi vous par... Oh non !

— Oh si ! Sirius ne t'as pas prévenu ?

— Il m'a dit que c'était demain ! Le onze !

— C'est le onze. Mais il y a ce fichu dîner de répétition, maugréa Matthias Flint.

— J'aimerais voir un peu plus d'enthousiasme ici, gronda Evan.

— Je ne voulais même pas venir, protestèrent Matthias Flint et Axel Yaxley en même temps.

— Nul ! Et le poker alors ?

— Light tu as vingt minutes pour faire tes bagages et t'habiller convenablement ! Par Merlin, si tu débarques en habits moldus Mère va faire une crise cardiaque. Et j'imagine que Sirius n'est pas prêt non plus ? Je veux le tuer un jour je jure... Monte-moi mes affaires Yaxley. Vous autres attendez dans le Hall et s'ils arrivent en avance vous faites distraction !

— Distraction ? répéta Lucien.

Regulus lança son sac à son Capitaine et disparut en courant de la Salle Commune sous les regards éberlués de ses camarades. Il était très rare de voir Regulus Black perdre son sang-froid mais quand c'était le cas il était aussi terrifiant qu'amusant. L'année dernière il avait cassé le nez d'un Serdaigle quand il avait finalement craqué aux insultes et provocations d'avant-match. L'année d'avant il avait écopé de six semaines de retenues pour une raison inconnue à tous mais on avait entendu plusieurs professeurs lui hurler dessus. Regulus Black qui cédait à la panique et la colère, c'était un spectacle impressionnant.

— Merde, jura Camille en se relevant. Tu pourras ranger mon bordel Aleks ?

— Moi ? Ranger ?

— Aleks, s'il te plaît !

— D'accord, soupira Aleks. Mais un jour tu devras accepter que je suis un être entièrement bordélique. Je ne suis pas fais pour le rangement.

— Bien sûr...

— Pourquoi c'est moi qui me retrouve à porter les affaires de Black ?

— Parce que tu es en pâmoison devant lui Yaxley, ricana Nott avant d'hoqueter à nouveau.

— C'est faux !

— Tu l'appelles « mon prodige volant », rappela Tommius avec un regard sombre.

— Il est super doué ce gamin !

— C'est ce qu'on dit, t'es en pâmoison.

— Vous avez tellement de chance de pouvoir y aller, maugréa Barty en jouant avec la bouteille de whisky vide. Mon vieux ne veut même pas me laisser m'approcher des Black.

— Ton vieux est un crétin Barty, ricana Evan. Nous on connaît ta valeur.

***

Sirius et Camille arrivèrent dans le Hall en même temps, l'un d'un pas peu enthousiaste et lent, l'autre en courant et en pestant. La Serpentard rentra d'ailleurs dans Sirius et il l'aida à se stabiliser, un sourire narquois aux lèvres. Un large sac en bandoulière reposait sur son dos alors que Camille rattrapait son propre sac à dos qui était tombé de son épaule. Une fois de nouveau stable, Light ne manqua pas de frapper le Gryffondor à répétition.

— Aïe ! Arrête ! Je ne savais pas qu'il y avait un dîner de répétition ! Aïe ! Je jure ! Arrête !

— J'ai du courir comme une malade pour arriver à l'heure ! Allez dépêche-toi ou on va vraiment être en retard !

— Sirius Black est tout le temps en retard.

— Camille Light est ponctuelle !

— Faux, se moqua Sirius.

— Camille Light essaie d'être ponctuelle, corrigea-t-elle.

Ils pouvaient déjà apercevoir un groupe d'élèves composé de Serpentards et de Serdaigles attendant près de la Grande Porte. Les professeurs McGonagall, Slughorn et Flitwick vérifiaient leurs autorisations de sorties alors que d'autres élèves qui rentraient de leurs derniers cours surveiller le groupe avec crainte. C'était un véritable attroupement de sang-purs suprématistes qui remplissait le Hall en cet instant.

Sirius s'arrêta, forçant Camille à s'arrêter par la même occasion. Il venait de reconnaître trois silhouettes près des professeurs. Cygnus Black et Abraxas Malfoy faisaient la conversation au professeur Slughorn tandis qu'Orion souriait d'un air avenant à Minerva McGonagall. La directrice des Gryffondor le toisait avec une froideur et désapprobation qui fit frissonner Camille. Elle n'aurait pas aimer être Orion.

— Je n'ai pas envie d'y aller.

Il y avait une pointe de panique dans la voix de Sirius alors qu'il remarquait son père en pleine discussion avec sa directrice de Maison. Camille l'observa discrètement. Elle avait rarement vu le Gryffondor si désemparé, mis à part devant le Manoir Bones quand il avait fait une crise de panique. Sirius serrait ses poings jusqu'à rendre ses jointures blanches, aussi blanches que son visage. Camille sentit un sentiment protecteur s'emparer d'elle en voyant son ami dans son état. Elle se sentait prête à affronter tout le Hall si quelqu'un osait lancer la moindre remarque à Sirius.

— Je suis là moi Sirius. Et moi j'ai un peu envie d'y aller. J'ai envie de savoir si c'est vrai que les Malfoy ont un paon albinos.

— Un paon albinos ? répéta Sirius, son regard toujours rivé sur son père.

Son père, par Merlin. Son père à Poudlard, le seul endroit où il n'avait pas à craindre de les voir débarquer à tout instant d'habitude.

— Oui. Ils en ont tout un troupeau mais c'est celui-là que j'ai envie de voir. Je me demande si c'est lui qui dirigera le cortège maritale. Ou alors qui portera le voile de Narcissa.

Sirius éclata aussi brusquement que bruyamment de rire. Le visage de Camille s'éclaira en entendant ce son. Bordel ce qu'elle aimait le faire rire.

— Sirius, appela une voix autoritaire. Viens ici.

Sirius se figea et sa main agrippa instinctivement le coude de Camille en entendant la voix de son père. Orion le fixait avec mécontentement mais fut vite déconcentré par un commentaire sec du professeur McGonagall.

— Ouais je suis là Sirius, ne t'inquiète pas...

— Sirius ! T'as oublié ta cape ! s'écria une voix essoufflée.

James Potter venait de débarquer en courant dans le Hall. Il dérapa jusqu'aux deux amis devant les yeux surpris de certains Serdaigles dans le Hall. Mais le Maraudeur glissa et dût se rattraper à Camille pour éviter de tomber ce qui arracha un glapissement étranglé à la Serpentard.

— Potter !

— Oups ! Désolé Light ! Tiens Sirius ta cape, c'est celle avec l'écusson Black, déclara James en inspirant bruyamment pour reprendre son souffle.

— Mais j'en ai déjà une dans mon...

— Juste prends-là, d'accord ? Vérifie les poches et... N'hésite à me contacter s'il y a le moindre problème, fit James en lui lançant un regard entendu.

— Comment je te contacterais... Oh. D'accord. Merci Corny, souffla Sirius avec un petit sourire.

Le miroir ! Comment avait-il pu oublier son miroir ? Il ne partait jamais sans vérifier qu'il l'avait sur lui d'habitude. Sirius s'empara de la cape soigneusement pliée, sûrement grâce à Remus, et la glissa précautionneusement dans son sac alors que James se tournait vers Camille.

— Toi. Tu es en charge de Sirius. Pas de bêtise. Fais en sorte qu'il revienne entier, ordonna James.

— Je n'ai pas besoin...

— Comme si je le laisserais faire n'importe quoi. Je l'aime autant que toi cet abruti.

— Les gars...

— On est jamais trop prudent. Tu fais attention à lui, hein ?

— Bien sûr. Il ne lui arrivera rien, promis Potter. Et ils ne l'approcheront pas sans que je sois là...

— Les gars !

— Sirius ! Viens ici !

Sirius pâlit légèrement et James le regarda avec inquiétude. Camille hocha la tête en direction de Potter, réajusta son sac sur son épaule et fit volte-face.

— Camille où tu vas ?

— Dire bonjour à Orion.

— Quoi ? paniqua Sirius.

— Tu veux venir Potter ? proposa Camille.

— Avec plaisir.

— Les gars...

Camille et James se dirigèrent sans hésiter vers le chef de la famille Black. Sirius leur emboîta le pas, protestant faiblement, rongé par l'inquiétude et l'anxiété.

Regulus fut le premier à les voir arriver et sentit son cœur sombrer dans sa poitrine en avisant les sourires polis de Potter et Light. Ces sourires n'auguraient rien de bon. Marlène le remarqua aussi et un sourire mauvais vint se placer sur ses lèvres. Elle voulut se rapprocher pour les entendre mais avant qu'elle n'ait pu faire le moindre pas quelqu'un lui attrapa le coude et l'attira dans la direction opposée.

Regulus entama une conversation passionnée avec Axel Yaxley pour éviter à tout prix que son père ne l'appelle aussi. Marlène croisa ses bras sur sa poitrine, déçue de ne pas pouvoir observer la réaction d'Orion face au meilleur ami idiot et à la cavalière Light de son fils.

— Enchanté Lord Black, saluèrent James Potter et Camille Light en même temps.

Orion cligna des yeux face aux visages souriants qui venaient de l'interpeller. Son regard se porta sur son fils aîné qui restait en retrait derrière ses amis. Il prit en compte sa posture déjà défensive et son regard brûlant. Bon sang ce qu'il pouvait ressembler à Walburga parfois. Et Orion détestait Walburga.

— De même, répondit Orion avec un hochement de tête. Et... Pourrais-je savoir qui vous êtes ?

— Ce sont mes amis, lança Sirius avec provocation, encouragé par l'attitude désinvolte de ses amis.

— Ça je peux le voir, soupira Orion.

— James Potter, se présenta James en tendant sa main.

— Ah oui. Le petit-fils de Dorea, se souvint Orion en serrant sa main. Et le fils de Fleamont, n'est-ce pas ? Je reconnais les cheveux.

Loin de se laisser démonter par le ton sarcastique du sorcier, James se contenta de passer une main dans ses cheveux constamment emmêlés. Il poussa Camille en avant d'une tape dans le dos, s'attirant son regard noir.

— Et vous ?

— Camille Light.

Orion se tendit sous son costume parfaitement coupé et son regard se fit plus attentif alors qu'il examinait la Serpentard.

— Oui... Bien. J'ai entendu dire que les Light avaient récupéré leur cadette.

— Une Light ? Tu dois être la cousine de Rodolphus et Rabastan, intervint Cygnus Black.

— Oui. De merveilleux cousins, répondit Camille.

Les deux adultes ne remarquèrent pas le sarcasme dégoulinant dans sa voix mais les deux Gryffondors n'entendirent que ça. James se mordait la joue pour ne pas rire. C'était plus fort que lui, face à une situation si gênante il avait très envie de rire. Envie de rire qui augmenta quand il remarqua que Sirius et Camille se retenaient aussi de sourire.

— La cousine de Castiel Light également, rappela Orion d'une voix glaciale.

Le sourire de Cygnus vira brièvement à une expression de colère avant qu'il ne regagne sa fausse jovialité. Le frère d'Orion n'avait pas oublié qui avait aidé sa fille Andromeda à fuir et à se marier avec son né-moldu Poufsouffle.

— Ne prononçons pas de tels noms aujourd'hui Orion. Après tout c'est un week-end de fête ! Narcissa est si heureuse, ne ruinons pas tout. Bien sûr les actions de ton cousin ne sont pas de ta faute mon enfant. Où est ton frère Sirius ?

— Regulus ! appela Orion d'une voix forte.

Du coin de l'œil Camille aperçut le professeur McGonagall secouer la tête avec désapprobation alors qu'Orion appelait son fils comme un chien. Elle fusilla du regard Orion Black en lui rendant l'autorisation de sortie de Sirius.

— Je me suis rendu compte que tu étais le seul Gryffondor de la liste Sirius, décréta Orion d'un ton amusé. Même Light a réussi à être répartie à Serpentard. Tu fais vraiment tout pour nous décevoir, n'est-ce pas ?

Sirius se crispa et Regulus qui venait d'arriver en fit de même. McGonagall émit un bruit dédaigneux alors que Slughorn avait soudainement l'air gêné près d'Abraxas Malfoy. James eut un froncement de sourcil outré et Camille croisa les bras sur sa maigre poitrine avec indignation.

— Je suis là Père, marmonna Regulus.

— Bien. As-tu enfin réussi à trouver une cavalière ? Walburga m'a rabâché les oreilles pendant des semaines avec cette histoire, commenta Orion d'une voix passablement ennuyée.

— Yep ! Je suis là, déclara Marlène en tendant sa main. Marlène McKinnon. Sang-Pur. Je ne fais pas partie des Vingt-huit sacrés par contre. J'espère que ce n'est pas une tragédie pour vous, j'ai entendu dire qu'il y avait des critères d'entrée très sélectifs.

Regulus sût en cet instant qu'il aurait du demander à Lorelai Fawley de l'accompagner et souhaita mourir sur place. Cygnus et Orion eurent le même froncement de sourcils dégoûté face à la main tendue de Marlène. Le professeur Flitwick masqua son éclat de rire par une toux prononcée. Le professeur Slughorn se grattait la joue avec gêne. Le professeur McGonagall eut un léger hochement de tête amusé. Camille ne réussit pas à masquer son sourire.

— Techniquement je ne fais pas partie du registre non plus, dit-elle en se retenant de rire.

— Ce n'est pas étonnant venant des Light, ricana Orion. Vous n'avez jamais voulu vous conformer à nos traditions.

— Certes. Mais nous on n'a pas besoin d'un registre pour prouver la pureté de notre sang.

La toux de Flitwick s'intensifia. Le froncement de sourcil des parents Black se creusa.

— Nous devrions partir Père, décréta Regulus en faisant reculer Marlène et Camille.

— N'est-ce pas ? Vous allez tous être en retard. Il vaut mieux que vous ne vous attardiez pas trop, intima McGonagall. Potter si vous pourriez m'envoyer Lupin et Evans dans mon bureau, je dois m'entretenir des rondes de préfets avec eux.

— Tout de suite professeur, accepta James en glissant un regard inquiet à Sirius.

Son meilleur ami lui offrit un pauvre sourire mais lui fit signe d'y aller.

— On se verra dimanche Sirius, salua-t-il silencieusement.

— Souhaite bonne chance à Emmy de ma part. Et prends ta potion par Merlin !

James haussa les épaules et repartit vers la Tour des Gryffondors. Sirius se rapprocha de son frère, et de leurs cavalières qui fixaient toujours les Black avec mauvaise humeur.

— Bon. Nous devrions partir Orion, votre femme doit déjà être impatiente à l'idée de revoir ses fils.

— Bien sûr Abraxas, impatiente, répéta ironiquement Orion.

— Narcissa en tout cas avait hâte de te revoir Regulus, sourit Cygnus.

— Ce sera bien la seule, marmonna ce dernier alors que les adultes se dirigeaient vers les portes.

— Toi au moins tu as Narcissa, rétorqua Sirius.

— Bellatrix t'adore.

— Ce n'est pas réciproque.

Regulus laissa échapper un éclat de rire.

— Souhaitez tout mes vœux à votre cousine Regulus, lança Slughorn avec un énorme sourire.

— Bien sûr professeur, répondit poliment Regulus en suivant son père et son oncle.

***

— J'en ai déjà marre, grommela Sirius.

— Fais un effort Sirius. On n'est même pas à l'intérieur, soupira Regulus.

— Je vois les paons ! s'exclama Camille. Ah ! Il y en a bien un blanc !

— Attends c'était pas une blague ? intervint Sirius en se rapprochant de sa cavalière.

— Bien sûr que non. Les Malfoy ont bien un troupeau de paons. Et ce sont définitivement des snobs pompeux à mes yeux.

— Des paons ? répéta Marlène avec intérêt.

Le trajet s'était déroulé dans le calme. Sirius avait du transplané avec son oncle Cygnus et Matthias Flint alors que Regulus s'accrochait à son père avec Morven MacMillan. Abraxas Malfoy avaient transporté Selwyn et Bulstrode. Heureusement Camille s'était débrouillée pour transplaner avec Yaxley tandis que Marlène se retrouvait forcée à disparaître avec Evan Rosier. Le reste des septièmes années avait accompagné les plus jeunes.

Ils étaient apparus non-loin du Manoir Malfoy où se déroulait la cérémonie mais avaient dû faire le reste du chemin à pied à cause des sorts anti-transplanage érigés autour du Manoir.

Ce dernier reflétait parfaitement bien toute la richesse et l'arrogance des Malfoy. Aussi long que large, le bâtiment était somptueux et gigantesque. Camille n'imaginait pas vivre dans une maison aussi énorme, elle se perdrait pour aller aux toilettes. Mais elle devait l'admettre ce château était classe, juste un peu trop spartiate au premier coup d'œil. L'intérieur était beaucoup plus raffiné que l'extérieur où s'étendait un long portail en fer surplombé par des piques aussi imposant que des épées. La façade était taillée crûment dans le bois et la pierre.

— Je ne t'avais pas demandé de mettre des vêtements convenables, Camille ?

— Oh qu'est-ce qu'il y a encore ? C'est trop court ? On voit un centimètre de peau au niveau de l'épaule ? Walburga ne supporte pas le noir et le bleu ?!

— Ce sont des vêtements de garçon.

— Oh. Vraiment ? Tu trouves ? s'étonna Camille en s'examinant.

— C'est parce que tu portes un pantalon. C'est sûrement pas accepté chez les Black, glissa Marlène.

— Tu en portes un aussi, non ?

— Nope. J'ai repêché une robe qu'Helen m'avait passé. Tu verras quand j'enlèverai ma cape, elle est magnifique. Et je suis superbe dedans.

— Merde... Tant pis. Oh ! Regarde cette dame elle en porte un aussi ! Je ne suis pas seule !

— Évidemment qu'elle en porte un. Je n'ai jamais vu Séraphine en robe. Elle est Auror, leur apprit Regulus.

— Tu portes des pantalons lors des réceptions chez toi, Camille ? s'amusa Sirius.

— On mets ce qu'on veut tant que ce n'est pas moldu, décréta Camille avec perplexité. Vous êtes étranges. Sophie ne mets jamais de robe !

— C'est moins libéral ici, soupira Sirius. Voilà pourquoi je suis obligé de me taper un veston et un foulard...

— C'est très drôle, ricana Camille. C'est même assorti à tes yeux ! Je regrette énormément de ne pas avoir pris l'appareil photo de William actuellement.

— Quand tu dis robe McKinnon tu parles d'une robe sorcière, hein ?

— Oh non. C'est une robe moldue. Mais elle est ravissante tu verras ! 

— Par Merlin j'aurais du inviter Fawley, grogna Regulus.

— Ne dis pas de bêtise. Cette fille est plus insipide qu'un navet.

— Regulus ! appela une voix. Mon garçon !

Regulus eut l'air d'avoir avaler une couleuvre et Sirius se tendit lorsqu'ils reconnurent tout les deux cette voix aussi froide que mélodieuse. Camille se rapprocha de son ami, ses yeux fixés sur deux femmes superbes.

Son regard tomba sur la plus grande des deux et elle la reconnut immédiatement. Évidemment, la ressemblance familiale était indéniable. Elle avait déjà trouvé Orion beau, d'une beauté moins sophistiquée que celle de Sirius certes, même s'ils partageaient des traits distinctifs : leurs mâchoires, leurs épaules et leurs nez. Regulus tenait plus de son père, c'était évident. Mais Walburga...

C'était un double de Sirius. Et Camille trouvait ça atroce.

Le regard de Sirius était plongé dans celui de Walburga et par Merlin c'était les mêmes yeux. Leurs pommettes étaient aussi prononcées. Leurs cheveux légèrement ondulés tombaient gracieusement sur leurs épaules. Leurs fronts se plissaient alors qu'ils se défiaient du regard. Leurs mentons étaient aussi finement ciselés l'un que l'autre.

— J'imagine que c'est ta mère Black, lança Marlène.

— Ma plus grande réussite certains diraient, commenta amèrement Walburga.

Son regard sombre se posa sur Marlène McKinnon qui eut la présence d'esprit de se figer un instant avant de détourner la tête. Peu de personnes pouvaient soutenir le regard de Walburga. Cette dernière s'approcha de son aîné qui fit de son mieux pour ne pas reculer quand elle lui prit le menton entre ses doigts fins. Son pouce effleura la nouvelle cicatrice qu'arborait Sirius à la mâchoire et au cou. Ses lèvres se pincèrent, lui retirant une certaine dose de son charme ce que Camille trouva dommage.

— Nous en parlerons plus tard, murmura-t-elle en laissant retomber sa main. Je suis très déçue Sirius.

— Une nouveauté...

— Regulus, Narcissa voulait te voir, déclara Druella avec un sourire crispé. Viens elle se prépare pour le dîner... Tu peux emporter ta... Ton amie.

Regulus jeta un regard à son frère et Camille puis faucha le coude de Marlène et suivit sa tante, s'enfuyant lâchement. Sirius ne lui en voulait pas.

— Si tu fais le moindre pas de travers ce week-end Sirius... Souffla Walburga.

— Je ne ferai pas de vague...

— C'est bien. Tu sais ce qui se passe sinon. Et je ne veux pas avoir encore recours à cette méthode mais si tu ne me laisses pas le choix...

— Je sais Mère.

Ils n'avaient échangé que quelques mots et Camille hésitait déjà entre trembler d'indignation ou de peur. C'était dix fois pire qu'elle ne l'avait imaginé.

Walburga n'avait à première vue rien de menaçant, elle était ravissante et exquise dans sa robe verte. Pourtant quelque chose dans son sourire donnait envie à Camille d'aller se cacher sous une table. Elle avait le même sourire que son père juste avant qu'il ne s'emporte. Et son aura magique était aussi forte que celle de Charles Light, le même genre de magie que celle de Bellatrix. Une magie qui vous écrasait.

Malgré sa peur Camille voulait aussi sortir sa baguette depuis qu'Orion avait traité ses fils comme des chiens et avait cherché à les ridiculiser. Walburga n'était pas en reste. Elle fixait son aîné avec un mélange de déception et de haine que Camille ne comprenait pas. Sirius n'avait rien fait. Il était juste là, bien habillé et il ne répondait pas. Il était si soumis. Camille détestait ça aussi, elle était habituée à un Sirius hautain et provocateur pas à un gamin perdu et effrayé. Walburga le transformait en un être affligeant. Et bordel il ne faisait rien, pourquoi le fixait-elle avec cette expression ?

Quand le visage de Walburga se tourna vers le sien, Camille se figea un instant. Deux ans les séparaient de leur dernière rencontre, pourtant elle se demandait comment elle avait pu un jour oublier la froideur du regard de Walburga Black.

— Et qui avons-nous là Sirius ? Tu as réussi à trouver une sang-pure qui voudrait de toi ?

— Camille Light, l'interrompit Camille d'une voix légèrement tremblante. Light.

Le sourire satisfait qui avait fleuri sur les lèvres de Walburga face à l'attitude son fils se fana immédiatement. Ses yeux s'agrandirent légèrement alors qu'elle se tournait à nouveau vers son aîné.

— Une Light ? répéta Walburga dans un chuchotement. Une Light à un mariage Black ? Sirius !

Cette fois-ci Sirius recula face au ton furieux de sa mère.

— Il devait y avoir un mariage Light et Black il n'y a pas si longtemps, remarqua Sirius.

— Il y a plus de dix ans. Dix ans. Et jamais mon fils ne se mariera à une Light, cracha Walburga.

— Il ne faut jamais dire jamais, lâcha inconsciemment Camille.

— Sirius, c'est encore un de tes plans pour nous ridiculiser ? Tu ne grandiras donc jamais ! Une Light à l'un de nos mariages ! Elle n'a rien à faire ici.

— C'est une sang-pure. C'est le seul critère que vous m'avez assigné Mère, rétorqua Sirius.

— Elle a l'âge de Regulus ! Tu n'étais même pas capable de trouver une cavalière de ton année ?

— Mais elle est dans mon année mère. Camille a sauté sa deuxième année et elle est brillante, la défendit Sirius. C'est une sorcière douée et une sang-pur, qu'est-ce que vous voulez de plus ?

— Quelqu'un de convenable ! Enfin regarde comment elle est habillée ! Les Light ont beau respecter leur statut de sang, ils ne respectent pas la moitié de nos traditions ! Leur aînée va aller à l'université et Gemma Light est...

— Est quoi ? répéta froidement Camille. Qu'est-ce que vous avez contre ma mère ?

— Ce n'est pas une épouse convenable.

— Pardon ? Je peux savoir pourquoi ?

— Aucune attention à l'éducation de ses filles. Aucun respect de son statut. Elle évolue avec des êtres inférieurs au Ministère, cracha Walburga avec ressentiment.

— Elle travaille ! s'indigna Camille. C'est tout !

— C'est indigne de son rang, rétorqua la mère. Sirius, tu nous fais tous honte.

— Vous vous mettez la honte toute seule, marmonna Camille.

— Une Light, répéta-t-elle une énième fois. As-tu oublié que sans Castiel Light, Andromeda serait toujours avec nous ? Et ce qu'il est arrivée à ta pauvre grand-mère ?

— Andromeda serait partie avec ou sans Castiel, protesta Sirius. Il l'a juste aidé. Et on sait tous que grand-mère n'a pas été empoisonné par eux. Juste par un autre des énièmes sorciers qu'elle avait insulté !

— Sirius ! s'offusqua Walburga.

— Tante Walburga ! appela Bellatrix à quelques mètres d'elle. Robert est arrivé !

— Nous en reparlerons plus tard Sirius, seul à seul, promit Walburga.

La menace à peine voilée dans sa voix fit se décomposer Sirius. Satisfaite de cette réaction, les lèvres de Walburga s'ourlèrent en un léger sourire et elle disparut dans la foule en frôlant légèrement son fils. Sirius fit un pas de côté précipité pour l'éviter. Les cheveux noirs bouclés de Walburga fouettèrent sa nuque alors qu'elle engageait la conversation avec les Lestrange et Robert Jugson. La mère se tenait parfaitement droite, ses yeux gris aussi attentifs que perçants.

La posture de Sirius ce fit plus avachi alors qu'il observait sa mère. Il lui tourna le dos en déglutissant malgré lui et accrocha immédiatement ses cheveux dans sa nuque. Camille remarqua qu'il n'avait pas pris la peine d'enlever le vernis de ses ongles malgré ses habits parfaits. Cette petite résistance devait le rassurer.

Mais malgré cela la ressemblance restait frappante.

Camille détestait à quel point Sirius lui ressemblait et pour une fois elle comprit pourquoi le Gryffondor voulait tant se faire tatouer et percer les oreilles. Pourquoi il se maquillait parfois. Il voulait juste changer. Effacer le visage de sa mère quand il se regardait dans le miroir. Elle comprenait aussi pourquoi il était aussi indifférent à tout les compliments qu'on pouvait lui adresser sur son physique.

— Comme elle est charmante. Voilà maman, marmonna Sirius avec sarcasme mais il s'étouffa sur le dernier mot.

Il inspira légèrement et il se mit à craquer distraitement ses doigts. Camille se sentit tellement impuissante en cet instant alors que Sirius observait la salle, sa famille, sa mère, d'un air malade et dégoûté. Elle voulait savoir quoi faire. Potter saurait quoi faire.

Qu'est-ce que Potter ferait ?

— Tu veux que j'ailles lui péter la gueule ? proposa Camille.

Non. Potter ne ferait pas ça.

Sirius la dévisagea avec surprise avant qu'un sourire n'effleure ses lèvres. Avant qu'il ne puisse s'en empêcher, il lui ébouriffa les cheveux et lui assura qu'il pouvait le faire lui-même. Même si c'était un mensonge, malgré toute la haine qu'il pouvait ressentir pour Walburga Black il ne lèverait jamais la baguette contre elle. Parce qu'il valait mieux qu'elle. Il valait mieux que chaque personne dans cette pièce.

— Les cheveux princesse, râla Camille en recoiffant ses cheveux.

— Oh ne fais pas ta Sirius.

— Je rêve ou tu viens de t'utiliser comme expression ?

Sirius rougit légèrement.

— Ça m'a échappé ! Remus le dit tout le temps !

— Du génie, je vais la ressortir tout le temps, s'extasia Camille.

— Oh Merlin... 

— Doux Sirius ! Qu'est-il arrivé à mon shampoing à la rhubarbe acidulée ? s'horrifia Camille avec un parfait accent britannique.

— Je n'ai pas cet accent snob.

— Tu as totalement cet accent snob. Presque aussi authentique que celui de ton frère tiens.

— Alors que j'essaies de m'en débarrasser depuis la première année, soupira Sirius. Je sonne comme elle, hein ? Putain de sang-pur.

—  Tu n'as rien à voir avec elle, Sirius. Accent ou non, visage ou non. Ça ne veut rien dire que tu lui ressembles.

— Mais ça veut dire quelque chose qu'on partage le même sang, non ? ironisa Sirius.

— Pas vraiment. La famille parfois c'est vraiment flinguée, murmura Camille.

— La famille avant tout, récita-t-il avec humour. Des fois je me dis que Reg a peut-être raison. Ce sont nos parents. On est censé les aimer et les respecter. C'est le but d'un parent d'être aimé par ses enfants...

— Ma devise familiale aussi est flinguée. C'est des conneries. Ce n'est pas parce qu'ils t'ont donné naissance que tu leur appartiens ou que tu leur dois quoique ce soit. L'amour ça se gagne, ça se mérite. On ne le donne pas gratuitement. Et le but d'un parent ce n'est pas d'être respecté ou aimé. C'est de prendre soin de ses enfants, de les aimer malgré tout.

— L'amour ça se gagne ? Depuis quand ? Parfois tu tombes juste amoureux sans que l'autre n'ait rien fait de spécial. Tu sais même pas comment mais c'est trop tard.

— Si je tombes un jour amoureuse, la personne devra être sacrément incroyablement.

Sirius resta silencieux. Les mots l'atteignirent plus violemment qu'il n'aurait cru possible. Une personne incroyable. Par Merlin. Jamais. Jamais il ne la mériterait. Il ne savait pas pourquoi mais en cet instant tout ses sentiments lui revenaient en pleine face. Et il prenait les mots de son amie comme un rejet catégorique.

Alors qu'il la fixait il remarqua la véhémence avec lesquels elle rejetait les liens familiaux, la haine et le deuil imprimés sur ses traits. Et cela le frappa de plein fouet. L'inaccessibilité de son amie.

Parce que Camille n'avait pas besoin de quelqu'un comme lui, pleins de problèmes et de merdes. De traumatismes stupides, de peurs irrationnelles. Qui aurait besoin de quelqu'un comme lui ?

Après tout il n'apportait que des problèmes.

Sans lui Camille ne se serait jamais embrouillée avec sa famille. Sans lui Remus n'aurait pas manqué de tuer quelqu'un l'année dernière. Sans lui Regulus ne se ferait pas autant frappé. Et au fond qu'est-ce qui prouvait que ce n'était peut-être pas lui et ses problèmes constants qui avaient rendu James malade ? Et si tout était de sa faute ?

Et maintenant il prétendait être amoureux d'une fille super ?

Quelle blague, elle avait raison. Il n'avait rien fait pour le mériter. Se revendiquer amoureux quand on ne sait même pas ce que c'est l'amour...

Et par Merlin, il ne savait même pas comment gagner l'amour de quelqu'un. Comment est-ce qu'il ferait ça, hein ? C'était un connard, même ses parents le détestaient ! Bordel s'il devait gagner l'amour des autres... Qui est-ce qui l'aimerait ? Comment est-ce que quelqu'un était supposé tomber amoureux de lui ? Il était égoïste, insupportable, immature, lâche, arrogant...

Lui-même se détestait, pourquoi est-ce que quiconque l'aimerait ?

— Sirius. Sirius ! appelait une voix.

Mais Sirius ne l'entendait pas. Le monde n'était qu'un amas de formes floues et de tâches colorées et ses oreilles ne cessaient de sonner. Il n'arrivait plus à respirer.

— Sirius...

Sirius tourna sur lui-même, cherchant quelque chose sans pouvoir se rappeler de quoi. Il avait besoin de quelque chose. Il en avait besoin. Il en avait besoin ! Quelque chose, c'était proche il le savait. Sirius ne retint pas le gémissement désespéré qui s'échappa de ses lèvres. De l'air. Il avait besoin d'air.

— Respire, respire princesse... Tu prends une inspiration et tu relâches. Lentement, intimait une voix.

Mais Sirius ne l'entendait pas, il n'entendait rien. Il sentit les larmes lui piquer les yeux et il n'arrivait plus à respirer. Il tira sur son foulard, cherchant une goulée d'air frais. Il finit par arracher le morceau de tissu mais ce n'était pas suffisant. L'air était chaud et épais. Rempli de vapeurs de vins, de sourires crispés et de discussion polies de sang-purs... Il devait sortir. Il les détestait. Sortie. Où était la sortie ?

Une main lui toucha le bras et il se retira précipitamment, paniqué. Qui le touchait ? Pourquoi ? C'était Walburga ? Elle était revenue pour mettre sa menace à exécution ?

Les larmes lui brûlaient les yeux désormais. Il en avait marre. Il ne voulait pas se faire frapper ou recevoir un autre sort. Il en avait tellement marre. 

— Non !

— Sirius viens on va sortir...

Sirius entendit les mots cette fois-ci. Il ne reconnut pas la voix. Peut-être que Walburga essayait de l'emmener loin de témoins. Ou alors c'était Orion. Sirius recula d'un autre pas, les yeux toujours embués et le visage tordu par la panique.

— Non !

— Sirius c'est moi, ton frère.

— Corny ?

— Non. C'est Regulus. Navré de te décevoir une énième fois, déclara une voix amère. Allez suis-moi.

Sirius le suivit. Il ne comprenait pas ce qu'il se passait de toute façon. Le monde était juste des formes étranges et des bruits insupportables à ses yeux. Il voulait juste sortir. Sortir.

— Sirius calme-t...!

Sirius n'écouta pas son petit frère alors qu'il se jetait contre la porte de derrière et se précipitait dehors. Rejetant la tête en arrière, il respira bruyamment. Regulus ferma la porte derrière lui et les bruits insupportables s'éteignirent. Sirius en aurait pleuré de joie.

Il se laissa glisser au sol, tremblant et nerveux. Il inspirait avec bruit et expirait rapidement. Il se blottit contre le mur et attira ses genoux contre sa poitrine. Il les encercla de ses bras et serra de toutes ses forces. Quand il était petit il pensait que s'il serrait assez fort il se réveillerait. Il se réveillerait de ce cauchemar et les monstres disparaîtraient. Dix ans plus tard il serrait toujours plus fort mais rien n'avait disparu. Le cauchemar restait sa seule réalité et Walburga était toujours là.

— C'était vraiment le moment d'avoir une crise, soupira Regulus.

Sirius ne répondit pas, trop occupé à retrouver un rythme de respiration normal. Il pouvait deviner le regard sombre que lui adressait son frère et sa posture. Regulus devait se tenir debout au milieu de la terrasse, refusant de s'appuyer sur quoique ce soit. Et il avait sûrement fourré ses mains dans ses poches ou croisé ses bras sur sa poitrine. Une attitude qu'il tenait de lui et de leur père.

— En plein milieu d'une réception, à quoi tu pensais sérieusement ?

— Je ne le contrôle pas, marmonna Sirius.

— Pourquoi tu as paniqué cette fois-ci ? Qu'est-ce qu'elle t'a dit ?

— C'est pas ton problème.

— C'est mon problème quand tu te mets à disjoncter à deux mètres de Walburga ! Tu sais ce qu'elle aurait fait si elle t'avait vu à deux doigts de pleurer et de paniquer complètement ! Et crois-moi elle aurait trouvé le moyen de m'accuser moi aussi, rien que pour me mettre une gifle avec sa nouvelle bague ! Merlin, quel bordel... Heureusement qu'elle parlait avec Bellatrix !

— Bellatrix ? répéta Sirius. Elle est là ?

— Évidemment qu'elle est là. C'est sa sœur qui se marie. Alors maintenant tu te calmes et tu intègres cette information avant qu'on ne rentre pour éviter de repiquer une crise au milieu des invités. Bellatrix est là. Elle sera là tout le week-end.

La respiration de Sirius se remit à dérailler et il essaya de toute ses forces de ne pas se déconnecter de la réalité une nouvelle fois. Il serra plus fort encore ses genoux. Ils lui rentraient douloureusement dans la poitrine désormais mais Sirius continuait de serrer.

— Elle ne va rien te faire tu sais, continua Regulus plus doucement. Bella n'est pas comme Walburga, pour elle c'est la famille avant tout.

— Désolé... Je suis désolé Reg'... Tout ça c'est de ma faute... Walburga c'est de ma faute, les baffes, les sorts...

— Oh Merlin Sirius, soupira Regulus. Bien sûr que non ce n'est pas de ta faute...

— Si, si... Je ruine tout. Tout est de ma faute, gémit-il.

— Mais non... Sirius c'est... Pourquoi est-ce que tu penses ça ?

— Ils ne m'aiment pas. Il ne m'aime pas. J'ai gâché sa vie. Personne. Je ruine tout. Regarde nos parents, nous détestent et c'est de ma faute...

— Tu m'as dit il y a à peine deux semaines qu'ils nous détestaient parce qu'ils ne nous avaient jamais voulu. En quoi est-ce de te faute ?

— Je mentais Regulus ! Je mens tout le temps je suis horrible !

— Arrête !

— Tout est de ma faute... Tout est de ma faute, répétait Sirius en enfouissant la tête dans ses genoux.

— Mais non... Ce n'est pas... Oh je suis nul à ça ! Attends ici.

— Non ! Ne pars pas !

Mais Sirius avait réagi trop tard, Regulus était déjà parti. Il sentit les larmes s'accumuler dans ses yeux et il se laissa retomber contre le mur en pressant ses mains contre ses yeux, tel un enfant qui essayait de retenir ses pleurs. « Ne pleure pas Sirius, tu n'es plus un bébé. » Sirius sentit une nouvelle émotion, autre que l'impuissance, se déversait sur lui. Il se sentait furieux. Furieux contre Walburga et sa voix qui s'insinuait en lui. Furieux contre Orion et ses remarques. Furieux contre quiconque avait décidé qu'il naîtrait Black. Furieux contre lui-même. Furieux contre le monde entier.

Furieux qu'il n'arrive pas à se calmer.

Regulus ne revint pas. Mais une autre silhouette remplaça la sienne, plus petite et mince. Sirius détourna le regard, gêné par son propre comportement. Il réagissait comme un gamin par Merlin ! Il était majeur, il n'était supposé pleurer dès qu'il revoyait ses parents. Il essuya ses yeux du revers de la main et se remit à craquer ses doigts, anxieux.

— Tu ne peux pas rester ici, Sirius.

— Je sais... Je vais bientôt rentrer, promit-il d'une voix pleine de honte.

Il se cacha derrière ses longues mèches, désireux dépêcher au regard scrutateur de son amie.

— Non Sirius. Tu ne peux pas rester ici, avec eux, précisa Camille. Tu ne peux pas rester avec ces gens ! C'est juste... Non. Tu ne peux pas rester... Regarde-toi Sirius, ils sont en train de te détruire. C'est encore pire que je ne le pensais.

— Je ne peux pas partir.

— Mais tu dois.

— J'ai déjà essayé Camille, d'accord ? Je n'ai pas réussi.

— Sirius tu viens de paniquer complètement après une conversation avec ta mère tu...

— Ne l'appelle pas comme ça s'il te plaît. Et c'est impossible.

— À ce rythme-là tu vas finir...

— Il y a Reg' ici ! s'emporta Sirius. Ce n'est pas toi qui m'a dit que je devais l'aider ? Comment je peux faire ça si je me barre ? J'ai déjà essayé cet été, je me suis barré en Juillet ! Mais je suis revenu parce qu'il y avait Reg' seul avec ces malades et que j'étais lâche et que je n'arrivais pas à me détacher de lui mais pourtant c'est déjà le cas ! On est déjà des étrangers ! Mais j'arrive quand même pas à le laisser tomber, d'accord ?!

Camille le fixa avec stupéfaction alors que le Gryffondor passait une main lasse sur son visage, fatigué et énervé. Trop d'émotions bouillonnaient en lui et il ne savait pas à quoi donner la priorité.

— C'est toujours mon petit frère merde. Je me suis toujours occupé de lui, plus que nos putains de parents ! Et c'est toujours moi qui le protégeait de Walburga et Orion. Si je pars... Je n'y arrive pas. J'arrive pas à l'aider mais je ne peux pas non plus complètement l'abandonner ! C'est... C'est Reg. C'est mon petit frère... Bordel pourquoi tout est si compliqué ? gémit Sirius.

— Je ne sais pas...

— Je suis pathétique.

— Bien sûr que non princesse.

— Regarde-moi. Dix-sept ans, majeur, un grand frère merdique et je chiale comme un gosse après une stupide conversation avec Walburga...

— Cette femme est un monstre.

— C'est ce que je disais quand j'étais petit, ricana Sirius. Je disais à Reg' que c'était elle le monstre sous les lits des enfants. Il n'a plus voulu dormir seul pendant un mois complet après ça.

Le rictus de Sirius était un étrange mélange de nostalgie et de tristesse. Camille se laissa choir à côté de lui, soupirant légèrement. Il colla leurs épaules ensemble pour se réchauffer et sortit machinalement son étui à cigarettes. Il en alluma une avec son index, un tour de magie que Remus lui avait appris quand il lui avait tendu sa première cigarette.

— Aleks fait pareil, remarqua distraitement Camille. Vous, les mâles, aimez vous donner en spectacle.

— Ah bon ? C'est Remus qui me l'a appris en quatrième année.

Sirius fut reconnaissant à son amie d'avoir ainsi changer de conversation. Il devait se calmer.

— Oh non. Le feu c'est signé Brand, affirma Camille.

— C'est vrai que ton ami a des tendances pyromanes, se remémora Sirius en fronçant ses sourcils. Il a mis le feu à une partie de la Forêt Interdite, une table de la bibliothèque, nos rideaux de lits... Tu sais pourquoi ?

— Pas vraiment. Il n'en parle pas beaucoup. Ça a un rapport avec son père et sa famille paternelle en général.

Sirius hocha la tête distraitement.

— Les familles sang-purs ont tous des bizarreries.

— Vous en avez une ?

— En quelque sorte... On est un peu considérés comme des génies de la Métamorphose et de l'Occlumencie, avoua-t-il.

— Rien que ça.

— Vous c'est la Legilimencie, non ?

— Un peu. Mon père et ma grand-mère sont Legilimens de naissance en tout cas. Et je pense que Sophie est Occlumen.

— Toi ?

— Juste une sorcière plus douée que la moyenne, affirma-t-elle avec un sourire crispé. Et puis merde. Tu me passes une taffe ?

Sirius lui tendit sa cigarette et ses traits se détendirent visiblement lorsqu'il observa son amie tirer une taffe et recracher sa fumée. Camille fronça les sourcils avant de se détendre à son tour et de lui offrir un sourire. Bordel ce qu'il adorait la voir sourire. Il adorait voir les gens sourire mais il trouvait cela encore plus satisfaisant chez ses amis. Et Camille avait un sourire si spontané.

— Tu n'es pas un grand frère merdique. Tu es même un des meilleurs grands frères que je n'ai jamais rencontré Sirius. S'occuper de son petit frère depuis des années... C'est dur. Ça je le sais bien. Et toi tu l'as fait tout seul. Tu peux être fier Sirius, tu as été un super grand frère.

— Mais maintenant on se sépare... Et je n'ai pas envie de le laisser partir.

— Je sais que je suis celle qui te pousse depuis des années à renouer avec lui et à essayer de le sortir de là mais... C'était égoïste bordel... Je me rends compte maintenant qu'à travers toi j'espérais juste que Sophie... En fait non laisse tomber, c'est ridicule.

— Non. Je comprends. À travers moi t'espérais que ta sœur s'occuperait de toi.

— Sophie c'est toujours... Elle a essayé de s'occuper de moi. Vraiment. Mais à chaque fois que j'essaie de la confronter sur un problème, soit elle gagne, soit elle refuse de m'écouter. Je voulais juste... Qu'elle comprenne peut-être. Moi. Je voulais qu'elle me comprenne moi.

— Reg'... Je ne le comprends pas non plus Camille... Je n'arrive juste pas à comprendre pourquoi il les défends.

— Ils ne connaissent rien d'autres. Personne ne leur a appris. Et l'amour a ses raisons que la raison ignore.

— Ce que les Black et Light font ce n'est pas de l'amour. Ça n'a rien à voir avec de l'amour. Ils nous détestent. Regulus devrait savoir ça.

— Mais il ne comprends pas, ils ne comprennent pas. Il leur faut du temps pour comprendre, plus de temps qu'on en a réellement, souffla Camille. Et je m'en rends compte en voyant tout ça, c'était égoïste de ma part... Je t'ai demandé de l'aider Sirius mais c'était égoïste. Tu ne peux pas aider une personne qui ne veut pas être sauvée. Alors si jamais ça devient trop dangereux, je veux que tu me promettes d'aller te mettre à l'abris immédiatement. Avec ou sans Regulus.

— Mais si je fais ça...

— Promets-moi Sirius. Je ne veux pas te perdre. Aucun de nous ne le veut.

Sirius déglutit et il sentit une avalanche de souvenirs l'ensevelir. Il se revoyait aider Regulus à apprendre à lire, lui faire réciter son alphabet, lui raconter une histoire avant qu'ils n'aillent se coucher, le faire rire avec des farces idiotes... Et il revoyait Regulus dans son lit d'infirmerie, lui criant dessus.

« Oh pars ! Pars Sirius ! C'est simple pour toi, non ? Tu es tellement doué pour ça ! La seule chose pour laquelle tu as une once de talent quand on en vient à notre famille ! »

Il déglutit une nouvelle fois et tenta d'avaler la boule d'émotions qui s'était de nouveau formée dans sa gorge.

« Merlin Sirius ! Ne leur donne pas de raisons supplémentaires pour te frapper ! »

« Fais attention Patmol, hein ? Je sais que c'est dur mais ne les provoques pas. Je déteste te voir revenir de Square Grimmauld en plusieurs morceaux. »

— Je promets.

— Bien. J'espère que tu ne mens pas.

Camille prit une nouvelle taffe avant de lui retendre la cigarette. Sirius la fixa longuement. Elle fronça les sourcils et repoussa ses lunettes sur son nez. Sirius prit la cigarette. Elle passa une main distraite dans ses cheveux avant de laisser retomber ses mains sur ses cuisses. Elle s'appuyait contre le mur à sa droite, son regard perçant examinant tantôt son ami, tantôt le parc des Malfoy. Sirius recracha sa fumée dans un souffle tremblant.

— Camille ?

— Hum ? Qu'est-ce qu'il y a princesse ?

Elle lui accordait toute son attention désormais et Sirius put voir ses yeux passer du bleu au gris immédiatement.

— Je crois que je t'aime.

Camille cligna des yeux, les ouvrit en grand. Puis, aussi simplement que cela, comme si elle l'attendait depuis une éternité, elle lui sourit. Putain il aimait ce sourire.

— Moi aussi je t'aime Sirius, dit-elle doucement.

Et peut-être que c'était tout ce que Sirius avait besoin d'entendre pour survivre à ses parents tout un week-end. Avoir ce sourire à ses côtés c'était tout ce dont il avait besoin. Ici il y avait quelqu'un qui l'aimait.


***

Hey fuckers !
Bonne année !

ET DÉSOLÉ POUR LE RETARD ! Je suis super désolée, je n'ai pas d'excuses à part le Nouvel An, que j'ai été malade et la flemme...

Mais bon sinon... Comment avez-vous trouvé ce chapitre ?
J'aime bien l'ambiance que j'ai donné à la Salle Commune des Serpentards ! D'habitude on les décrit comme des asociaux incapables d'interagir sans s'insulter ou ricaner mais à mon avis on a notre lot d'idiots attachants chez les serpents.

(J'aime beaucoup trop Axel Yaxley sans raison particulière. Je sais que c'est un personnage secondaire que j'ai moi-même créé mais je l'adore !)

Bon à dans deux semaines si je suis capable de poster à l'heure cette fois-ci !

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